Tout ce qui va à l’encontre de la
«bien-pensance» écolo ne fait guère la manchette. L’information discordante est
vite passée à la trappe.
C’est ce qui est arrivé au rapport du
Commissaire au Développement Durable. Allez! Vite! À la déchiqueteuse!
Il faut dire qu’il met à mal le mythe
--échafaudé par un gouvernement qui s’affiche verdoyant pur jus et par des
chamans écolos -- qui fait du Québec un chef de file en matière de climat et de
développement durable. `
C’est ainsi que le Commissaire, Jean
Cinq-Mars, affirme que la mise en œuvre du plan de lutte contre les changements
climatiques (2006-2012) n’a pas permis d’atteindre les cibles fixées de
réduction des gaz à effet de serre (surtout le CO2, bien sûr). L’objectif était
d’atteindre 6% de baisse par rapport à 1990. Or, les niveaux sont demeurés
stables à toutes fins pratiques.
Il est vrai que devant cette
incapacité à réduire substantiellement les émissions de CO2 d’origine humaine,
je dois vous faire un aveu que les inquisiteurs verts vont sans doute trouver
grossier pour ne pas dire obscène : je ne suis guère soucieux…de mon
empreinte carbone! Car, voyez-vous, ce n’est un secret pour personne, j’adhère
à la position dite climato-sceptique défendue par d’éminents scientifiques
(tout aussi respectables et crédibles que ceux qui croient au réchauffement
d’origine anthropique), position qui ne reconnait pas le CO2 comme un facteur
déterminant en matière de changement climatique.
Mais ce qui me scandalise au plus
haut point, ce sont les coûts impliqués dans la mise en branle d’un tel
plan : 1,5 milliard $ pour 2006-2012 et 2,7 milliard $ pour 2013-2020.
C’est beaucoup d’argent! Et tout ça pour échouer lamentablement dans l’atteinte
des cibles fixées. D’ailleurs, même si on les atteignait, cela n’aurait aucun
effet sur la température. Il est en effet avéré que l’application stricte et
rigoureuse de l’accord de Kyoto n’aurait eu qu’un effet infinitésimal sur la
température de la Terre.
Donc, comment doit-on désigner une
dépense de plusieurs milliards en vue de financer un plan dont la mise en œuvre
ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés et qui, même si on les
atteignait, n’aurait qu’un effet indétectable sur le thermomètre? D’après vous?
Est-ce que ça ne s’appellerait pas du gaspillage de fonds publics? À tout le
moins, dans un contexte d’endettement et de périlleux déficits de l’État,
c’est certainement une très mauvaise
allocation de ressources! Et personne ne s’indigne de cette dilapidation de vos
impôts! Scandaleux!
Le pire c’est qu’il faut ajouter à ce
plan ruineux et stérile bien d’autres politiques tout aussi néfastes. Il n’y a
qu’à penser à ce parti-pris affiché en faveur de la filière éolienne. Une
filière non seulement coûteuse (son prix dépasse les 11 cents le KWh) mais
inefficace (une éolienne ne fonctionne guère plus que 20% du temps). Ces grands
vire-vent sont les dispendieux totems des gourous écolos. Pourtant, partout
dans le monde, les États surendettés coupent les subventions à ces énergies
dites renouvelables. Et les faillites se multiplient.
Autre exemple : la
multiplication des aires protégées en forêt boréale réduit tellement les
approvisionnements que l’industrie forestière ne parvient pas à se dépêtrer
d’une crise qui frappe durement plusieurs régions du Québec.
Toutes ces politiques soi-disant
écologiques handicapent la création de richesse et l’empêchent de se déployer.
La dérive écolo de la classe politique est
une calamité économique pour le Québec.
Jacques Brassard