Tiens! Tiens! Voilà que l’industrie de l’aluminium trouve que le Québec va beaucoup trop vite dans la mise en place d’un marché du carbone dès 2013 (Presse Canadienne, septembre 2011). Et cela angoisse nos industriels qui, sans doute pour faire bonne figure aux yeux des écolos-réchauffistes, s’étaient empressés de revêtir la défroque de Sauveur de la Planète.
Ils commencent à prendre conscience que le «marché du carbone» est un vrai piège à cons. Ils se rendent compte que, pour avoir trop marivaudé et batifolé avec les Verdoyants-hystériques-du-carbone, ils ont donné leur assentiment à un système dont les fondations scientifiques sont en voie de se désarticuler.
Car, voyez-vous, cet échafaudage du «marché du carbone» est tout entier fondé sur la croyance que le réchauffement climatique récent est causé par les émissions de gaz à effet de serre (et particulièrement le CO2, le dioxyde de carbone) de l’être humain. C’est ce qu’on désigne de plus en plus comme le dogme de l’anthropo-réchauffisme.
La plupart des États occidentaux ont adhéré à ce dogme et ont mis en branle des programmes et des politiques entraînant d’énormes dépenses de fonds publics, dont le tarabiscoté «marché du carbone». Un tel marché ne peut fonctionner que si l’État impose des cibles de réduction de CO2 et des pratiques aux diverses industries. Si une industrie rate sa cible, elle doit acheter des «crédits carbone» pour se conformer aux contraintes gouvernementales. Il saute aux yeux qu’une telle mécanique peut gravement affecter la rentabilité des entreprises à court, moyen et long terme. C’est ce que l’industrie de l’aluminium, dégrisée de ses racolages et dévergondages avec les Verdoyants, constate maintenant avec inquiétude.
Or, je le répète, pour qu’un tel marché fonctionne, il faut tout un assemblage compliqué de contraintes étatiques. Sinon, ça ne marche pas! Et en Amérique du Nord, ça ne marche pas! Tout simplement, parce que les États-Unis sont loin d’être prêts à embarquer dans une pareille charlatanerie. Les Républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants, ne croient pas au réchauffement d’origine anthropique et refusent d’entériner le projet de «politique carbone» d’Obama. Bravo! Plutôt réconfortant!
La classe politique québécoise, elle, s’est quasiment toute entière assujettie au credo anthropo-réchauffiste, tel qu’élaboré, propagé et défendu par le GIEC (qui a, dès sa naissance, substitué le dogme à la démarche scientifique). Ce qui a donné lieu à des politiques et des programmes de dépenses visant à réduire les émissions humaines de CO2, un gaz inoffensif métamorphosé, par une opération idéologique, en «agent de pollution» parce qu’investi du rôle de moteur du réchauffement planétaire. Et qui, il convient de le rappeler, ne constitue qu’à peine 5% du total du CO2 dans l’atmosphère.
Et cette classe politique est tellement convaincue de sa mission de «sauver la planète» qu’elle a la prétention de créer un «marché du carbone» sur le territoire québécois, alors que le reste de l’Amérique du Nord s’y refuse. Il faut croire que la vanité rend stupide et loufoque.
Il est donc tout à fait pertinent que les grandes entreprises du Québec mettent un terme à leur acoquinement disgracieux avec la secte écolo-réchauffiste et opposent une fin de non-recevoir à toutes les manœuvres étatiques fondées sur la «nocivité» du CO2, gaz non-polluant indispensable à la vie sur Terre. Elles devraient également refuser de se voir affubler du titre de «grands pollueurs», sous prétexte qu’elles émettent du CO2, ce qui constitue une aberration scientifique.
Il est d’autant plus impérieux de renoncer au dogme réchauffiste et de s’opposer aux politiques coûteuses qui en découlent, qu’une partie notable de la communauté scientifique n’a cessé depuis ces dernières années, par des études et des recherches, de démontrer que les thèses et les projections informatiques du GIEC ne sont pas scientifiquement fondées.
Attardons-nous, parmi bien d’autres, sur deux de ces travaux de recherche.
La première étude, celle de Roy Spencer, chercheur de l’université d’Alabama, porte sur les données fournies par le satellite Terra de la NASA.
Rappelons au préalable que, selon la théorie réchauffiste du GIEC et des scientifiques qui la soutiennent, le CO2 (dioxyde de carbone) émis par les humains retient davantage de chaleur dans l’atmosphère, provoquant ainsi le réchauffement.
Or, il n’en est rien. Spencer a découvert, en analysant les données satellitaires, « qu’il y a beaucoup plus d’énergie qui se perd dans l’espace avant et après le réchauffement que ce que montrent les thèses climatiques. Il y a une gigantesque différence entre les chiffres réels et les suppositions, tout particulièrement au-dessus de l’océan». Signalons que l’éminent climatologue américain, Richard Lindzen, en était arrivé aux mêmes conclusions que Roy Spencer en étudiant les données du satellite ERBE pour les années 1985 à 1999.
Ainsi, alors que, selon les modèles informatiques (devenus pour le GIEC le nec plus ultra de la climatologie) les émissions humaines de CO2 devaient emprisonner davantage de chaleur dans l’atmosphère, il est maintenant établi, à partir non pas de projections informatiques mais d’observations (élément majeur de la démarche scientifique), que ce surcroit de chaleur s’échappe dans l’espace.
Ce qui signifie tout bonnement que le CO2 émis par l’être humain et ses activités industrielles n’est d’aucune façon le facteur déterminant du réchauffement climatique. Ce dernier est tout simplement d’origine naturelle. D’ailleurs, ce réchauffement récent (moins de un degré sur 150 ans) s’est arrêté depuis une douzaine d’années.
C’est cet arrêt qui a provoqué la panique chez les réchauffistes. Panique manifestée dans les courriels qu’ils se sont échangés, donnant lieu au scandale du Climategate. «Il faut masquer le déclin!», se disaient-ils. Car il y a bel et bien déclin des températures, même si le niveau de CO2 continue d’augmenter. Plusieurs scientifiques prévoient même que nous sommes entrés dans une période froide.
L’autre projet de recherche, d’envergure, est celui de CLOUD et il implique plusieurs instituts de recherche du monde entier. L’expérimentation s’est déroulée en utilisant un accélérateur de particules du CERN (Conseil Européen de Recherche Nucléaire).
Ce projet vise à vérifier le bien fondé de la théorie du Danois Henrik Svensmark. Sommairement, la théorie est la suivante : l’activité du Soleil est cyclique; ces cycles se caractérisent par la présence, variable en nombre, des taches solaires; quand il y a peu ou pas de taches à la surface du Soleil, l’activité magnétique diminue, ayant pour conséquence un plus grand flux de rayonnement cosmique (en provenance de la galaxie); or, un rayonnement cosmique accru, par un mécanisme complexe, augmente la couverture nuageuse, ce qui fait baisser la température.
C’est donc cette théorie qu’on a expérimentée au CERN de Genève. Et ce qu’on sait maintenant, c’est que l’expérience fut concluante. Visitez le site de Jacques Duran, Pensée Unique, pour des informations plus détaillées.
Vous devinez les conséquences. La plus importante, c’est que tous les modèles climatiques du GIEC, tous basés sur le rôle moteur du CO2, sont sans valeur. Et toutes les simulations de réchauffement catastrophique pour le siècle en cours sont nulles et non avenues. Le CO2 n’est plus un gaz «toxique, nuisible, et générateur de calamités». Et les hydrocarbures ne sont plus des matières diaboliques et malfaisantes. La climatologie est en voie de redevenir …une science.
Évidemment, comme l’écrit Jean-Michel Belouve, «on peut s’attendre à un baroud désespéré de tous ceux qui ont misé sur les prévisions du GIEC et sur les campagnes de conditionnement du public». Cela va de soi.
Les scientifiques qui ont bâti leurs carrières (et il y en a plusieurs au Québec) sur le réchauffement anthropique vont certainement résister. Ils ne renonceront pas facilement aux généreuses subventions de l’État et à leur rôle si gratifiant de gourous climatiques.
Les médias, robotisés, vont continuer à rabâcher les vieilles rengaines sur la culpabilité de l’être humain accro du pétrole.
La classe politique, celle du Québec surtout, va encore s’accrocher à ses programmes ineptes, à ses «taxes carbone» abusives et à ses lieux communs dépassés. Il faut comprendre, c’est tellement pénible et douloureux de se voir retrancher une si glorieuse mission : sauver la Planète.
Quant aux écolos, ils vont s’enfoncer encore plus profondément dans le charlatanisme catastrophiste.
Quoi de mieux pour illustrer ce «baroud désespéré» que la campagne que vient d’entreprendre le Pape de la secte anthropo-réchauffiste, Al Gore. Il est en furie, M. Gore! Selon ce que rapporte Richard Martineau dans une de ses chroniques, sa réaction face aux théories des climato-sceptiques (Svensmark, Spencer, Lindzen et bien d’autres) fut brutale et… succincte : «Bullshit! Bullshit! Bullshit!» Voilà qui nous promet un débat d’une profondeur scientifique inégalée.
Il faut comprendre la fureur du Grand Pacha quand on sait qu’aux États-Unis, une majorité d’Américains ne croient pas à la responsabilité humaine en matière de changement climatique. Il pourra toujours se réfugier au Québec, une terre où le débat scientifique n’existe pas dans ce domaine et où la pensée moutonnière, pour ce qui est du climat, est de rigueur pour tous.
En attendant la ruine du réchauffisme et le discrédit inéluctable du GIEC et de ses suppôts, les industriels québécois pourraient au moins se sortir du piège à cons que constitue pour eux le «marché du carbone» et se dissocier de la paranoïa carbonique qui fait des ravages au Québec et dont nous serons sans doute les derniers dans le monde à nous guérir.
Comme ils sont au premier chef les cibles et les victimes des mesures ruineuses de la part de l’État, ils ont intérêt à entrer en résistance au plus sacrant. Le feront-ils? Les propos de Jean Simard, président de l’Association de l’Aluminium du Canada, semblent l’indiquer. Mais l’attitude et les déclarations sont encore bien frileuses.
En fait, pour tout vous dire, je compte davantage sur les Républicains et sur le prochain Président américain (Eh! Oui! Je ne crois pas que ce sera le Messie Obama) afin de parachever le sabordement de l’imposture climatique échafaudée par le GIEC et de mettre un terme au déplorable dévoiement de la science du climat.
Jacques Brassard
mercredi 14 septembre 2011
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