En réponse à certains commentaires, vous trouverez ci-dessous deux chroniques que j'avais écrites lorsque j'étais chroniqueur au Quotidien. Elles traitent d'un mythe, largement partagé par plusieurs commentateurs, celui du Palestinien en tant qu'Opprimé par excellence et d'une imposture, celle qui impose comme grille de lecture du conflit israélo-palestinien l'équivalence morale.
LE MYTHE DE L'OPPRIMÉ
À chaque fois que j’écris sur le conflit israélo-palestinien, je reçois toujours des courriels dont les auteurs m’enguirlandent furieusement, me reprochant d’oublier que les-Palestiniens-sont-un-peuple-opprimé, victime de la domination malveillante et perverse de l’État Hébreu. Cette ritournelle est bien connue. Elle est au cœur de la Machine de propagande palestinienne et elle est reprise en chœur par une large partie de la classe politique occidentale et du monde médiatique. L’affaire est donc entendue : si les Palestiniens sont pauvres et sous-développés, s’ils sont devenus les nouveaux Damnés de la Terre ( à la place du Prolétaire et du Colonisé ) englués dans l’assistanat international ( ils viennent de recevoir encore des milliards des pays occidentaux culpabilisés ), le responsable, le coupable est tout désigné, c’est le Juif.
D’ailleurs, le Juif-coupable-de-tous-les-malheurs-du-Monde, ce n’est pas une invention récente. Ça fait 2000 ans que les Juifs subissent pogroms, persécutions, brimades de toutes natures, expulsions collectives, meurtres de masse, finalement Holocauste, parce qu’ils sont désignés comme responsables des calamités et des fléaux qui se sont abattus sur tous les peuples de la Terre. Rendez-vous compte, il y a encore beaucoup de gens ( surtout les Musulmans ) qui sont convaincus que le Protocole des Sages de Sion --un faux fabriqué par la police secrète du Tsar au XIXe siècle, qui devait mettre en branle un vaste complot des Juifs pour dominer le Monde-- est un document authentique. Il y a également beaucoup de gens qui sont persuadés que le 11-septembre est le résultat d’une terrible conspiration judéo-américaine dans le but de justifier la guerre contre l’Islam. Le co-chef de Québec Solidaire, Amir Khadir, le croit et la comédienne oscarisée, Marion Cotillard, aussi, ce qui prouve que la race des idiots utiles et inutiles n’est pas près de l’extinction.
Il suffit pourtant d’un examen attentif des faits et des événements pour conclure que ce sont les Palestiniens eux-mêmes ( et surtout l’engeance extrémiste qui leur tient lieu d’élite dirigeante ) qui sont les responsables de leur état de misère et de sous-développement. Rien de mieux qu’une anecdote pour illustrer cette assertion. Lorsque Sharon a fait démanteler les « colonies juives de Gaza », il en est resté un vaste complexe de serres produisant des légumes. Les Palestiniens l’ont-ils remis en opération? Pas du tout! Ils l’ont saccagé! Le développement ne les intéresse pas, la sortie progressive de l’assistanat international ( qui dure depuis aussi longtemps que l’État d’Israël ) ne les intéresse pas non plus. Sinon, expliquez-moi pourquoi les Juifs rescapés de l’Holocauste et ceux expulsés des pays arabes ont-ils réussi, à force de travail et d’ingéniosité, à faire surgir du désert une économie moderne et diversifiée…et pas les Palestiniens? C’est qu’ils ont choisi de cultiver la haine du Juif et l’exécration d’Israël, et d’exporter le fanatisme et le terrorisme. Remarquable économie, n’est-ce pas, que celle de la Terreur! Et « l’occupation » des Territoires de même que la clôture de sécurité ne sont pas la cause ni le moteur de cette haine pathologique, elles en sont les effets et les conséquences. «L’occupation » résulte de quatre guerres d’agression contre Israël par les États arabes et la clôture est le seul moyen d’empêcher les attentats-suicides dans les bus et les restaurants.
La haine est là depuis toujours. Bien avant que les Juifs, de retour dans leur antique Patrie, furent autorisés à créer l’État d’Israël. Dans les années 30 et durant la 2e guerre mondiale, le Grand Mufti de Jérusalem copinait ouvertement avec Hitler et soutenait son programme d’extermination des Juifs. Une bonne idée selon lui! L’antisémitisme, ce cancer qui infecte tous les société arabo-musulmanes du Proche-Orient, n’est pas généralisé parce qu’Israël occupe la Judée et la Samarie, où parce que les Palestiniens sont pauvres et vivent sur « le BS de l’ONU », où encore parce qu’il y a dans plusieurs pays des contingents de réfugiés maintenus dans l’assistanat de façon permanente afin de provoquer et d’entretenir la compassion chez les occidentaux naïfs. Non, ce cancer est généralisé tout simplement parce qu’Israël EXISTE. « Israël, écrit Guy Millière, c’est le bouc émissaire qui permet d’éviter de se regarder dans un miroir. »
Israël n’a pas le choix, il doit se défendre avec force. Il est parfaitement légitimé de nettoyer Gaza et d’en extirper la racaille terroriste. Et il devrait verrouiller de nouveau la frontière avec l’Égypte. Et demeurer sourd au concert d’indignation des Pleureuses occidentales et des avaleurs de propagande palestinienne.
Jacques Brassard
L’IMPOSTURE DE L’ÉQUIVALENCE MORALE
Il est coutumier, en Occident, dans les médias, chez les universitaires s’affichant experts et dans la classe politique de pratiquer, à l’égard du conflit israélo-arabe, ce qu’on peut appeler l’imposture de l’équivalence morale. Concrètement, l’équivalence morale, cela signifie une culpabilité également partagée, une mauvaise foi également répartie, une intransigeance également intraitable. Vous voyez le topo : Israéliens et Palestiniens, tous dans le même sac. Ils sont tous fautifs, tous criminels, tous pleins de haine. C’est là, reconnaissez-le, une posture facile et combien rassurante puisque ça vous dispense de prendre parti. C’est cependant une attitude parfaitement odieuse et méprisable.
Évidemment, tout ce beau monde s’est félicité de la « providentielle élection d’Obama ». Le nouveau Président, on en était convaincu, allait offrir comme en cadeau la Paix au Moyen Orient. Voilà un optimisme qui confine à l’angélisme. Parce qu’aucune paix ne saurait surgir de l’équivalence morale. Or, le Président américain a justement fondé sa politique au Moyen Orient sur l’équivalence morale entre Juifs et Palestiniens. Les négociations sont donc intrinsèquement vouées à l’échec. Convenons toutefois que la pratique de l’équivalence morale n’est pas un phénomène récent. Il est sans cesse présent dans l’histoire. En 1938, à Munich, la France et l’Angleterre se sont déshonorées en mettant sur le même pied d’une part le régime nazi, raciste, totalitaire, militariste, fourbe et d’autre part, les États démocratiques. On sait fort bien ce qu’il advint : la Tchécoslovaquie fut avalée par le Reich et la Paix rata son rendez-vous.
Obama, lui, n’hésite pas, pour asseoir son équivalence morale, à dénaturer l’histoire en adhérant au mensonge arabe sur Israël. Pour les arabes, Israël est en quelque sorte le fruit de l’Holocauste. L’Occident, se sentant coupable du génocide de 6 millions de Juifs, aurait cherché l’apaisement de sa conscience en créant l’État d’Israël. Les Juifs n’auraient donc aucun droit sur la Terre d’Israël du point de vue légal, historique et moral. Obama, dans son discours du Caire (une inconvenante et fantaisiste louange de l’islam) légitime cette mystification comme, d’ailleurs, tous les antisionistes et antisémites occidentaux.
Pourtant, comme l’écrivait Caroline Glick, « la communauté internationale a reconnu les droits légaux, historiques et moraux du peuple Juif sur la Terre d’Israël bien avant que quiconque ait jamais entendu parler d’Adolphe Hitler. En 1922, la Société des Nations avait mandaté la « reconstruction » --et non la création -- du foyer national juif sur la Terre d’Israël dans ses frontières historiques sur les deux rives du Jourdain. »
L’autre volet de l’équivalence morale consiste à se focaliser, de façon quasi exclusive, sur la question des implantations juives en Judée Samarie (moins de 4% de ce qu’on appelle la Cisjordanie ) tout en occultant pudiquement le refus systématique, depuis 60 ans, des Palestiniens de reconnaître à Israël le droit à une existence légitime. Enfin, les adeptes de l’équivalence morale mettent sur le même pied d’une part, les actions et les opérations de défense d’une population agressée et, d’autre part, le terrorisme aveugle et barbare des phalanges islamistes. Pire encore, écrit Caroline Glick, « de façon odieuse et mensongère, Obama a allègrement comparé la manière dont Israël traite les Palestiniens à celle dont les esclavagistes blancs en Amérique traitaient leurs esclaves noirs. De façon plus ignoble encore, en utilisant le terme de « résistance », euphémisme arabe pour désigner le terrorisme palestinien, Obama a conféré à celui-ci la grandeur morale des révoltes des esclaves et du mouvement des droits civiques. »
Face à ce triste spectacle où l’on voit Hussein Obama accentuer les pressions sur Israël en exigeant des concessions irrecevables sans rien demander aux Palestiniens, quelle est, pensez-vous, la stratégie de Mahmoud Abbas, le chef du Fatah et président de l’Autorité Palestinienne? Ne pas bouger! Se mettre en attente! Ne rien donner. Se faire spectateur euphorique de la manoeuvre du Président américain installant Israël, comme l’écrit Guy Millière « en position de bouc émissaire, puis de victime expiatoire ». Inutile de vous dire qu’une telle politique est vouée dès le départ à l’échec, à moins que l’État hébreu soit devenu subitement suicidaire.
Ceux qui, tel Obama , adoptent la posture de l’équivalence morale dans le conflit israélo-palestinien sont convaincus de choisir la sagesse, la neutralité, l’équité. En fait, ils prennent parti pour les palestiniens et ils inversent les rôles, l’agressé devenant l’agresseur et vice versa. L’écrivain Pierre Jourde a sans doute raison d’écrire qu’au fond trop d’occidentaux perçoivent comme un scandale insupportable « une poignée de Juifs qui transforme un désert en pays prospère et démocratique au milieu d’un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d’islamisme et de corruption ». C’est trop contraire à la réconfortante équivalence morale.
Jacques Brassard
mardi 28 décembre 2010
vendredi 24 décembre 2010
SUR ET AUTOUR DE L'AFFAIRE KHADIR
Je ne peux résister à l’envie, à la suite de bien d’autres, de commenter l’affaire Khadir.
Vous avez tous vu le député socialiste lanceur de godasses, Amir Khadir, en train d’écoeurer, sur le trottoir en face de son commerce, un marchand québécois de souche. Et il nous a dévoilé le motif qui inspirait son action : il faut boycotter les produits d’Israël. Et pourquoi donc faut-il cesser d’acheter les produits d’Israël? Retenez bien la réponse, elle est étonnante : c’est parce qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid, similaire à celui de l’Afrique du Sud d’avant Mandela!
Le pire, c’est que beaucoup de scribes et d’intellectuels n’ont même pas entre’aperçu le côté démentiel et outrancier du motif invoqué. Il paraîtrait même que le radio-canadien Michel Labrecque aurait déclaré à Amir Khadir : « D’accord sur le principe, mais pas sur la méthode! » Autrement dit, il est vrai qu’il y a apartheid en Israël, mais pourquoi s’en prendre à un modeste commerçant? Même Mario Dumont, d’habitude plus combatif, n’a pas jugé bon de questionner le député socialiste sur la raison d’être du boycott.
Pourtant, il y a là un immense et un immonde mensonge venant tout droit du bataclan mythologique de la propagande islamo-palestinienne. Je rappelle, même si vous le savez déjà, que l’apartheid est un système raciste de ségrégation et de séparation d’un groupe social. Et il est évident pour quiconque n’est pas aveuglé par la haine des Juifs, qu’il n’y a pas en Israël la moindre présence d’un pareil système.
Il est quand même surprenant que l’on soit obligé de rappeler à bien des scribes et à toute la mouvance de gauche (inutilement, j’en conviens) qu’Israël est une démocratie exemplaire, la seule d’ailleurs dans tout le Proche et le Moyen Orient. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait sans doute y ajouter le Liban, mais c’est chose du passé. Aujourd’hui, le Liban est inféodé au Hezbollah qui, comme chacun sait, est une milice de fanatiques islamistes chiites aux ordres de Téhéran.
Donc, Israël est la seule démocratie de toute cette immense région. Et les citoyens arabo-musulmans d’Israël (ils sont plus d’un million) jouissent des mêmes droits et des mêmes libertés que les citoyens juifs. Ils peuvent s’exprimer librement (la plupart du temps en critiquant Israël) et se faire élire à la Knesset. Ils peuvent gagner leur vie comme ils l’entendent et être propriétaires. Ils peuvent pratiquer leur religion sans entraves. Et ils peuvent avoir recours à un système judiciaire indépendant du pouvoir politique. Une vraie démocratie, quoi!
Il suffit donc d’un regard le moindrement objectif sur l’État d’Israël pour constater qu’il n’y a pas dans ce pays la plus petite trace d’un quelconque régime de ségrégation ou d’apartheid.
Affirmer le contraire comme le fait Amir Khadir, l’incarnation de la gauche «platoïde», c’est mentir effrontément, c’est faire preuve d’une répugnante malhonnêteté intellectuelle et c’est également être mû par une judéophobie malsaine (toute proche de l’antisémitisme, ce cancer millénaire de l’humanité).
C’est quand même renversant, personne ne lui a posé la question toute simple : pourquoi accusez-vous Israël d’apartheid? Quelles sont vos preuves? Il n’en a évidemment aucune!
Il s’en tire par une pirouette en invoquant Jimmy Carter, Desmond Tutu ou Noam Chomsky, tous des palestinophiles frénétiques et de judéophobes délirants.
Où alors, il change de sujet et s’apitoie sur le terrible sort des Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, accusant Israël d’être responsable de leur misère et de leur enfermement. Il oublie un minuscule détail : les Israéliens ont quitté Gaza et la tyrannie obscurantiste que les habitants de Gaza subissent n’est pas celle de l’État hébreu, mais des barbus islamo-fascistes du Hamas. Et ce n’est guère mieux en Judée-Samarie ou le Fatah de Mamoud Abbas impose un régime corrompu jusqu’à la moelle, pétri de haine et de duplicité et qui, soit dit en passant, serait balayé par le Hamas s’il advenait que l’armée israélienne quitte les lieux.
Le comportement d’Amir Khadir, ami, complice et partenaire des communistes et des islamistes de tout poil, met en relief un paradoxe, partagé par toute le gauche occidentale.
Cette incohérence est la suivante :
Le seul État que l’engeance islamo-gauchiste accuse de violations des droits humains, de ségrégation, de violences disproportionnées et de fanatisme, c’est Israël! Et par le plus curieux des hasards, il appert qu’Israël est le seul État démocratique de toute la région, le seul État ou les droits et libertés fondamentaux sont consacrés et respectés, le seul état ou le pluralisme politique est en vigueur, le seul État ou les valeurs éthiques de l’Occident sont tenues en estime et enseignées. Trouvez l’erreur!
Et par le plus curieux des hasards, il appert également que cette engeance islamo-gauchiste est frappée par une cécité totale face aux multiples dictatures et régimes totalitaires du monde musulman qui piétinent les droits humains les plus fondamentaux, maintiennent leurs peuples dans l’asservissement à un islam archaïque et barbare qui macère dans la haine du Juif et de l’Occident (surtout les États-Unis, bien sûr!), cautionnent l’infériorisation et la domestication de la femme et ne bougent pas devant la persécution des communautés chrétiennes minoritaires.
D’ailleurs, avez-vous déjà entendu le député du Plateau condamner sévèrement les violations systématiques des droits humains, la répression brutale de la moindre opposition, les éruptions de haine à l’égard des judéo-croisés qui sont monnaie courante dans les États musulmans? Jamais! A-t-il déjà condamné la volonté, maintes fois exprimée, du despote de Téhéran d’anéantir l’État Hébreu? Jamais! Au contraire, il est le compagnon de route des organisations terroristes, telles le Hamas et le Hezbollah, avec qui il manifeste régulièrement.
En fait, si vous voulez observer une forme d’apartheid dans le monde actuel, vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur le sort et le statut des «réfugiés» palestiniens qui ont quitté le territoire israélien en 1948, obéissant ainsi aux injonctions des dirigeants des pays musulmans environnants, le temps de permettre à leurs armées de liquider l’État naissant d’Israël et de «jeter à la mer» les «sales Juifs».
Mais comme les armées de ces pays (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) ont subi une cuisante défaite (d’autres suivront en 1967 et en 1973), les réfugiés palestiniens ont alors été parqués dans des camps qui sont devenus permanents. Et surtout, contrairement à ce qui se passait partout dans le monde, le statut de réfugié palestinien est devenu, par la grâce de l’ONU, transmissible de génération en génération. Ils étaient 900,000 au départ, ils sont maintenant plusieurs millions qui n’ont jamais été intégrés à la société d’accueil et qui sont privés de tous les droits de citoyens.
Si Amir Khadir et ses amis communistes de même que tous les boycotteurs syndicaux, veulent vraiment combattre un apartheid réel, ils devraient aller manifester devant les ambassades des États musulmans (tels le Liban et la Jordanie) qui pratiquent, à des fins politico-idéologiques (il faut bien entretenir le mythe de la «nation palestinienne» et soutenir l’absurde «droit au retour» de tous les «réfugiés»), une ségrégation systématique à l’égard des «réfugiés» palestiniens sur leurs territoires.
La petite mascarade d’Amir Khadir suscite par ailleurs deux questions.
La première pourrait se formuler ainsi :
Pourquoi s’attaquer à un modeste commerçant québécois de souche qui ose vendre des godillots israéliens? Parce que, sinon, il lui faudrait s’attaquer aux grandes surfaces (Wall Mart, Future Shop, par exemple), surtout celles où l’on vend des produits de haute technologie, particulièrement dans les domaines de l’informatique et de la téléphonie. L’économie d’Israël étant une économie très performante dans les secteurs de pointe, on voit mal cependant le député socialiste de Québec Solidaire renoncer à son ordinateur, à la clé USB ou à sa boîte vocale, pour régresser à l’époque de la machine à écrire. Alors, courageusement, on choisit d’emmerder un humble contribuable de son quartier. Quel déconnage exemplaire!
L’autre question est la suivante :
Comment se fait-il que, parmi les centaines de pays à travers le monde, dont un fort contingent est constitué de dictatures, de tyrannies, de régimes totalitaires, de fausses démocraties, qui oppriment leurs peuples, persécutent et massacrent les chrétiens, foulent aux pieds les droits humains les plus fondamentaux, lapident les femmes adultères, pendent les homosexuels, tuent les musulmans qui se convertissent à une autre religion, soutiennent le terrorisme, comment se fait-il que le seul pays qui doive subir anathèmes et malédictions, mise en quarantaine et boycott, détestation et ressentiment, soit le seul État juif de la Planète? La voilà, la vraie question!
Et elle contient la réponse : c’est parce que, justement, c’est un État juif! Ce boycott n’est, au fond, que la manifestation, parmi tant d’autres, de l’antisionisme et de la judéophobie qui gangrènent toute la gauche occidentale, tout le gratin intellectuel et une grande partie des scribes de nos médias. Même Jean-François Lisée, figure de proue de la gauche efficace, considère somme toute que ceux qui accusent Israël d’apartheid sont des «personnes raisonnables»! !!
En réalité, l’antisémitisme et l’antisionisme prennent très souvent une forme plus subtile chez les élites occidentales. Plutôt que l’expression brutale et fortement antisémite, qui domine dans le monde musulman, de la négation pure et simple du droit à l’existence de l’État d’Israël (se référer à l’intention proclamée de la mollahcratie, du Hezbollah, du Hamas, du Fatah, d’Al Quaida, d’anéantir l’État hébreu), en Occident, on ne va pas jusqu’à nier la légitimité de l’État d’Israël, mais toutes les actions ayant pour fins d’assurer l’existence même d’Israël et de défendre la vie et les droits de ses citoyens, sont toujours systématiquement désapprouvées.
Elles sont toujours disproportionnées. Elles violent toujours le droit international. À croire que le droit international a été conçu et élaboré spécifiquement pour discréditer toutes les actions d’Israël. Quoiqu’il fasse, il a toujours tort. Il est coupable par nature.
Il construit une clôture de sécurité pour se protéger des attentats meurtriers contre les civils. Coupable!
Il riposte à la pluie de roquettes qui lui tombe dessus. Coupable!
Il ose considérer Jérusalem comme la Ville Sainte millénaire des Juifs. Coupable!
Il établit un blocus maritime pour empêcher l’entrée d’armes dans la bande de Gazas. Coupable!
Il est réticent à accorder des concessions exigées par Obama parce que l’Autorité Palestinienne refuse toujours de reconnaître l’État d’Israël comme préalable à des négociations. Coupable! Coupable!
«Toutes ces accusations, écrit Pierre-André Taguieff, un expert en matière d’antisémitisme et de judéophobie, convergent vers une conclusion qu’on peut ainsi formuler : le peuple juif est un intrus dans le genre humain. Dans le vieil antisémitisme, les Juifs faisaient figure d’intrus dans les nations européennes, de peuple en trop venu d’Orient, sans territoire, au sein de l’Occident chrétien. Amalgamés avec les Occidentaux, ils sont désormais traités comme des intrus au Moyen-Orient et, plus largement, dans la société mondiale. Doublement diabolisés en tant que «sionistes» et Occidentaux, ils sont rejetés comme le peuple en trop par excellence – ce que traduit la rumeur qu’Israël serait un État en trop. Un État-monstre, le seul à être supposé tel. Telle est la nouvelle matière symbolique exploitée depuis près d’un demi-siècle par les ennemis, déclarés ou non, des Juifs.»
L’affaire Khadir est une bien petite affaire, mais elle demeure représentative, malgré sa petitesse, de l’idéologie dominante au sein de la gauche et des élites intellectuelle et médiatique en Occident. Idéologie caractérisée par la haine de soi, c’est-à-dire le rejet de la civilisation occidentale perçue comme impérialiste, colonialiste, raciste et dont il faut combattre cet avatar ignoble qu’est l’alliance américano-sioniste visant à dominer le monde. Il est donc impérieux, selon cette vision idéologique, de faire repentance d’être un occidental oppresseur en se portant à la défense des opprimés du monde entier, la figure mythique de l’opprimé par excellence étant le Palestinien.
Khadir lance des godasses sur un poster de Bush et il prêche le boycott des godasses israéliennes. C’est la conjugaison de la haine de l’Amérique et de la haine du Juif. Khadir est un milicien dans la guerre contre l’axe américano-sioniste.
Demain, c’est Noël. C’est la fête de la Nativité. C’est la célébration de la naissance d’un Juif de la lignée de David.
J’en profite donc pour exprimer mon ferme soutien à l’État d’Israël et ma profonde amitié au peuple Juif.
Israël est un bastion avancé de l’Occident en terre ennemie.
Son combat est le nôtre. Il devrait l’être en tout cas. Car pour nous, judéo-chrétiens d’Occident, les Juifs sont, pour reprendre l’expression admirable de Jean-Paul II, nos «frères ainés bien-aimés».
Jacques Brassard
Vous avez tous vu le député socialiste lanceur de godasses, Amir Khadir, en train d’écoeurer, sur le trottoir en face de son commerce, un marchand québécois de souche. Et il nous a dévoilé le motif qui inspirait son action : il faut boycotter les produits d’Israël. Et pourquoi donc faut-il cesser d’acheter les produits d’Israël? Retenez bien la réponse, elle est étonnante : c’est parce qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid, similaire à celui de l’Afrique du Sud d’avant Mandela!
Le pire, c’est que beaucoup de scribes et d’intellectuels n’ont même pas entre’aperçu le côté démentiel et outrancier du motif invoqué. Il paraîtrait même que le radio-canadien Michel Labrecque aurait déclaré à Amir Khadir : « D’accord sur le principe, mais pas sur la méthode! » Autrement dit, il est vrai qu’il y a apartheid en Israël, mais pourquoi s’en prendre à un modeste commerçant? Même Mario Dumont, d’habitude plus combatif, n’a pas jugé bon de questionner le député socialiste sur la raison d’être du boycott.
Pourtant, il y a là un immense et un immonde mensonge venant tout droit du bataclan mythologique de la propagande islamo-palestinienne. Je rappelle, même si vous le savez déjà, que l’apartheid est un système raciste de ségrégation et de séparation d’un groupe social. Et il est évident pour quiconque n’est pas aveuglé par la haine des Juifs, qu’il n’y a pas en Israël la moindre présence d’un pareil système.
Il est quand même surprenant que l’on soit obligé de rappeler à bien des scribes et à toute la mouvance de gauche (inutilement, j’en conviens) qu’Israël est une démocratie exemplaire, la seule d’ailleurs dans tout le Proche et le Moyen Orient. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait sans doute y ajouter le Liban, mais c’est chose du passé. Aujourd’hui, le Liban est inféodé au Hezbollah qui, comme chacun sait, est une milice de fanatiques islamistes chiites aux ordres de Téhéran.
Donc, Israël est la seule démocratie de toute cette immense région. Et les citoyens arabo-musulmans d’Israël (ils sont plus d’un million) jouissent des mêmes droits et des mêmes libertés que les citoyens juifs. Ils peuvent s’exprimer librement (la plupart du temps en critiquant Israël) et se faire élire à la Knesset. Ils peuvent gagner leur vie comme ils l’entendent et être propriétaires. Ils peuvent pratiquer leur religion sans entraves. Et ils peuvent avoir recours à un système judiciaire indépendant du pouvoir politique. Une vraie démocratie, quoi!
Il suffit donc d’un regard le moindrement objectif sur l’État d’Israël pour constater qu’il n’y a pas dans ce pays la plus petite trace d’un quelconque régime de ségrégation ou d’apartheid.
Affirmer le contraire comme le fait Amir Khadir, l’incarnation de la gauche «platoïde», c’est mentir effrontément, c’est faire preuve d’une répugnante malhonnêteté intellectuelle et c’est également être mû par une judéophobie malsaine (toute proche de l’antisémitisme, ce cancer millénaire de l’humanité).
C’est quand même renversant, personne ne lui a posé la question toute simple : pourquoi accusez-vous Israël d’apartheid? Quelles sont vos preuves? Il n’en a évidemment aucune!
Il s’en tire par une pirouette en invoquant Jimmy Carter, Desmond Tutu ou Noam Chomsky, tous des palestinophiles frénétiques et de judéophobes délirants.
Où alors, il change de sujet et s’apitoie sur le terrible sort des Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, accusant Israël d’être responsable de leur misère et de leur enfermement. Il oublie un minuscule détail : les Israéliens ont quitté Gaza et la tyrannie obscurantiste que les habitants de Gaza subissent n’est pas celle de l’État hébreu, mais des barbus islamo-fascistes du Hamas. Et ce n’est guère mieux en Judée-Samarie ou le Fatah de Mamoud Abbas impose un régime corrompu jusqu’à la moelle, pétri de haine et de duplicité et qui, soit dit en passant, serait balayé par le Hamas s’il advenait que l’armée israélienne quitte les lieux.
Le comportement d’Amir Khadir, ami, complice et partenaire des communistes et des islamistes de tout poil, met en relief un paradoxe, partagé par toute le gauche occidentale.
Cette incohérence est la suivante :
Le seul État que l’engeance islamo-gauchiste accuse de violations des droits humains, de ségrégation, de violences disproportionnées et de fanatisme, c’est Israël! Et par le plus curieux des hasards, il appert qu’Israël est le seul État démocratique de toute la région, le seul État ou les droits et libertés fondamentaux sont consacrés et respectés, le seul état ou le pluralisme politique est en vigueur, le seul État ou les valeurs éthiques de l’Occident sont tenues en estime et enseignées. Trouvez l’erreur!
Et par le plus curieux des hasards, il appert également que cette engeance islamo-gauchiste est frappée par une cécité totale face aux multiples dictatures et régimes totalitaires du monde musulman qui piétinent les droits humains les plus fondamentaux, maintiennent leurs peuples dans l’asservissement à un islam archaïque et barbare qui macère dans la haine du Juif et de l’Occident (surtout les États-Unis, bien sûr!), cautionnent l’infériorisation et la domestication de la femme et ne bougent pas devant la persécution des communautés chrétiennes minoritaires.
D’ailleurs, avez-vous déjà entendu le député du Plateau condamner sévèrement les violations systématiques des droits humains, la répression brutale de la moindre opposition, les éruptions de haine à l’égard des judéo-croisés qui sont monnaie courante dans les États musulmans? Jamais! A-t-il déjà condamné la volonté, maintes fois exprimée, du despote de Téhéran d’anéantir l’État Hébreu? Jamais! Au contraire, il est le compagnon de route des organisations terroristes, telles le Hamas et le Hezbollah, avec qui il manifeste régulièrement.
En fait, si vous voulez observer une forme d’apartheid dans le monde actuel, vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur le sort et le statut des «réfugiés» palestiniens qui ont quitté le territoire israélien en 1948, obéissant ainsi aux injonctions des dirigeants des pays musulmans environnants, le temps de permettre à leurs armées de liquider l’État naissant d’Israël et de «jeter à la mer» les «sales Juifs».
Mais comme les armées de ces pays (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) ont subi une cuisante défaite (d’autres suivront en 1967 et en 1973), les réfugiés palestiniens ont alors été parqués dans des camps qui sont devenus permanents. Et surtout, contrairement à ce qui se passait partout dans le monde, le statut de réfugié palestinien est devenu, par la grâce de l’ONU, transmissible de génération en génération. Ils étaient 900,000 au départ, ils sont maintenant plusieurs millions qui n’ont jamais été intégrés à la société d’accueil et qui sont privés de tous les droits de citoyens.
Si Amir Khadir et ses amis communistes de même que tous les boycotteurs syndicaux, veulent vraiment combattre un apartheid réel, ils devraient aller manifester devant les ambassades des États musulmans (tels le Liban et la Jordanie) qui pratiquent, à des fins politico-idéologiques (il faut bien entretenir le mythe de la «nation palestinienne» et soutenir l’absurde «droit au retour» de tous les «réfugiés»), une ségrégation systématique à l’égard des «réfugiés» palestiniens sur leurs territoires.
La petite mascarade d’Amir Khadir suscite par ailleurs deux questions.
La première pourrait se formuler ainsi :
Pourquoi s’attaquer à un modeste commerçant québécois de souche qui ose vendre des godillots israéliens? Parce que, sinon, il lui faudrait s’attaquer aux grandes surfaces (Wall Mart, Future Shop, par exemple), surtout celles où l’on vend des produits de haute technologie, particulièrement dans les domaines de l’informatique et de la téléphonie. L’économie d’Israël étant une économie très performante dans les secteurs de pointe, on voit mal cependant le député socialiste de Québec Solidaire renoncer à son ordinateur, à la clé USB ou à sa boîte vocale, pour régresser à l’époque de la machine à écrire. Alors, courageusement, on choisit d’emmerder un humble contribuable de son quartier. Quel déconnage exemplaire!
L’autre question est la suivante :
Comment se fait-il que, parmi les centaines de pays à travers le monde, dont un fort contingent est constitué de dictatures, de tyrannies, de régimes totalitaires, de fausses démocraties, qui oppriment leurs peuples, persécutent et massacrent les chrétiens, foulent aux pieds les droits humains les plus fondamentaux, lapident les femmes adultères, pendent les homosexuels, tuent les musulmans qui se convertissent à une autre religion, soutiennent le terrorisme, comment se fait-il que le seul pays qui doive subir anathèmes et malédictions, mise en quarantaine et boycott, détestation et ressentiment, soit le seul État juif de la Planète? La voilà, la vraie question!
Et elle contient la réponse : c’est parce que, justement, c’est un État juif! Ce boycott n’est, au fond, que la manifestation, parmi tant d’autres, de l’antisionisme et de la judéophobie qui gangrènent toute la gauche occidentale, tout le gratin intellectuel et une grande partie des scribes de nos médias. Même Jean-François Lisée, figure de proue de la gauche efficace, considère somme toute que ceux qui accusent Israël d’apartheid sont des «personnes raisonnables»! !!
En réalité, l’antisémitisme et l’antisionisme prennent très souvent une forme plus subtile chez les élites occidentales. Plutôt que l’expression brutale et fortement antisémite, qui domine dans le monde musulman, de la négation pure et simple du droit à l’existence de l’État d’Israël (se référer à l’intention proclamée de la mollahcratie, du Hezbollah, du Hamas, du Fatah, d’Al Quaida, d’anéantir l’État hébreu), en Occident, on ne va pas jusqu’à nier la légitimité de l’État d’Israël, mais toutes les actions ayant pour fins d’assurer l’existence même d’Israël et de défendre la vie et les droits de ses citoyens, sont toujours systématiquement désapprouvées.
Elles sont toujours disproportionnées. Elles violent toujours le droit international. À croire que le droit international a été conçu et élaboré spécifiquement pour discréditer toutes les actions d’Israël. Quoiqu’il fasse, il a toujours tort. Il est coupable par nature.
Il construit une clôture de sécurité pour se protéger des attentats meurtriers contre les civils. Coupable!
Il riposte à la pluie de roquettes qui lui tombe dessus. Coupable!
Il ose considérer Jérusalem comme la Ville Sainte millénaire des Juifs. Coupable!
Il établit un blocus maritime pour empêcher l’entrée d’armes dans la bande de Gazas. Coupable!
Il est réticent à accorder des concessions exigées par Obama parce que l’Autorité Palestinienne refuse toujours de reconnaître l’État d’Israël comme préalable à des négociations. Coupable! Coupable!
«Toutes ces accusations, écrit Pierre-André Taguieff, un expert en matière d’antisémitisme et de judéophobie, convergent vers une conclusion qu’on peut ainsi formuler : le peuple juif est un intrus dans le genre humain. Dans le vieil antisémitisme, les Juifs faisaient figure d’intrus dans les nations européennes, de peuple en trop venu d’Orient, sans territoire, au sein de l’Occident chrétien. Amalgamés avec les Occidentaux, ils sont désormais traités comme des intrus au Moyen-Orient et, plus largement, dans la société mondiale. Doublement diabolisés en tant que «sionistes» et Occidentaux, ils sont rejetés comme le peuple en trop par excellence – ce que traduit la rumeur qu’Israël serait un État en trop. Un État-monstre, le seul à être supposé tel. Telle est la nouvelle matière symbolique exploitée depuis près d’un demi-siècle par les ennemis, déclarés ou non, des Juifs.»
L’affaire Khadir est une bien petite affaire, mais elle demeure représentative, malgré sa petitesse, de l’idéologie dominante au sein de la gauche et des élites intellectuelle et médiatique en Occident. Idéologie caractérisée par la haine de soi, c’est-à-dire le rejet de la civilisation occidentale perçue comme impérialiste, colonialiste, raciste et dont il faut combattre cet avatar ignoble qu’est l’alliance américano-sioniste visant à dominer le monde. Il est donc impérieux, selon cette vision idéologique, de faire repentance d’être un occidental oppresseur en se portant à la défense des opprimés du monde entier, la figure mythique de l’opprimé par excellence étant le Palestinien.
Khadir lance des godasses sur un poster de Bush et il prêche le boycott des godasses israéliennes. C’est la conjugaison de la haine de l’Amérique et de la haine du Juif. Khadir est un milicien dans la guerre contre l’axe américano-sioniste.
Demain, c’est Noël. C’est la fête de la Nativité. C’est la célébration de la naissance d’un Juif de la lignée de David.
J’en profite donc pour exprimer mon ferme soutien à l’État d’Israël et ma profonde amitié au peuple Juif.
Israël est un bastion avancé de l’Occident en terre ennemie.
Son combat est le nôtre. Il devrait l’être en tout cas. Car pour nous, judéo-chrétiens d’Occident, les Juifs sont, pour reprendre l’expression admirable de Jean-Paul II, nos «frères ainés bien-aimés».
Jacques Brassard
mercredi 15 décembre 2010
LA GRAND-MESSE DE CANCUN
Contrairement à la Foire de Marchands de Tapis de Copenhague, la grand-messe de Cancun s’est déroulée dans une relative discrétion sur le plan médiatique. Il faut dire que dans la capitale danoise, les attentes étaient élevées. Les chefs d’État occidentaux et les chamans écolos se voyaient déjà décerner le titre de Sauveurs de la Planète. Malheureusement pour la fine fleur de la verdoyance, le rendez-vous de Copenhague tourna à la foire d’empoigne et fut une déconfiture magistrale. Je m’en suis réjoui avec délectation.
Il convient de se rappeler l’objectif de ces grandes liturgies de palabres et de maquignonnage : concocter un nouveau traité qui succéderait à l’accord de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005. Ce dernier prévoyait une réduction des émissions des gaz à effet de serre (surtout le CO2) résultant des activités humaines. Il n’était contraignant que pour les pays développés, à l’exception des États-Unis qui ne l’ont jamais ratifié (ayant été rejeté par le Sénat du temps de Clinton et de Gore).
Et malgré le pétage de bretelles des politiciens, d’ici et d’ailleurs, le protocole de Kyoto, si l’on adopte le point de vue de ceux qui pensent que les émissions de CO2 par les humains constitue une répugnante abomination (ce qui n’est pas mon cas, vous le savez!), fut un échec lamentable. En ce sens que, dans tous les pays, les émissions de CO2 n’ont jamais cessé de s’accroître. En fait, de 1990 à 2009, elles ont augmenté de 39%.
Ce qui était prévisible dès le départ pour quiconque n’était pas aveuglé par l’idéologie carbocentriste. Les 38 pays développés (37 l’ayant ratifié) et les 146 qui n’étaient assujettis à aucune obligation, n’ont pas arrêté leur développement. Ils ont poursuivi leur croissance en vue d’atteindre une plus grande prospérité. Quoi de plus normal!
On se retrouvait dans une étrange situation où régnaient l’hypocrisie et la mauvaise foi. La classe politique faisait semblant d’appliquer le Protocole de Kyoto mais, en réalité, et même si elle gaspillait des milliards, elle en était incapable. Car, pour ce faire, elle aurait dû stopper le développement et la croissance économiques. Et comme elle n’avait quand même pas le goût du suicide…
Et voilà toute cette faune écolo-politique qui se rassemble de nouveau, cette fois-ci au bord de la plage de Cancun, au Mexique.
« Constatons d’abord, note Jean-Michel Bélouve (sur le blogue Objectif-Liberté), qu’à aucun moment, on a parlé de l’état de la science au cours de la conférence.» Pourtant, Dieu sait que la science climatique a connu ces dernières années des remises en cause majeures et des ébranlements fondamentaux. Le dogme du réchauffement anthropique se disloque. Le lien qu’on croyait causal entre les émissions de CO2 d’origine humaine (qui ne constituent pourtant qu’à peine 5% du total) et la température s’est déglingué. Ce n’est plus qu’une simple corrélation…intermittente. Le taux de CO2 continue d’augmenter alors que la température globale a cessé de croître depuis 1998.
Évidemment, si, à Cancun, on avait le point sur la science, il aurait fallu revenir sur le Climategate, donc rappeler les manœuvres des pontifes du GIEC pour camoufler l’arrêt du réchauffement et le début d’une période plus froide. Il aurait fallu aussi revoir toutes les incertitudes climatiques mises en évidences par diverses académies et qui ont pour effet de fissurer le dogme central. Enfin, il aurait fallu se pencher sérieusement sur la théorie voulant que les cycles solaires influencent de façon déterminante le climat de la Planète.
Donc, pas un mot sur la science à Cancun! Avant d’adopter un Kyoto II, il me semble qu’il aurait été requis de s’assurer de la solidité des fondements scientifiques du prochain traité. Pas du tout! Circulez, y a rien à voir! Trop dangereux pour l’orthodoxie réchauffiste!
Heureusement, certains pays ont jugé bon de se rebrancher sur le Principe de Réalité. C’est le Japon d’abord qui a osé dire que le Roi était nu en annonçant tout de go qu’il va se retirer du processus quand le Protocole de Kyoto arrivera à son terme (soit 2012). Le Canada a suivi (vive le Canada!). Puis la Russie et l’Australie.
Quand j’évoque le principe de réalité, je veux dire ceci : aucun pays n’étant parvenu à respecter Kyoto I, comment réussirait-on à appliquer Kyoto II? Le Canada, qui devait réduire ses émissions de CO2 de 6% les a augmentées de 33%. Le Japon, lui, de 18%. Et l’Australie de 39%. Ces pays n’ont pas voulu continuer de faire semblant. Et ils ont refusé de conclure un nouvel accord qu’ils savaient ne pas pouvoir respecter. Merveilleux! Enfin, un peu de droiture et d’honnêteté dans ce carnaval de la manigance et de l’imposture!
Mais il fallait bien sauver la face. Il fallait à tout prix faire mine d’avancer. Alors, comme à Copenhague, on s’est empressé de parapher un papier et on s’est congratulé en feignant l’enthousiasme.
D’abord, on se donne rendez-vous à Durban, en Afrique du Sud, pour poursuivre…la parlote. Donc, l’an prochain, nos politiciens et nos écolos vont continuer leur périple autour du monde…au frais du contribuable! Après tout, les Sauveurs de la Planète ont bien droit, eux aussi, à leurs vacances annuelles.
Mais il n’y a pas, chers contribuables, que pour financer les pérégrinations planétaires de la prélature écolo-politique que vos impôts sont et seront utilisés. Ils serviront aussi à alimenter un «Fond vert pour le climat» afin de financer des projets et des programmes mis en œuvre par les pays en développement. Combien? Ce fond devrait atteindre 100 milliards de dollars par année à partir de 2020! Quand on sait comment l’ONU a géré le programme Pétrole contre Nourriture en Irak (Saddam Hussein ayant implanté au cœur du programme onusien un généreux programme… de corruption et de pots de vin), on peut déjà s’inquiéter sur la façon dont seront dépensées ces sommes colossales dans des pays où les détournements de fonds et les trafics d’influence sont des pratiques plus ou moins généralisés.
Et comment va-t-on, selon vous, financer notre contribution à ce Fond Vert onusien (je parle du Canada) de plusieurs milliards par année? Par de nouvelles taxes, parbleu! Des taxes vertes, assurément! Il y a là pour nous, à court terme, un sérieux risque d’alourdissement de notre fardeau fiscal.
Et le Québec, toujours en avance quand il s’agit de plumer le contribuable, a déjà annoncé la mise sur pied d’un comité pour aider le gouvernement (dirigé par un Premier Ministre reconnu pour son leadership …par un État australien! Mais répudié massivement par les Québécois) à concevoir un plan d’action sur les changements climatiques. Et il va de soi que le gourou Guilbeault siège sur le comité. Et vous savez tous que ce chouchou de Radio-Canada et du Devoir est un ardent prosélyte de la taxe verte. Je vous aurai prévenu, chers moutons contribuables, on s’apprête à vous tondre encore davantage!
Et si au moins ce fond vert servait à s’attaquer efficacement à d’énormes problèmes bien réels. Comme, par exemple, la pénurie d’eau potable qui affecte des milliards d’êtres humains dans le monde. Ou encore les véritables et très sérieux problèmes de pollution qui— alors qu’en Occident on constate depuis plus d’une vingtaine d’années des progrès considérables en ce domaine— ne cessent de s’amplifier dans les pays émergents et en développement. Prenons les cas de l’Inde et de la Chine : ces pays en pleine croissance trouvent plutôt absurde que les politiciens et écolos occidentaux se scandalisent et soient horrifiés par la hausse de leurs émissions de CO2 alors qu’ils doivent faire face à diverses pollutions extrêmement néfastes de l’air et de l’eau mettant en péril la santé et la qualité de vie de leurs habitants.
« Mais ces politiciens, écrit JM Bélouve, prisonniers de leurs contradictions et de leurs erreurs stratégiques, pilotent un bateau qu’ils ne savent plus manœuvrer. Tout se ligue contre eux : la déferlante des dettes, le ballet des requins d’affaires, le climat qui ne se plie pas à leurs prévisions…Et dans ce bateau à la dérive, ils emportent l’humanité. Tous ces éléments contraires ont été déchaînés par leurs errements, leur comportement partisan, leur corruption peut-être. La politique climatique n’est qu’une facette de leur impéritie, et la façon dont ils gaspillent un temps précieux dans des tractations stériles, sans jamais prendre les décisions fortes qui s’imposent face aux constats d’échecs successifs, pourtant évidents, démontre bien leur incapacité. Faut-il sauver l’humanité des affres du climat, ou de l’absurdité de la politique? » On ne peut pas si bien dire!
Il faut tout de même se réjouir du fiasco de Cancun.
Il convient aussi de féliciter les quelques chefs d’État qui ont enfin pris leurs distances avec le catéchisme de la caste du GIEC et qui sont entrés en résistance face à l’hystérie carbonique qui sévit depuis trop d’années au sein de la classe politique occidentale. C’est d’ailleurs ce sursaut de courage et de lucidité qui a rendu possible le flop de Cancun.
Et parmi ce noyau de chefs d’État, il y avait le Premier Ministre du Canada, M. Stephen Harper. J’ose le féliciter, même si j’entends déjà les injures des écolo-gauchistes à mon égard.
M. Harper a bien manœuvré. Je pense qu’il est plutôt sceptique en matière de climat. Mais plutôt que d’exprimer ses doutes, il a choisi de prendre au mot les réchauffistes. Son argument était le suivant : s’il est vrai que c’est l’être humain qui cause le réchauffement, il est alors primordial que tous les pays (y compris les États-Unis et les pays émergents) soient soumis à des contraintes précises, donc chiffrées, en matière d’émissions de CO2. Sinon, comme on a pu le voir avec le Protocole de Kyoto, ça ne sert strictement à rien de conclure et de ratifier un nouveau traité. Logique, non?
Donc, à l’approche de Noël (qu’est-ce que je viens d’écrire? Noël! Quel misérable judéo-chrétien je suis!) Je félicite M. Harper… pour son beau programme!
Jacques Brassard
Il convient de se rappeler l’objectif de ces grandes liturgies de palabres et de maquignonnage : concocter un nouveau traité qui succéderait à l’accord de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005. Ce dernier prévoyait une réduction des émissions des gaz à effet de serre (surtout le CO2) résultant des activités humaines. Il n’était contraignant que pour les pays développés, à l’exception des États-Unis qui ne l’ont jamais ratifié (ayant été rejeté par le Sénat du temps de Clinton et de Gore).
Et malgré le pétage de bretelles des politiciens, d’ici et d’ailleurs, le protocole de Kyoto, si l’on adopte le point de vue de ceux qui pensent que les émissions de CO2 par les humains constitue une répugnante abomination (ce qui n’est pas mon cas, vous le savez!), fut un échec lamentable. En ce sens que, dans tous les pays, les émissions de CO2 n’ont jamais cessé de s’accroître. En fait, de 1990 à 2009, elles ont augmenté de 39%.
Ce qui était prévisible dès le départ pour quiconque n’était pas aveuglé par l’idéologie carbocentriste. Les 38 pays développés (37 l’ayant ratifié) et les 146 qui n’étaient assujettis à aucune obligation, n’ont pas arrêté leur développement. Ils ont poursuivi leur croissance en vue d’atteindre une plus grande prospérité. Quoi de plus normal!
On se retrouvait dans une étrange situation où régnaient l’hypocrisie et la mauvaise foi. La classe politique faisait semblant d’appliquer le Protocole de Kyoto mais, en réalité, et même si elle gaspillait des milliards, elle en était incapable. Car, pour ce faire, elle aurait dû stopper le développement et la croissance économiques. Et comme elle n’avait quand même pas le goût du suicide…
Et voilà toute cette faune écolo-politique qui se rassemble de nouveau, cette fois-ci au bord de la plage de Cancun, au Mexique.
« Constatons d’abord, note Jean-Michel Bélouve (sur le blogue Objectif-Liberté), qu’à aucun moment, on a parlé de l’état de la science au cours de la conférence.» Pourtant, Dieu sait que la science climatique a connu ces dernières années des remises en cause majeures et des ébranlements fondamentaux. Le dogme du réchauffement anthropique se disloque. Le lien qu’on croyait causal entre les émissions de CO2 d’origine humaine (qui ne constituent pourtant qu’à peine 5% du total) et la température s’est déglingué. Ce n’est plus qu’une simple corrélation…intermittente. Le taux de CO2 continue d’augmenter alors que la température globale a cessé de croître depuis 1998.
Évidemment, si, à Cancun, on avait le point sur la science, il aurait fallu revenir sur le Climategate, donc rappeler les manœuvres des pontifes du GIEC pour camoufler l’arrêt du réchauffement et le début d’une période plus froide. Il aurait fallu aussi revoir toutes les incertitudes climatiques mises en évidences par diverses académies et qui ont pour effet de fissurer le dogme central. Enfin, il aurait fallu se pencher sérieusement sur la théorie voulant que les cycles solaires influencent de façon déterminante le climat de la Planète.
Donc, pas un mot sur la science à Cancun! Avant d’adopter un Kyoto II, il me semble qu’il aurait été requis de s’assurer de la solidité des fondements scientifiques du prochain traité. Pas du tout! Circulez, y a rien à voir! Trop dangereux pour l’orthodoxie réchauffiste!
Heureusement, certains pays ont jugé bon de se rebrancher sur le Principe de Réalité. C’est le Japon d’abord qui a osé dire que le Roi était nu en annonçant tout de go qu’il va se retirer du processus quand le Protocole de Kyoto arrivera à son terme (soit 2012). Le Canada a suivi (vive le Canada!). Puis la Russie et l’Australie.
Quand j’évoque le principe de réalité, je veux dire ceci : aucun pays n’étant parvenu à respecter Kyoto I, comment réussirait-on à appliquer Kyoto II? Le Canada, qui devait réduire ses émissions de CO2 de 6% les a augmentées de 33%. Le Japon, lui, de 18%. Et l’Australie de 39%. Ces pays n’ont pas voulu continuer de faire semblant. Et ils ont refusé de conclure un nouvel accord qu’ils savaient ne pas pouvoir respecter. Merveilleux! Enfin, un peu de droiture et d’honnêteté dans ce carnaval de la manigance et de l’imposture!
Mais il fallait bien sauver la face. Il fallait à tout prix faire mine d’avancer. Alors, comme à Copenhague, on s’est empressé de parapher un papier et on s’est congratulé en feignant l’enthousiasme.
D’abord, on se donne rendez-vous à Durban, en Afrique du Sud, pour poursuivre…la parlote. Donc, l’an prochain, nos politiciens et nos écolos vont continuer leur périple autour du monde…au frais du contribuable! Après tout, les Sauveurs de la Planète ont bien droit, eux aussi, à leurs vacances annuelles.
Mais il n’y a pas, chers contribuables, que pour financer les pérégrinations planétaires de la prélature écolo-politique que vos impôts sont et seront utilisés. Ils serviront aussi à alimenter un «Fond vert pour le climat» afin de financer des projets et des programmes mis en œuvre par les pays en développement. Combien? Ce fond devrait atteindre 100 milliards de dollars par année à partir de 2020! Quand on sait comment l’ONU a géré le programme Pétrole contre Nourriture en Irak (Saddam Hussein ayant implanté au cœur du programme onusien un généreux programme… de corruption et de pots de vin), on peut déjà s’inquiéter sur la façon dont seront dépensées ces sommes colossales dans des pays où les détournements de fonds et les trafics d’influence sont des pratiques plus ou moins généralisés.
Et comment va-t-on, selon vous, financer notre contribution à ce Fond Vert onusien (je parle du Canada) de plusieurs milliards par année? Par de nouvelles taxes, parbleu! Des taxes vertes, assurément! Il y a là pour nous, à court terme, un sérieux risque d’alourdissement de notre fardeau fiscal.
Et le Québec, toujours en avance quand il s’agit de plumer le contribuable, a déjà annoncé la mise sur pied d’un comité pour aider le gouvernement (dirigé par un Premier Ministre reconnu pour son leadership …par un État australien! Mais répudié massivement par les Québécois) à concevoir un plan d’action sur les changements climatiques. Et il va de soi que le gourou Guilbeault siège sur le comité. Et vous savez tous que ce chouchou de Radio-Canada et du Devoir est un ardent prosélyte de la taxe verte. Je vous aurai prévenu, chers moutons contribuables, on s’apprête à vous tondre encore davantage!
Et si au moins ce fond vert servait à s’attaquer efficacement à d’énormes problèmes bien réels. Comme, par exemple, la pénurie d’eau potable qui affecte des milliards d’êtres humains dans le monde. Ou encore les véritables et très sérieux problèmes de pollution qui— alors qu’en Occident on constate depuis plus d’une vingtaine d’années des progrès considérables en ce domaine— ne cessent de s’amplifier dans les pays émergents et en développement. Prenons les cas de l’Inde et de la Chine : ces pays en pleine croissance trouvent plutôt absurde que les politiciens et écolos occidentaux se scandalisent et soient horrifiés par la hausse de leurs émissions de CO2 alors qu’ils doivent faire face à diverses pollutions extrêmement néfastes de l’air et de l’eau mettant en péril la santé et la qualité de vie de leurs habitants.
« Mais ces politiciens, écrit JM Bélouve, prisonniers de leurs contradictions et de leurs erreurs stratégiques, pilotent un bateau qu’ils ne savent plus manœuvrer. Tout se ligue contre eux : la déferlante des dettes, le ballet des requins d’affaires, le climat qui ne se plie pas à leurs prévisions…Et dans ce bateau à la dérive, ils emportent l’humanité. Tous ces éléments contraires ont été déchaînés par leurs errements, leur comportement partisan, leur corruption peut-être. La politique climatique n’est qu’une facette de leur impéritie, et la façon dont ils gaspillent un temps précieux dans des tractations stériles, sans jamais prendre les décisions fortes qui s’imposent face aux constats d’échecs successifs, pourtant évidents, démontre bien leur incapacité. Faut-il sauver l’humanité des affres du climat, ou de l’absurdité de la politique? » On ne peut pas si bien dire!
Il faut tout de même se réjouir du fiasco de Cancun.
Il convient aussi de féliciter les quelques chefs d’État qui ont enfin pris leurs distances avec le catéchisme de la caste du GIEC et qui sont entrés en résistance face à l’hystérie carbonique qui sévit depuis trop d’années au sein de la classe politique occidentale. C’est d’ailleurs ce sursaut de courage et de lucidité qui a rendu possible le flop de Cancun.
Et parmi ce noyau de chefs d’État, il y avait le Premier Ministre du Canada, M. Stephen Harper. J’ose le féliciter, même si j’entends déjà les injures des écolo-gauchistes à mon égard.
M. Harper a bien manœuvré. Je pense qu’il est plutôt sceptique en matière de climat. Mais plutôt que d’exprimer ses doutes, il a choisi de prendre au mot les réchauffistes. Son argument était le suivant : s’il est vrai que c’est l’être humain qui cause le réchauffement, il est alors primordial que tous les pays (y compris les États-Unis et les pays émergents) soient soumis à des contraintes précises, donc chiffrées, en matière d’émissions de CO2. Sinon, comme on a pu le voir avec le Protocole de Kyoto, ça ne sert strictement à rien de conclure et de ratifier un nouveau traité. Logique, non?
Donc, à l’approche de Noël (qu’est-ce que je viens d’écrire? Noël! Quel misérable judéo-chrétien je suis!) Je félicite M. Harper… pour son beau programme!
Jacques Brassard
lundi 6 décembre 2010
COCASSERIES
Cocasserie 1
Avez-vous regardé le vidéoclip des zartistes québécois exigeant un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de shale? Non? Dépêchez-vous d’aller visionner ce petit chef-d’œuvre de suffisance bouffonne!
Ils sont une douzaine de zartistes, dont les imparables écolo-gauchistes Roy Dupuis et Luc Picard, qui nous apostrophent d’entrée de jeu, nous, les citoyens comateux irresponsables, par un «Wow» tonitruant. «Wow! Wow! Wow!» répètent-ils avec une ferveur chargée d’angoisse. Je l’avoue, impossible de continuer de sommeiller quand de jolies actrices vous crient : «Wow!» Et comme si ce wow sonore n’était pas assez riche de sens, de contenu, de densité, ils en rajoutent en vous interpellant vigoureusement : « Un instant! Un instant! Un instant! » Quelle substance! J’ai été tellement bouleversé que j’ai eu peur de la suite. Et la suite fut épeurante.
Et la suite c’est : « A-t-on vraiment besoin de ça? » Ayoye! Ça, ça cogne! En québécois, ça donne : « On a-tu vraiment besoin de ça? » Vous connaissez la réponse, citoyens inconscients? Bien sûr que non! La réponse, je vous le donne en mille, c’est : on n’a pas besoin de ça!
Le «ça», c’est le gaz de shale. Mais c’est aussi les barrages (comme celui de la Romaine), la forêt boréale, les mines et le pétrole du golfe…Vous avez compris que ces zartistes sont des adulateurs de Gaïa, la Mère Nature qu’il ne faut ni salir ni violenter.
Dans leur vidéo, la nature vierge est représentée par un verre d’eau limpide qui est tout à coup contaminée par des gouttes de pétrole qui tombent dedans. C’est très songé, n’est-ce pas? Sauf qu’on ne voit vraiment pas ce que le pétrole vient faire dans tout ça…puisqu’il s’agit de gaz! Pas du liquide! Pas du solide! Du gaz! La métaphore est nulle et débile!
Ce vidéoclip cabotin et prétentieux est vraiment d’une vacuité prodigieuse et abyssale. Il est de plus malhonnêtement catastrophiste. Faut-il le répéter, les technologies d’extraction permettent d’assurer la protection de la nappe phréatique (qui, soit dit en passant est davantage menacée par les activités agricoles) et de recycler les eaux usées.
Il saute aux yeux que le vidéoclip des zartistes, aussi insignifiant et aussi loufoque soit –il, ne fait que symboliser la résistance irrationnelle au développement économique.
Pour faire plaisir aux zartistes, il faudrait freiner et même stopper le développement de l’économie et entrer en communion mystique avec la Nature. Il faut renoncer à la croissance, tellement vulgaire, pour tomber en extase dans le giron de Gaïa!
Ils devraient pourtant savoir que leurs cachets proviennent pour l’essentiel de nos impôts et que cette translation de fonds publics de l’État vers leurs goussets ne peut être que négativement affectée par une économie en panne et en décroissance.
Disons-le sans détour, leur oeuvrette est une nullité. Et le moratoire réclamé n’est qu’une manigance pour geler la création de richesse sous le prétexte que les technologies ne sont ni éprouvées, ni fiables. C’est un faux prétexte. Un gouvernement le moindrement alerte est en mesure, en très peu de temps, d’adopter un encadrement réglementaire adéquat et un régime de redevances tenant compte des propriétaires fonciers concernés.
Il faut cesser d’avoir peur d’avoir peur et que les zartistes renoncent à vouloir nous convertir à leur néo-paganisme naturiste.
Cocasserie 2
Ces temps-ci, une cocasserie n’attend pas l’autre! L’autre, en l’occurrence, c’est le communiqué de presse annonçant la création de l’Alternative Sociale dont l’objectif est d’organiser la résistance au spectre menaçant de la Droite qui étend ses ailes monstrueuses sur le Québec tout entier. Tremblez! Bonnes gens! La Bête immonde de la Droite s’apprête à vous dévorer!
Je vous le dis, le communiqué est proprement hilarant. En voici quelques exemples.
« L’Alliance s’inquiète d’assister, peut-on y lire, depuis plusieurs années au Québec, à l’expression d’une pensée dominante qui a pour fétiche le désengagement de l’État…» C’est d’une drôlerie à se prendre les côtes! Vous avez bien lu : la droite serait au Québec…la « pensée dominante »!!! Nom d’un calumet! Ça fait quarante ans que, chez nous et ailleurs, la Gauche domine outrageusement et que les corporatismes syndicaux font la pluie et le beau temps en étant des forces de nuisance implacables, et voilà que l’apparition, sur la place publique, d’une pensée de droite articulée et crédible les effarouche tellement qu’ils lancent un appel à la mobilisation générale. Se pourrait-il que la gauche appréhende que l’analyse de la situation faite par la droite et les remèdes qui en découlent trouvent de plus en plus preneur chez les citoyens désemparés?
Les caciques syndicaux sentent peut-être un peu trop le tapis leur glisser sous les pieds. Et ils réagissent par la démesure et la fébrilité. On grossit toujours ce qui nous effraie!
Ce n’est pas tout. Le meilleur est à venir.
« La nouvelle alliance s’insurge également contre le portrait pessimiste et déformé voulant que le Québec vive au-dessus de ses moyens, qu’il ne soit pas suffisamment riche et qu’il soit trop endetté pour continuer à se payer les services publics actuels et des programmes sociaux plus étendus.»
En lisant cela, on ne peut que diagnostiquer un cas de schizophrénie avancée. Plus déconnecté que ça de la réalité, c’est le coma profond! Rendez-vous compte! C’est être pessimiste que de dire que nous vivons au-dessus de nos moyens. Ben voyons! Ça fait juste quarante ans que les gouvernements successifs empruntent pour payer les dépenses courantes. Et vous appelez ça comment une telle situation? Vivre au-dessus de nos moyens!
Et est-ce faire un « portrait déformé » que de prétendre que le Québec « n’est pas suffisamment riche »? Si c’est le cas, alors, comment se fait-il qu’on doive compter sur des milliards de péréquation? Si on était riche, il me semble qu’on pourrait se retirer du BS fédéral.
Comment peut-on expliquer un tel aveuglement de la gauche? L’Alliance Sociale nous le dit très clairement : c’est pour « continuer à se payer les servies actuels et des programmes sociaux plus étendus »!!! Et pour faire ça (non seulement maintenir les services, mais les accroître), il est nécessaire d’ignorer et de gommer l’ampleur de la dette publique, notre pauvreté relative, notre train de vie au-dessus de nos moyens et notre dépendance envers la « St-Vincent » fédérale!
Sinon, vous vous trouvez dans l’obligation de considérer comme inéluctable le recours aux solutions de droite : lutte aux déficits, allègement du fardeau fiscal, réduction de la taille de l’État, réduction de l’endettement. Or, un tel programme est, pour la gauche, une horreur sans nom!
D’ailleurs, l’Alliance Sociale persiste et signe. C’est la fuite en avant. Elle « réclame la fin des compressions budgétaires tous azimuts qui mettent en péril les services à la population ainsi que des investissements majeurs en santé, en éducation, de même que dans les services à la petite enfance et aux personnes âgées. » Bref, ce qu’elle revendique, au fond, c’est d’augmenter la dette, de rendre les déficits permanents, d’enrichir les programmes existants, d’en ajouter d’autres et, forcément, d’accroître le fardeau fiscal des contribuables. Ça vous intéresse?
Je me répète sans doute, mais je le dis à nouveau : il faut absolument, comme peuple, se libérer du bataclan idéologique de la gauche archaïque, fort bien incarnée par l’Alternative Sociale, si l’on veut éviter non seulement le déclin mais la ruine.
Et si toutefois la gauche envisageait de devenir…efficace, c’est qu’elle aura sans doute cessé d’être la gauche.
Jacques Brassard
Avez-vous regardé le vidéoclip des zartistes québécois exigeant un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de shale? Non? Dépêchez-vous d’aller visionner ce petit chef-d’œuvre de suffisance bouffonne!
Ils sont une douzaine de zartistes, dont les imparables écolo-gauchistes Roy Dupuis et Luc Picard, qui nous apostrophent d’entrée de jeu, nous, les citoyens comateux irresponsables, par un «Wow» tonitruant. «Wow! Wow! Wow!» répètent-ils avec une ferveur chargée d’angoisse. Je l’avoue, impossible de continuer de sommeiller quand de jolies actrices vous crient : «Wow!» Et comme si ce wow sonore n’était pas assez riche de sens, de contenu, de densité, ils en rajoutent en vous interpellant vigoureusement : « Un instant! Un instant! Un instant! » Quelle substance! J’ai été tellement bouleversé que j’ai eu peur de la suite. Et la suite fut épeurante.
Et la suite c’est : « A-t-on vraiment besoin de ça? » Ayoye! Ça, ça cogne! En québécois, ça donne : « On a-tu vraiment besoin de ça? » Vous connaissez la réponse, citoyens inconscients? Bien sûr que non! La réponse, je vous le donne en mille, c’est : on n’a pas besoin de ça!
Le «ça», c’est le gaz de shale. Mais c’est aussi les barrages (comme celui de la Romaine), la forêt boréale, les mines et le pétrole du golfe…Vous avez compris que ces zartistes sont des adulateurs de Gaïa, la Mère Nature qu’il ne faut ni salir ni violenter.
Dans leur vidéo, la nature vierge est représentée par un verre d’eau limpide qui est tout à coup contaminée par des gouttes de pétrole qui tombent dedans. C’est très songé, n’est-ce pas? Sauf qu’on ne voit vraiment pas ce que le pétrole vient faire dans tout ça…puisqu’il s’agit de gaz! Pas du liquide! Pas du solide! Du gaz! La métaphore est nulle et débile!
Ce vidéoclip cabotin et prétentieux est vraiment d’une vacuité prodigieuse et abyssale. Il est de plus malhonnêtement catastrophiste. Faut-il le répéter, les technologies d’extraction permettent d’assurer la protection de la nappe phréatique (qui, soit dit en passant est davantage menacée par les activités agricoles) et de recycler les eaux usées.
Il saute aux yeux que le vidéoclip des zartistes, aussi insignifiant et aussi loufoque soit –il, ne fait que symboliser la résistance irrationnelle au développement économique.
Pour faire plaisir aux zartistes, il faudrait freiner et même stopper le développement de l’économie et entrer en communion mystique avec la Nature. Il faut renoncer à la croissance, tellement vulgaire, pour tomber en extase dans le giron de Gaïa!
Ils devraient pourtant savoir que leurs cachets proviennent pour l’essentiel de nos impôts et que cette translation de fonds publics de l’État vers leurs goussets ne peut être que négativement affectée par une économie en panne et en décroissance.
Disons-le sans détour, leur oeuvrette est une nullité. Et le moratoire réclamé n’est qu’une manigance pour geler la création de richesse sous le prétexte que les technologies ne sont ni éprouvées, ni fiables. C’est un faux prétexte. Un gouvernement le moindrement alerte est en mesure, en très peu de temps, d’adopter un encadrement réglementaire adéquat et un régime de redevances tenant compte des propriétaires fonciers concernés.
Il faut cesser d’avoir peur d’avoir peur et que les zartistes renoncent à vouloir nous convertir à leur néo-paganisme naturiste.
Cocasserie 2
Ces temps-ci, une cocasserie n’attend pas l’autre! L’autre, en l’occurrence, c’est le communiqué de presse annonçant la création de l’Alternative Sociale dont l’objectif est d’organiser la résistance au spectre menaçant de la Droite qui étend ses ailes monstrueuses sur le Québec tout entier. Tremblez! Bonnes gens! La Bête immonde de la Droite s’apprête à vous dévorer!
Je vous le dis, le communiqué est proprement hilarant. En voici quelques exemples.
« L’Alliance s’inquiète d’assister, peut-on y lire, depuis plusieurs années au Québec, à l’expression d’une pensée dominante qui a pour fétiche le désengagement de l’État…» C’est d’une drôlerie à se prendre les côtes! Vous avez bien lu : la droite serait au Québec…la « pensée dominante »!!! Nom d’un calumet! Ça fait quarante ans que, chez nous et ailleurs, la Gauche domine outrageusement et que les corporatismes syndicaux font la pluie et le beau temps en étant des forces de nuisance implacables, et voilà que l’apparition, sur la place publique, d’une pensée de droite articulée et crédible les effarouche tellement qu’ils lancent un appel à la mobilisation générale. Se pourrait-il que la gauche appréhende que l’analyse de la situation faite par la droite et les remèdes qui en découlent trouvent de plus en plus preneur chez les citoyens désemparés?
Les caciques syndicaux sentent peut-être un peu trop le tapis leur glisser sous les pieds. Et ils réagissent par la démesure et la fébrilité. On grossit toujours ce qui nous effraie!
Ce n’est pas tout. Le meilleur est à venir.
« La nouvelle alliance s’insurge également contre le portrait pessimiste et déformé voulant que le Québec vive au-dessus de ses moyens, qu’il ne soit pas suffisamment riche et qu’il soit trop endetté pour continuer à se payer les services publics actuels et des programmes sociaux plus étendus.»
En lisant cela, on ne peut que diagnostiquer un cas de schizophrénie avancée. Plus déconnecté que ça de la réalité, c’est le coma profond! Rendez-vous compte! C’est être pessimiste que de dire que nous vivons au-dessus de nos moyens. Ben voyons! Ça fait juste quarante ans que les gouvernements successifs empruntent pour payer les dépenses courantes. Et vous appelez ça comment une telle situation? Vivre au-dessus de nos moyens!
Et est-ce faire un « portrait déformé » que de prétendre que le Québec « n’est pas suffisamment riche »? Si c’est le cas, alors, comment se fait-il qu’on doive compter sur des milliards de péréquation? Si on était riche, il me semble qu’on pourrait se retirer du BS fédéral.
Comment peut-on expliquer un tel aveuglement de la gauche? L’Alliance Sociale nous le dit très clairement : c’est pour « continuer à se payer les servies actuels et des programmes sociaux plus étendus »!!! Et pour faire ça (non seulement maintenir les services, mais les accroître), il est nécessaire d’ignorer et de gommer l’ampleur de la dette publique, notre pauvreté relative, notre train de vie au-dessus de nos moyens et notre dépendance envers la « St-Vincent » fédérale!
Sinon, vous vous trouvez dans l’obligation de considérer comme inéluctable le recours aux solutions de droite : lutte aux déficits, allègement du fardeau fiscal, réduction de la taille de l’État, réduction de l’endettement. Or, un tel programme est, pour la gauche, une horreur sans nom!
D’ailleurs, l’Alliance Sociale persiste et signe. C’est la fuite en avant. Elle « réclame la fin des compressions budgétaires tous azimuts qui mettent en péril les services à la population ainsi que des investissements majeurs en santé, en éducation, de même que dans les services à la petite enfance et aux personnes âgées. » Bref, ce qu’elle revendique, au fond, c’est d’augmenter la dette, de rendre les déficits permanents, d’enrichir les programmes existants, d’en ajouter d’autres et, forcément, d’accroître le fardeau fiscal des contribuables. Ça vous intéresse?
Je me répète sans doute, mais je le dis à nouveau : il faut absolument, comme peuple, se libérer du bataclan idéologique de la gauche archaïque, fort bien incarnée par l’Alternative Sociale, si l’on veut éviter non seulement le déclin mais la ruine.
Et si toutefois la gauche envisageait de devenir…efficace, c’est qu’elle aura sans doute cessé d’être la gauche.
Jacques Brassard
lundi 29 novembre 2010
GAUCHE-DROITE, GAUCHE-DROITE
Un récent sondage tentait de déterminer si les Québécois logeaient à gauche où à droite. C’est là une tentative aberrante vouée à l’échec pour la simple raison que les Québécois ignorent le sens et la portée de ces deux concepts. Pas parce qu’ils sont intellectuellement incapables d’en saisir la signification, mais tout simplement parce que ce mode de clivage politique ne fait pas partie du lexique du citoyen moyen au Québec.
En Europe, sans doute, droite et gauche renvoient à des assemblages de valeurs, de visions et de pratiques politiques différentes. Mais pas au Québec. Ce qui ne signifie pas cependant que ces valeurs, ces visions et ces pratiques ne soient pas présentes au Québec. Elles sont là et elles ont toujours été là. Et il est relativement facile de procéder à leur attribution à gauche comme à droite.
Sur le plan des valeurs, par exemple, il est reconnu que la droite privilégie la liberté sous toutes ses formes : de parole, de penser, de culte, d’entreprendre. La liberté individuelle et la responsabilité qui en découle. La liberté politique aussi bien que la liberté économique. Ce qui signifie que, concrètement et logiquement, les gens et les formations de droite vont préférer, devant des problèmes sociétaux, s’en remettre à la responsabilité de l’individu libre plutôt que de recourir à l’intervention étatique. Il s’agit là d’un trait distinctif essentiel de la droite. C’est d’ailleurs sur la base d’un tel critère que je peux affirmer que, personnellement, et après avoir été longtemps social-démocrate, je me situe désormais à droite. Sans honte et sans remords.
Cela ne veut pas dire que les gens et les formations de gauche préconisent la suppression de toute liberté. Sauf les communistes de toutes obédiences. Mais les gens et les formations de gauche vont placer au premier rang des valeurs fondamentales l’égalité plutôt que la liberté. Et pas uniquement l’égalité devant la loi (ce qui va de soi aussi pour la droite), mais l’égalité en matière d’éducation (ce qui conduit au nivellement par le bas), l’égalité en matière de santé (l’égalité de tous dans les files d’attente), en matière de revenu (par le biais d’une fiscalité dite progressive), en matière économique (par la prise en charge de larges secteurs de l’économie par l’État) et en matière sociale (par la redistribution forcée de la richesse).
Quand on jette un regard sur le XXe siècle, on constate que la gauche y a dominé la scène politique en Occident …et même ailleurs. La gauche extrême qui a accouché de l’enfer communiste aussi bien que la gauche social-démocrate qui a donné naissance un peu partout à des États-Providence dispensateurs de faveurs et de bienfaits et qui sont vite devenus gloutons et obèses.
Le Canada et le Québec n’ont pas fait exception. Le Canada d’abord (après la deuxième Guerre Mondiale), et le Québec ensuite (avec la Révolution Tranquille) se sont mis à l’œuvre et ont édifié un État-Providence de nature social-démocrate.
Et ce n’est pas parce qu’au Québec on a pris l’habitude de le désigner sous le nom de « modèle québécois » que notre État-Providence est tellement différent des autres. Comme les autres États-Providence, il est constitué d’un empilement de politiques, de programmes et de structures bureaucratiques financés par une lourde fiscalité et un endettement débridé, le tout visant à implanter l’égalité (parfois au détriment de la liberté). Et cette valorisation de l’égalité aboutit souvent à l’égalitarisme, doctrine sectaire qui nie même les inégalités naturelles de talent, de fortune et de résultats. C’est malheureusement le cas dans bien des systèmes d’éducation…dont le nôtre.
Or, de nos jours, les États-Providence, devenus des États Mammouths, envahissants et lourds, sont en crise et au bord de la faillite. Les dépôts de bilan ont commencé. La Grèce l’a fait. Et maintenant l’Irlande. Le Portugal et l’Espagne devraient suivre. Et la France est sérieusement mal en point. Et le Québec, me direz-vous? Le Québec s’approche du gouffre. Sa dette est colossale. Les déficits budgétaires sont de retour. Sa fiscalité est accablante. Et s’il ne pouvait pas compter annuellement sur 8 milliards de dollars de péréquation (provenant pour l’essentiel de la monstrueuse Alberta), il serait sans nul doute dans le même pétrin que la Grèce et l’Irlande.
Il devient donc évident, dans de telles circonstances, que les idées et les solutions de droite prennent de la valeur. La réduction de la taille de l’État, par exemple, apparait maintenant, pour beaucoup de citoyens, comme un chantier inéluctable. Ils ne sont sans doute pas tous conscients que c’est une opération qui sera douloureuse. Car on ne pourra pas se contenter de bricolage. N’oublions que ça fait 40 ans que nous empruntons pour payer l’épicerie et que, par conséquent, nous vivons au-dessus de nos moyens. Il faudra tailler dans le vif et remettre en question la « générosité » de pans entiers de notre social-démocratie : système de santé, services de garde, assurance parentale.
Concurremment, il faudra lever les obstacles et briser les entraves qui empêchent la création de richesse au Québec. Exemples : les moratoires de tous ordres qui paralysent le développement.
On peut choisir de ne rien faire. Et même de continuer de dévaler la pente du désastre. C’est ce que préconisent les corporatismes syndicaux et la gauche délirante (genre Québec-Solidaire). Ce qui se traduirait par davantage de programmes sociaux et davantage d’impôts. Splendide! Tous égaux au bord du gouffre! Et prêts à plonger!
Pour l’instant, on doit constater qu’il n’y a personne, sur la scène politique, qui pourrait avoir le courage de s’engager dans cette voie éprouvante (Via Dolorosa). Le Parti Libéral, qui devait pourtant entreprendre la réingénierie de l’État, s’est finalement contenté de retouches cosmétiques. Le Parti Québécois, prisonnier de son aile gauche, en est lui aussi bien incapable, malgré ses sursauts d’indignation devant l’énormité de la dette publique et la lourdeur de la fiscalité. Quant au parti ADQ, même s’il a des idées résolument de droite, il n’est manifestement pas en mesure, dans un avenir prévisible, de sortir de la marginalité.
Pour s’extirper de l’impasse, pour de ne pas dire du trou, Les idée et les solutions existent et elles sont bien connues. Et elles sont de droite. C’est le courage politique pour les appliquer qui fait défaut. En fait, je pense qu’il nous faudra être contraint par une conjoncture « à la grecque ou à l’irlandaise » pour bouger. Ça viendra!
Si vous lisez, par exemple, le livre de Joseph Facal, vous arriverez à la conclusion qu’il y a là un programme politique exhaustif permettant de stopper le déclin du peuple québécois. Prenez connaissance surtout des six principes de gouvernance qu’il met de l’avant (entre autres : « réenracinement de la nation québécois dans son expérience historique »; réhabilitation de la « responsabilité individuelle »; un plus grand souci de l’équilibre entre « l’État et le marché ») et des solutions qui en découlent, et vous conclurez qu’il s’agit là d’un programme qui se situe à droite de l’échiquier politique.
Je comprends bien qu’il ne veuille pas qualifier ses propositions comme étant de droite. D’ailleurs, il ne les qualifie pas du tout. Il ne juge pas indispensable de les étiqueter de droite ou de centre gauche, ou de …gauche efficace. Il sait trop bien qu’au Québec le vocable «droite» est considéré comme une vilaine insulte et, dans la nomenklatura syndicaliste, c’est même perçu comme une tare honteuse.
D’ailleurs, on peut fort bien ne pas recourir à ce concept-repoussoir et prendre acte malgré tout que les solutions pour éviter au Québec une banqueroute nationale se trouvent toutes dans l’arsenal doctrinal de la droite. La gauche, face à ce gâchis, est d’une sinistre stérilité, se bornant à rabâcher les mantras étatistes (nouveaux impôts, faire cracher les riches, nouveaux programmes, chromer encore plus les programmes existants).
Le plus tragique dans la situation que nous vivons comme société, c’est qu’il n’y a pas de maîtres d’œuvre pour porter un projet de restauration nationale. Les Québécois le savent bien. C’est ce qui fait qu’un grand nombre se déclarent orphelins politiques et qu’ils répudient en bloc toute la classe politique. D’ailleurs, avez-vous noté que, pour les Québécois, s’exprimant à travers les sondages, et face à toutes les sordides affaires qui moisissent sur la place publique, il n’y a plus des bons et des méchants, des honnêtes et des filous dans la classe politique. Tout le monde est méchant et filou.
Joseph Facal a donné comme sous-titre à son ouvrage : Essai sur la Condition Québécoise. Il faut être un jovialiste impénitent pour ne pas constater que la Condition Québécoise est dans un bien triste état : une identité en péril, un État proche de la faillite, une économie entravée dans son développement, une classe politique discréditée.
Il y a des matins où je me demande si on va s’en sortir…
Jacques Brassard
En Europe, sans doute, droite et gauche renvoient à des assemblages de valeurs, de visions et de pratiques politiques différentes. Mais pas au Québec. Ce qui ne signifie pas cependant que ces valeurs, ces visions et ces pratiques ne soient pas présentes au Québec. Elles sont là et elles ont toujours été là. Et il est relativement facile de procéder à leur attribution à gauche comme à droite.
Sur le plan des valeurs, par exemple, il est reconnu que la droite privilégie la liberté sous toutes ses formes : de parole, de penser, de culte, d’entreprendre. La liberté individuelle et la responsabilité qui en découle. La liberté politique aussi bien que la liberté économique. Ce qui signifie que, concrètement et logiquement, les gens et les formations de droite vont préférer, devant des problèmes sociétaux, s’en remettre à la responsabilité de l’individu libre plutôt que de recourir à l’intervention étatique. Il s’agit là d’un trait distinctif essentiel de la droite. C’est d’ailleurs sur la base d’un tel critère que je peux affirmer que, personnellement, et après avoir été longtemps social-démocrate, je me situe désormais à droite. Sans honte et sans remords.
Cela ne veut pas dire que les gens et les formations de gauche préconisent la suppression de toute liberté. Sauf les communistes de toutes obédiences. Mais les gens et les formations de gauche vont placer au premier rang des valeurs fondamentales l’égalité plutôt que la liberté. Et pas uniquement l’égalité devant la loi (ce qui va de soi aussi pour la droite), mais l’égalité en matière d’éducation (ce qui conduit au nivellement par le bas), l’égalité en matière de santé (l’égalité de tous dans les files d’attente), en matière de revenu (par le biais d’une fiscalité dite progressive), en matière économique (par la prise en charge de larges secteurs de l’économie par l’État) et en matière sociale (par la redistribution forcée de la richesse).
Quand on jette un regard sur le XXe siècle, on constate que la gauche y a dominé la scène politique en Occident …et même ailleurs. La gauche extrême qui a accouché de l’enfer communiste aussi bien que la gauche social-démocrate qui a donné naissance un peu partout à des États-Providence dispensateurs de faveurs et de bienfaits et qui sont vite devenus gloutons et obèses.
Le Canada et le Québec n’ont pas fait exception. Le Canada d’abord (après la deuxième Guerre Mondiale), et le Québec ensuite (avec la Révolution Tranquille) se sont mis à l’œuvre et ont édifié un État-Providence de nature social-démocrate.
Et ce n’est pas parce qu’au Québec on a pris l’habitude de le désigner sous le nom de « modèle québécois » que notre État-Providence est tellement différent des autres. Comme les autres États-Providence, il est constitué d’un empilement de politiques, de programmes et de structures bureaucratiques financés par une lourde fiscalité et un endettement débridé, le tout visant à implanter l’égalité (parfois au détriment de la liberté). Et cette valorisation de l’égalité aboutit souvent à l’égalitarisme, doctrine sectaire qui nie même les inégalités naturelles de talent, de fortune et de résultats. C’est malheureusement le cas dans bien des systèmes d’éducation…dont le nôtre.
Or, de nos jours, les États-Providence, devenus des États Mammouths, envahissants et lourds, sont en crise et au bord de la faillite. Les dépôts de bilan ont commencé. La Grèce l’a fait. Et maintenant l’Irlande. Le Portugal et l’Espagne devraient suivre. Et la France est sérieusement mal en point. Et le Québec, me direz-vous? Le Québec s’approche du gouffre. Sa dette est colossale. Les déficits budgétaires sont de retour. Sa fiscalité est accablante. Et s’il ne pouvait pas compter annuellement sur 8 milliards de dollars de péréquation (provenant pour l’essentiel de la monstrueuse Alberta), il serait sans nul doute dans le même pétrin que la Grèce et l’Irlande.
Il devient donc évident, dans de telles circonstances, que les idées et les solutions de droite prennent de la valeur. La réduction de la taille de l’État, par exemple, apparait maintenant, pour beaucoup de citoyens, comme un chantier inéluctable. Ils ne sont sans doute pas tous conscients que c’est une opération qui sera douloureuse. Car on ne pourra pas se contenter de bricolage. N’oublions que ça fait 40 ans que nous empruntons pour payer l’épicerie et que, par conséquent, nous vivons au-dessus de nos moyens. Il faudra tailler dans le vif et remettre en question la « générosité » de pans entiers de notre social-démocratie : système de santé, services de garde, assurance parentale.
Concurremment, il faudra lever les obstacles et briser les entraves qui empêchent la création de richesse au Québec. Exemples : les moratoires de tous ordres qui paralysent le développement.
On peut choisir de ne rien faire. Et même de continuer de dévaler la pente du désastre. C’est ce que préconisent les corporatismes syndicaux et la gauche délirante (genre Québec-Solidaire). Ce qui se traduirait par davantage de programmes sociaux et davantage d’impôts. Splendide! Tous égaux au bord du gouffre! Et prêts à plonger!
Pour l’instant, on doit constater qu’il n’y a personne, sur la scène politique, qui pourrait avoir le courage de s’engager dans cette voie éprouvante (Via Dolorosa). Le Parti Libéral, qui devait pourtant entreprendre la réingénierie de l’État, s’est finalement contenté de retouches cosmétiques. Le Parti Québécois, prisonnier de son aile gauche, en est lui aussi bien incapable, malgré ses sursauts d’indignation devant l’énormité de la dette publique et la lourdeur de la fiscalité. Quant au parti ADQ, même s’il a des idées résolument de droite, il n’est manifestement pas en mesure, dans un avenir prévisible, de sortir de la marginalité.
Pour s’extirper de l’impasse, pour de ne pas dire du trou, Les idée et les solutions existent et elles sont bien connues. Et elles sont de droite. C’est le courage politique pour les appliquer qui fait défaut. En fait, je pense qu’il nous faudra être contraint par une conjoncture « à la grecque ou à l’irlandaise » pour bouger. Ça viendra!
Si vous lisez, par exemple, le livre de Joseph Facal, vous arriverez à la conclusion qu’il y a là un programme politique exhaustif permettant de stopper le déclin du peuple québécois. Prenez connaissance surtout des six principes de gouvernance qu’il met de l’avant (entre autres : « réenracinement de la nation québécois dans son expérience historique »; réhabilitation de la « responsabilité individuelle »; un plus grand souci de l’équilibre entre « l’État et le marché ») et des solutions qui en découlent, et vous conclurez qu’il s’agit là d’un programme qui se situe à droite de l’échiquier politique.
Je comprends bien qu’il ne veuille pas qualifier ses propositions comme étant de droite. D’ailleurs, il ne les qualifie pas du tout. Il ne juge pas indispensable de les étiqueter de droite ou de centre gauche, ou de …gauche efficace. Il sait trop bien qu’au Québec le vocable «droite» est considéré comme une vilaine insulte et, dans la nomenklatura syndicaliste, c’est même perçu comme une tare honteuse.
D’ailleurs, on peut fort bien ne pas recourir à ce concept-repoussoir et prendre acte malgré tout que les solutions pour éviter au Québec une banqueroute nationale se trouvent toutes dans l’arsenal doctrinal de la droite. La gauche, face à ce gâchis, est d’une sinistre stérilité, se bornant à rabâcher les mantras étatistes (nouveaux impôts, faire cracher les riches, nouveaux programmes, chromer encore plus les programmes existants).
Le plus tragique dans la situation que nous vivons comme société, c’est qu’il n’y a pas de maîtres d’œuvre pour porter un projet de restauration nationale. Les Québécois le savent bien. C’est ce qui fait qu’un grand nombre se déclarent orphelins politiques et qu’ils répudient en bloc toute la classe politique. D’ailleurs, avez-vous noté que, pour les Québécois, s’exprimant à travers les sondages, et face à toutes les sordides affaires qui moisissent sur la place publique, il n’y a plus des bons et des méchants, des honnêtes et des filous dans la classe politique. Tout le monde est méchant et filou.
Joseph Facal a donné comme sous-titre à son ouvrage : Essai sur la Condition Québécoise. Il faut être un jovialiste impénitent pour ne pas constater que la Condition Québécoise est dans un bien triste état : une identité en péril, un État proche de la faillite, une économie entravée dans son développement, une classe politique discréditée.
Il y a des matins où je me demande si on va s’en sortir…
Jacques Brassard
samedi 20 novembre 2010
IGNORANCE CRASSE ET PÉTITIONS
IGNORANCE CRASSE
Reynald Du berger, dans un billet sur le blogue Les Analystes, nous renvoie à deux entrevues radiophoniques de lui-même et de Johanne Marcotte avec Benoît Dutrisac. Et il est remarquable comme ce dernier incarne, de façon quasiment exemplaire, en matière de climat, l’ignorance immensément crasse des grandes gueules médiatiques québécoises. C’est vraiment pitoyable!
Ainsi, dans l’échange avec Reynald Du Berger, il confond allégrement pollution et émission de CO2. Quand on est à un pareil stade de confusion conceptuelle, on devine qu’il risque un choc cérébral si on lui dit que le CO2 n’est pas un polluant, mais un gaz inoffensif, non toxique, et essentiel à la vie sur terre. Indispensable aussi au champagne, à la bière et au coca-cola.
M. Du Berger croit que le béotien Dutrisac s’est moqué de lui. Je crois plutôt que son rire tonitruant servait plutôt à camoufler son embarras devant des événements et des réalités dont il n’avait pas la moindre idée avant de parler au géologue à la retraite : le climategate, l’expérience en cours au CERN sur le rôle du rayonnement cosmique dans la formation des nuages en basse altitude, la vapeur d’eau comme principal gaz à effet de serre…
Mais c’est dans l’entrevue avec Johanne Marcotte qu’il se déchaîne! Étalant encore davantage sa suffisance et ses carences en matière de climat. D’abord, il éructe la même menterie-cliché que le gourou Guilbeault à l’effet que je nie le réchauffement climatique. Ce qui est faux. Ce que je mets en doute, c’est le rôle moteur du CO2 émis par l’être humain dans le réchauffement récent. Et je suis loin d’être le seul à douter.
Mais ça arrange bien les anthroporéchauffistes de claironner que nous nions le réchauffement climatique. Ils peuvent alors nous classer comme des « bizarroïdes». C’est ainsi qu’il m’a qualifié. Mais il en remet. Il me traite d’ignare. « Qu’est-ce qu’il connait Brassard sur le climat? » pérore-t-il. Ou mieux encore : «C’est qui, ça, Jacques Brassard? ». J’aime beaucoup le « ça ».
C’est sûr, je ne suis pas un expert du climat. Et je n’ai jamais prétendu l’être. Mais une chose est certaine, j’en connais pas mal plus sur la question que le péteux de broue Dutrisac qui, dans les deux entrevues, exhibe non seulement son ignorance résolument crasse en la matière mais aussi sa pathétique paresse intellectuelle. Mais il peut toujours se consoler, il n’est pas le seul cancre sur le sujet, il y en a toute une tribu dans le monde médiatique québécois. Par exemple, Patrick Lagacé qui, à l’émission de Mario Dumont, proclame que de douter de l’origine humaine du réchauffement, c’est comme nier la loi de la gravitation. Et il ne semblait pas conscient, avec une métaphore aussi outrancière, qu’il se comportait en ignare loufoque.
SUR LES PÉTITIONS
Vous pouvez lire sur mon blogue un commentaire de Daniel Tremblay sur les pétitions mettant en doute l’anthroporéchauffisme.
Évidemment, il cherche à discréditer l’Oregon Petition. C’est compréhensible puisqu’elle compte plus de 30,000 signatures de scientifiques dont au moins 9000 docteurs en science. Mais il le fait en se fondant sur un article qui vise à saper la crédibilité de la pétition à partir d’un échantillon de 30 signataires! M. Tremblay reconnait lui-même que « ce n’est pas très scientifique ». Il a bien raison : 30 signatures sur 30,000, c’est à la fois insignifiant et dérisoire.
Et on comprend pourquoi, chez les anthroporéchauffistes et le haut clergé du GIEC, on s’efforce de déconsidérer l’Oregon Petition. 30,000 signataires, ce n’est pas rien! C’est une preuve incontournable de l’absence de consensus dans la communauté scientifique sur l’origine anthropique du réchauffement récent.
Et il y en a bien d’autres, des pétitions. On peut d’ailleurs retrouver la liste sur l’excellent blogue Pensée unique pour les Scientifiques. Signalons la Déclaration de Manhattan (600 scientifiques), l’Appel de Heildelberg (400 signatures), le rapport minoritaire d’une commission du Sénat américain (700 scientifiques), une lettre au PM Harper demandant un réexamen de la thèses du réchauffement anthropique (60 signataires) et la lettre d’une centaine de savants au Président Obama pour lui dire que le débat sur le climat est loin d’être clos.
Et savez-vous pourquoi j’évoque souvent toutes ces pétitions? Je sais bien tout d’abord qu’il ne faut pas conclure que la vérité scientifique se détermine en obtenant une majorité au sein de la communauté des savants. La vérité scientifique n’a rien à voir avec la démocratie et ses procédures. Il n’y a pas de vote au scrutin secret pour savoir si c’est bien l’homme (et ses émissions de CO2) qui est la cause du réchauffement.
D’ailleurs, dans l’histoire de la science, à de très nombreuses reprises, il s’est avéré que la vérité scientifique s’est retrouvée du côté d’une minorité de savants. Einstein a été longtemps isolé avec sa théorie de la relativité. Et les tenants d’un Univers en expansion furent minoritaires un bon bout de temps. Quant à la tectonique des plaques et la dérive des continents, le concepteur de cette théorie, Wegener, fut longtemps solitaire…ou presque.
On pourrait allonger la liste, mais retenons que même en admettant l’hypothèse soutenue par M. Tremblay, c’est-à-dire qu’il y a une majorité de scientifiques qui adhèrent à la vulgate du GIEC, il serait téméraire de conclure que la vérité scientifique loge à l’enseigne de la grosse patente onusienne.
Ces pétitions démontrent surtout que sur la thèse de la responsabilité humaine du réchauffement, le consensus n’existe pas au sein de la communauté scientifique et que, par conséquent, la vérité scientifique en matière de climat est loin d’être établie.
Et les gratte-papier, les journaleux et les aboyeurs radiophoniques mériteraient davantage le respect s’il cessait de jouer le rôle de laquais flagorneurs et intellectuellement fainéants du clergé écolo et s’il cessait aussi de croupir dans une ignorance immensément crasse.
Jacques Brassard
Reynald Du berger, dans un billet sur le blogue Les Analystes, nous renvoie à deux entrevues radiophoniques de lui-même et de Johanne Marcotte avec Benoît Dutrisac. Et il est remarquable comme ce dernier incarne, de façon quasiment exemplaire, en matière de climat, l’ignorance immensément crasse des grandes gueules médiatiques québécoises. C’est vraiment pitoyable!
Ainsi, dans l’échange avec Reynald Du Berger, il confond allégrement pollution et émission de CO2. Quand on est à un pareil stade de confusion conceptuelle, on devine qu’il risque un choc cérébral si on lui dit que le CO2 n’est pas un polluant, mais un gaz inoffensif, non toxique, et essentiel à la vie sur terre. Indispensable aussi au champagne, à la bière et au coca-cola.
M. Du Berger croit que le béotien Dutrisac s’est moqué de lui. Je crois plutôt que son rire tonitruant servait plutôt à camoufler son embarras devant des événements et des réalités dont il n’avait pas la moindre idée avant de parler au géologue à la retraite : le climategate, l’expérience en cours au CERN sur le rôle du rayonnement cosmique dans la formation des nuages en basse altitude, la vapeur d’eau comme principal gaz à effet de serre…
Mais c’est dans l’entrevue avec Johanne Marcotte qu’il se déchaîne! Étalant encore davantage sa suffisance et ses carences en matière de climat. D’abord, il éructe la même menterie-cliché que le gourou Guilbeault à l’effet que je nie le réchauffement climatique. Ce qui est faux. Ce que je mets en doute, c’est le rôle moteur du CO2 émis par l’être humain dans le réchauffement récent. Et je suis loin d’être le seul à douter.
Mais ça arrange bien les anthroporéchauffistes de claironner que nous nions le réchauffement climatique. Ils peuvent alors nous classer comme des « bizarroïdes». C’est ainsi qu’il m’a qualifié. Mais il en remet. Il me traite d’ignare. « Qu’est-ce qu’il connait Brassard sur le climat? » pérore-t-il. Ou mieux encore : «C’est qui, ça, Jacques Brassard? ». J’aime beaucoup le « ça ».
C’est sûr, je ne suis pas un expert du climat. Et je n’ai jamais prétendu l’être. Mais une chose est certaine, j’en connais pas mal plus sur la question que le péteux de broue Dutrisac qui, dans les deux entrevues, exhibe non seulement son ignorance résolument crasse en la matière mais aussi sa pathétique paresse intellectuelle. Mais il peut toujours se consoler, il n’est pas le seul cancre sur le sujet, il y en a toute une tribu dans le monde médiatique québécois. Par exemple, Patrick Lagacé qui, à l’émission de Mario Dumont, proclame que de douter de l’origine humaine du réchauffement, c’est comme nier la loi de la gravitation. Et il ne semblait pas conscient, avec une métaphore aussi outrancière, qu’il se comportait en ignare loufoque.
SUR LES PÉTITIONS
Vous pouvez lire sur mon blogue un commentaire de Daniel Tremblay sur les pétitions mettant en doute l’anthroporéchauffisme.
Évidemment, il cherche à discréditer l’Oregon Petition. C’est compréhensible puisqu’elle compte plus de 30,000 signatures de scientifiques dont au moins 9000 docteurs en science. Mais il le fait en se fondant sur un article qui vise à saper la crédibilité de la pétition à partir d’un échantillon de 30 signataires! M. Tremblay reconnait lui-même que « ce n’est pas très scientifique ». Il a bien raison : 30 signatures sur 30,000, c’est à la fois insignifiant et dérisoire.
Et on comprend pourquoi, chez les anthroporéchauffistes et le haut clergé du GIEC, on s’efforce de déconsidérer l’Oregon Petition. 30,000 signataires, ce n’est pas rien! C’est une preuve incontournable de l’absence de consensus dans la communauté scientifique sur l’origine anthropique du réchauffement récent.
Et il y en a bien d’autres, des pétitions. On peut d’ailleurs retrouver la liste sur l’excellent blogue Pensée unique pour les Scientifiques. Signalons la Déclaration de Manhattan (600 scientifiques), l’Appel de Heildelberg (400 signatures), le rapport minoritaire d’une commission du Sénat américain (700 scientifiques), une lettre au PM Harper demandant un réexamen de la thèses du réchauffement anthropique (60 signataires) et la lettre d’une centaine de savants au Président Obama pour lui dire que le débat sur le climat est loin d’être clos.
Et savez-vous pourquoi j’évoque souvent toutes ces pétitions? Je sais bien tout d’abord qu’il ne faut pas conclure que la vérité scientifique se détermine en obtenant une majorité au sein de la communauté des savants. La vérité scientifique n’a rien à voir avec la démocratie et ses procédures. Il n’y a pas de vote au scrutin secret pour savoir si c’est bien l’homme (et ses émissions de CO2) qui est la cause du réchauffement.
D’ailleurs, dans l’histoire de la science, à de très nombreuses reprises, il s’est avéré que la vérité scientifique s’est retrouvée du côté d’une minorité de savants. Einstein a été longtemps isolé avec sa théorie de la relativité. Et les tenants d’un Univers en expansion furent minoritaires un bon bout de temps. Quant à la tectonique des plaques et la dérive des continents, le concepteur de cette théorie, Wegener, fut longtemps solitaire…ou presque.
On pourrait allonger la liste, mais retenons que même en admettant l’hypothèse soutenue par M. Tremblay, c’est-à-dire qu’il y a une majorité de scientifiques qui adhèrent à la vulgate du GIEC, il serait téméraire de conclure que la vérité scientifique loge à l’enseigne de la grosse patente onusienne.
Ces pétitions démontrent surtout que sur la thèse de la responsabilité humaine du réchauffement, le consensus n’existe pas au sein de la communauté scientifique et que, par conséquent, la vérité scientifique en matière de climat est loin d’être établie.
Et les gratte-papier, les journaleux et les aboyeurs radiophoniques mériteraient davantage le respect s’il cessait de jouer le rôle de laquais flagorneurs et intellectuellement fainéants du clergé écolo et s’il cessait aussi de croupir dans une ignorance immensément crasse.
Jacques Brassard
vendredi 12 novembre 2010
JEAN-FRANÇOIS LISÉE: UNE INCARNATION DE LA GAUCHE!
Jean-François Lisée est, à n’en pas douter, l’incarnation exemplaire de l’intellectuel de gauche pour qui la droite n’est ni honorable, ni respectable. Depuis la raclée que les Américains ont infligée à son Héros, il ne cesse, dans son blogue, d’user de tous les dispositifs littéraires pour fustiger la droite, cette créature immonde : l’indignation, le sarcasme, la moquerie, le mépris. Son plus récent billet sur le sujet l’illustre à merveille.
D’abord, l’indignation. Non, mais, rendez-vous compte : les Républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants, ont l’intention, écrit-il, « de scruter à la loupe, et à la caméra, tout ce qui peut être reproché, sur tous les plans, à l’administration Obama depuis deux ans, y compris la gestion du déversement de BP dans le golfe». Vraiment! Quelle mesquinerie, n’est-ce pas? Et quel sans-gêne! Comment ces ploucs peuvent-ils oser, ne serait-ce qu’un instant, jeter un œil sur l’administration du Grand Homme? Jean-François n’en revient pas!
Il faut prier le Bon Dieu pour qu’ils n’aient pas l’outrecuidance, ces bouseux, de se pencher, par exemple, sur le voyage du Messie en Asie et sur son addition : « Quarante boeing, trois mille invités personnels, six voitures blindées amenées spécialement par avions porteurs (Bush se contentait d’une seule voiture, mais il n’avait pas la prestance ni la décontraction d’Obama), trente quatre vaisseaux de guerre détournés de leurs autres missions pour veiller sur l’Empereur, pardon le Commandant en chef. Rien n’étant trop superbe pour l’Empereur, pardon le Commandant en chef, les six cents chambres et suites et les onze restaurants du Taj Mahal Palace ont été réservés intégralement, ainsi que les trois autres palaces de la ville : les contribuables américains ont de quoi être contents». (Guy Millière, sur le blogue DRZZ)
Si, par malheur, les Républicains commettaient un pareil crime de lèse-majesté (scruter la facture en oubliant certainement la noblesse de la mission présidentielle : dire au monde entier, comme il l’avait fait au Caire, combien l’islam est une religion d’amour et de paix), Jean-François ferait sûrement une mémorable crise d’indignation!
Il me semblait pourtant qu’examiner les dépenses de l’État, c’était là le rôle des élus. Jean-François, lui, considère plutôt qu’il s’agit d’un coup vicieux absolument intolérable. Il faut vraiment que la droite vous donne des crampes aux neurones pour reprocher aux élus…de faire leur boulot!
Sur la question du réchauffement climatique, il a recours à la moquerie et au sarcasme. Chez les intellos de gauche, tourner en ridicule les Américains croyants est un loisir toujours jouissif qui met en relief leur intelligence prééminente. Reconnaissons que de citer la bible n’est pas vraiment un argument scientifique de grande valeur. C’est ce qu’aurait fait un représentant républicain. Mais il est aussi vrai que le fait de brocarder un tel recours intempestif aux Écritures Saintes dispense Jean-François d’analyser les vraies et bonnes raison de jeter à la poubelle le projet de loi d’Obama sur le climat.
Je signale également que je n’ai pas souvenance d’une épitre bien railleuse signée par Jean-François pour tourner en dérision, par exemple, le Déluge prophétisé par le Gourou Al Gore dans son film de propagande. Une hausse de six mètres du niveau des océans pour nous punir de brûler du pétrole afin de faire rouler nos «gros chars». Adieu New-York! Adieu Nouvelle-Orléans! Adieu Bangla-Desh! Adieu les Pays-Bas! Adieu les iles du Pacifique! C’est foutrement plus loufoque que les citations de la bible.
Je n’ai jamais rien lu non plus, sous la plume acide de Jean-François, sur les âneries de Nancy Pelosi, ou les insanités de Michael Moore, ou les divagations de Sean Penn, ou les coups de gueule grossiers de «Rambo» Emmanuel (ex-secrétaire général de la Maison Blanche)).
Non, il semblerait que la bêtise et la connerie soient le monopole de la droite.
Enfin, vous apprendrez que le TGV est un équipement de gauche et l’autoroute, une nuisance de droite!! Jean-François se moque de trois gouverneurs Républicains qui refusent le TGV dans leur État et expriment leur préférence pour l’autoroute.
Les écolos ont incrusté dans le cerveau des gens de gauche la haine de l’auto, « l’autophobie ». Cette merveilleuse invention qu’est l’auto est exécrée par toute la gauche verdoyante. Alors, forcément, ces abrutis de gouverneurs Républicains sont des clowns.
Et ce n’est pas fini. Jean-François va certainement récidiver et continuer à persifler la droite, le Tea Party, et les Républicains (surtout les judéo-chrétiens). Que voulez-vous? La gauche a toujours été convaincue que l’intelligence était son apanage exclusif et qu’elle seule détenait la capacité de décider ce qui est bon et bien pour le peuple. Et si ce dernier s’avisait de penser autrement, ce ne pourrait être que le résultat d’un entendement déficient.
Jacques Brassard
D’abord, l’indignation. Non, mais, rendez-vous compte : les Républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants, ont l’intention, écrit-il, « de scruter à la loupe, et à la caméra, tout ce qui peut être reproché, sur tous les plans, à l’administration Obama depuis deux ans, y compris la gestion du déversement de BP dans le golfe». Vraiment! Quelle mesquinerie, n’est-ce pas? Et quel sans-gêne! Comment ces ploucs peuvent-ils oser, ne serait-ce qu’un instant, jeter un œil sur l’administration du Grand Homme? Jean-François n’en revient pas!
Il faut prier le Bon Dieu pour qu’ils n’aient pas l’outrecuidance, ces bouseux, de se pencher, par exemple, sur le voyage du Messie en Asie et sur son addition : « Quarante boeing, trois mille invités personnels, six voitures blindées amenées spécialement par avions porteurs (Bush se contentait d’une seule voiture, mais il n’avait pas la prestance ni la décontraction d’Obama), trente quatre vaisseaux de guerre détournés de leurs autres missions pour veiller sur l’Empereur, pardon le Commandant en chef. Rien n’étant trop superbe pour l’Empereur, pardon le Commandant en chef, les six cents chambres et suites et les onze restaurants du Taj Mahal Palace ont été réservés intégralement, ainsi que les trois autres palaces de la ville : les contribuables américains ont de quoi être contents». (Guy Millière, sur le blogue DRZZ)
Si, par malheur, les Républicains commettaient un pareil crime de lèse-majesté (scruter la facture en oubliant certainement la noblesse de la mission présidentielle : dire au monde entier, comme il l’avait fait au Caire, combien l’islam est une religion d’amour et de paix), Jean-François ferait sûrement une mémorable crise d’indignation!
Il me semblait pourtant qu’examiner les dépenses de l’État, c’était là le rôle des élus. Jean-François, lui, considère plutôt qu’il s’agit d’un coup vicieux absolument intolérable. Il faut vraiment que la droite vous donne des crampes aux neurones pour reprocher aux élus…de faire leur boulot!
Sur la question du réchauffement climatique, il a recours à la moquerie et au sarcasme. Chez les intellos de gauche, tourner en ridicule les Américains croyants est un loisir toujours jouissif qui met en relief leur intelligence prééminente. Reconnaissons que de citer la bible n’est pas vraiment un argument scientifique de grande valeur. C’est ce qu’aurait fait un représentant républicain. Mais il est aussi vrai que le fait de brocarder un tel recours intempestif aux Écritures Saintes dispense Jean-François d’analyser les vraies et bonnes raison de jeter à la poubelle le projet de loi d’Obama sur le climat.
Je signale également que je n’ai pas souvenance d’une épitre bien railleuse signée par Jean-François pour tourner en dérision, par exemple, le Déluge prophétisé par le Gourou Al Gore dans son film de propagande. Une hausse de six mètres du niveau des océans pour nous punir de brûler du pétrole afin de faire rouler nos «gros chars». Adieu New-York! Adieu Nouvelle-Orléans! Adieu Bangla-Desh! Adieu les Pays-Bas! Adieu les iles du Pacifique! C’est foutrement plus loufoque que les citations de la bible.
Je n’ai jamais rien lu non plus, sous la plume acide de Jean-François, sur les âneries de Nancy Pelosi, ou les insanités de Michael Moore, ou les divagations de Sean Penn, ou les coups de gueule grossiers de «Rambo» Emmanuel (ex-secrétaire général de la Maison Blanche)).
Non, il semblerait que la bêtise et la connerie soient le monopole de la droite.
Enfin, vous apprendrez que le TGV est un équipement de gauche et l’autoroute, une nuisance de droite!! Jean-François se moque de trois gouverneurs Républicains qui refusent le TGV dans leur État et expriment leur préférence pour l’autoroute.
Les écolos ont incrusté dans le cerveau des gens de gauche la haine de l’auto, « l’autophobie ». Cette merveilleuse invention qu’est l’auto est exécrée par toute la gauche verdoyante. Alors, forcément, ces abrutis de gouverneurs Républicains sont des clowns.
Et ce n’est pas fini. Jean-François va certainement récidiver et continuer à persifler la droite, le Tea Party, et les Républicains (surtout les judéo-chrétiens). Que voulez-vous? La gauche a toujours été convaincue que l’intelligence était son apanage exclusif et qu’elle seule détenait la capacité de décider ce qui est bon et bien pour le peuple. Et si ce dernier s’avisait de penser autrement, ce ne pourrait être que le résultat d’un entendement déficient.
Jacques Brassard
samedi 6 novembre 2010
LES MENTERIES DU CHAMAN GUILBEAULT
Le Chaman Guilbeault n’en est pas, il est vrai, à sa première manœuvre de désinformation. Il est allé à bonne école : Greenpeace.
À la suite de mon intervention sur le climat, en compagnie de Reynald Du Berger, au colloque du Réseau Liberté-Québec, il a mis en pratique cette technique qui allie menterie et rétention d’information.
D’abord, un gros mensonge pour me discréditer. J’aurais exposé, dit-il, mes «thèses qui nient l’existence des changements climatiques». Ce qui est évidemment faux. Je ne connais personne parmi les sceptiques qui nie les changements climatiques. Le climat de la Terre a toujours changé et il va toujours changer. Par exemple, le Moyen-Âge a connu l’Optimum Médiéval, époque où il faisait plus chaud que maintenant (on a établi des colonies agricoles au Groenland et cultivé la vigne en Angleterre). Plus tard, aux XVII et XVIIIe siècles, Louis XIV et Napoléon I ont dû subir le Petit Âge Glaciaire qui a pris fin autour de 1850 (la Seine gelait très souvent et plusieurs famines ont accablé les peuples à la suite de mauvaises récoltes).
Autre exemple : le XXe siècle a connu trois phases climatiques : une période chaude du début du siècle jusqu’en 1940; une période froide de 1940 à 1975; et une autre période chaude de 1965 à 2000.
Et depuis 1998, le réchauffement s’est arrêté et la température globale de la Terre a commencé à fléchir de sorte que plusieurs climatologues nous annoncent une période froide d’une trentaine d’années.
Donc, prétendre que les sceptiques (dont je suis) nient les changements climatiques est une grossière menterie dans le seul but de nous faire passer pour des hurluberlus.
C’est un mensonge de même nature que profère le Grand Chaman d’Équiterre quand il traite les sceptiques (tels Claude Allègre, Vincent Courtillot, Richard Lindzen, Fred Singer et bien d’autres) de «négationnistes des changements climatiques». Je le répète, aucun sceptique ne nie les changements climatiques.
Mais en nous affublant de l’étiquette de «négationniste», le Chaman Guilbeault dévoile toute la bassesse de ses attaques vicieuses. Car en utilisant le mot qui sert à désigner ceux qui nient l’existence de l’Holocauste et des chambres à gaz pour qualifier ceux qui doutent, non pas des changements climatiques, mais de la théorie du réchauffement d’origine anthropique, le perfide Chaman vise à faire passer le scepticisme climatique pour un horrible et impardonnable crime. Je le dis sans ambages, c’est là une manœuvre de caniveau franchement dégueulasse!
Après les menteries, la désinformation déchaînée! Le Chaman Guilbeault évoque le rapport de l’Académie des Sciences (France) pour affirmer qu’il soutient la thèse du GIEC (réchauffement du à l’homme) et condamne sans appel la position des sceptiques. C’est vraiment «tourner les coins ronds» et amocher durement la vérité.
Le rapport de l’Académie ne compte qu’une douzaine de pages. Il est donc important de le lire au complet. Pas juste un paragraphe comme le fait le Chaman.
Bien sûr, le rapport affirme que le taux de CO2 a augmenté. Tout le monde l’admet. Et l’augmentation récente résulte pour une bonne part des activités humaines. Même les sceptiques le reconnaissent. Il est vrai qu’ensuite l’Académie semble prendre parti pour le réchauffisme anthropique en affirmant « que cette augmentation (du réchauffement de 1975 à 2003) est principalement due à l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère». Ne s’en tenant qu’à ce paragraphe, les gratte-papier paresseux (pas foutus de lire un texte de 12 pages) et les réchauffistes de tout acabit (comme le Chaman Guilbeault) se sont mis à claironner que les sceptiques avaient été désavoués et laminés.
C’est oublier le recensement fait par l’Académie des incertitudes qui affectent la science climatique.
Par exemple : «tous les mécanismes de transmission et d’amplification du forçage solaire et, en particulier, de l’activité solaire ne sont pas encore bien compris».
L’Académie signale également que le rôle régulateur des océans «est encore insuffisamment connu». Il en est de même des rétroactions consécutives à la hausse du taux de CO2 (positives où négatives?) qui font « l’objet de débats au sein de la communauté des climatologues».
Le rôle des nuages et de la vapeur d’eau (le principal gaz à effet de serre) est aussi mal connu.
En fait, la liste des incertitudes est telle que la conclusion s’impose d’elle-même : le débat scientifique est loin d’être clos. La science climatique est loin d’être établie. Et les incertitudes et les limitations sont si nombreuses que la modélisation du climat, visant à prédire les températures du futur, est d’une fiabilité tellement faible que les scénarios d’augmentation de températures sur cent ans pondus par les ordinateurs sont nuls et non avenus.
D’autre part, Vincent Bénard du blogue Objectif Liberté, met en lumière une contradiction dans la conclusion du rapport de l’Académie.
«Malgré l’abondance des incertitudes décrites dans le rapport, écrit-il, l’augmentation de la température moyenne de 1975 à 2003 est imputée au CO2 dans la conclusion, sans que le rapport n’apporte la moindre explication sur la baisse des températures de 1945 à 1975 ou sur le plateau observé depuis 2003, et ce alors que les émissions et la concentration de CO2 augmentaient à ces périodes de la même façon qu’entre 1975 et 2003.
Si le CO2 est le principal vecteur d’augmentation des températures, comment expliquer que la corrélation ne soit valide qu’entre 1975 et 2003? Il y a là une incohérence majeure.
Il eu été plus précis d’ajouter que les variations de tendance entre 1945 et 75, 75 et 2003, puis 2003 et 2010, alors que la concentration de CO2 a augmenté quasi-linéairement dans cette période, indiquent que l’on ne sait pas déterminer avec précision quelle est l’importance de la concentration du CO2 vis-à-vis des autres paramètre dans les variations de la température».
Et je me permets de prendre à mon compte la conclusion de Jean-Michel Bélouve dans son analyse du rapport.
« Ce qui apparait avec évidence au lecteur attentif de ce rapport, écrit-il, c’est que la somme des incertitudes est telle qu’on ne peut considérer comme science avérée les théories professes par le GIEC. Et que les critiques de personnalités telles Claude Allègre et Vincent Courtillot ne sont aucunement réfutées par le travail de l’Académie, quand bien même on ne saurait affirmer que tous les arguments de ces deux climato-sceptiques sont irréfutables. Le champ de l’incertitude reste ample, et les décisions politiques qui se prennent en fonction des propositions du GIEC sont bien téméraires.»
Malheureusement, la preuve est faite encore une fois qu’on peut compter sur la paresse intellectuelle et le parti-pris idéologique des plumitifs médiatiques et des chamans écolo-réchauffistes pour poursuivre la besogne d’endoctrinement et de désinformation en matière de climat.
Jacques Brassard
PS : Le grand Maître à Penser régional, Claude Villeneuve, y est allé d’une autre remontrance bien sentie adressée aux «deux ténors locaux» (c’est moi et Reynald Du Berger) qui sont intervenus au colloque du Réseau Liberté-Québec. Parlant des climato-sceptiques, il plastronne en proclamant que «leurs arguments et hypothèses tombent à plat lorsqu’on les confronte à la littérature scientifique la plus récente». Ce qu’il peut être pédant et prétentieux! «Je n’y ai pas trouvé grand-chose, pérore-t-il. Pas un article scientifique sérieux; on m’a montré seulement des papiers non publiés ou cités hors contexte, des blogues et des sites internet.» Ce bachelier en biologie se prend vraiment pour un Potentat de la science infuse!
Je ne mentionnerai qu’un seul blogue en guise de réplique. C’est celui de Jacques Duran qu’on peut visiter en tapant sur Google : Pensée unique pour les scientifiques. Jacques Duran est docteur en sciences physiques de l’université Pierre et Marie Curie. Il fut longtemps directeur de recherche 1ère classe au CNRS (Conseil National de la Recherche Scientifique de France). Et vous pouvez le vérifier, chacun de ses textes s’appuie sur un ou plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques de renom. Je doute que le Pontife climatique de l’UQUAC ose fréquenter ce site d’une grande qualité scientifique car il doit craindre que soient ébranlées ses belles certitudes.
Vous savez, la grande différence entre Sire Villeneuve et moi, c’est que, moi, je sais que je ne suis pas climatologue; lui, il ne l’est pas non plus, mais il pense l’être!
À la suite de mon intervention sur le climat, en compagnie de Reynald Du Berger, au colloque du Réseau Liberté-Québec, il a mis en pratique cette technique qui allie menterie et rétention d’information.
D’abord, un gros mensonge pour me discréditer. J’aurais exposé, dit-il, mes «thèses qui nient l’existence des changements climatiques». Ce qui est évidemment faux. Je ne connais personne parmi les sceptiques qui nie les changements climatiques. Le climat de la Terre a toujours changé et il va toujours changer. Par exemple, le Moyen-Âge a connu l’Optimum Médiéval, époque où il faisait plus chaud que maintenant (on a établi des colonies agricoles au Groenland et cultivé la vigne en Angleterre). Plus tard, aux XVII et XVIIIe siècles, Louis XIV et Napoléon I ont dû subir le Petit Âge Glaciaire qui a pris fin autour de 1850 (la Seine gelait très souvent et plusieurs famines ont accablé les peuples à la suite de mauvaises récoltes).
Autre exemple : le XXe siècle a connu trois phases climatiques : une période chaude du début du siècle jusqu’en 1940; une période froide de 1940 à 1975; et une autre période chaude de 1965 à 2000.
Et depuis 1998, le réchauffement s’est arrêté et la température globale de la Terre a commencé à fléchir de sorte que plusieurs climatologues nous annoncent une période froide d’une trentaine d’années.
Donc, prétendre que les sceptiques (dont je suis) nient les changements climatiques est une grossière menterie dans le seul but de nous faire passer pour des hurluberlus.
C’est un mensonge de même nature que profère le Grand Chaman d’Équiterre quand il traite les sceptiques (tels Claude Allègre, Vincent Courtillot, Richard Lindzen, Fred Singer et bien d’autres) de «négationnistes des changements climatiques». Je le répète, aucun sceptique ne nie les changements climatiques.
Mais en nous affublant de l’étiquette de «négationniste», le Chaman Guilbeault dévoile toute la bassesse de ses attaques vicieuses. Car en utilisant le mot qui sert à désigner ceux qui nient l’existence de l’Holocauste et des chambres à gaz pour qualifier ceux qui doutent, non pas des changements climatiques, mais de la théorie du réchauffement d’origine anthropique, le perfide Chaman vise à faire passer le scepticisme climatique pour un horrible et impardonnable crime. Je le dis sans ambages, c’est là une manœuvre de caniveau franchement dégueulasse!
Après les menteries, la désinformation déchaînée! Le Chaman Guilbeault évoque le rapport de l’Académie des Sciences (France) pour affirmer qu’il soutient la thèse du GIEC (réchauffement du à l’homme) et condamne sans appel la position des sceptiques. C’est vraiment «tourner les coins ronds» et amocher durement la vérité.
Le rapport de l’Académie ne compte qu’une douzaine de pages. Il est donc important de le lire au complet. Pas juste un paragraphe comme le fait le Chaman.
Bien sûr, le rapport affirme que le taux de CO2 a augmenté. Tout le monde l’admet. Et l’augmentation récente résulte pour une bonne part des activités humaines. Même les sceptiques le reconnaissent. Il est vrai qu’ensuite l’Académie semble prendre parti pour le réchauffisme anthropique en affirmant « que cette augmentation (du réchauffement de 1975 à 2003) est principalement due à l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère». Ne s’en tenant qu’à ce paragraphe, les gratte-papier paresseux (pas foutus de lire un texte de 12 pages) et les réchauffistes de tout acabit (comme le Chaman Guilbeault) se sont mis à claironner que les sceptiques avaient été désavoués et laminés.
C’est oublier le recensement fait par l’Académie des incertitudes qui affectent la science climatique.
Par exemple : «tous les mécanismes de transmission et d’amplification du forçage solaire et, en particulier, de l’activité solaire ne sont pas encore bien compris».
L’Académie signale également que le rôle régulateur des océans «est encore insuffisamment connu». Il en est de même des rétroactions consécutives à la hausse du taux de CO2 (positives où négatives?) qui font « l’objet de débats au sein de la communauté des climatologues».
Le rôle des nuages et de la vapeur d’eau (le principal gaz à effet de serre) est aussi mal connu.
En fait, la liste des incertitudes est telle que la conclusion s’impose d’elle-même : le débat scientifique est loin d’être clos. La science climatique est loin d’être établie. Et les incertitudes et les limitations sont si nombreuses que la modélisation du climat, visant à prédire les températures du futur, est d’une fiabilité tellement faible que les scénarios d’augmentation de températures sur cent ans pondus par les ordinateurs sont nuls et non avenus.
D’autre part, Vincent Bénard du blogue Objectif Liberté, met en lumière une contradiction dans la conclusion du rapport de l’Académie.
«Malgré l’abondance des incertitudes décrites dans le rapport, écrit-il, l’augmentation de la température moyenne de 1975 à 2003 est imputée au CO2 dans la conclusion, sans que le rapport n’apporte la moindre explication sur la baisse des températures de 1945 à 1975 ou sur le plateau observé depuis 2003, et ce alors que les émissions et la concentration de CO2 augmentaient à ces périodes de la même façon qu’entre 1975 et 2003.
Si le CO2 est le principal vecteur d’augmentation des températures, comment expliquer que la corrélation ne soit valide qu’entre 1975 et 2003? Il y a là une incohérence majeure.
Il eu été plus précis d’ajouter que les variations de tendance entre 1945 et 75, 75 et 2003, puis 2003 et 2010, alors que la concentration de CO2 a augmenté quasi-linéairement dans cette période, indiquent que l’on ne sait pas déterminer avec précision quelle est l’importance de la concentration du CO2 vis-à-vis des autres paramètre dans les variations de la température».
Et je me permets de prendre à mon compte la conclusion de Jean-Michel Bélouve dans son analyse du rapport.
« Ce qui apparait avec évidence au lecteur attentif de ce rapport, écrit-il, c’est que la somme des incertitudes est telle qu’on ne peut considérer comme science avérée les théories professes par le GIEC. Et que les critiques de personnalités telles Claude Allègre et Vincent Courtillot ne sont aucunement réfutées par le travail de l’Académie, quand bien même on ne saurait affirmer que tous les arguments de ces deux climato-sceptiques sont irréfutables. Le champ de l’incertitude reste ample, et les décisions politiques qui se prennent en fonction des propositions du GIEC sont bien téméraires.»
Malheureusement, la preuve est faite encore une fois qu’on peut compter sur la paresse intellectuelle et le parti-pris idéologique des plumitifs médiatiques et des chamans écolo-réchauffistes pour poursuivre la besogne d’endoctrinement et de désinformation en matière de climat.
Jacques Brassard
PS : Le grand Maître à Penser régional, Claude Villeneuve, y est allé d’une autre remontrance bien sentie adressée aux «deux ténors locaux» (c’est moi et Reynald Du Berger) qui sont intervenus au colloque du Réseau Liberté-Québec. Parlant des climato-sceptiques, il plastronne en proclamant que «leurs arguments et hypothèses tombent à plat lorsqu’on les confronte à la littérature scientifique la plus récente». Ce qu’il peut être pédant et prétentieux! «Je n’y ai pas trouvé grand-chose, pérore-t-il. Pas un article scientifique sérieux; on m’a montré seulement des papiers non publiés ou cités hors contexte, des blogues et des sites internet.» Ce bachelier en biologie se prend vraiment pour un Potentat de la science infuse!
Je ne mentionnerai qu’un seul blogue en guise de réplique. C’est celui de Jacques Duran qu’on peut visiter en tapant sur Google : Pensée unique pour les scientifiques. Jacques Duran est docteur en sciences physiques de l’université Pierre et Marie Curie. Il fut longtemps directeur de recherche 1ère classe au CNRS (Conseil National de la Recherche Scientifique de France). Et vous pouvez le vérifier, chacun de ses textes s’appuie sur un ou plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques de renom. Je doute que le Pontife climatique de l’UQUAC ose fréquenter ce site d’une grande qualité scientifique car il doit craindre que soient ébranlées ses belles certitudes.
Vous savez, la grande différence entre Sire Villeneuve et moi, c’est que, moi, je sais que je ne suis pas climatologue; lui, il ne l’est pas non plus, mais il pense l’être!
vendredi 5 novembre 2010
BLOC-NOTES SUR LA GAUCHE ÉCOLO-BOBO-CAVIAR
Le tsunami Républicain
Dans mon billet précédent, je me suis amusé à jouer à l’astrologue. Ce qui n’était pas bien difficile. Prévoir un raz-de-marée Républicain aux élections de mi-mandat aux États-Unis ne requerrait certes pas de fouiller dans les entrailles d’un poulet. Même nos outrecuidants et hautains écolo-bobos de la gauche québécoise l’avaient anticipé.
Mais j’ai surtout visé juste en prédisant que tous ces prétentiards allaient expliquer la défaite cinglante d’Obama par une ruée inopportune vers les urnes des dégénérés de l’Amérique profonde.
Je ne me suis pas trompé. Il fallait écouter le quatuor de Maîtres à penser que RDI avait sélectionné pour se rendre compte que les Américains venaient de commettre un crime abominable en désavouant le Génie du Potomac. C’était délirant!
D’abord, on a longuement fredonné la plus vieille rengaine de la démagogie démocratique, celle qui consiste à faire retomber la faute sur le gouvernement précédent : «C’est la faute de Bush!». Comme c’est réconfortant! Vous comprenez : si Obama est dans la bouse jusqu’à la racine des cheveux, c’est la faute de Bush! C’était pathétique à regarder! Un panel de la Gauche Démocrate!
En fait, la gogôche, au Québec et ailleurs, ne peut pas tolérer qu’on mette le moindrement en doute l’endettement gigantesque et les déficits abyssaux comme méthode de sortie de crise. Pour nos experts patentés et pour une grande partie de la classe politique occidentale, c’est la seule et unique façon de réagir à une crise économique. Or, les Américains, majoritairement, et sans équivoque, ont rejeté cette méthode et ont, à la première occasion, répudié celui qui l’a appliquée avec démesure et un néfaste entêtement idéologique.
La gauche et tous ses interprètes médiatiques ont aussi trouvé inconcevable que les Américains, majoritairement, ne veulent pas d’un régime de santé étatique, bureaucratique et fort coûteux. Comment ces abrutis ne peuvent-ils pas tomber en pâmoison admirative devant notre magnifique système public de santé avec ses longues files d’attente, ses engorgements et ses coûts astronomiques? Pour nos doctes experts, ça dépasse l’entendement!
Un autre argument, qui était parfaitement prévisible de la part de la gauche caviar qui domine dans les médias (surtout Radio-Canada) et les universités, consiste à traiter les Tea parties comme des demeurés incultes et contaminés par le racisme. C’est la voie empruntée par Richard Martineau dans le Journal de Québec, mercredi, le 3 novembre. Toute sa chronique porte sur le thème : le sublime Obama a été humilié par des Caves. C’est simple, c’est limpide et ça donne la nausée, nous explique Martineau : les Américains sont des Caves inaptes à comprendre l’immense intelligence et la grandeur messianique de leur Président. Il lui arrive donc, de temps en temps, à ce cher Martineau, de revenir se blottir dans le réconfortant giron idéologique de la Gauche, bon chic, bon genre.
Mais le dégoût est à son maximum quand il s’agit d’épiloguer sur le Tea Party. On en fait un épouvantail immonde. On lui accole les qualificatifs d’ultra, d’extrémiste, de radical, de raciste. Des ultra-conservateurs! Comme c’est ignoble, n’est-ce pas? On se refuse à voir dans ce mouvement (conservateur, il est vrai) une volonté proclamée de revenir aux principes fondateurs de la Constitution : liberté, responsabilité individuelle, limitation de l’interventionnisme étatique, refus de toute forme de collectivisme, rejet du relativisme moral. Et quand nos «progressistes» tiennent compte de cette vision affichée, c’est pour se moquer de la ringardise et du ridicule (selon eux) de pareilles convictions.
« Et si la vraie raison (du désaveu d’Obama), écrit Luc Rosenzweig, ancien journaliste du Monde, était tout simplement que la majorité des Américains trouvent que Barak Obama est un mauvais Président?...Et maintenant que va-t-il faire? Que sera sa vie? Ses amis démocrates se plaisent à évoquer le scénario de Clinton, étrillé aux midterm de 1994, et réélu triomphalement en 1996. Peut-être, mais peu probable, à moins que l’on assiste à une rapide amélioration de la situation économique. Tout d’abord une nécessaire lapalissade :Obama n’est pas Clinton et ne dispose pas de la souplesse idéologique de l’ancien président. Ensuite son «recentrage» nécessaire pour cogérer avec une Chambre hostile et un Sénat dont il faudra ménager les Démocrates conservateurs peut brouiller définitivement son image et lui aliéner les «liberals». Ce sont eux, d’ailleurs, qui ont causé la défaite d’Al Gore en 2000, en dispersant leurs voix sur le candidat «de gauche», Ralph Nader. Enfin, quoi que puissent penser nos commentateurs patentés, les Républicains ne sont pas des buses. Ils ont tiré les leçons de 1996, et ne laisseront pas Obama leur faire porter le chapeau des décisions politiques impopulaires comme Clinton le fit avec succès aux dépens de Newt Gringrich, le président républicain de la Chambre…»
Voilà une analyse pas mal plus lucide que les tirades fielleuses et les vilaines caricatures qui sont éructées par nos journaleux et gazetiers de gauche.
Et la réaction d’Obama était, elle aussi, on ne peut plus prévisible. «Il ne s’attendait pas à semblable résistance, non, il ne s’attendait pas aux tea parties, écrit Guy Mililère, un intellectuel français, conservateur sans doute, mais un connaisseur de l’Amérique. Il mise tout désormais sur le premier mardi de novembre dans deux ans, et entend tout à la fois pousser les Républicains à la faute, et s’attribuer les bénéfices de tout résultat qui s’avérerait positif. Son discours et sa conférence de presse le 3 novembre ne peuvent tromper personne : les Américains sont impatients et frustrés de ne pas voir encore de résultats, a-t-il dit. C’est faux : les Américains ne veulent pas de la politique menée. Et discernent que la situation actuelle est le résultat de cette politique. Les Américains n’ont pas encore compris, a-t-il ajouté. C’est faux encore. Les Américains, en leur majorité, ont très bien compris. Ils ont tellement bien compris qu’ils ont voté pour dire «non». Et ils attendent des Républicains qu’ils inversent la tendance, et arrêtent le train fou lancé par Obama. Obama a précisé qu’il était prêt à travailler avec les Républicains. C’est faux, toujours : ou disons qu’il est prêt à travailler avec les Républicains comme un chasseur est prêt à travailler avec ce qu’il espère être sa proie. Aux Républicains de ne pas être la proie, et de montrer au chasseur que sa poudre est humide et sent le moisi.»
Un tel point de vue n’est pas très…«radio-canadien»…ni très «Devoir», mais il nous permet d’oublier un peu les jacasseries de la gauche intello-bobo.
Jacques Brassard
Les menteries du Chaman Guilbeault (à venir)
Dans mon billet précédent, je me suis amusé à jouer à l’astrologue. Ce qui n’était pas bien difficile. Prévoir un raz-de-marée Républicain aux élections de mi-mandat aux États-Unis ne requerrait certes pas de fouiller dans les entrailles d’un poulet. Même nos outrecuidants et hautains écolo-bobos de la gauche québécoise l’avaient anticipé.
Mais j’ai surtout visé juste en prédisant que tous ces prétentiards allaient expliquer la défaite cinglante d’Obama par une ruée inopportune vers les urnes des dégénérés de l’Amérique profonde.
Je ne me suis pas trompé. Il fallait écouter le quatuor de Maîtres à penser que RDI avait sélectionné pour se rendre compte que les Américains venaient de commettre un crime abominable en désavouant le Génie du Potomac. C’était délirant!
D’abord, on a longuement fredonné la plus vieille rengaine de la démagogie démocratique, celle qui consiste à faire retomber la faute sur le gouvernement précédent : «C’est la faute de Bush!». Comme c’est réconfortant! Vous comprenez : si Obama est dans la bouse jusqu’à la racine des cheveux, c’est la faute de Bush! C’était pathétique à regarder! Un panel de la Gauche Démocrate!
En fait, la gogôche, au Québec et ailleurs, ne peut pas tolérer qu’on mette le moindrement en doute l’endettement gigantesque et les déficits abyssaux comme méthode de sortie de crise. Pour nos experts patentés et pour une grande partie de la classe politique occidentale, c’est la seule et unique façon de réagir à une crise économique. Or, les Américains, majoritairement, et sans équivoque, ont rejeté cette méthode et ont, à la première occasion, répudié celui qui l’a appliquée avec démesure et un néfaste entêtement idéologique.
La gauche et tous ses interprètes médiatiques ont aussi trouvé inconcevable que les Américains, majoritairement, ne veulent pas d’un régime de santé étatique, bureaucratique et fort coûteux. Comment ces abrutis ne peuvent-ils pas tomber en pâmoison admirative devant notre magnifique système public de santé avec ses longues files d’attente, ses engorgements et ses coûts astronomiques? Pour nos doctes experts, ça dépasse l’entendement!
Un autre argument, qui était parfaitement prévisible de la part de la gauche caviar qui domine dans les médias (surtout Radio-Canada) et les universités, consiste à traiter les Tea parties comme des demeurés incultes et contaminés par le racisme. C’est la voie empruntée par Richard Martineau dans le Journal de Québec, mercredi, le 3 novembre. Toute sa chronique porte sur le thème : le sublime Obama a été humilié par des Caves. C’est simple, c’est limpide et ça donne la nausée, nous explique Martineau : les Américains sont des Caves inaptes à comprendre l’immense intelligence et la grandeur messianique de leur Président. Il lui arrive donc, de temps en temps, à ce cher Martineau, de revenir se blottir dans le réconfortant giron idéologique de la Gauche, bon chic, bon genre.
Mais le dégoût est à son maximum quand il s’agit d’épiloguer sur le Tea Party. On en fait un épouvantail immonde. On lui accole les qualificatifs d’ultra, d’extrémiste, de radical, de raciste. Des ultra-conservateurs! Comme c’est ignoble, n’est-ce pas? On se refuse à voir dans ce mouvement (conservateur, il est vrai) une volonté proclamée de revenir aux principes fondateurs de la Constitution : liberté, responsabilité individuelle, limitation de l’interventionnisme étatique, refus de toute forme de collectivisme, rejet du relativisme moral. Et quand nos «progressistes» tiennent compte de cette vision affichée, c’est pour se moquer de la ringardise et du ridicule (selon eux) de pareilles convictions.
« Et si la vraie raison (du désaveu d’Obama), écrit Luc Rosenzweig, ancien journaliste du Monde, était tout simplement que la majorité des Américains trouvent que Barak Obama est un mauvais Président?...Et maintenant que va-t-il faire? Que sera sa vie? Ses amis démocrates se plaisent à évoquer le scénario de Clinton, étrillé aux midterm de 1994, et réélu triomphalement en 1996. Peut-être, mais peu probable, à moins que l’on assiste à une rapide amélioration de la situation économique. Tout d’abord une nécessaire lapalissade :Obama n’est pas Clinton et ne dispose pas de la souplesse idéologique de l’ancien président. Ensuite son «recentrage» nécessaire pour cogérer avec une Chambre hostile et un Sénat dont il faudra ménager les Démocrates conservateurs peut brouiller définitivement son image et lui aliéner les «liberals». Ce sont eux, d’ailleurs, qui ont causé la défaite d’Al Gore en 2000, en dispersant leurs voix sur le candidat «de gauche», Ralph Nader. Enfin, quoi que puissent penser nos commentateurs patentés, les Républicains ne sont pas des buses. Ils ont tiré les leçons de 1996, et ne laisseront pas Obama leur faire porter le chapeau des décisions politiques impopulaires comme Clinton le fit avec succès aux dépens de Newt Gringrich, le président républicain de la Chambre…»
Voilà une analyse pas mal plus lucide que les tirades fielleuses et les vilaines caricatures qui sont éructées par nos journaleux et gazetiers de gauche.
Et la réaction d’Obama était, elle aussi, on ne peut plus prévisible. «Il ne s’attendait pas à semblable résistance, non, il ne s’attendait pas aux tea parties, écrit Guy Mililère, un intellectuel français, conservateur sans doute, mais un connaisseur de l’Amérique. Il mise tout désormais sur le premier mardi de novembre dans deux ans, et entend tout à la fois pousser les Républicains à la faute, et s’attribuer les bénéfices de tout résultat qui s’avérerait positif. Son discours et sa conférence de presse le 3 novembre ne peuvent tromper personne : les Américains sont impatients et frustrés de ne pas voir encore de résultats, a-t-il dit. C’est faux : les Américains ne veulent pas de la politique menée. Et discernent que la situation actuelle est le résultat de cette politique. Les Américains n’ont pas encore compris, a-t-il ajouté. C’est faux encore. Les Américains, en leur majorité, ont très bien compris. Ils ont tellement bien compris qu’ils ont voté pour dire «non». Et ils attendent des Républicains qu’ils inversent la tendance, et arrêtent le train fou lancé par Obama. Obama a précisé qu’il était prêt à travailler avec les Républicains. C’est faux, toujours : ou disons qu’il est prêt à travailler avec les Républicains comme un chasseur est prêt à travailler avec ce qu’il espère être sa proie. Aux Républicains de ne pas être la proie, et de montrer au chasseur que sa poudre est humide et sent le moisi.»
Un tel point de vue n’est pas très…«radio-canadien»…ni très «Devoir», mais il nous permet d’oublier un peu les jacasseries de la gauche intello-bobo.
Jacques Brassard
Les menteries du Chaman Guilbeault (à venir)
jeudi 28 octobre 2010
RETOUR DE L'ANTIAMÉRICANISME
Je ne vous fais pas une grande prédiction en vous disant que, le 2 novembre prochain, Barak Hussein Obama va subir une sacrée dégelée aux élections de mi-mandat. Les Républicains devraient redevenir majoritaires à la Chambre des Représentants et gagner des sièges au Sénat. Tous les sondages l’indiquent et le niveau de réprobation très élevé dans l’opinion américaine envers les politiques furieusement étatistes du Président annonce également une débâcle électorale pour les Démocrates.
Rendez-vous compte? Le Messie est redevenu (et assez vite) une être humain! Et les Américains, mécontents et insatisfaits de l’interventionnisme débridé de l’administration Obama, effrayés par l’ampleur de la dette publique et des déficits budgétaires, parfaitement conscients que les plans de relance extrêmement coûteux n’ont pas résolu la crise, s’apprêtent à enlever au Sauveur de la Nation sa majorité au Congrès.
«Les militants du Tea Party, écrit Sébastien Castillon, de la Menapress, incarnent une particularité américaine qui n’a presque pas d’équivalent en Europe (j’ajouterais au Québec aussi) : l’existence d’une part importante de la population qui est convaincue que la politique et le gouvernement ne sont pas la solution; que l’objectif des citoyens doit être de tenir les hommes politiques à l’écart de leur vie et non de leur extraire des avantages supplémentaires; et que l’on sort d’une crise par le travail et l’épargne, non par la redistribution et l’impulsion publique. En temps normal, ces Américains ne sont logiquement pas impliqués en politique, puisqu’ils considèrent que le rôle de la politique doit être limité autant que possible. Il aura fallu, pour en faire des militants, que le Président Obama et le Congrès Démocrate commencent à mettre en œuvre, agressivement, une philosophie politique opposée à la leur : une doctrine qui veut que le gouvernement est la solution à tous les problèmes et que l’on peut sortir d’une crise par la nationalisation de secteurs entiers de l’économie (santé, automobile), la multiplication du nombre de fonctionnaires, l’augmentation de la dette publique et la redistribution des revenus.»
Dans de telles circonstances, c’est-à-dire une défaite cinglante du Messie, attendez-vous à voir réapparaître, dans le monde médiatique, l’indestructible antiaméricanisme de la gauche. Surveillez bien les commentaires le soir du scrutin et lisez bien la prose pleine de dépit et de mépris des chroniqueurs parentés.
Toute cette glose macérant dans l’amertume tentera de répondre à l’horrible question suivante : Comment les Américains ont-ils pu oser déboulonner la statue du Rédempteur? Pourquoi un tel manque de savoir-vivre? Et la réponse est bien connue (elle a déjà été servie lors de la réélection de George W. Bush) : c’est, nous dira-t-on, le retour, sur la place publique, et le triomphe des abrutis et des tarés de l’Amérique profonde (profond dans le sens de «trou perdu peuplé de crétins racistes») qui n’ont pas compris le transcendant message du Sauveur!
Ce n’est absolument pas (ben voyons donc) parce qu’Hussein Obama leur a foutu sur le dos une dette colossale pour financer un plan de relance qui n’a donné aucun fruit;
Ce n’est absolument pas parce qu’Obama n’a pas réussi à faire baisser le taux de chômage sous la barre de 10% (quand même!);
Ce n’est sûrement pas parce qu’il a réussi, en maquignonnant à fond, à obtenir de justesse l’adoption par le Congrès d’un régime de santé bureaucratique et ruineux (alors que plus de 80% des Américains étaient satisfaits de leur système de santé);
Ce n’est sûrement pas parce que, sur la scène internationale, il a multiplié les courbettes obséquieuses devant les despotes de la Planète;
Ce n’est certes pas parce que, à toutes fins pratiques, il a décidé de laisser le régime totalitaire des mollahs se doter de l’arme nucléaire;
Ce n’est absolument pas parce que son aversion pour Israël, la seule vraie démocratie du Moyen-Orient, lui inspire des manœuvres et des pressions insoutenables sur l’État Hébreu alors qu’il est tout en gentillesse et en mollesse à l’égard de l’islamisme.
Non, ce n’est pas du tout pour ces raisons que les électeurs américains vont récuser la vision du Grand Timonier de Washington. Bien sûr que non! Nos scribes et nos experts vont nous expliquer en long et en large que les citoyens américains sont trop gnochons et trop morons pour apprécier et comprendre la grandeur, la clairvoyance et la sublimité du Génie du Potomac!
Moi, le 2 novembre au soir, je vais me réjouir que les gnochons et les morons de la «profonde Amérique» aient décidé de rogner les ailes du Parangon de la Maison Blanche! Il sera moins nuisible. Et je suis à peu près certain que, dans deux ans, ils vont le renvoyer à Chicago.
Et à partir de là, un grand débat va s’enclencher aux États-Unis pour déterminer qui, de Jimmy Carter ou de Barak Hussein Obama, aura été le plus mauvais Président de l’histoire contemporaine.
Jacques Brassard
Rendez-vous compte? Le Messie est redevenu (et assez vite) une être humain! Et les Américains, mécontents et insatisfaits de l’interventionnisme débridé de l’administration Obama, effrayés par l’ampleur de la dette publique et des déficits budgétaires, parfaitement conscients que les plans de relance extrêmement coûteux n’ont pas résolu la crise, s’apprêtent à enlever au Sauveur de la Nation sa majorité au Congrès.
«Les militants du Tea Party, écrit Sébastien Castillon, de la Menapress, incarnent une particularité américaine qui n’a presque pas d’équivalent en Europe (j’ajouterais au Québec aussi) : l’existence d’une part importante de la population qui est convaincue que la politique et le gouvernement ne sont pas la solution; que l’objectif des citoyens doit être de tenir les hommes politiques à l’écart de leur vie et non de leur extraire des avantages supplémentaires; et que l’on sort d’une crise par le travail et l’épargne, non par la redistribution et l’impulsion publique. En temps normal, ces Américains ne sont logiquement pas impliqués en politique, puisqu’ils considèrent que le rôle de la politique doit être limité autant que possible. Il aura fallu, pour en faire des militants, que le Président Obama et le Congrès Démocrate commencent à mettre en œuvre, agressivement, une philosophie politique opposée à la leur : une doctrine qui veut que le gouvernement est la solution à tous les problèmes et que l’on peut sortir d’une crise par la nationalisation de secteurs entiers de l’économie (santé, automobile), la multiplication du nombre de fonctionnaires, l’augmentation de la dette publique et la redistribution des revenus.»
Dans de telles circonstances, c’est-à-dire une défaite cinglante du Messie, attendez-vous à voir réapparaître, dans le monde médiatique, l’indestructible antiaméricanisme de la gauche. Surveillez bien les commentaires le soir du scrutin et lisez bien la prose pleine de dépit et de mépris des chroniqueurs parentés.
Toute cette glose macérant dans l’amertume tentera de répondre à l’horrible question suivante : Comment les Américains ont-ils pu oser déboulonner la statue du Rédempteur? Pourquoi un tel manque de savoir-vivre? Et la réponse est bien connue (elle a déjà été servie lors de la réélection de George W. Bush) : c’est, nous dira-t-on, le retour, sur la place publique, et le triomphe des abrutis et des tarés de l’Amérique profonde (profond dans le sens de «trou perdu peuplé de crétins racistes») qui n’ont pas compris le transcendant message du Sauveur!
Ce n’est absolument pas (ben voyons donc) parce qu’Hussein Obama leur a foutu sur le dos une dette colossale pour financer un plan de relance qui n’a donné aucun fruit;
Ce n’est absolument pas parce qu’Obama n’a pas réussi à faire baisser le taux de chômage sous la barre de 10% (quand même!);
Ce n’est sûrement pas parce qu’il a réussi, en maquignonnant à fond, à obtenir de justesse l’adoption par le Congrès d’un régime de santé bureaucratique et ruineux (alors que plus de 80% des Américains étaient satisfaits de leur système de santé);
Ce n’est sûrement pas parce que, sur la scène internationale, il a multiplié les courbettes obséquieuses devant les despotes de la Planète;
Ce n’est certes pas parce que, à toutes fins pratiques, il a décidé de laisser le régime totalitaire des mollahs se doter de l’arme nucléaire;
Ce n’est absolument pas parce que son aversion pour Israël, la seule vraie démocratie du Moyen-Orient, lui inspire des manœuvres et des pressions insoutenables sur l’État Hébreu alors qu’il est tout en gentillesse et en mollesse à l’égard de l’islamisme.
Non, ce n’est pas du tout pour ces raisons que les électeurs américains vont récuser la vision du Grand Timonier de Washington. Bien sûr que non! Nos scribes et nos experts vont nous expliquer en long et en large que les citoyens américains sont trop gnochons et trop morons pour apprécier et comprendre la grandeur, la clairvoyance et la sublimité du Génie du Potomac!
Moi, le 2 novembre au soir, je vais me réjouir que les gnochons et les morons de la «profonde Amérique» aient décidé de rogner les ailes du Parangon de la Maison Blanche! Il sera moins nuisible. Et je suis à peu près certain que, dans deux ans, ils vont le renvoyer à Chicago.
Et à partir de là, un grand débat va s’enclencher aux États-Unis pour déterminer qui, de Jimmy Carter ou de Barak Hussein Obama, aura été le plus mauvais Président de l’histoire contemporaine.
Jacques Brassard
dimanche 24 octobre 2010
L'IMPOSTURE CLIMATIQUE
(Voici le texte de mon allocution prononcée lors du colloque de Réseau Liberté-Québec dans un atelier dont le thème était le climato-scepticisme. M. Reynald Du Berger, géologue, a traité de la dimension scientifique de la question. Moi, j’ai plutôt examiné le phénomène du réchauffisme sous l’angle idéologique. À partir de la question suivante : Comment se fait-il qu’une théorie (le réchauffement anthropique), malgré le fait que, sur le plan scientifique, elle est pratiquement en miettes, continue de dominer sur la scène politique et dans l’opinion?)
Depuis que je suis retraité (2002), je me suis beaucoup intéressé à la question climatique. Je ne suis pas climatologue, évidemment. Mais je constate que tous les chamans québécois du réchauffisme n’en sont pas non plus. Claude Villeneuve détient un bac en biologie. Jean Lemire aussi. Steeve Guilbeault, le baratineur d’Équiterre, a fait des études en théologie. Même Hubert Reeves, exceptionnel astro-physicien, n’est pas plus qualifié pour dogmatiser sur les ours blancs ou le temps qu’il fera dans cent ans. En fait, si tous les non-spécialistes se taisaient tout d’un coup (y compris ma modeste voix), il y aurait un silence monacal.
N’étant donc pas spécialiste, j’ai beaucoup lu sur la question et j’ai beaucoup examiné les positions de ceux qu’on appelle les sceptiques.
Et ce que j’ai surtout constaté, c’est qu’en climatologie la démarche scientifique avait été très tôt viciée, corrompue, gangrenée par l’idéologie.
Toute démarche scientifique est fondée sur le doute et l’esprit critique. Toute hypothèse, toute théorie est soumise au débat, souvent invalidée et remplacée par une autre. C’est ainsi que ça fonctionne dans la plupart des sciences : physique, chimie, astronomie, anthropologie. Mais il y a une science qui a le privilège d’échapper au doute, à la critique et à la remise en question, et c’est la science du climat. Ça a commencé dès la fin des années 80. Plusieurs considèrent que le témoignage de James Hansen (climatologue de la NASA) devant le Sénat américain est un évènement décisif, un moment charnière, dans le processus de transformation de la climatologie en idéologie écolo-politique. «Nous sommes responsables du réchauffement!», lance-t-il comme un cri d’alarme.
Qu’est-ce qu’une idéologie? J-F Revel nous dit que c’est « une construction à priori, élaborée en amont et au mépris des faits».C’est un système explicatif de la réalité, mais fermé. La science, elle, est un système ouvert.
En matière de climat, très rapidement, la théorie mise de l’avant voulant que la Terre se réchauffe et que la cause de ce réchauffement soit les gaz à effet de serre, et surtout le CO2 émis par les humains et leurs activités consommatrices d’hydrocarbures, cette théorie va se figer, se scléroser et devenir un dogme intouchable et immuable. Et pour défendre et propager ce dogme, on va voir se constituer une grande secte internationale écolo-réchauffiste, avec son credo, ses rituels, ses grand-messes festives…et même sa procédure d’excommunication. Et dans chaque pays occidental, on va voir apparaître une ribambelle de chamans consacrés à la propagation de la Vraie Foi. Toutes les brigades verdoyantes de l’Occident tout entier vont trouver dans cette vulgate réchauffiste l’idéologie susceptible de transformer le Monde.
Car d’autres dogmes vont se greffer au dogme central. Par exemple, celui qui affirme que l’humanité est une espèce ontologiquement malveillante, nuisible, mauvaise, qui se plaît à maltraiter Gaïa, Mère-Nature. Un autre dogme (celui-là capital en matière d’action) découle du premier. Et il consiste à considérer le mode de production industrialo-capitaliste et la société de consommation qui en résulte, tous deux responsables des émissions de ce gaz diabolique, le CO2, comme un épouvantable fléau. Il convient donc de forcer le système économique à réduire ces émissions de CO2, de restreindre pour ce faire sa croissance et, ce qui serait encore mieux, d’entrer en décroissance. Pour la secte écolo-réchauffiste, la croissance économique est une calamité. (D’ailleurs, avez-vous entendu un Vert se plaindre de la récession?) Mais pour ce faire, il ne suffit pas de proclamer «halte à la croissance»! «À bas le capitalisme industriel»! «Mort à la société de consommation»! Les slogans ne suffisent pas.
Vous comprenez que pour appliquer de pareils préceptes, pour remodeler la nature humaine, pour créer l’Homme nouveau (notez que c’était aussi l’ambition du communisme), il faut obliger, contraindre, sanctionner, punir. L’être humain étant intrinsèquement mauvais, il faut l’enserrer, l’emprisonner dans un réseau de lois, de règlements, de prohibitions, d’interdits, de punitions, de contrôles. Je l’ai déjà écrit, un État écolo porterait en lui des germes de totalitarisme. Dans un gouvernement, il y a toujours au moins un ministre, ne serait-ce qu’en raison de sa fonction, plus ou moins vert, et c’est le ministre de l’environnement. Imaginez un instant que tous les ministres le soient, Verts, ce serait cauchemardesque. Ce serait le monde de Big Brother!
Donc, la science climatique a été gangrenée par l’idéologie et s’est muée en catéchisme. Et ce catéchisme – ce Petit Livre Vert – n’est pas seulement prêché par toutes les brigades vertes et tous les chamans écolos. Il est aussi diffusé avec une complaisance crasse par tous les médias. L’univers médiatique tout entier s’est converti au réchauffisme, et il soutient et propage ce que Claude Allègre a appelé l’imposture climatique et il sombre du même coup dans le catastrophisme irrationnel. J’avoue qu’il est plutôt affligeant de voir journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, commentateurs pratiquer avec zèle le psittacisme, mot savant pour désigner la répétition mécanique (donc, sans réfléchir) de mots et de phrases préfabriqués. Comme les perroquets, de la famille des psittacidés. Tous nos scribes et nos vedettes médiatiques se comportent donc comme des perruches en débitant les lieux communs et les poncifs climatiques que leur souffle à l’oreille le clergé écolo, tel le chaman Guilbeault, cet apparatchik d’Équiterre, devenu le directeur de conscience patenté des médias québécois.
Mais il y a pire encore. Les classes politiques de l’Occident tout entier se sont converties au réchauffisme. Il faut dire qu’à la tête d’États surendettés et déficitaires, elles sont en mal de mission. Quoi de plus valorisant que de devenir des Sauveurs de la Planète. C’est beaucoup plus honorable et plus héroïque de sauver la Planète que de pratiquer des compressions budgétaires dans les dépenses publiques ou de réduire le nombre de fonctionnaires, vous en conviendrez! Et c’est d’autant plus valeureux de sauver la Planète que ça vous permet, malgré l’endettement et les déficits, et malgré un fardeau fiscal à la limite du tolérable, de pouvoir concocter et imposer de nouvelles taxes, les taxes vertes. C’est-y pas beau, tout ça! Et en prime, on se fait congratuler par les chamans écolos.
Ajoutons un dernier étage à cette superbe superstructure ecclésiale : l’ONU. Ce gros Machin inefficace, incapable de remplir sa mission première, soit d’assurer la paix dans le monde (le nombre de génocides et de guerres civiles bien massacrantes en témoigne) ne pouvait pas manquer l’occasion de redorer son blason en devenant maître du jeu pour sauver la Planète. Elle s’est donc recyclée dans l’apostolat écolo-climatique. Et elle a créé une grosse patente intergouvernementale – le GIEC – pour coordonner la guerre au gaz satanique, le CO2. Et comme son nom l’indique, GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, c’est une organisation à dominante politique regroupant des délégations de gouvernements. Ce n’est donc pas un centre de recherche climatique, et encore moins un forum scientifique. Sa mission est très claire : colliger les données et les travaux qui vont étoffer et conforter la théorie du réchauffement anthropique. Ce qui signifie que dès le début le GIEC n’a jamais vraiment prise en compte les travaux et les recherches qui mettaient en doute le dogme officiel.
Dans de telles conditions, il était donc permis aux dirigeant du GIEC, au clergé réchauffiste et à tous les sauveurs de la Planète de proclamer et de décréter que le débat était clos, que la science était établie, que l’affaire était entendue (c’est l’un des fondements du film d’Al Gore). Il y a consensus, toute discussion devient oiseuse et superflue. Une perte de temps. Tout cela est évidemment faux. Il y a de par le monde un très grand nombre de scientifiques qui n’adhèrent pas au credo écolo-réchauffiste. Pas seulement quelques-uns. Pas seulement quelques professeurs Tournesol hallucinés! Pas du tout. Des centaines et des centaines dont plusieurs sont des sommités en climatologie. Et dont plusieurs ont été excommuniés par les instances orthodoxes. Ou privés de subventions, ou rejetés par les revues scientifiques dont les comités de lecture étaient contrôlés par des apôtres du GIEC. On constate leur grand nombre par les pétitions et les lettres collectives. Mais ce qui importe surtout, ce n’est pas leur nombre, ce sont les travaux scientifiques de ces savants sceptiques qui sont en voie de mettre en pièce la théorie de la responsabilité humaine du réchauffement.
Les jours de cette théorie sont comptés. Et s’il n’y avait pas cette vaste coalition rassemblant les phalanges écolos, le monde des médias, la classe politique, une partie de la communauté scientifique qui cautionne le dévoiement de la science, les États et l’ONU, il y a longtemps que le credo réchauffiste aurait été jeté dans la poubelle des théories mortes.
Mais ça viendra. Déjà, les Grands Messes ne sont plus que des palabres de marchands de tapis et de maquignons qui n’aboutissent pas. La Grande Parlote de Copenhague en est une illustration exemplaire. Et il en sera de même pour les autres. On peut compter sur les Chinois et les Indiens pour ce faire. Ces derniers n’ont certainement pas l’intention de sombrer dans la décroissance. Le suicide économique ne les tente pas. Et même les États-Unis, ou 60% de la population ne croit pas à la responsabilité humaine du réchauffement, et qui n’ont pas signé Kyoto I, n’embarqueront sans doute pas dans cette galère de Kyoto II.
Mais il ne faudrait certes pas compter sur le Québec pour contribuer à mettre un terme à cette arnaque climatique planétaire. Le Québec est sans doute la seule société occidentale où règne sans partage, au sein des médias, de la classe politique et de la communauté scientifique, le charlatanisme climatique assaisonné de catastrophisme. Aucun espace pour le doute, la critique et le scepticisme. Chez nous, c’est le monolithisme de la Pensée Unique en matière de climat. Sans doute une autre façon d’être une société distincte. Une illustration de ce que j’avance pour conclure : dans toutes les pétitions, résolutions, lettres ouvertes signées par des centaines de scientifiques à travers le monde, pas une seule signature d’un scientifique québécois. Par exemple, on aurait pu s’attendre que dans la lettre adressée au PM Harper en 2007 réclamant un réexamen de la science du réchauffement global, il y ait quelques signataires québécois. Pas un seul. Il semble bien que, dans les universités québécoises, la science du climat soit complètement verrouillée et totalement inféodée au bric-à-brac idéologique du dogme réchauffiste. Mais cette singularité québécoise n’empêchera pas la poursuite de la débâcle de ce dogme.
Jacques Brassard
Depuis que je suis retraité (2002), je me suis beaucoup intéressé à la question climatique. Je ne suis pas climatologue, évidemment. Mais je constate que tous les chamans québécois du réchauffisme n’en sont pas non plus. Claude Villeneuve détient un bac en biologie. Jean Lemire aussi. Steeve Guilbeault, le baratineur d’Équiterre, a fait des études en théologie. Même Hubert Reeves, exceptionnel astro-physicien, n’est pas plus qualifié pour dogmatiser sur les ours blancs ou le temps qu’il fera dans cent ans. En fait, si tous les non-spécialistes se taisaient tout d’un coup (y compris ma modeste voix), il y aurait un silence monacal.
N’étant donc pas spécialiste, j’ai beaucoup lu sur la question et j’ai beaucoup examiné les positions de ceux qu’on appelle les sceptiques.
Et ce que j’ai surtout constaté, c’est qu’en climatologie la démarche scientifique avait été très tôt viciée, corrompue, gangrenée par l’idéologie.
Toute démarche scientifique est fondée sur le doute et l’esprit critique. Toute hypothèse, toute théorie est soumise au débat, souvent invalidée et remplacée par une autre. C’est ainsi que ça fonctionne dans la plupart des sciences : physique, chimie, astronomie, anthropologie. Mais il y a une science qui a le privilège d’échapper au doute, à la critique et à la remise en question, et c’est la science du climat. Ça a commencé dès la fin des années 80. Plusieurs considèrent que le témoignage de James Hansen (climatologue de la NASA) devant le Sénat américain est un évènement décisif, un moment charnière, dans le processus de transformation de la climatologie en idéologie écolo-politique. «Nous sommes responsables du réchauffement!», lance-t-il comme un cri d’alarme.
Qu’est-ce qu’une idéologie? J-F Revel nous dit que c’est « une construction à priori, élaborée en amont et au mépris des faits».C’est un système explicatif de la réalité, mais fermé. La science, elle, est un système ouvert.
En matière de climat, très rapidement, la théorie mise de l’avant voulant que la Terre se réchauffe et que la cause de ce réchauffement soit les gaz à effet de serre, et surtout le CO2 émis par les humains et leurs activités consommatrices d’hydrocarbures, cette théorie va se figer, se scléroser et devenir un dogme intouchable et immuable. Et pour défendre et propager ce dogme, on va voir se constituer une grande secte internationale écolo-réchauffiste, avec son credo, ses rituels, ses grand-messes festives…et même sa procédure d’excommunication. Et dans chaque pays occidental, on va voir apparaître une ribambelle de chamans consacrés à la propagation de la Vraie Foi. Toutes les brigades verdoyantes de l’Occident tout entier vont trouver dans cette vulgate réchauffiste l’idéologie susceptible de transformer le Monde.
Car d’autres dogmes vont se greffer au dogme central. Par exemple, celui qui affirme que l’humanité est une espèce ontologiquement malveillante, nuisible, mauvaise, qui se plaît à maltraiter Gaïa, Mère-Nature. Un autre dogme (celui-là capital en matière d’action) découle du premier. Et il consiste à considérer le mode de production industrialo-capitaliste et la société de consommation qui en résulte, tous deux responsables des émissions de ce gaz diabolique, le CO2, comme un épouvantable fléau. Il convient donc de forcer le système économique à réduire ces émissions de CO2, de restreindre pour ce faire sa croissance et, ce qui serait encore mieux, d’entrer en décroissance. Pour la secte écolo-réchauffiste, la croissance économique est une calamité. (D’ailleurs, avez-vous entendu un Vert se plaindre de la récession?) Mais pour ce faire, il ne suffit pas de proclamer «halte à la croissance»! «À bas le capitalisme industriel»! «Mort à la société de consommation»! Les slogans ne suffisent pas.
Vous comprenez que pour appliquer de pareils préceptes, pour remodeler la nature humaine, pour créer l’Homme nouveau (notez que c’était aussi l’ambition du communisme), il faut obliger, contraindre, sanctionner, punir. L’être humain étant intrinsèquement mauvais, il faut l’enserrer, l’emprisonner dans un réseau de lois, de règlements, de prohibitions, d’interdits, de punitions, de contrôles. Je l’ai déjà écrit, un État écolo porterait en lui des germes de totalitarisme. Dans un gouvernement, il y a toujours au moins un ministre, ne serait-ce qu’en raison de sa fonction, plus ou moins vert, et c’est le ministre de l’environnement. Imaginez un instant que tous les ministres le soient, Verts, ce serait cauchemardesque. Ce serait le monde de Big Brother!
Donc, la science climatique a été gangrenée par l’idéologie et s’est muée en catéchisme. Et ce catéchisme – ce Petit Livre Vert – n’est pas seulement prêché par toutes les brigades vertes et tous les chamans écolos. Il est aussi diffusé avec une complaisance crasse par tous les médias. L’univers médiatique tout entier s’est converti au réchauffisme, et il soutient et propage ce que Claude Allègre a appelé l’imposture climatique et il sombre du même coup dans le catastrophisme irrationnel. J’avoue qu’il est plutôt affligeant de voir journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, commentateurs pratiquer avec zèle le psittacisme, mot savant pour désigner la répétition mécanique (donc, sans réfléchir) de mots et de phrases préfabriqués. Comme les perroquets, de la famille des psittacidés. Tous nos scribes et nos vedettes médiatiques se comportent donc comme des perruches en débitant les lieux communs et les poncifs climatiques que leur souffle à l’oreille le clergé écolo, tel le chaman Guilbeault, cet apparatchik d’Équiterre, devenu le directeur de conscience patenté des médias québécois.
Mais il y a pire encore. Les classes politiques de l’Occident tout entier se sont converties au réchauffisme. Il faut dire qu’à la tête d’États surendettés et déficitaires, elles sont en mal de mission. Quoi de plus valorisant que de devenir des Sauveurs de la Planète. C’est beaucoup plus honorable et plus héroïque de sauver la Planète que de pratiquer des compressions budgétaires dans les dépenses publiques ou de réduire le nombre de fonctionnaires, vous en conviendrez! Et c’est d’autant plus valeureux de sauver la Planète que ça vous permet, malgré l’endettement et les déficits, et malgré un fardeau fiscal à la limite du tolérable, de pouvoir concocter et imposer de nouvelles taxes, les taxes vertes. C’est-y pas beau, tout ça! Et en prime, on se fait congratuler par les chamans écolos.
Ajoutons un dernier étage à cette superbe superstructure ecclésiale : l’ONU. Ce gros Machin inefficace, incapable de remplir sa mission première, soit d’assurer la paix dans le monde (le nombre de génocides et de guerres civiles bien massacrantes en témoigne) ne pouvait pas manquer l’occasion de redorer son blason en devenant maître du jeu pour sauver la Planète. Elle s’est donc recyclée dans l’apostolat écolo-climatique. Et elle a créé une grosse patente intergouvernementale – le GIEC – pour coordonner la guerre au gaz satanique, le CO2. Et comme son nom l’indique, GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, c’est une organisation à dominante politique regroupant des délégations de gouvernements. Ce n’est donc pas un centre de recherche climatique, et encore moins un forum scientifique. Sa mission est très claire : colliger les données et les travaux qui vont étoffer et conforter la théorie du réchauffement anthropique. Ce qui signifie que dès le début le GIEC n’a jamais vraiment prise en compte les travaux et les recherches qui mettaient en doute le dogme officiel.
Dans de telles conditions, il était donc permis aux dirigeant du GIEC, au clergé réchauffiste et à tous les sauveurs de la Planète de proclamer et de décréter que le débat était clos, que la science était établie, que l’affaire était entendue (c’est l’un des fondements du film d’Al Gore). Il y a consensus, toute discussion devient oiseuse et superflue. Une perte de temps. Tout cela est évidemment faux. Il y a de par le monde un très grand nombre de scientifiques qui n’adhèrent pas au credo écolo-réchauffiste. Pas seulement quelques-uns. Pas seulement quelques professeurs Tournesol hallucinés! Pas du tout. Des centaines et des centaines dont plusieurs sont des sommités en climatologie. Et dont plusieurs ont été excommuniés par les instances orthodoxes. Ou privés de subventions, ou rejetés par les revues scientifiques dont les comités de lecture étaient contrôlés par des apôtres du GIEC. On constate leur grand nombre par les pétitions et les lettres collectives. Mais ce qui importe surtout, ce n’est pas leur nombre, ce sont les travaux scientifiques de ces savants sceptiques qui sont en voie de mettre en pièce la théorie de la responsabilité humaine du réchauffement.
Les jours de cette théorie sont comptés. Et s’il n’y avait pas cette vaste coalition rassemblant les phalanges écolos, le monde des médias, la classe politique, une partie de la communauté scientifique qui cautionne le dévoiement de la science, les États et l’ONU, il y a longtemps que le credo réchauffiste aurait été jeté dans la poubelle des théories mortes.
Mais ça viendra. Déjà, les Grands Messes ne sont plus que des palabres de marchands de tapis et de maquignons qui n’aboutissent pas. La Grande Parlote de Copenhague en est une illustration exemplaire. Et il en sera de même pour les autres. On peut compter sur les Chinois et les Indiens pour ce faire. Ces derniers n’ont certainement pas l’intention de sombrer dans la décroissance. Le suicide économique ne les tente pas. Et même les États-Unis, ou 60% de la population ne croit pas à la responsabilité humaine du réchauffement, et qui n’ont pas signé Kyoto I, n’embarqueront sans doute pas dans cette galère de Kyoto II.
Mais il ne faudrait certes pas compter sur le Québec pour contribuer à mettre un terme à cette arnaque climatique planétaire. Le Québec est sans doute la seule société occidentale où règne sans partage, au sein des médias, de la classe politique et de la communauté scientifique, le charlatanisme climatique assaisonné de catastrophisme. Aucun espace pour le doute, la critique et le scepticisme. Chez nous, c’est le monolithisme de la Pensée Unique en matière de climat. Sans doute une autre façon d’être une société distincte. Une illustration de ce que j’avance pour conclure : dans toutes les pétitions, résolutions, lettres ouvertes signées par des centaines de scientifiques à travers le monde, pas une seule signature d’un scientifique québécois. Par exemple, on aurait pu s’attendre que dans la lettre adressée au PM Harper en 2007 réclamant un réexamen de la science du réchauffement global, il y ait quelques signataires québécois. Pas un seul. Il semble bien que, dans les universités québécoises, la science du climat soit complètement verrouillée et totalement inféodée au bric-à-brac idéologique du dogme réchauffiste. Mais cette singularité québécoise n’empêchera pas la poursuite de la débâcle de ce dogme.
Jacques Brassard
lundi 20 septembre 2010
CRÉER DE LA RICHESSE
Une envolée oratoire sur le thème de la création de richesse, ça fait partie depuis belle lurette de la rhétorique de base de la classe politique. Chez nous, au Québec, de l’intendant Jean Talon à Mme Nathalie Normandeau en passant par Alexandre Tachereau, Maurice Duplessis, Jean Lesage et Robert Bourassa, c’est un thème récurrent du discours politique. Mais alors qu’autrefois, on s’efforçait de passer de la parole aux actes, on se limite de nos jours à des déclamations sans lendemain de «péteux de broue».
On l’a bien vu récemment avec la chef du PQ, Pauline Marois. Elle avait d’abord promis de placer au cœur du programme de son parti la création de richesse, virage nécessaire pour retrouver la prospérité et regarnir les coffres de l’État. Mais ces belles intentions se révélèrent vite n’être que de la jactance velléitaire. C’est ainsi que sur la question de l’exploration et de l’exploitation gazières et pétrolières dans le golfe St-Laurent, on ne l’entendit jamais réclamer la levée du moratoire ni exiger la signature d’un accord avec le fédéral sur l’émission des permis et le partage des redevances. Silence radio! Quant au dossier des gaz de schiste dans les basses terres du St-Laurent, elle s’est empressée de s’acoquiner avec les curetons écolos pour exiger un moratoire à la fois sur l’exploration et sur l’exploitation de cette ressource. Il n’y a rien de bien surprenant dans cette position quand on la voit apparaître avec à ses côtés l’ancien chef du parti Vert et une militante verdoyante de longue date, devenus tous deux des députés du PQ qui ne sont vraiment pas, c’est le moins qu’on puisse dire, obsédés par le développement économique. Alors, le recentrage du PQ vers la création de richesse, oubliez ça! Avec une pareille garde rapprochée, soyez certain que le PQ va demeurer un parti vert de bon aloi.
En sera-t-il de même avec le gouvernement actuel? Pour le moment, dans le dossier des gaz de schiste, Mme Normandeau semble vouloir garder le cap vers la nécessaire et salutaire création de richesse. Elle présente la naissance et le développement de cette nouvelle filière énergétique comme un bon moyen non seulement de générer des investissements et de créer des emplois mais aussi de s’attaquer à l’endettement massif du Québec en augmentant les revenus de l’État. Va-t-elle résister aux assauts des divers escadrons écolos qui réclament à grands cris un moratoire sur toutes les actions visant à explorer et exploiter cette richesse naturelle?
Et comme toujours dans ces cas-là, les médias relaient en l’amplifiant le prêchi-prêcha des verts sur les prétendus menaces que fait peser sur l’environnement l’exploitation des gaz de schiste. Faire peur au monde pour stopper tout développement est le plus vieux stratagème utilisé par les chamans écolos.
Et ça marche! Les Québécois sont sans doute le peuple occidental qui subit le plus, sans la moindre contrepartie, le mitraillage incessant de la propagande de peur des prédicateurs verts. Un grand chaman comme Steeve Guilbault, par exemple, peut dire n’importe quoi sur toutes les tribunes médiatiques (qu’on lui offre avec complaisance) sans que personne, au sein de la classe politique et parmi les faiseurs d’opinions, n’ose lui rabattre le caquet. Il pérore dans tous les médias, il assène au Bon Peuple des inepties et des clichés insipides, et nul n’a le courage de lui répliquer.
Reconnaissons toutefois —c’est déjà inusité —que, dans le dossier des gaz de schiste, la ministre n’est pas restée muette. Il faudrait maintenant qu’elle ait le courage (s’il lui en reste) de mettre fin au stupide moratoire qui empêche l’exploration et l’exploitation du gaz et du pétrole dans le golfe St-Laurent et qu’elle conclut au plus sacrant un protocole d’entente avec le fédéral sur les permis et les redevances. Je ne le répéterai jamais assez, il y a sous les eaux du golfe, des richesses considérables dont la mise en valeur pourrait nous permettre, à l’instar de Terre-Neuve, de nous libérer de l’assistanat fédéral (le régime de péréquation, le B.S. des provinces). Si elle fait cela, je vais la saluer bien bas et la congratuler.
Et puisque j’évoque Terre-Neuve, sachez qu’elle a déjà autorisé des forages dans la partie du site à haut potentiel dénommé Old Harry qui se trouve dans son territoire maritime. Le Québec, lui, est toujours paralysé par un moratoire décrété par le gouvernement libéral.
Et, malgré toutes les prédictions et les prophéties d’horreurs et de dégâts provoqués par l’exploitation des gaz de schiste, il est parfaitement possible de mettre en valeur cette richesse sans contaminer la nappe phréatique. Et il est possible aussi de faire en sorte de traiter adéquatement les eaux ayant servi au pompage du gaz. La catastrophe n’existe que dans les cauchemars enfantés par les chamans écolos.
Ces derniers claironnent partout qu’ils sont pour le développement à condition qu’il soit durable. En réalité, ce concept de «développement durable» est un attrape-nigaud. Car, dans les faits, chez les verdoyants de toutes obédiences, aucun projet de développement économique ne parvient à se voir accoler le label de «durabilité». Curieusement, le développement n’est jamais …durable. Ça n’existe pas! C’est comme la licorne ou le yéti, ce sont des chimères fricotées par des songe-creux.
La création de richesse, c’est la voie du salut économique pour les Québécois, comme pour tout peuple qui refuse le déclin et la dépendance. Surtout pas la croissance zéro et encore moins la décroissance. Il est affligeant de constater que la classe politique n’en fait qu’une figure de rhétorique et une matière à harangue.
Jacques Brassard
RÉPONSE
Vous le savez, je n’ai pas l’habitude de répondre à vos commentaires. Mais certains parmi vous ont laissé entendre par de petites «phrases assassines» que si, aujourd’hui je fais le matamore devant les verts, lorsque j’étais ministre, je courbais piteusement l’échine devant eux. Je ne peux pas laisser sans réponse une pareille vacherie. Tout simplement parce que quand j’étais ministre, j’ai eu, à plusieurs reprises, à confronter les brigades vertes. En voici quelques exemples.
I Après un horrible accident dans la côte des Éboulements (une quarantaine de victimes), le PM Bouchard et moi-même avons pris l’engagement de refaire la côte pour la rendre sécuritaire. Comme j’étais ministre des transports, j’avais le mandat de mener à bien ce projet avec diligence. Mais voilà que les écolos et les artistes se dressent contre le projet évoquant une terrible cicatrice en plein cœur d’une région reconnue comme patrimoine naturel par l’UNESCO. Ils exigeaient l’application intégrale de la procédure d’évaluation environnementale. Ce qui n’était pas nécessaire en vertu des règlements. J’ai refusé d’aller en ce sens. Ils sont allés devant les tribunaux (jusqu’en cour d’Appel). Ils ont perdu. Et la côte a été refaite.
II- Pour assurer la sécurité d’approvisionnement de plusieurs régions, Hydro-Québec, à la suite du Grand Verglas, a commencé rapidement la construction de la ligne de transport Hertel-Des Cantons. En ne suivant pas, il est vrai, compte tenu de l’urgence, toutes les dispositions de la procédure environnementale. Une «coalition» s’est alors formée pour arrêter les travaux et exiger le démantèlement de la partie construite. Comme j’étais alors ministre des ressources naturelles, j’ai donc affronté cette coalition verdoyante, soutenue par toutes les congrégations écolos. Dans ce dossier-là aussi, ils ont emprunté la voie des tribunaux. Jusqu’en Cour d’Appel. Cette dernière enjoignait le gouvernement de faire voter une loi spéciale pour régulariser les «manquements» réglementaires. Ce que j’ai fait, malgré les vociférations de la «coalition ». Et comme j’étais aussi leader du gouvernement, j’ai dû recourir à la suspension des règles pour faire adopter la loi.
III- Constatant que nous avions accordé trop de pouvoirs à la nouvelle Régie de l’Énergie, j’ai entrepris la modification de la loi. Avec l’appui, et je dirais même le mandat, du Premier Ministre. Le dépôt du projet de loi qui, entre autres objets, enlevait de la juridiction de la Régie la production d’électricité, a provoqué un ouragan de protestation dans toute la mouvance écolo. Manifestations, campagne de presse, lobbying intense, «chemises déchirées» sur la place publique, tout fut mis en œuvre pour me faire plier. Je n’ai pas bronché d’un poil. Et la loi fut adoptée …grâce encore une fois à la suspension des règles.
IV- Je pourrais également rappeler l’offensive que j’ai dû subir à la suite de la sortie du film de propagande mensongère du gourou abitibien Richard Desjardins sur la forêt. On réclamait à grands cris une commission d’enquête publique sur la forêt. J’ai toujours refusé parce que je savais que ça dégénérerait en un mauvais procès sur la gestion forestière du Québec… et ce n’était ni opportun ni mérité. La commission ne fut créée qu’après mon départ. Et ce fut effectivement un injuste procès.
Par conséquent, ne venez plus dire ou insinuer que je me suis couché, quand j’étais ministre, devant le clergé écolo. Je trouve cela offensant. Il faut dire que je pouvais compter sur le soutien sans réserve du Premier Ministre Bouchard. Je n’ai eu jamais à craindre, comme c’est souvent le cas, d’être désavoué où lâché par le chef du gouvernement. Admettons que ça crée des «conditions de combat» pour le moins favorables. J’ajoute cependant que je ne pouvais guère compter sur l’appui des instances du parti (Conseil National, Congrès, Comité d’environnement) qui, elles, ne cessaient de me mettre des bâtons dans les roues sous la forme de motions et de résolutions hostiles.
Jacques Brassard
On l’a bien vu récemment avec la chef du PQ, Pauline Marois. Elle avait d’abord promis de placer au cœur du programme de son parti la création de richesse, virage nécessaire pour retrouver la prospérité et regarnir les coffres de l’État. Mais ces belles intentions se révélèrent vite n’être que de la jactance velléitaire. C’est ainsi que sur la question de l’exploration et de l’exploitation gazières et pétrolières dans le golfe St-Laurent, on ne l’entendit jamais réclamer la levée du moratoire ni exiger la signature d’un accord avec le fédéral sur l’émission des permis et le partage des redevances. Silence radio! Quant au dossier des gaz de schiste dans les basses terres du St-Laurent, elle s’est empressée de s’acoquiner avec les curetons écolos pour exiger un moratoire à la fois sur l’exploration et sur l’exploitation de cette ressource. Il n’y a rien de bien surprenant dans cette position quand on la voit apparaître avec à ses côtés l’ancien chef du parti Vert et une militante verdoyante de longue date, devenus tous deux des députés du PQ qui ne sont vraiment pas, c’est le moins qu’on puisse dire, obsédés par le développement économique. Alors, le recentrage du PQ vers la création de richesse, oubliez ça! Avec une pareille garde rapprochée, soyez certain que le PQ va demeurer un parti vert de bon aloi.
En sera-t-il de même avec le gouvernement actuel? Pour le moment, dans le dossier des gaz de schiste, Mme Normandeau semble vouloir garder le cap vers la nécessaire et salutaire création de richesse. Elle présente la naissance et le développement de cette nouvelle filière énergétique comme un bon moyen non seulement de générer des investissements et de créer des emplois mais aussi de s’attaquer à l’endettement massif du Québec en augmentant les revenus de l’État. Va-t-elle résister aux assauts des divers escadrons écolos qui réclament à grands cris un moratoire sur toutes les actions visant à explorer et exploiter cette richesse naturelle?
Et comme toujours dans ces cas-là, les médias relaient en l’amplifiant le prêchi-prêcha des verts sur les prétendus menaces que fait peser sur l’environnement l’exploitation des gaz de schiste. Faire peur au monde pour stopper tout développement est le plus vieux stratagème utilisé par les chamans écolos.
Et ça marche! Les Québécois sont sans doute le peuple occidental qui subit le plus, sans la moindre contrepartie, le mitraillage incessant de la propagande de peur des prédicateurs verts. Un grand chaman comme Steeve Guilbault, par exemple, peut dire n’importe quoi sur toutes les tribunes médiatiques (qu’on lui offre avec complaisance) sans que personne, au sein de la classe politique et parmi les faiseurs d’opinions, n’ose lui rabattre le caquet. Il pérore dans tous les médias, il assène au Bon Peuple des inepties et des clichés insipides, et nul n’a le courage de lui répliquer.
Reconnaissons toutefois —c’est déjà inusité —que, dans le dossier des gaz de schiste, la ministre n’est pas restée muette. Il faudrait maintenant qu’elle ait le courage (s’il lui en reste) de mettre fin au stupide moratoire qui empêche l’exploration et l’exploitation du gaz et du pétrole dans le golfe St-Laurent et qu’elle conclut au plus sacrant un protocole d’entente avec le fédéral sur les permis et les redevances. Je ne le répéterai jamais assez, il y a sous les eaux du golfe, des richesses considérables dont la mise en valeur pourrait nous permettre, à l’instar de Terre-Neuve, de nous libérer de l’assistanat fédéral (le régime de péréquation, le B.S. des provinces). Si elle fait cela, je vais la saluer bien bas et la congratuler.
Et puisque j’évoque Terre-Neuve, sachez qu’elle a déjà autorisé des forages dans la partie du site à haut potentiel dénommé Old Harry qui se trouve dans son territoire maritime. Le Québec, lui, est toujours paralysé par un moratoire décrété par le gouvernement libéral.
Et, malgré toutes les prédictions et les prophéties d’horreurs et de dégâts provoqués par l’exploitation des gaz de schiste, il est parfaitement possible de mettre en valeur cette richesse sans contaminer la nappe phréatique. Et il est possible aussi de faire en sorte de traiter adéquatement les eaux ayant servi au pompage du gaz. La catastrophe n’existe que dans les cauchemars enfantés par les chamans écolos.
Ces derniers claironnent partout qu’ils sont pour le développement à condition qu’il soit durable. En réalité, ce concept de «développement durable» est un attrape-nigaud. Car, dans les faits, chez les verdoyants de toutes obédiences, aucun projet de développement économique ne parvient à se voir accoler le label de «durabilité». Curieusement, le développement n’est jamais …durable. Ça n’existe pas! C’est comme la licorne ou le yéti, ce sont des chimères fricotées par des songe-creux.
La création de richesse, c’est la voie du salut économique pour les Québécois, comme pour tout peuple qui refuse le déclin et la dépendance. Surtout pas la croissance zéro et encore moins la décroissance. Il est affligeant de constater que la classe politique n’en fait qu’une figure de rhétorique et une matière à harangue.
Jacques Brassard
RÉPONSE
Vous le savez, je n’ai pas l’habitude de répondre à vos commentaires. Mais certains parmi vous ont laissé entendre par de petites «phrases assassines» que si, aujourd’hui je fais le matamore devant les verts, lorsque j’étais ministre, je courbais piteusement l’échine devant eux. Je ne peux pas laisser sans réponse une pareille vacherie. Tout simplement parce que quand j’étais ministre, j’ai eu, à plusieurs reprises, à confronter les brigades vertes. En voici quelques exemples.
I Après un horrible accident dans la côte des Éboulements (une quarantaine de victimes), le PM Bouchard et moi-même avons pris l’engagement de refaire la côte pour la rendre sécuritaire. Comme j’étais ministre des transports, j’avais le mandat de mener à bien ce projet avec diligence. Mais voilà que les écolos et les artistes se dressent contre le projet évoquant une terrible cicatrice en plein cœur d’une région reconnue comme patrimoine naturel par l’UNESCO. Ils exigeaient l’application intégrale de la procédure d’évaluation environnementale. Ce qui n’était pas nécessaire en vertu des règlements. J’ai refusé d’aller en ce sens. Ils sont allés devant les tribunaux (jusqu’en cour d’Appel). Ils ont perdu. Et la côte a été refaite.
II- Pour assurer la sécurité d’approvisionnement de plusieurs régions, Hydro-Québec, à la suite du Grand Verglas, a commencé rapidement la construction de la ligne de transport Hertel-Des Cantons. En ne suivant pas, il est vrai, compte tenu de l’urgence, toutes les dispositions de la procédure environnementale. Une «coalition» s’est alors formée pour arrêter les travaux et exiger le démantèlement de la partie construite. Comme j’étais alors ministre des ressources naturelles, j’ai donc affronté cette coalition verdoyante, soutenue par toutes les congrégations écolos. Dans ce dossier-là aussi, ils ont emprunté la voie des tribunaux. Jusqu’en Cour d’Appel. Cette dernière enjoignait le gouvernement de faire voter une loi spéciale pour régulariser les «manquements» réglementaires. Ce que j’ai fait, malgré les vociférations de la «coalition ». Et comme j’étais aussi leader du gouvernement, j’ai dû recourir à la suspension des règles pour faire adopter la loi.
III- Constatant que nous avions accordé trop de pouvoirs à la nouvelle Régie de l’Énergie, j’ai entrepris la modification de la loi. Avec l’appui, et je dirais même le mandat, du Premier Ministre. Le dépôt du projet de loi qui, entre autres objets, enlevait de la juridiction de la Régie la production d’électricité, a provoqué un ouragan de protestation dans toute la mouvance écolo. Manifestations, campagne de presse, lobbying intense, «chemises déchirées» sur la place publique, tout fut mis en œuvre pour me faire plier. Je n’ai pas bronché d’un poil. Et la loi fut adoptée …grâce encore une fois à la suspension des règles.
IV- Je pourrais également rappeler l’offensive que j’ai dû subir à la suite de la sortie du film de propagande mensongère du gourou abitibien Richard Desjardins sur la forêt. On réclamait à grands cris une commission d’enquête publique sur la forêt. J’ai toujours refusé parce que je savais que ça dégénérerait en un mauvais procès sur la gestion forestière du Québec… et ce n’était ni opportun ni mérité. La commission ne fut créée qu’après mon départ. Et ce fut effectivement un injuste procès.
Par conséquent, ne venez plus dire ou insinuer que je me suis couché, quand j’étais ministre, devant le clergé écolo. Je trouve cela offensant. Il faut dire que je pouvais compter sur le soutien sans réserve du Premier Ministre Bouchard. Je n’ai eu jamais à craindre, comme c’est souvent le cas, d’être désavoué où lâché par le chef du gouvernement. Admettons que ça crée des «conditions de combat» pour le moins favorables. J’ajoute cependant que je ne pouvais guère compter sur l’appui des instances du parti (Conseil National, Congrès, Comité d’environnement) qui, elles, ne cessaient de me mettre des bâtons dans les roues sous la forme de motions et de résolutions hostiles.
Jacques Brassard
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