samedi 26 octobre 2013

JE VOUS INVITE DE NOUVEAU À ME RETROUVER À L'ADRESSE SUIVANTE





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vendredi 25 octobre 2013


                                              DÉPRIME IDENTITAIRE
                        (Chronique parue dans le Journal de Québec le 25 octobre)

N’allez surtout pas croire que Stephen Harper est un crétin, un plouc des Prairies. Ce serait une erreur. C’est un homme intelligent doté d’un sens politique bien affûté.

Depuis plusieurs années, il joue, à l’égard du Québec, le rôle du beau-père que les enfants de la conjointe ne peuvent pas sentir et haïssent sans retenue. Il a bien essayé de les amadouer et de se faire aimer d’eux, mais ce fut peine perdue. Alors, il ne les a pas maltraités, certes, mais il a décidé de les ignorer et de s’en distancer. Cette indifférence est d’autant plus justifiée pour lui que ses propres enfants d’Ontario et de l’Ouest lui ont manifesté soutien et confiance.

Alors, ne vous scandalisez pas si M. Harper a jugé bon de nous agresser à propos de notre «droit à l’autodétermination». Chrétien et Dion, auparavant, nous avaient rentrés dedans sur la question de l’intégrité territoriale du Québec.

Mais n’oublions pas que notre droit à décider nous-mêmes de notre avenir, nous l’avons exercé à deux reprises et que nous avons échoué les deux fois. On peut bien évoquer, avec raison peut-être, «l’argent et les votes ethniques», il n’en demeure pas moins que c’est la division entre nous qui nous a fait échoué. Il y a quand même 40% des Québécois dits «de souche» qui ont voté NON en 1995.

Vous ne trouverez pas une telle proportion  dans les référendums qui ont donné naissance à plusieurs nouveaux pays dans les dernières décennies. Dans les pays baltes et en Ukraine, par exemple, les minorités russophones ont voté massivement NON (comme les Anglos chez nous),  mais les Lithuaniens, les Estoniens, les Ukrainiens et les Lettons ont voté OUI tout aussi massivement. Résultats : quatre pays de plus.

Nous, nous n’avons pas osé. Nous avons échoué à deux reprises. Et les fédéralistes aussi n’ont pas réussi à réformer le régime fédéral dans le sens binational. Et n’allez pas croire que ces trois échecs sont sans effet sur notre «âme collective». Au contraire, le sentiment de l’échec gangrène notre inconscient collectif et magane notre «estime de soi». Se dire non à nous-mêmes autant de fois de suite, ça laisse des traces.

Sur le plan identitaire, nous nous sommes davantage «elvisgratonnisés» et «multiculturalisés». À la question : «qui sommes-nous?», nous avons des choix multiples : Québécois d’abord, Canadien d’abord, Québécois-Canadien, Canadien-Québécois, Québécois tout court, Canadien tout court. Une pareille confusion identitaire ne peut conduire qu’à l’échec et l’échec nous désoriente davantage et nous rend  encore plus frileux.

Ne nous étonnons donc pas de voir le Canada anglais, Stephen Harper en tête, nous pousser dans les câbles et nous cogner joyeusement.

À trois reprises, nous avons menacé de faire un malheur et de brasser la cage. Et nous ne l’avons pas fait.

Ne nous surprenons pas que les Canadiens anglais nous méprisent et nous traitent comme des poltrons prétentieux. Nos défaites successives  ont bousillé notre rapport de force. Ayons la lucidité de le reconnaître. C’est la première étape d’une thérapie nationale.

Jacques Brassard

 

 

                                                 UN MORATOIRE, ÇA PRESSE!
                        (Chronique parue dans le Journal de Québec le 18 octobre)

Ça fait plus de dix ans que je m’obstine à répéter sans cesse que la filière éolienne ne mérite pas la dévotion et le soutien que la classe politique lui voue aveuglément. Je le redis encore : c’est une énergie, non seulement coûteuse, mais dont la fiabilité est beaucoup trop faible (25% d’utilisation).

Et voilà que l’Institut Économique de Montréal et le journaliste d’enquête Michel Morin me font sentir moins seul.

L’étude de l’institut est sans équivoque : l’énergie éolienne est la plus coûteuse des énergies, soit 14,14 cents du KWh, alors que l’électricité issue du bloc patrimonial (la «vieille électricité») coûte 5,5 cents du KWh. Ce qui signifie que les consommateurs québécois subventionnent  généreusement l’énergie des gros vire-vent d’un montant de près de 700 millions de dollars annuellement. C’est là une facture scandaleusement salée afin de permettre à nos politiciens de revêtir la soutane du clergé écolo et de se prosterner devant les totems de la religion verte. Quel navrant spectacle!

Et malgré le fait qu’Hydro-Québec patauge dans les surplus  et doit oublier les profits fabuleux à l’exportation (parce que les Américains, eux, ne lèvent pas le nez sur les gaz de schiste et connaissent une véritable révolution énergétique), le gouvernement persiste à lancer des appels d’offre pour de l’énergie éolienne (800 MW, récemment).

Ce qui va se traduire par des hausses de tarifs si substantielles que les Québécois vont perdre à tout jamais le seul avantage qu’ils avaient en tant que consommateurs et contribuables, soit de bas tarifs d’électricité. Cet heureux temps est terminé.

Le gouvernement devrait faire preuve d’un minimum de lucidité et jeter un coup d’œil sur ce qui se passe en Europe en matière d’énergies dites renouvelables. Il constaterait qu’en cette matière, c’est la débâcle!

Depuis 2005, les États européens ont dépensé (gaspillé) 600 milliards d’euros pour des énergies vertes. Et ce sont les citoyens et les entreprises qui paient la note. Résultat : des tarifs exorbitants. Cette énergie coûteuse et largement subventionnée met sérieusement en péril la compétitivité des économies européennes qui peinent à se sortir de la crise.

Plusieurs États réduisent et même mettent fin aux régimes généreux de subventions. L’Allemagne est un beau cas d’espèce. On y trouve l’électricité la plus chère d’Europe (26,8 centimes d’euro le KWh). Dans le solaire on a dû réduire le tarif de rachat avec comme conséquence des milliers d’entreprises qui ont fermé. Dans l’éolien aussi.

 L’analyste en énergie, Benny Peiser, faisait récemment le constat suivant : « L’Europe avait une stratégie fondée sur deux craintes : tout d’abord, que le réchauffement global était une menace qu’il fallait stopper de manière urgente quel qu’en soit le coût; et deuxièmement, que le monde allait vers une pénurie de combustibles fossiles, ce qui signifiait que le pétrole et le gaz deviendraient de plus en plus chers. Les deux conjectures, malheureusement, se sont avérées fausses.»

Le fiasco européen en matière d’énergies vertes devrait faire réfléchir la classe politique québécoise et l’inciter à plus de clairvoyance. Et la simple prudence, dans de telles circonstances (filières d’une performance  médiocre et hors de prix, surplus d’énergie) devrait se traduire par un moratoire pur et simple sur l’énergie éolienne.

Avant d’aller trop loin et de compromettre la santé économique du Québec, la classe politique devrait impérieusement mettre un terme à ce dévergondage énergétique ruineux.

Jacques Brassard

 

 

                  SUR L’AUTOROUTE DU PARC DES LAURENTIDES
               (Chronique parue dans le Journal de Québec le 27 septembre)
 

On inaugurait récemment la route à quatre voies dans la Réserve Faunique des Laurentides (la 175). À cette occasion, Russel (Aurore) Bouchard, historien devenu historienne, a fait une virulente sortie contre le Parti Québécois, lui déniant toute paternité de cette voie routière. La diatribe me visait aussi de même que Benoit Bouchard.

En ce qui me concerne, je lui donne raison. On peut dire que je n’ai jamais été enthousiaste à l’égard du projet autoroutier dans le parc des Laurentides. Je comprends  alors très bien qu’on m’ait considéré comme un «boulet» dans ce dossier, ayant fait obstacle à sa réalisation.

En fait, je n’ai jamais nié avoir eu des réserves  sur ce projet. Je les ai exprimées sans détour. Et je les ai assumées. Et je les assume toujours.

En fait, je considérais que le projet d’une autoroute dans le Parc était une solution inappropriée, tout en reconnaissant la réalité du problème de sécurité routière. 

En fait, il convient de dire que dès le départ, ce rêve autoroutier est devenu un projet éminemment politique. Le mouvement Accès-Bleuets en a fait une affaire essentiellement politique. Pour Mme Larouche, la région avait le droit indiscutable d’avoir un quatre-voies divisées dans le Parc des Laurentides. Toute autre solution, toute autre approche étaient irrecevables.

À titre de Ministre des Transports, de 1996 à 1998, selon Accès-Bleuets, je n’avais pas d’autre choix que de mettre en branle illico ce projet. Sinon, je devenais un renégat, un traître à la région.

Or, j’ai osé examiner cette proposition de façon rationnelle. En ce sens que j’ai, en regard du problème, tout à fait réel, de sécurité, analysé la pertinence de d’autres solutions, moins coûteuses mais tout aussi efficace, que la construction d’un quatre-voies divisées.

Et il convenait tout d’abord de tenir compte du débit de circulation sur cette route. Il ne dépassait pas 5000 véhicules par jour. Ce qui est peu élevé. Partout dans le monde occidental, les autorités n’envisagent pas  d’autoroute avant d’atteindre au moins 25,000 véhicules-jour.

Or, pour Accès-bleuets, le débit de circulation n’était pas un élément à considérer. Le coût non plus. Il fallait une autoroute, point final!  On aurait pu (on avait déjà commencé) continuer de corriger les courbes dangereuses et multiplier les voies de dépassement et, ce faisant, je suis toujours convaincu que nous aurions atteint l’objectif d’une meilleure sécurité routière. Rien à faire! Fin de non-recevoir de la part d’Accès-Bleuets!

En matière de coût, j’osais avancer que  dépenser plus d’un milliard de dollars pour 5000 véhicules par jour, ce n’était pas, en matière de gestion de fonds publics, une allocation judicieuse de ressources. Et qu’avec le tiers de cette somme, on pouvait rendre cette route tout à fait sécuritaire. Je me suis fait traiter de sans-cœur!

Car, devant toute forme de réticence, on évoquait avec indignation la «route de la mort» ou la «route la plus meurtrière du Québec». À force de le répéter, c’était devenu un dogme intouchable. Même si après le contournement de Stoneham, le nombre d’accidents mortels ayant fortement diminué, la route du Parc a cessé alors d’être «la route la plus meurtrière».

Par ailleurs, j’avais signalé que dépenser plus d’un milliard dans un seul projet allait avoir des effets de retardement (sinon d’enterrement) sur tous les autres projets routiers. Et c’est ce qui est survenu.

J’étais invité à l’inauguration. N’étant pas hypocrite et ne reniant pas les positions que j’ai prises à l’époque, je suis resté chez moi. J’assume, quoi!

Jacques Brassard

 

 

 

 
Chronique parue dans le Journal de Québec le 4 octobre
                                                   UN AVEU DE TAILLE

Je me dois de le dire, même si ça va courroucer les curés du réchauffisme, car c’est une grosse nouvelle : le président du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), haut lieu de l’orthodoxie climatique qui cible l’être humain comme responsable du réchauffement, Rajendra Kumar Pachauri (c’est un Indien) a déclaré sans équivoque «qu’il n’y a pas de réchauffement depuis 17 ans».

C’est là une déclaration peu banale. Pachauri est le Grand Manitou du GIEC. Et le GIEC, depuis sa naissance, au début des années 90, a toujours affirmé que l’être humain et ses activités émettrices de CO2 étaient à l’origine du réchauffement climatique. Et comme la teneur en CO2 dans l’atmosphère ne cessait d’augmenter, la température globale de la Terre ne cesserait elle aussi d’augmenter. Tel est le mantra indépassable. Vous me suivez!

Le GIEC, présidé par M. Pachouri, a eu recours à des modèles informatiques pour valider le credo. Et, sans surprise, tous les modèles prévoyaient une hausse continue des températures, le tout accompagné de catastrophes et de calamités : hausse du niveau des océans, évènements climatiques extrêmes, fonte de la banquise arctique, disparition des ours polaires, invasion de moustiques etc.

Et voilà que le patron du GIEC nous annonce qu’il n’y a pas de réchauffement depuis 17 ans. Le fait est confirmé par le centre de données Hadley qui, lui, parle de 18 ans sans réchauffement. Enfin, les résultats provenant des satellites indiquent qu’il n’y a aucune élévation de température depuis …23 ans.

Avez-vous une petite idée des conséquences d’un tel constat? Ça signifie simplement que toutes les prédictions des modèles informatiques sont fausses, nulles et non avenues.

Et le Dr Pachauri d’ajouter «qu’aucune question ne devrait être tabou dans le débat public puisque la science se développe sur la base de questionnement».Voilà un aveu de taille! Et tout un virage! Jusqu’à maintenant, les gourous du réchauffisme (Al Gore et compagnie) et leurs sous-fifres  ne cessaient de nous claironner que la science climatique était établie et que le débat était clos. Et voilà que désormais le doute et le scepticisme font de nouveau partie de la démarche scientifique en matière de climat. Les faits et les observations ont eu raison des dogmes.

Et si les modèles sont faux, qu’advient-il des politiques (règlements, contraintes, taxes, redevances, marché du carbone) fondées sur des prévisions démenties par les faits?

N’oublions que de telles politiques implantées partout en Occident se traduisent par des dépenses de fonds publics de plusieurs milliards de dollars. À quoi ça sert de forcer les citoyens et les entreprises à réduire leurs émissions carboniques si le CO2, non seulement n’est pas un gaz polluant et  qu’en plus d’être un gaz indispensable à la vie,  il n’est pas le facteur déterminant  des changements climatiques.

Ne convenez-vous pas que les gouvernements, devant ces faits confirmés par le GIEC lui-même, devraient se garder «une petite gêne» avant de multiplier les contraintes et les prélèvements fiscaux en matière de climat? Prudence et gros bon sens seraient de mise au sein de la classe politique. Malheureusement, cette dernière continue d’être secouée par l’hystérie carbonique  qui l’empêche de suivre l’évolution de la science climatique.

Il faudra bien qu’un jour, elle retombe les pieds sur terre. Ce jour-là, elle aura des comptes à rendre pour avoir sombré dans le catastrophisme et fait un mauvais procès à l’humanité en l’accablant de crimes qu’elle n’a pas commis.

Jacques Brassard

jeudi 19 septembre 2013

                                        

                                                   CHANGEMENT D'ADRESSE


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jeudi 18 juillet 2013

UNE PAIX INTROUVABLE

(Le texte qui suit a paru en décembre dernier dans la revue «La Voix Sépharade». Lorsqu'on observe les gesticulations décrochées du Réel du Secrétaire d'État américain, John Kerry, dans un Moyen-Orient plongé dans le désordre et las guerre civile, ce texte m'apparait toujours pertinent.)
                                                

À chaque fois qu’Israël décide de riposter à une agression, comme ce fut le cas récemment contre le Hamas et ses brigades terroristes qui lançaient depuis des mois roquettes et missiles sur des populations civiles, à chaque fois donc qu’Israël prend des mesures pour assurer la protection de ses citoyens, les Idiots Utiles de la médiacratie et de l’intelligentsia occidentales s’indignent devant la réplique de Tsahal, toujours jugée disproportionnée, et gémissent sur la paix toujours inatteignable dans cette région du Monde.

Admettons d’ailleurs que la question se pose : la paix entre l’État juif et les Palestiniens (Hamas, Fatah, Autorité Palestinienne) est-elle possible? Est-elle atteignable …ou carrément introuvable? En Occident (et donc au Québec aussi), l’affabulation qui prévaut dans les esprits et dans les doctes analyses des experts patentés peut se décrire ainsi : le Palestinien incarne à merveille la Victime opprimée et l’État d’Israël, lui, porte la défroque de l’Oppresseur sanguinaire.

On peut accoler à cette trame narrative bien des péripéties, mais l’essentiel, c’est cette inversion du Réel dans laquelle, comme dans la dernière confrontation, l’agresseur (le Hamas) se mue en agressé et l’agressé (le peuple juif) se métamorphose en agresseur.

Comment un tel scénario peut-il trouver preneur, alors que, depuis la naissance d’Israël en 1948 jusqu’à nos jours, le monde arabo-musulman n’a poursuivi qu’un seul objectif : anéantir l’État hébreu et jeter les Juifs à la mer, «effacer Israël de la page du Temps», pour le dire comme le nazislamiste iranien, Ahmadinijad?

Il ne faut pas oublier cependant que cet antisémitisme arabo-musulman n’est pas né en même temps que l’État d’Israël. Il existait déjà. Il faut à cet égard se rappeler le rôle infâme et crapuleux joué avant et pendant la 2e Guerre Mondiale par le grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amin el Husseini, qui rejoignit Hitler en 1941 après avoir organisé un coup d’État pro nazi en Irak. Le coup d’État échoua, mais Husseini eut quand même le temps de déclencher le massacre des Juifs de Bagdad. À Berlin, anticipant une victoire de Rommel en Afrique, Husseini concocta avec Himler un plan d’extermination des Juifs du monde arabe (800,000) et des Juifs établis en Terre d’Israël (près de 500,000).

Par conséquent, avant même que naisse l’État d’Israël, la haine des Juifs avait déjà trouvé un terreau fertile dans tout le monde musulman.

Et à partir de la naissance d’Israël, cette haine des Juifs, cet antisémitisme arabo-musulman, devint le fondement et la motivation de toutes les actions entreprises par les États arabes environnants.

Ce qui signifie que, lors des guerres de 1948, 1967 et 1973, le but poursuivi par les pays agresseurs (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) était clairement proclamé : anéantir l’État hébreu et chasser (ou les massacrer?) tous les Juifs du Moyen-Orient.

Mais les armées arabes subirent défaite sur défaite. Alors, à la «guerre classique» succéda le terrorisme. Les attentats suicides meurtriers se multiplièrent. Pour y mettre fin, Israël construisit une clôture de sécurité. Et ce fut ensuite la pluie de roquettes et de missiles lancées à partir de la bande de Gaza transformée en repaire de djihadistes aux obsessions génocidaires.

Au cours de cette série ininterrompue d’actes de guerre et d’attentats terroristes contre Israël, y a-t-il eu des efforts, des tentatives, des démarches en vue d’instaurer une paix durable?

Bien sûr que si! D’ailleurs, dès le départ, soit en 1948, Israël était d’accord pour que naisse, en même temps que l’État juif, un second État palestinien. Je dis bien un second, car un premier avait été créé en 1946 et il s’appelait le Royaume Hachémite de Transjordanie. Il était constitué de 80% du territoire de la Palestine sous mandat britannique. On l’appellera plus tard la Jordanie. Mais le second ne verra jamais le jour parce que ça n’intéressait tout simplement pas les États arabes existants.

En 1993, ce fut les Accords d’Oslo. L’OLP et Israël s’engageaient à renoncer à la violence et à poursuivre des négociations sur la base de la reconnaissance du droit à l’existence de l’État juif.

Les Accords d’Oslo furent, pour Israël, un marché de dupes. L’Autorité Palestinienne fut créée (possible embryon d’un futur État), mais Jamais l’OLP n’a reconnu Israël et n’a jamais renoncé à la violence terroriste. Guy Millière a raison d’écrire que «les Accords d’Oslo ont été une erreur catastrophique qui a coûté la vie à mille-trois-cents Israéliens, sans compter les blessés et les mutilés».

Et malgré cette mauvaise foi et cette fourberie manifestes de la part de l’OLP, le Gouvernement israélien a quand même continué de négocier tout en faisant des concessions majeures.

C’est ainsi qu’Ehoud Barak, alors Premier Ministre, a consenti à la cession de 95% du territoire réclamé par l’Autorité Palestinienne et il a même renoncé à Jérusalem-est. Clinton joua le rôle du médiateur. Résultat : Arafat refuse et déclenche la 2e Intifada. C’était en 2000.

Ehud Olmert, Premier Ministre à la fin des années 2000, donnera lui aussi son accord à des concessions similaires (incluant Jérusalem-est, ce qui est, soit dit en passant, une concession qu’il ne faudrait plus jamais faire, Jérusalem étant une ville juive indivisible). Elles furent rejetées par Mahmoud Abas, successeur d’Arafat.

Plus de soixante ans plus tard, il faut bien se rendre à l’évidence : les conditions d’une paix durable fondée sur la reconnaissance de l’État d’Israël et des frontières sécuritaires n’ont jamais existé.

L’objectif des organisations palestiniennes est toujours le même : éradiquer l’État d’Israël du Moyen-Orient et en expulser les Juifs par tous le moyens.

Les Palestiniens et tous les escadrons islamo-terroristes sont tellement gorgés de haine envers les Juifs qu’accepter de reprendre des pourparlers avec de pareils interlocuteurs est une démarche politique nuisible et pernicieuse.

Pour le moment et dans un avenir prévisible, la paix est un objet introuvable, et donc inatteignable.

Israël doit donc poursuivre ses efforts pour assurer le bien-être et la sécurité de ses citoyens. Et cette unique démocratie de toute cette région du monde devrait pouvoir compter sur le soutien indéfectible de l’Occident. À cet égard, la position du Gouvernement du Canada est un exemple à suivre. On ne peut pas en dire autant de bien des États occidentaux. L’Europe, en particulier, ne prend pas la juste mesure de l’islamisme, ce nouveau totalitarisme en plein expansion à travers le Monde.  Et l’Europe ne prend pas nettement conscience que ce nouveau totalitarisme carbure à la haine des Juifs et de l’Occident.

Et même les États-Unis, sous Obama, ne sont plus l’allié fidèle sur qui Israël pouvait toujours compter. Le Président Obama fait preuve d’une grande complaisance envers les islamistes et exerce de fortes pressions sur Israël pour qu’il multiplie les concessions sans en exiger de la part des Palestiniens.

Oui, la paix est introuvable et inatteignable. Israël a, dans de telles conditions, le devoir de lutter sans faiblir pour exister. Et l’Occident  tout entier a le devoir d’être solidaire de ce combat. Ne pas soutenir Israël, c’est se ranger dans le camp de l’obscurantisme, de la haine et de la barbarie. Toute complaisance, toute forme d’apaisement servile et irresponsable à l’égard du totalitarisme islamiste constituent une trahison des valeurs fondatrices et fondamentales de notre civilisation et un angélisme aveugle face à ce que Pierre- André Taguieff appelle «la haine ontologique et planétaire de l’Occident».

Jacques Brassard

 

 

samedi 22 juin 2013

LA VORACITÉ FISCALE N'A PAS DE LIMITES!

(Comme je suis en vacances en tant que chroniqueur, voici une dernière chronique que j'avais déjà écrite)
                    

Le projet de loi 25 a pour objectif de mettre fin au gel du tarif d’électricité dit patrimonial et le remplacer par une indexation annuelle.

Cette initiative du gouvernement québécois m’a soudainement ramené à mon passé politique puisque c’est moi qui, en 2001, a présenté, défendu et fait adopter (j’ai d’ailleurs dû recourir sans remord au bâillon à titre de leader du gouvernement) le projet de loi 16 qui, justement, introduisait dans notre législation ce concept, nouveau et original, de «tarif patrimonial» d’électricité.

Il m’apparait utile de se rappeler pourquoi et comment nous en sommes arrivés à ce mécanisme tarifaire tout à fait novateur.

Disons d’abord qu’à partir de la nationalisation de l’électricité en 1962, Hydro-Québec a massivement investi dans la filière hydroélectrique. Avec comme résultat, la formation d’un immense parc de centrales et de barrages (pensons à Manic et à La Grande) dont la quantité d’énergie produite se chiffrait à 165 terra watts heure.

C’est ce que Jean-François Bernard, expert en la matière de l’Université Laval, a appelé…la «vieille électricité».

Partant de là, nous nous sommes posé la question à mon sens fort pertinente : quel est le coût du kilowatt heure de cette «vieille électricité» produite par notre patrimoine hydroélectrique? Puisque ces barrages et centrales sont soit complètement, soit largement amorti, nous avons calculé le coût KWH à 2,79 cents.

Et il nous est apparu justifié que ce devait être le prix que paierait le consommateur québécois.

Et qu’il faudrait le fixer par voie législative. C’est ce prix (2,79 cents) que nous avons désigné du nom de «tarif patrimonial».

À l’époque, nous consommions 150 TWH. On prévoyait que nous atteindrions les 165 TWH en 2004.  À ce moment-là, la nouvelle énergie dont aurait besoin Hydro-Québec Distribution serait achetée sur la base d’un tarif déterminé par la Régie de l’Énergie. C’est d’ailleurs une procédure que nous connaissons bien depuis quelques années.

Et voilà que le gouvernement ne peut pas résister à la tentation de remettre en question les acquis de la nationalisation de l’électricité (tarifs uniformes et bas) à seule fin de siphonner des centaines de millions de dollars dans la besace du contribuable québécois.

La voracité fiscale de l’État n’a plus de limites!

Les Libéraux avaient annoncé leur intention de rouvrir la loi pour rehausser le tarif patrimonial. Voilà maintenant que les Péquistes s’engagent dans la même voie.

En indexant, chaque année, le tarif patrimonial, le gouvernement va engranger des millions qui vont s’ajouter aux millions résultant des hausses tarifaires autorisés par la Régie de l’Énergie. Pourquoi presser le citron une seule fois quand il est possible de le presser deux fois?

J’en reviens pas! Le contribuable québécois –c’est de notoriété universelle – est celui qui, au Canada et en Amérique du Nord, doit subir le plus lourd fardeau fiscal. «Globalement, selon l’Institut Économique de Montréal, tous impôts confondus, le citoyen québécois moyen cède au fisc plus de 40% de ce qu’il gagne.» De sorte que la journée d’affranchissement de l’impôt au Québec est la plus tardive au Canada (à part Terre-Neuve). Elle a lieu le 17 juin. Mais il reste quelques plumes au pigeon.

Comme contribuables et consommateurs, les Québécois ne jouissaient que d’un seul avantage, soit un tarif d’électricité le plus bas en Amérique. À cause d’un tarif patrimonial fixé dans une loi. L’Assemblée Nationale s’apprête à le lui retirer.

Et aucun parti politique ne daigne prendre leur défense.

Je trouve cela proprement scandaleux. Et honteux.

Jacques Brassard

 

 

 

 

vendredi 14 juin 2013

LE VILAIN MAL-PENSANT


  (Chronique parue le 14 juin dans le Journal de Québec. J'entre en vacances
de chroniqueur. Je reprendrai du service à l'automne. Mais, si le coeur m'en dit, je bloguerai à l'occasion.)
 

Quand le vilain mal-pensant que je suis ose insolemment traiter de changement climatique, vous ne pouvez vous imaginer la brouettée de vilenies que déversent sur ma tronche les enverdeurs sectaires du mandarinat réchauffiste.

Évidemment, n’étant pas maso, je censure en flushant les courriels haineux, car il ne faudrait pas que mes petits-enfants lisent de telles insanités sur leur grand-père.

Il faut dire que les environnementeurs patentés sont tellement habitués à se faire lécher les orteils (et d’autres parties du corps) par les politiciens, les scribes et les artistes, que dès qu’un trouble-fête dans mon genre se met à douter de leur catéchisme, alors, là, le clergé écolo s’étrangle d’indignation et se met à chanter pouilles à la mauvaise graine qui ne daigne pas se prosterner.

Je reviens donc sur la question, pas pour convaincre les zélotes du GIEC (entre autres, les salopards qui me traitent de grand-père indigne et la blogueuse de l’Actualité qui exige que Québécor me vire), mais pour montrer leur aveuglement idéologique.

 Toute cette fine fleur du réchauffisme qui m’agonit d’injures se refuse à reconnaître un fait indéniable et lourd de conséquences : le réchauffement s’est arrêté depuis 15 ans. C’est quand même pas banal! Même le président du GIEC le reconnait. Même James Hansen, le climatologue vénéré des partisans du catastrophisme climatique, a été en quelque sorte obligé de l’admettre. Depuis, il cherche fébrilement…la «chaleur perdue»!

Ce phénomène, je le répète, rend caducs, invalides, nuls et non avenus, les modèles informatiques sur lesquels on s’appuyait pour prédire des hausses de température terrifiantes dans le siècle à venir.

Tous ces escrologues continuent de nous annoncer des calamités comme si de rien n’était! «La Terre se réchauffe dangereusement!», prêchent-ils furieusement. Vous aurez beau leur hurler que le réchauffement s’est arrêté, ils ne vous entendront pas, ils sont dans leur bulle idéologique. C’est là un fait qui ne s’imbrique pas dans leur échafaudage doctrinaire. Alors, on l’écarte et on l’abolit!

Même constat concernant le CO2. On persiste à le considérer comme un gaz toxique, nuisible et dangereux. Sur ce sujet, je me permets de citer John R. Christy, docteur es sciences, climatologue de l’Université d’Alabama, lors d’un témoignage devant une commission sénatoriale américaine en août 2012.

«Lorsqu’on réfléchit au sujet d’une politique concernant le CO2, on ne peut ignorer  les immenses bénéfices résultant directement du CO2 ou, indirectement, via sa relation avec l’énergie à faible coût. Il est un fait élémentaire que le CO2 est la nourriture des plantes et que le monde autour de nous a évolué avec des niveaux de CO2 qui étaient cinq à dix fois plus élevés qu’aujourd’hui. Notre planète verte résulte du CO2 contenu dans l’atmosphère. Le CO2 supplémentaire que nous injectons dans l’atmosphère non seulement renforce la biosphère mais augmente aussi les rendements de nos récoltes pour l’alimentation.»

«Une concentration de CO2 en augmentation est aussi un indicateur du progrès de l’humanité en matière de santé, de bien-être et de sécurité que nous apporte une énergie à bas coût basée sur le carbone. En tant que personne ayant vécu dans un pays en voie de développement, je peux certifier que, sans énergie, la vie est cruelle et de courte durée. Et l’ONU estime qu’environ deux millions d’enfants meurent chaque année à cause des fumées toxiques résultant de la combustion du bois et de la bouse dans leurs maisons.»

Pour ces millions d’humains, le recours aux hydrocarbures serait  un progrès indéniable. Mais le dire est une monstrueuse hérésie.

Jacques Brassard

 

vendredi 7 juin 2013

LES PIÈGES DE L'IRRÉFLEXION


 (Chronique parue le 7 juin 2013 dans le Journal de Québec)

Récemment, la ministre de l’Immigration déclarait au journal Métro que «nous avons besoin d’immigrants» et qu’elle était même disposée à «accueillir un plus grand nombre d’immigrants, mais qu’il faut encore amenuiser les craintes face à la différence, qui barrent parfois le chemin aux nouveaux venus».

Comme je veux rester poli, je dirais que voilà une déclaration pour le moins irréfléchie. Et sans fondement.

 D’abord, l’affirmation voulant que «nous avons besoin d’immigrants» n’est pas validée par les faits et les études. La ministre aurait dû lire le livre de Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, intitulé Le Remède Imaginaire.

«Depuis 2007, écrivent-ils, sous l’activisme du gouvernement et des commentateurs, l’idée que l’immigration doit jouer un rôle essentiel pour contrer les effets négatifs du vieillissement de la population s’est répandue au Québec comme une traînée de poudre.»

«Elle l’a fait malgré la présence d’une importante littérature en démographie démontrant l’influence marginale de l’immigration sur la structure par âge de la population.»

«Elle l’a fait malgré une littérature économique démontrant l’impact négligeable de l’immigration sur des variables cruciales comme les salaires et le PIB par habitant.»

Coudon, est-ce que la classe politique et la technocratie sont analphabètes et donc incapables de lire un livre et de prendre connaissance des études pertinentes? Savoir lire leur épargnerait pourtant la honte de dire des âneries!

Ensuite, il y a, dans la déclaration de la ministre, une tendance manifeste à culpabiliser la société d’accueil. Nous serions réfractaires à la «différence», fermés aux autres, et voilà pourquoi l’intégration est en panne. Ce mauvais procès est indigne d’un membre du gouvernement québécois.

Mais il y a surtout, de la part de la ministre, cet aveu ahurissant que le Québec pourrait envisager «d’accueillir un plus grand nombre d’immigrants». Croire que l’on puisse sans danger relever encore le seuil d’immigration, est-ce de l’irréflexion ou de la rectitude politique? Ou les deux à la fois?

Seuls quelques rares députés ont osé affirmer que 55,000 immigrants par année, c’est nettement trop. Ce fut le cas de Pierre Curzi et de Mario Dumont. Rappelons qu’ils ont tous deux quitté la scène politique.

Cette loi du silence qui règne sur l’Assemblée Nationale démontre bien que nous sommes en face d’un tabou. Et la bien pensance politique commande de ne pas briser ce tabou. Si vous le faites (comme Curzi et Dumont), vous allez être traités de xénophobes, et même de racistes.

Cette idée de hausser une autre fois le seuil d’immigration (55,000 par année) est non seulement irresponsable, mais elle fait fi des lacunes majeures en matière d’intégration des nouveaux venus.

La question urgente que la classe politique devrait creuser est la suivante : combien d’immigrants sommes-nous en mesure d’intégrer adéquatement à la majorité québécoise? Quand on prend acte du triomphe du multiculturalisme partout en Occident (c’est-à-dire la fragmentation de la société en diverses communautés ayant le droit constitutionnel de conserver et de promouvoir leurs identités respectives), il saute aux yeux que ce n’est certainement pas 55,000!

Quel parti politique aura le courage et la clairvoyance de remettre en question le niveau actuel du seuil d’immigration, de le revoir substantiellement à la baisse et de proposer une politique d’intégration véritable qui ne reposera pas sur le multiculturalisme et, par conséquent, sur le communautarisme et la ghettoïsation?

Ce devrait être le PQ puisqu’il se veut le défenseur et le promoteur de l’identité québécoise. Ce ne semble pas être le cas.

Jacques Brassard

 

 

 

vendredi 31 mai 2013

400 PARTIES PAR MILLION

(Chronique parue le 31 mai dans le Journal de Québec)

La kamarade Françoise David, grande prêtresse écolo-gauchiste, a récemment fait sonner les cloches d’alarme à l’Assemblée Nationale au sujet d’un évènement, selon elle, lourd de catastrophes : la concentration du CO2 dans l’atmosphère a franchi le cap de 400 particules par million.

Êtes-vous bien conscient de ce qui vous arrive, ô peuple de linottes étourdies? Le CO2, ce gaz inventé par Belzébuth pour détruire la planète, constitue désormais 0,04% de l’atmosphère! J’en frémis! Je vois déjà ma progéniture calcinée dans la fournaise climatique!

Et l’Assemblée Nationale unanime vous avertit de ne pas vous laisser baratiner par les enjôleurs climato-sceptiques qui vont vous susurrer à l’oreille que, tout compte fait, 0,04% de CO2 dans l’air, c’est quand même très peu et qu’il n’y a pas de quoi se construire des bunkers pour échapper à la friture planétaire. 0,04%? Plutôt insignifiant, non? Et puis, ça va être bénéfique pour les récoltes et la croissance des arbres.

Je me le demande, pourquoi cauchemarder sur un réchauffement climatique…qui s’est arrêté? Car je le répète à tous les zombies du climat, le réchauffement s’est arrêté. Il stagne depuis 16 ans. Même les apparatchiks du GIEC ont fini par le reconnaître. C’est donc désormais un fait scientifiquement constaté : le réchauffement fait du surplace. Et la température globale commencerait même à fléchir. Beaucoup de scientifiques nous annoncent une période froide pour cause de ralentissement cyclique majeur de l’activité solaire.

Concrètement, cela signifie que 16 ans sans réchauffement nous révèlent une contradiction entre l’observation et la prédiction. Pour le dire sans détour, les modèles informatiques qui nous mijotaient des scénarios suffocants (3, 4, 5, 6 degrés) sont faux. Pas plus fiables que la rubrique astrologique de votre quotidien.

Oui, mais, rétorquent les escrologistes, le CO2 qui a atteint désormais 400 parties par million (0,04%) va de nouveau provoquer le réchauffement. Ah! Oui! Et si, plutôt, le CO2, comme le pensent de plus en plus de savants, n’était tout simplement pas le facteur décisif dans la gouverne du climat? S’il était vraiment déterminant dans l’évolution du climat, le réchauffement ne se serait pas arrêté pendant plus de 15 ans.

Le scepticisme est d’autant plus de mise que les autres éléments invoqués pour décrire les catastrophes découlant du réchauffement ne sont pas non plus au rendez-vous.

C’est ainsi que la hausse terrifiante du niveau des océans n’est pas apparue.

La fonte de la banquise arctique ne se produit pas non plus. La banquise est toujours là.

Quant à celle de l’Antarctique, elle n’a jamais été menacée de disparaître. Au contraire, sa superficie augmente.

Bref, le réchauffement est en panne et le dogme réchauffiste, lui, s’effrite. Et ce n’est pas le Devoir qui va en faire une manchette.

Chez nous, cependant, le réchauffement climatique est toujours la cause unique de ce qui arrive : d’une chute de neige fin mai dans la réserve des Laurentides (voir le Journal de Québec du 27 mai); d’un hiver glacial en Europe; de tempêtes de neige au Colorado; de la prolifération des puces de lit et des coquerelles à Montréal!

Pourquoi cette étrange défectuosité mentale nous affecte-t-elle aussi massivement? Parce que des scientifiques défendent bec et ongles leur carrière toute entière fondée sur le réchauffisme; parce que l’État et la classe politique siphonnent  les contribuables pour combattre le réchauffement; parce que le clergé écolo s’en sert pour saper l’économie capitaliste.

Tout ce tohu-bohu pour un misérable «400 parties par million»! Quelle loufoquerie!

Jacques Brassard

 

 

 

vendredi 24 mai 2013

Texte d'origine




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- 15 Sivan 5773 - 24 Mai 2013
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Vous pourrez lire ci-dessous un texte sur mon livre Hérésies paru sur le site DesInfos.com, un site consacré à la défense d'Israel et du peuple Juif. En le lisant, vous comprendrez que j'en sois très flatté.
Étrange paradoxe: deux sites européens, Dreuze et Des Infos, louangent mon livre...alors que le quotidien pour qui je suis un chroniqueur régulier n'a même pas daigné en dire un mot. Il faut croire que les mal-pensants sont comme les prophètes...ignorés dans leur propre bourgade!



Jacques Brassard ou la sagesse d’un hérétique

Hélène Keller-Lind
vendredi 24 mai 2013
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De ce côté de l’Atlantique, le nom ne dira pas grand chose, mais au Québec Jacques Brassard on connaît. Plusieurs fois ministre, député réélu pendant plus de vingt-cinq ans reconverti dans le journalisme et blogueur convaincu, il affirme tranquillement des convictions bien ancrées et fondées sur une longue réflexion. Qui vont souvent à contre-courant de celles qu’affichent la plupart des politiques, journalistes et autres intellectuels en place. D’où le titre de son ouvrage, « Hérésies », publié par Daniel Laprès, un éditeur allant lui aussi volontiers à contre-courant. On y appréciera les différences mais aussi les similitudes avec le cas français, l’accent et l’humour en prime.

L’ouvrage « Hérésies » se lit avec bonheur. Car l’auteur Jacques Brassard s’exprime avec une faconde des plus savoureuses, drôlerie et humour, n’hésitant pas à utiliser mainte expression bien du terroir. Québécois, en l’occurrence. Ce qui marque une identité bien affirmée, et on touche là aussi au fond, mais qui ajoute à la saveur du texte, pour un lecteur canadien français « pure laine » mais d’avantage encore, sans doute, pour un lecteur français de France ou d’ailleurs.
Pour ce lecteur-là, l’ouvrage fait découvrir un Québec souvent peu ou mal connu. Car Jacques Brassard a été député pendant vingt-six ans et plusieurs fois ministre, puis chroniqueur dans deux quotidiens et blogueur assidu. C’est donc de l’intérieur que l’on découvre avec lui les rouages de cette province canadienne pas comme les autres puisqu’elle est peuplée majoritairement depuis 400 ans de Français et de leurs descendants installés en Amérique du Nord, avec un certain désir d’indépendance, désir que partage Brassard, qui souhaite ardemment que le Québec se sorte d’une impasse financière qui le place au bord du gouffre, dit-il. Car « l’État québécois est parmi les plus endettés et les plus taxés » au monde, les gouvernements successifs ayant privilégié l’augmentation des taxes pour continuer à financer de grands programmes de l’État. Notamment, dit-il, « un service de santé » qui pourtant se dégrade de jour en jour. Un système étatisé, coûteux et inefficace, dit-il, préconisant l’introduction d’une dose de privé pour y remédier. Comme il le fait dans d’autres domaines, cet ancien gauchiste, de son propre aveu étant devenu de droite.
Autre problème qu’il examine et dénonce : celui d’un autre dogme ayant pour nom le multiculturalisme, qui entraîne un renoncement à son identité propre, judéo-chrétienne, en l’occurrence. Héritage relativisé, y compris à l’École avec une « ratatouille multiculturelle, le cours d’Éthique et Culture religieuse ». Le Québec étant terre d’immigration il avertit : « le processus d’intégration des immigrants doit conduire à terme à l’assimilation. L’Europe nous montre où peut conduire la non-intégration des nouveaux-venus à la communauté nationale : une islamisation intensive de quartiers des grandes villes... » et ce qui en découle. Il ajoute que « c’est dans la métropole (Montréal) que la dévastation multiculturaliste prend une ampleur angoissante ». Il cite à cet égard le sociologue Mathieu Bock-Côté, qui préface son ouvrage, pour qui « il est en train de se forger une nouvelle identité multiculturelle montréalaise distincte de la communauté nationale majoritaire ayant pris racine dans la vallée du St-Laurent il y a 400 ans. Nous sommes ceux qu’on appelle les « de souche » ou avec encore plus de mépris « les souchiens ». Phénomène constaté également dans l’Hexagone, on le sait...
Au-delà de l’aspect québécois du constat, l’aspect universel
Et Jacques Brassard de dénoncer les tabous qui bloquent le système, les corporatismes, l’aveuglement de la classe politique, y compris de son ancien parti, le Parti québécois, aujourd’hui au pouvoir, de la plupart des journalistes, des syndicalistes, etc. Une réflexion qui trouvera sans doute un écho de ce côté-ci de l’Atlantique. Car, au-delà des aspects spécifiques de ce qu’il décrit et commente, il y a la valeur plus universelle de son constat, les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Ce volet, est évoqué plus particulièrement dans la troisième partie de l’ouvrage intitulé « le Québec à la croisée des chemins ». Il y parle aussi d’un personnage politique d’extrême gauche, Amir Khadir, qu’il appelle « l’agité du Plateau », le Plateau de Montréal étant un quartier prisé des bobos – et des Français, d’ailleurs –. Personnage qu’il présente ainsi : « Le camarade Khadir, c’est surtout l’incarnation accomplie de l’écolo-socialisme québécois, crachant à tout vent sa haine inextinguible de l’entreprise privée capitaliste ». Qui est également aussi, cela va de soi, d’un « anti-américanisme pathologique » et « un antisioniste enragé » . Jacques Brassard rappelant que « l’antisionisme est la forme contemporaine de l’antisémitisme ».
Une question qu’il examine de plus près, citant des sources comme Pierre-André Taguieff, Michel Gurfinkiel, Guy Millière ou Emmanuel Navon, dans la seconde partie du livre, « Civilisation occidentale et Israël : notre devoir de solidarité ». Devoir car, au-delà de la justice, rappelle-t-il mainte fois, l’identité québécoise est avant tout judéo-chrétienne. Il dénonce la délégitimation et la diabolisation d’Israël, la haine du Juif et de l’État juif « axe doctrinal de l’islamisme radical », citant « théocratie iranienne, Hamas, Hezbollah, Frères Musulmans, Al Quaïda, Fatah, etc. » et « les occidentaux, surtout de gauche, qui soutiennent la position antisioniste des islamistes de tout poil, et tout particulièrement celle des Palestiniens ( incarnant à leur yeux la Victime exemplaire et l’Opprimé par excellence) ».
L’auteur dénonce aussi un travers bien installé au Québec mais qui ne peut toucher la France dans ce domaine, grâce à la législation française et en dépit de tentatives répétées, à savoir le « boycott des produits d’Israël ». Jacques Brassard tourne en dérision l’accusation d’apartheid utilisée pour tenter de justifier ce harcèlement de commerçants québécois qui vendent ce type de produits, déplorant « l’indifférence de nos belles âmes », fermant par ailleurs les yeux sur toutes les violations, souvent graves, des libertés religieuses dans le monde musulman. Les mécanismes, on le voit, sont identiques en la matière des deux côtés de l’Atlantique.
Dans la première partie du livre Jacques Brassard évoque ce qu’il qualifie de « notre clergé verdoyant ». Clergé car le Québec a longtemps été très catholique, une part intégrante de l’héritage culturel québécois. Mais aujourd’hui, dit-il, ce clergé-là a été remplacé par un autre : celui de la doctrine écologique, élevée au niveau de croyance et de dogme. Une idéologie, un « catéchisme » qu’il met en pièces avec saveur, citant des scientifiques comme Claude Allègre – moqué en son temps en France – ou un rare scientifique « climato-sceptique » québécois, Reynald du Berger, dénonçant le « climategate la manipulation avérée de données scientifiques de la part de l’organisme chargé d’étudier le réchauffement climatique – mais aussi le fait que le taux de CO2, un gaz nécessaire, dit-il, continue de monter alors que le climat se refroidit depuis quinze ans maintenant. Il démonte les rouages de l’affaire, nombre de politiques et de journalistes en ayant été partie prenante, en privilégiant les thèses écologistes et en taisant les thèses, voire les preuves contraires. Alors que les accords passés – ou pas, d’ailleurs – comme celui de Kyoto, ont beaucoup nui à l’économie des pays signataires. Il y voit la volonté gauchiste de mettre l’homme au banc des accusés, alors qu’il n’est guère coupable de feu le réchauffement climatique.
Daniel Laprès, un éditeur québécois engagé
Jacques Brossard rend hommage à « l’éditeur Daniel Laprès sans qui ce livre n’aurait pas vu le jour », certains « bien-pensants » allant même jusqu’à enjoindre publiquement de le faire taire. Sans doute est-ce parce que, justement, Daniel Laprès fait partie de ceux qui, tel Jacques Brassard, se situent parmi les « mal-pensants en rupture de ban avec une bien-pensance oppressante ». Ancien conseiller de deux ministres canadiens des Affaires étrangères, Lloyd Axworthy et Bill Graham, il caressait depuis longtemps, nous a-t-il confié, le projet de créer une maison d’édition, compte tenu des difficultés à publier certains points de vue au Québec. Y compris celui de Jacques Brassard, pourtant ancien ministre de premier plan. Les « textes mordants, jouissifs » de Brassard, de même que sa personnalité l’ayant séduit, Laprès l’a contacté et c’est ainsi qu’est né « Hérésies ». Ce que Jacques Brassard écrit sur son appui sans réserve à Israël, dit l’éditeur, est d’autant plus important que cela représente l’opinion d’une personnalité publique reconnue et appréciée de nombreux Québécois. Il se dit donc très fier d’être celui qui aura publié les propos de Jacques Brassard.
C’est d’ailleurs un thème qui lui tient beaucoup à cœur. Déjà pro-Israël, il se rendit compte avec la campagne de harcèlement menée contre des commerçants montréalais vendant des produits israéliens, de la dimension haineuse, raciste et totalitaire des anti-israéliens. Le premier ouvrage que sa maison d’édition a fait paraître, il y a moins d’un an, est « Les faces cachées d’Amir Khadir », qui évoque d’ailleurs largement ce sujet, au point selon l’éditeur de contenir « la première défense élaborée d’Israël à avoir été publiée au Québec ». Amir Khadir est ce politicien démagogue d’extrême gauche également mentionné par Jacques Brassard et qui dont la hargne anti-Israël est, selon Daniel Laprès, « une évidente démonstration de la nécessité pour nous Québécois de défendre Israël » et de lutter contre l’antisémitisme, notamment sous sa forme antisioniste. Il rappelle, à cet égard, que les Québécois avaient, dès 1807, élu « le premier député juif élu en Amérique du Nord et dans l’Empire britannique, Ezekiel Hart, né à Trois-Rivières au Québec ». Même si cette élection suscita la controverse…
Quant à l’identité québécoise, tout comme Jacques Brassard, l’éditeur y est particulièrement attaché et, comme lui, il la voit menacée par « l’immigration islamiste massive et par les politiques aberrantes imposées dans le système scolaire par la bureaucratie multiculturaliste du ministère de l’Éducation, qui d’ailleurs préside à un désastre en ce qui concerne la qualité de l’enseignement de la langue française, un enjeu pourtant crucial pour l’identité québécoise ».
Et, petit clin d’œil de l’histoire, c’est avec un grand plaisir que Daniel Laprès, mélomane passionné et grand admirateur de Charles Munch (1891-1968), qui dirigea, entre autres, de nombreux concerts de l’Orchestre Philharmonique d’Israël ainsi que de l’Orchestre Symphonique de Montréal, deux orchestres pour lesquels Munch s’était pris d’affection, découvrit que ce chef d’orchestre particulièrement réputé avait été l’un des fondateurs enthousiastes de l’Association États-Unis-Israël lorsqu’il était le chef principal du très prestigieux Boston Symphony, de 1949 à 1962.


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