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samedi 26 octobre 2013
vendredi 25 octobre 2013
DÉPRIME IDENTITAIRE
(Chronique parue dans le Journal de Québec le 25 octobre)
N’allez surtout pas croire que
Stephen Harper est un crétin, un plouc des Prairies. Ce serait une erreur.
C’est un homme intelligent doté d’un sens politique bien affûté.
Depuis plusieurs années, il joue, à
l’égard du Québec, le rôle du beau-père que les enfants de la conjointe ne
peuvent pas sentir et haïssent sans retenue. Il a bien essayé de les amadouer
et de se faire aimer d’eux, mais ce fut peine perdue. Alors, il ne les a pas
maltraités, certes, mais il a décidé de les ignorer et de s’en distancer. Cette
indifférence est d’autant plus justifiée pour lui que ses propres enfants
d’Ontario et de l’Ouest lui ont manifesté soutien et confiance.
Alors, ne vous scandalisez pas si M.
Harper a jugé bon de nous agresser à propos de notre «droit à
l’autodétermination». Chrétien et Dion, auparavant, nous avaient rentrés dedans
sur la question de l’intégrité territoriale du Québec.
Mais n’oublions pas que notre droit à
décider nous-mêmes de notre avenir, nous l’avons exercé à deux reprises et que
nous avons échoué les deux fois. On peut bien évoquer, avec raison peut-être,
«l’argent et les votes ethniques», il n’en demeure pas moins que c’est la
division entre nous qui nous a fait échoué. Il y a quand même 40% des Québécois
dits «de souche» qui ont voté NON en 1995.
Vous ne trouverez pas une telle
proportion dans les référendums qui ont
donné naissance à plusieurs nouveaux pays dans les dernières décennies. Dans
les pays baltes et en Ukraine, par exemple, les minorités russophones ont voté
massivement NON (comme les Anglos chez nous), mais les Lithuaniens, les Estoniens, les
Ukrainiens et les Lettons ont voté OUI tout aussi massivement. Résultats :
quatre pays de plus.
Nous, nous n’avons pas osé. Nous
avons échoué à deux reprises. Et les fédéralistes aussi n’ont pas réussi à
réformer le régime fédéral dans le sens binational. Et n’allez pas croire que
ces trois échecs sont sans effet sur notre «âme collective». Au contraire, le
sentiment de l’échec gangrène notre inconscient collectif et magane notre
«estime de soi». Se dire non à nous-mêmes autant de fois de suite, ça laisse
des traces.
Sur le plan identitaire, nous nous
sommes davantage «elvisgratonnisés» et «multiculturalisés». À la
question : «qui sommes-nous?», nous avons des choix multiples :
Québécois d’abord, Canadien d’abord, Québécois-Canadien, Canadien-Québécois,
Québécois tout court, Canadien tout court. Une pareille confusion identitaire
ne peut conduire qu’à l’échec et l’échec nous désoriente davantage et nous
rend encore plus frileux.
Ne nous étonnons donc pas de voir le
Canada anglais, Stephen Harper en tête, nous pousser dans les câbles et nous
cogner joyeusement.
À trois reprises, nous avons menacé
de faire un malheur et de brasser la cage. Et nous ne l’avons pas fait.
Ne nous surprenons pas que les
Canadiens anglais nous méprisent et nous traitent comme des poltrons
prétentieux. Nos défaites successives
ont bousillé notre rapport de force. Ayons la lucidité de le
reconnaître. C’est la première étape d’une thérapie nationale.
Jacques Brassard
UN MORATOIRE, ÇA PRESSE!
(Chronique parue dans le Journal de Québec le 18 octobre)
Ça fait plus de dix ans que je
m’obstine à répéter sans cesse que la filière éolienne ne mérite pas la
dévotion et le soutien que la classe politique lui voue aveuglément. Je le redis
encore : c’est une énergie, non seulement coûteuse, mais dont la fiabilité
est beaucoup trop faible (25% d’utilisation).
Et voilà que l’Institut Économique de
Montréal et le journaliste d’enquête Michel Morin me font sentir moins seul.
L’étude de l’institut est sans
équivoque : l’énergie éolienne est la plus coûteuse des énergies, soit
14,14 cents du KWh, alors que l’électricité issue du bloc patrimonial (la
«vieille électricité») coûte 5,5 cents du KWh. Ce qui signifie que les
consommateurs québécois subventionnent généreusement l’énergie des gros vire-vent
d’un montant de près de 700 millions de dollars annuellement. C’est là une
facture scandaleusement salée afin de permettre à nos politiciens de revêtir la
soutane du clergé écolo et de se prosterner devant les totems de la religion
verte. Quel navrant spectacle!
Et malgré le fait qu’Hydro-Québec
patauge dans les surplus et doit oublier
les profits fabuleux à l’exportation (parce que les Américains, eux, ne lèvent
pas le nez sur les gaz de schiste et connaissent une véritable révolution
énergétique), le gouvernement persiste à lancer des appels d’offre pour de
l’énergie éolienne (800 MW, récemment).
Ce qui va se traduire par des hausses
de tarifs si substantielles que les Québécois vont perdre à tout jamais le seul
avantage qu’ils avaient en tant que consommateurs et contribuables, soit de bas
tarifs d’électricité. Cet heureux temps est terminé.
Le gouvernement devrait faire preuve
d’un minimum de lucidité et jeter un coup d’œil sur ce qui se passe en Europe
en matière d’énergies dites renouvelables. Il constaterait qu’en cette matière,
c’est la débâcle!
Depuis 2005, les États européens ont
dépensé (gaspillé) 600 milliards d’euros pour des énergies vertes. Et ce sont
les citoyens et les entreprises qui paient la note. Résultat : des tarifs
exorbitants. Cette énergie coûteuse et largement subventionnée met sérieusement
en péril la compétitivité des économies européennes qui peinent à se sortir de
la crise.
Plusieurs États réduisent et même
mettent fin aux régimes généreux de subventions. L’Allemagne est un beau cas
d’espèce. On y trouve l’électricité la plus chère d’Europe (26,8 centimes
d’euro le KWh). Dans le solaire on a dû réduire le tarif de rachat avec comme
conséquence des milliers d’entreprises qui ont fermé. Dans l’éolien aussi.
L’analyste en énergie, Benny Peiser, faisait
récemment le constat suivant : « L’Europe avait une stratégie fondée sur
deux craintes : tout d’abord, que le réchauffement global était une menace
qu’il fallait stopper de manière urgente quel qu’en soit le coût; et
deuxièmement, que le monde allait vers une pénurie de combustibles fossiles, ce
qui signifiait que le pétrole et le gaz deviendraient de plus en plus chers.
Les deux conjectures, malheureusement, se sont avérées fausses.»
Le fiasco européen en matière
d’énergies vertes devrait faire réfléchir la classe politique québécoise et
l’inciter à plus de clairvoyance. Et la simple prudence, dans de telles
circonstances (filières d’une performance
médiocre et hors de prix, surplus d’énergie) devrait se traduire par un
moratoire pur et simple sur l’énergie éolienne.
Avant d’aller trop loin et de
compromettre la santé économique du Québec, la classe politique devrait
impérieusement mettre un terme à ce dévergondage énergétique ruineux.
Jacques Brassard
SUR L’AUTOROUTE DU PARC DES
LAURENTIDES
(Chronique parue dans le Journal de Québec le 27 septembre)
On inaugurait récemment la route à
quatre voies dans la Réserve Faunique des Laurentides (la 175). À cette
occasion, Russel (Aurore) Bouchard, historien devenu historienne, a fait une
virulente sortie contre le Parti Québécois, lui déniant toute paternité de
cette voie routière. La diatribe me visait aussi de même que Benoit Bouchard.
En ce qui me concerne, je lui donne
raison. On peut dire que je n’ai jamais été enthousiaste à l’égard du projet
autoroutier dans le parc des Laurentides. Je comprends alors très bien qu’on m’ait considéré comme
un «boulet» dans ce dossier, ayant fait obstacle à sa réalisation.
En fait, je n’ai jamais nié avoir eu
des réserves sur ce projet. Je les ai
exprimées sans détour. Et je les ai assumées. Et je les assume toujours.
En fait, je considérais que le projet
d’une autoroute dans le Parc était une solution inappropriée, tout en
reconnaissant la réalité du problème de sécurité routière.
En fait, il convient de dire que dès
le départ, ce rêve autoroutier est devenu un projet éminemment politique. Le
mouvement Accès-Bleuets en a fait une affaire essentiellement politique. Pour
Mme Larouche, la région avait le droit indiscutable d’avoir un quatre-voies
divisées dans le Parc des Laurentides. Toute autre solution, toute autre
approche étaient irrecevables.
À titre de Ministre des Transports,
de 1996 à 1998, selon Accès-Bleuets, je n’avais pas d’autre choix que de mettre
en branle illico ce projet. Sinon, je devenais un renégat, un traître à la
région.
Or, j’ai osé examiner cette
proposition de façon rationnelle. En ce sens que j’ai, en regard du problème,
tout à fait réel, de sécurité, analysé la pertinence de d’autres solutions,
moins coûteuses mais tout aussi efficace, que la construction d’un quatre-voies
divisées.
Et il convenait tout d’abord de tenir
compte du débit de circulation sur cette route. Il ne dépassait pas 5000
véhicules par jour. Ce qui est peu élevé. Partout dans le monde occidental, les
autorités n’envisagent pas d’autoroute avant
d’atteindre au moins 25,000 véhicules-jour.
Or, pour Accès-bleuets, le débit de
circulation n’était pas un élément à considérer. Le coût non plus. Il fallait
une autoroute, point final! On aurait pu
(on avait déjà commencé) continuer de corriger les courbes dangereuses et
multiplier les voies de dépassement et, ce faisant, je suis toujours convaincu
que nous aurions atteint l’objectif d’une meilleure sécurité routière. Rien à
faire! Fin de non-recevoir de la part d’Accès-Bleuets!
En matière de coût, j’osais avancer
que dépenser plus d’un milliard de
dollars pour 5000 véhicules par jour, ce n’était pas, en matière de gestion de
fonds publics, une allocation judicieuse de ressources. Et qu’avec le tiers de
cette somme, on pouvait rendre cette route tout à fait sécuritaire. Je me suis
fait traiter de sans-cœur!
Car, devant toute forme de réticence,
on évoquait avec indignation la «route de la mort» ou la «route la plus
meurtrière du Québec». À force de le répéter, c’était devenu un dogme
intouchable. Même si après le contournement de Stoneham, le nombre d’accidents
mortels ayant fortement diminué, la route du Parc a cessé alors d’être «la
route la plus meurtrière».
Par ailleurs, j’avais signalé que
dépenser plus d’un milliard dans un seul projet allait avoir des effets de
retardement (sinon d’enterrement) sur tous les autres projets routiers. Et
c’est ce qui est survenu.
J’étais invité à l’inauguration.
N’étant pas hypocrite et ne reniant pas les positions que j’ai prises à
l’époque, je suis resté chez moi. J’assume, quoi!
Jacques Brassard
Chronique parue dans le Journal de Québec le 4 octobre
UN AVEU DE TAILLE
Je me dois de le dire, même si ça va
courroucer les curés du réchauffisme, car c’est une grosse nouvelle : le
président du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), haut
lieu de l’orthodoxie climatique qui cible l’être humain comme responsable du
réchauffement, Rajendra Kumar Pachauri (c’est un Indien) a déclaré sans
équivoque «qu’il n’y a pas de réchauffement depuis 17 ans».
C’est là une déclaration peu banale.
Pachauri est le Grand Manitou du GIEC. Et le GIEC, depuis sa naissance, au
début des années 90, a toujours affirmé que l’être humain et ses activités émettrices
de CO2 étaient à l’origine du réchauffement climatique. Et comme la teneur en
CO2 dans l’atmosphère ne cessait d’augmenter, la température globale de la
Terre ne cesserait elle aussi d’augmenter. Tel est le mantra indépassable. Vous
me suivez!
Le GIEC, présidé par M. Pachouri, a
eu recours à des modèles informatiques pour valider le credo. Et, sans
surprise, tous les modèles prévoyaient une hausse continue des températures, le
tout accompagné de catastrophes et de calamités : hausse du niveau des
océans, évènements climatiques extrêmes, fonte de la banquise arctique,
disparition des ours polaires, invasion de moustiques etc.
Et voilà que le patron du GIEC nous
annonce qu’il n’y a pas de réchauffement depuis 17 ans. Le fait est confirmé
par le centre de données Hadley qui, lui, parle de 18 ans sans réchauffement.
Enfin, les résultats provenant des satellites indiquent qu’il n’y a aucune
élévation de température depuis …23 ans.
Avez-vous une petite idée des
conséquences d’un tel constat? Ça signifie simplement que toutes les
prédictions des modèles informatiques sont fausses, nulles et non avenues.
Et le Dr Pachauri d’ajouter
«qu’aucune question ne devrait être tabou dans le débat public puisque la
science se développe sur la base de questionnement».Voilà un aveu de taille! Et
tout un virage! Jusqu’à maintenant, les gourous du réchauffisme (Al Gore et
compagnie) et leurs sous-fifres ne
cessaient de nous claironner que la science climatique était établie et que le
débat était clos. Et voilà que désormais le doute et le scepticisme font de
nouveau partie de la démarche scientifique en matière de climat. Les faits et
les observations ont eu raison des dogmes.
Et si les modèles sont faux,
qu’advient-il des politiques (règlements, contraintes, taxes, redevances,
marché du carbone) fondées sur des prévisions démenties par les faits?
N’oublions que de telles politiques
implantées partout en Occident se traduisent par des dépenses de fonds publics
de plusieurs milliards de dollars. À quoi ça sert de forcer les citoyens et les
entreprises à réduire leurs émissions carboniques si le CO2, non seulement
n’est pas un gaz polluant et qu’en plus
d’être un gaz indispensable à la vie, il
n’est pas le facteur déterminant des
changements climatiques.
Ne convenez-vous pas que les
gouvernements, devant ces faits confirmés par le GIEC lui-même, devraient se
garder «une petite gêne» avant de multiplier les contraintes et les
prélèvements fiscaux en matière de climat? Prudence et gros bon sens seraient
de mise au sein de la classe politique. Malheureusement, cette dernière continue
d’être secouée par l’hystérie carbonique
qui l’empêche de suivre l’évolution de la science climatique.
Il faudra bien qu’un jour, elle
retombe les pieds sur terre. Ce jour-là, elle aura des comptes à rendre pour
avoir sombré dans le catastrophisme et fait un mauvais procès à l’humanité en
l’accablant de crimes qu’elle n’a pas commis.
Jacques Brassard
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