Peut-être croyez-vous naïvement que
les événements climatiques extrêmes (je vous parle de canicules, tornades,
ouragans, cyclones, inondations, montée des eaux, sécheresses) vont diminuer en
nombre et intensité.
Eh! Bien! Détrompez-vous! S’il faut
en croire le dernier rapport du GIEC (le despotique gardien onusien de
l’orthodoxie climatique) : «il est pratiquement certain …que les vagues de
chaleur s’accroîtront en durée, fréquence et/ou intensité sur la plupart des
terres émergées»; «il est probable que la vitesse maximum moyenne des vents de
cyclones tropicaux augmentera dans le siècle à venir»; « il y a des preuves,
permettant une confiance de niveau moyen, que les sécheresses s’intensifieront
durant le siècle à venir».
Le mieux à faire, ce serait sans nul
doute de se choisir une autre planète et d’y déménager! Le temps presse de
quitter la nôtre! Nous l’avons trop maltraitée, la pauvre petite Gaïa!
À moins que…à moins que toutes ces
calamités qui iront se multipliant et
s’intensifiant ne soient que…virtuelles.
Or, c’est le cas.
Notez la présence récurrente dans le
rapport du GIEC de l’expression «durant le siècle à venir». Cela signifie que
la quasi-certitude («pratiquement certain») et la très forte probabilité
relativement à l’avènement de ces diverses calamités climatiques sont le fruit
de modèles informatiques. Les mêmes modèles qui prévoient une augmentation des
températures de 3 à 5 degrés centigrades …«durant le siècle à venir».
Or, il y a deux problèmes de taille
qui devraient nous inciter à un scepticisme de bon aloi devant cette autre
manifestation du catastrophisme climatique.
Le premier, et il n’est pas anodin,
concerne la fiabilité des modèles climatiques qui mobilisent à travers le monde
toute une cohorte de «pianoteux» informatiques. Tous ces modèles (brevetés par
le GIEC) sont évidemment fondés sur la théorie (devenue un dogme) du
réchauffement anthropique, ce qui veut dire qu’ils attribuent un rôle majeur
aux émissions humaines de CO2 dans l’accroissement des températures…«dans le
siècle à venir».
Or, vous comprendrez facilement que
si cette théorie s’avère fausse, tous les modèles, s’appuyant sur celle-ci,
seront bons «pour la casse».Pour
employer un mot savant, ils vont devenir obsolètes. Par conséquent, toutes les
prédictions et toutes les simulations enfantées par ces modèles, perdront ipso
facto toute fiabilité et seront à mettre au rancart.
C’est précisément ce qui arrive. La
théorie du réchauffement anthropique est de plus en plus battue en brèche.
Ce qui se traduit concrètement par le
fait que les modèles climatiques traitent incorrectement les nuages et la
vapeur d’eau (principal gaz à effet de serre). Ils prévoient une rétroaction
positive des nuages et de la vapeur d’eau (un effet amplificateur sur les
températures) alors que la rétroaction
serait plutôt négative.
Ensuite, ils ne prennent pas en
compte les oscillations océaniques multi décennales qui, selon bon nombre de
scientifiques (Akasofu, Gray, Spencer, entre autres), expliqueraient à elles
seules, sans recourir au CO2, la succession de périodes froides et chaudes au
XXe siècle.
Enfin, ils ignorent les effets, liés
aux cycles solaires, du rayonnement cosmique sur la couverture nuageuse et, par
voie de conséquence, sur les températures de la Terre.
Donc, les prédictions des modèles
climatiques ne sont guère plus fiables que celles de l’astrologue de votre
journal quotidien. Surtout qu’elles portent «sur le siècle à venir».
Évidemment, Radio-Canada, citadelle
du réchauffisme, a fait grand état de ce rapport du GIEC et insisté lourdement sur les fléaux climatiques
qui vont nous terrasser «durant le prochain siècle».
La télévision d’État a d’ailleurs
fait appel à un «expert», un pianoteux du groupe québécois Ouranos, consortium
dont la mission est de déterminer la nature des changements climatiques,
provoqués par les activités «carboniques» des êtres humains, qui vont nous
accabler au fil des ans.
Au fait, quelle est la crédibilité
des pronostics d’Ouranos? La même que pour ceux énoncés dans le rapport du
GIEC, c’est-à-dire une crédibilité déficiente et litigieuse. Forcément, puisque
le groupe québécois a recours aux mêmes modèles informatiques, défaillants et
lacunaires, que le GIEC.
Ce qui n’empêche pas les «experts»
d’Ouranos et les propagandistes de Radio-Canada de présenter comme des
certitudes les cataclysmes climatiques (dont l’être humain est évidemment
responsable) qui vont nous tomber dessus en 2020…2055…2070…2092!
«Le réchauffement global, écrit le
regretté Marcel Leroux, un authentique et éminent climatologue français, est
une hypothèse issue de modèles théoriques et fondé sur des relations
simplistes, qui annonce une élévation de la température, proclamée, mais non
démontrée. Les contradictions sont nombreuses entre les prédictions et les faits
climatiques, directement observés, l’ignorance délibérée de ces distorsions
constitue une imposture climatique.»
Le deuxième problème qu’on ne peut
plus continuer d’escamoter, c’est l’arrêt du réchauffement global depuis au
moins dix ans, probablement plutôt quinze ans. Même les scientifiques
proches du GIEC reconnaissent enfin (cela a dû être très douloureux pour
certains) le phénomène : le taux de CO2 dans l’atmosphère continue
d’augmenter mais la température globale,
elle, ne bouge plus depuis une quinzaine d’années. Les modèles climatiques se
sont vraiment plantés.
Ce qui est intéressant, d’autre part,
c’est que ces scientifiques proches du GIEC ont également jugé utile de
s’attaquer à la question : pourquoi le réchauffement s’est-il arrêté?
Plusieurs, dont même le pape du réchauffisme, Jim Hansen, qui, il n’y a pas si
longtemps continuaient de proclamer que la science climatique est «établie», se
sont remis à réfléchir afin de trouver une réponse à cette question.
Et ce qui est vraiment ironique,
c’est que ces zélateurs d’une science climatique pleinement résolue, non
seulement cherchent la «chaleur perdue», mais divergent d’avis sur la réponse à
donner.
Certains optent pour des aérosols
oubliés surtout chinois, d’autres ciblent la diminution de la vapeur d’eau,
quelques uns osent même avancer qu’on a peut-être minimisé le rôle du Soleil.
Plutôt cocasse comme situation!
«La vérité, conclut Jacques Duran
(scientifique français de haut niveau qui rédige sans doute le meilleur blogue
français sur le climat que je vous conseille vivement de nouveau : http://www.pensee-unique.fr/paroles.html), c’est qu’ils ne savent pas ce qui a provoqué ce fameux hiatus des
températures de la dernière décennie.»
Le consensus scientifique n’a jamais
existé dans la communauté scientifique sur la question climatique. Mais ce qui
est amusant désormais, c’est qu’il n’existe même plus parmi les tenants du
réchauffisme anthropique.
Et si je reviens régulièrement sur ce
sujet (sachant que certains de mes lecteurs me trouvent…«obsédé»), c’est parce
que ce que Marcel Leroux appelle une «imposture scientifique» (qu’on pourrait
désigner aussi par supercherie carbonique), a des effets et des répercussions
sur nos vies de citoyens de même que sur le fonctionnement et le poids de
l’État.
Il ne faut pas envisager la question
climatique comme une simple question scientifique (du même ordre, par exemple,
que les théories sur l’origine de l’Univers). On est rapidement passé de la
science, considérée comme «établie», à la politique et à l’économie.
Je trouve donc déraisonnable et
carrément insoutenable que, sur la base d’une théorie scientifiquement
incertaine, pour ne pas dire intrinsèquement défectueuse, on — le «on»
désignant surtout l’État -- nous accable
d’impôts et de taxes de toutes natures (taxe carbone, taxe sur les carburants,
taxe sur les voitures); on nous étouffe sous de ruineuses réglementations; on
bloque la mise en valeur d’hydrocarbures sur notre territoire; on subventionne
les biocarburants et des filières énergétiques (telle celle de l’éolienne)
coûteuses et inefficaces; on planche sur des projets mirobolants aux coûts
exorbitants dans le but de séquestrer le CO2; on entend mettre en place un
marché du carbone (portant sur des droits d’émission de CO2), un marché qui
exigerait une lourde armée de bureaucrates (comptables, avocats, contrôleurs)
pour éviter qu’il s’enlise, comme c’est
le cas en Europe, dans la fraude et la corruption.
Voila pourquoi nous devons, comme
citoyens, nous préoccuper de la question climatique. Parce que ça nous
coûte, comme contribuables, des
milliards!
Il est urgent que les gouvernements,
à commencer par le nôtre, se ressaisissent et cessent de siphonner les
contribuables que nous sommes dans le but chimérique de réduire les émissions
d’un gaz dont il s’avère que l’influence sur le climat est négligeable.
Je laisse le dernier mot à l’éminent
climatologue américain Richard Lindzen. «Le gaspillage de ressources, écrit-il,
pour combattre symboliquement l’évolution d’un climat qui a toujours été en
mouvement n’est pas une marque de prudence. La notion que le climat de la Terre
ait atteint son niveau de perfection vers le milieu du vingtième siècle n’est
pas davantage un signe d’intelligence.»
Jacques Brassard