En déclarant que, désormais, les
Verts étaient au pouvoir à Québec, le nouveau Ministre de l’environnement,
Daniel Breton, ne faisait pas que se péter les bretelles, il énonçait un fait.
Une vérité qui ne pouvait surprendre que les inattentifs. Car il était évident,
et depuis un bon moment, que Pauline Marois s’était entourée d’une garde
rapprochée écolo radicale et que cette dernière ne pouvait qu’occuper une place
centrale dans le nouveau gouvernement.
Mais le pire est survenu : une
verdoyante pur jus, Martine Ouellet, titulaire du ministère économique le plus
important de l’État, celui des ressources naturelles. C’est, je l’avoue, la
nomination qui m’a le plus …horrifié. C’est comme confier au renard la
surveillance du poulailler en croyant qu’il va inciter les poules à pondre!
Stupéfiant!
Et Madame la Ministre a commencé très
rapidement à faire de ravages. Sa déclaration sur les gaz de schiste est
exemplaire de sa rigidité idéologique. Ainsi donc, elle ne voit pas le jour ou
des technologies sécuritaires permettront l’exploitation des gaz de schiste.
Aberrant!
Il y a des milliers de puits aux
États-Unis qui produisent du gaz de schiste à partir d’une technologie mise au
point depuis des décennies, la fracturation hydraulique, et cela sans dommages
environnementaux majeurs. La Grande Peur des bien-pensants écolos, soit la
contamination de la nappe phréatique, n’est d’aucune façon une réalité dans les
États américains on l’on exploite ce type de gaz. Sinon, ça se saurait!
Les États-Unis, grâce à cette production
de gaz de schiste, ont considérablement
accru le niveau de leur indépendance énergétique. Et c’est sans compter les
effets économiques bénéfiques en matière d’investissements et de création
d’emplois. Dans l’Amérique que le Messie Obama a menée à la ruine, c’est le
secteur gazier qui est, à toutes fins utiles, le seul qui connait la croissance
et qui crée de la richesse.
Nous aussi, au Québec, nous pourrions
connaître un développement économique utile et avantageux en permettant, dans
des conditions sécuritaires (ce qui est tout à fait possible dans l’état
technologique actuel), l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
Mais on ne le fait pas et on ne le
fera pas parce qu’on s’est laissé baratiner et désinformer par les chamans
«enverdeurs» et «environnementeurs»,
plus soucieux de faire triompher leur aversion quasi-religieuse pour les
hydrocarbures (dont la combustion a le malencontreux effet de produire du CO2,
ce gaz diabolique, symbole exécrable du capitalisme industriel) plutôt que de
permettre une amélioration significative de la situation économique des
Québécois.
Madame la Ministre n’est, parait-il,
pas contre cependant l’exploitation du pétrole dan le golfe St-Laurent.
Va-t-elle se contenter de ne pas être contre…ou va-t-elle poser des gestes
concrets pour favoriser activement l’exploration et l’exploitation du site très
prometteur dénommé Old Harry? Si, par ailleurs, elle n’est pas simplement passive,
elle aura alors à se tenir debout face aux cohortes verdoyantes (ses amis et
ses compagnons de lutte) qui vont se déchaîner contre toute forme
d’exploitation pétrolière sous terre aussi bien qu’en mer. J’ai bien peur
qu’elle va brandir très vite le drapeau blanc, celui de la capitulation
honteuse.
Or donc, le Vert sont au pouvoir. Ce
qui était prévisible (ils l’étaient déjà du temps des libéraux) quand on sait
que toute la classe politique au Québec (ou presque) est envoûtée et subjuguée
par le clergé écolo. En fait, nos politiciens meurent de trouille dès qu’un
groupuscule vert sort ses pancartes et éructe ses slogans. Ils font dans leur
froc et ils s’agenouillent.
Dans ces conditions, il n’est guère
surprenant de voir la nouvelle Première Ministre confier à une écolo pure et
dure un ministère qui devrait normalement jouer un rôle essentiel en matière de
création de richesse.
Je crains que Mme Ouellet n’ait pas
fini de faire des dégâts.
Jacques Brassard (16 octobre 2012)