vendredi 30 novembre 2012

D'UNE TRÊVE À L'AUTRE


 (Chronique parue le 30 novembre dans le Journal de Québec)

                                              

Il y a donc une trêve au Moyen-Orient. Une qui fait suite à d’autres. Et qui ne sera pas respectée par les brigades terroristes nazislamistes du Hamas qui vont s’empresser de reconstituer leurs stocks de missiles (en provenance d’Iran surtout) et reprendre ensuite, d’ici peu de temps, leurs tirs sur les populations civiles d’Israël. Et alors, Israël, à bout de patience, ripostera de nouveau par des opérations très ciblées dans le but de réduire à néant la nouvelle puissance de feu des terroristes.

Le 21 novembre dernier, le Secrétaire Générale de l’ONU, en visite à Jérusalem, s’inquiétait des victimes civiles. «Malheureusement, lui répondit le PM israélien, Benjamin Netanyahu, le Hamas et le Jihad Islamique et les autres groupes terroristes, ne partagent pas votre inquiétude. Ils ciblent délibérément et sans discrimination nos civils et ils se cachent délibérément derrière leurs civils. Les terroristes ciblent nos enfants et ils utilisent leurs enfants comme boucliers humains.»

Comment se fait-il que la médiacratie occidentale (journalistes amnésiques, reporters aveugles, experts complaisants) soit incapable de reconnaître ces faits d’une évidence pourtant aveuglante : des escadrons terroristes, pétris de haine des Juifs, et aux intentions génocidaires, arrosent des populations civiles d’un État démocratique d’une pluie de missiles, pendant des mois et des mois, et quand l’État démocratique décide en toute légitimité de riposter, les terroristes islamonazis installent leur lance-missiles au milieu des civils, à proximité d’écoles et d’hôpitaux?

Que se passe-t-il quand la caste intello-médiatique ignore ces faits? Elle renvoie les belligérants dos-à-dos. Cette aberrante équivalence morale donne alors naissance à une abjecte inversion : l’agresseur se métamorphose en victime et l’agressé devient l’agresseur.

Lorsque l’État d’Israël, ne pouvant plus tolérer ces tirs de missiles en continu, riposte avec beaucoup de retenue, ciblant les dépôts d’armes et les tireurs de roquettes, soudainement, la médiacratie occidentale sort du coma et se précipite aux côtés des terroristes islamistes et de leurs boucliers humains, «malheureuses-victimes-d’un-État-malfaisant».

À chaque rupture de cessez-le-feu, cette mascarade médiatique me lève le cœur. Quand donc les borgnes intello-médiatiques prendront-ils la juste mesure du Hamas, une organisation terroriste, barbare, antisémite, totalitaire et génocidaire?

«L’idéologie du Hamas, écrit Jacques Tarnero, un essayiste français spécialiste du terrorisme, écrite en toutes lettres dans sa charte n’a qu’un seul but : l’anéantissement d’Israël et l’assassinat des Juifs. Le Hamas n’est pas une organisation de résistance mais le bras armé de l’offensive islamiste planétaire dont Israël constitue la ligne de front.»

Croire à une prétendue symétrie entre un État démocratique et un régime terroriste et génocidaire, c’est se voiler la face devant les intentions proclamées des jihadistes  du Hamas, qui carburent à la haine des Juifs, «d’effacer Israël de la page du temps», pour parler comme le très tolérant président iranien. Cet objectif est d’ailleurs largement partagé par le monde musulman. Croire à cette fausse symétrie, c’est rejoindre la cohorte des idiots utiles qui fraternisent avec les suppôts du Hamastan.

Heureusement, cette fois-ci, plusieurs États, dont le Canada (félicitations, M. Harper!), ont reconnu sans équivoque le droit et la légitimité d’Israël de défendre son territoire et sa population contre des barbares islamistes qui s’attaquent aux civils et qui s’en servent comme bouclier humain.

La prochaine fois, peut-être faudra-t-il liquider le Hamas et remettre les clés de Gaza à L’Autorité Palestinienne! J’entends déjà les hurlements planétaires…

Jacques Brassard

mercredi 28 novembre 2012

DIRECTION: CUL-DE-SAC

(Chronique parue le 27 novembre dans le Journal de Québec,
édition du Saguenay-Lac-St-Jean)
                                  

En Occident, les États-Providence sont en crise. Certains, comme la Grèce et l’Espagne, se disloquent et tombent en faillite. D’autres, comme la France, foncent droit dans le mur.

Tel est le fruit de 40 ans de financement d’un interventionnisme étatique débridé par la dette et le déficit.

Le Québec n’y échappe pas. Le dernier budget le démontre amplement. Et si l’État québécois ne pouvait pas compter sur les milliards de transferts fédéraux et de péréquation, nous serions dans la même situation que l’Espagne ou la Grèce. Certainement la France en tout cas.

D’ailleurs, le Gouvernement québécois le reconnait implicitement puisqu’il trouve qu’il ne reçoit pas assez de manne fédérale. Alors, imaginez s’il n’en recevait pas du tout. Nous serions au bord de la banqueroute.

Mais, même avec le B.S. fédéral (largement financé par ailleurs par les dollars du sale pétrole albertain), la situation budgétaire du Québec n’en demeure pas moins alarmante. Qu’on le veuille ou non, notre État-Providence, lui aussi, est plongé dans une crise, non pas seulement circonstancielle, mais intrinsèque, structurelle. En fait, nous nous dirigeons rapidement dans un cul-de-sac.

Peut-on l’éviter? Pas avec le budget Marceau, assurément. Il est vrai que l’on vise un budget équilibré (ce qui est louable), mais en s’engageant dans le même processus que le gouvernement de Lucien Bouchard à la fin des années 90. Ce qui veut dire que l’on continue d’engloutir des milliards dans le système de santé (un puits sans fond) sans que l’on puisse constater une amélioration des services et que, en même temps, toutes les autres missions de l’État se voient imposer de douloureuses compressions budgétaires.

Mais la démarche Bouchard est-elle toujours appropriée? Le budget de la santé va bientôt atteindre 50% des dépenses de l’État. Sans résultats probants. Par ailleurs, est-il raisonnable et judicieux de toujours faire subir aux autres missions de l’État de sévères amputations de ressources et de moyens d’actions?

Manifestement, personne, au sein de la classe politique ne songe à revisiter notre État-Providence afin de le remodeler en profondeur. C’est pourtant ce qu’il faudra faire. En Europe, les seuls pays qui se portent relativement bien sont ceux qui ont mené à terme des réformes majeures de leur État-Providence en vue d’en réduire les coûts, l’envergure et l’amplitude. La corpulence, quoi! La France, qui refuse toujours de le faire, s’enfonce dans le déclin.

Chez nous, il faudra bien un jour reconfigurer notre système de santé. Les solutions sont toutes connues. Dans une pile de rapports. Claude Castonguay vient tout juste de les exposer dans un livre récent. On ne pourra non plus éviter d’élargir la place du privé. Le courage manque.

D’autres grosses structures de l’État-Providence devront être réformées. Les services de garde, l’assurance parentale, les commissions scolaires, l’échafaudage compliqué des subventions aux entreprises, les régimes de retraite, ce sont tous des programmes plus ou moins chromés qu’il faudra rénover pour les rendre moins coûteux. Afin de vivre selon nos moyens, ce que nous ne faisons pas depuis 40 ans.

Il est cependant bien évident qu’un gouvernement minoritaire n’est pas en mesure d’entreprendre cette nécessaire transformation de notre État-Providence. Il n’en  a ni les moyens, ni la capacité. Et sans doute pas la volonté. Mais la tâche méritoire de revenir au déficit zéro ne dispensera pas la classe politique de l’incontournable chantier de restructuration de l’État-Providence.  Plus on retarde, plus ce sera douloureux.

Jacques Brassard

vendredi 23 novembre 2012

MAIN BASSE SUR LE BAPE

(Chronique parue le 23 novembre dans le Journal de Québec)
                                   

Quand je dis que les Verts sont au Pouvoir à Québec, je sais bien que les gens raisonnables et pondérés trouvent que je dépasse les bornes de la bienséance. C’est que, voyez-vous, les respectables bien-pensants ne connaissent pas vraiment l’idéologie «enverdeuse».

Ils ignorent ou feignent d’ignorer que les écolos purs et durs sont par nature intolérants. Ils détiennent la Vérité et méprisent tous ceux qui osent douter de leur credo.

Et sachez qu’il n’est pas nécessaire qu’ils soient majoritaires au sein du Conseil des Ministres et du caucus. Ils sont si habiles à s’afficher et à pérorer comme des connaisseurs chevronnés en matière de sauvegarde de la Nature que tous les autres autour d’eux se perçoivent comme des ignares inaptes à remettre en question la vulgate écolo.

Donc, les Verts dominent au cœur du Pouvoir à Québec.

Il en découle qu’ils vont s’efforcer de faire main basse sur le BAPE. Rappelons que le Bureau d’Audience Publique en Environnement, créé lors du premier mandat de René Lévesque, joue un rôle clé dans le processus d’évaluation environnementale de tout grand projet industriel et d’infrastructure. Il reçoit l’étude d’impact, procède à des audiences publiques et soumet au gouvernement des recommandations.

La mouvance écolo a toujours eu une attitude ambivalente à l’égard du BAPE. En fait, quand la recommandation rejoint leur position (soit le rejet d’un projet), le BAPE est encensé et son rapport est à la base de leur homélie. Mais quand le BAPE approuve un projet, alors, là, l’anathème s’abat sur l’organisme, considéré comme une officine à la solde du Grand Capital.

Par conséquent, vous comprenez pourquoi le Ministre de l’Environnement, Daniel Breton, un activiste verdoyant qui fut de tous les combats contre les grands projets de développement économique (le suroît, Gentilly II, les gaz de schiste, le pétrole albertain, le Plan Nord, etc) s’est dépêché de mettre le BAPE en coupe réglée.

De quelle façon? D’abord, en faisant une «visite de courtoisie» dans les bureaux de l’organisme. Cette incursion constitue un message limpide aux commissaires et au personnel du BAPE d’avoir à filer doux. Désormais, les travaux et les recommandations de l’organisme devront se conformer à la dogmatique anti développement de l’église écolo.

D’autre part, le Ministre a pris les précautions d’usage. Il a viré le président et le vice-président du BAPE pour les remplacer par deux mollahs verdoyants : Pierre Baril, un activiste réchauffiste et Louis-Gilles Francoeur, un scribe zélé qui a fait du Devoir une gazette écolo de référence.

Dans de telles conditions, le discours de la Première Ministre sur la création de richesse et le développement économique voit sa crédibilité mise à mal par la croisade de son ministre visant à faire rentrer le BAPE dans le moule de la plus stricte rectitude écologique.

De telle sorte que les projets de développement vont se heurter à un BAPE sous le contrôle des sectaires écolos. Avec la perspective d’une mise au rancart programmée.

On évoquera bien sûr le concept de développement durable pour justifier le rejet des projets. Car ce concept est d’une telle élasticité que vous n’avez pas idée combien l’attribut de «durabilité» sera, à toutes fins utiles, impossible à obtenir. Et avec les gardes-chiourmes que le Ministre vient de nommer, il peut être assuré du respect de l’orthodoxie verdoyante.

Jacques Brassard

samedi 17 novembre 2012

ANGÉLISME ET BRICOLAGE

(Chronique parue le 16 Novembre 2012 dans le Journal de Québec)
                                           

Dans ses mémoires, René Lévesque écrit ce qui suit à propos de la loi sur le financement des partis politiques : «De toutes les réformes que nous avons pu mener à bien, voila celle dont je serai toujours le plus fier. Celle également qu’on ne laisserait ternir que pour avoir à s’en mordre les doigts.»

Quand on observe d’un regard horrifié les péripéties sordides de la Commission Charbonneau, on comprend mieux pourquoi, pour René Lévesque, son principal objet de fierté en matière de législation, ce n’était pas la charte de la langue française, ni la loi de l’assurance-automobile, ni celle sur le zonage agricole, c’était la loi sur le financement démocratique des partis politiques.

Or, ne voilà-t-il pas que le nouveau gouvernement, désireux sans doute de montrer que, lui, contrairement au gouvernement précédent, éclaboussé par des allégations de financement occulte et illégal, sera d’une moralité irréprochable. Et il le démontre illico en amendant la loi.

Comment? En fixant à 100$ la contribution  maximale d’un citoyen à un parti politique. Plutôt que 1000$ tel que le prévoit la loi actuelle. Rappelons que du temps de René Lévesque, c’était 3000$. En dollars d’aujourd’hui, ce serait sans doute au moins le double : 6000$.

Est-ce à dire qu’à 1000$, l’intégrité et la moralité sont six fois mieux défendues et sauvegardées qu’à 6000$, et le seront soixante fois mieux en fixant la limite à 100$? Bien sûr que non!

Je dirais même : au contraire! Une limite aussi basse ne fera qu’accroître la tentation de recourir aux prête-noms. Car, voyez-vous, plusieurs l’ont signalé, elle est là, la faille de la loi : les chèques sont personnels, comme le stipule la loi, mais, souvent, l’entreprise pour laquelle travaillait le donateur remboursait le montant donné. C’est ce trou dans la loi qu’il faut colmater.

Par conséquent, limiter à 100$, la contribution aux partis, ce n’est que de l’angélisme «plus blanc que blanc», mais ça ne règle pas le problème, ça ne peut que l’aggraver.  L’ancien ministre Yves Duhaime a bien raison : « Le PQ continue dans sa tradition : il a une mouche à écraser…il sort la masse!»

D’autre part, le gouvernement entend bien extirper de la vie démocratique les manigances politiciennes. De quelle manière? En prévoyant dans la loi des élections à date fixe.

Nous vivons depuis 1792 dans un régime parlementaire de type britannique. Et nous avons conquis la responsabilité ministérielle depuis 1848. Depuis ce temps, le gouvernement doit obtenir et conserver la confiance de la majorité des élus au Parlement. C’est la quintessence même du régime parlementaire britannique. Contrairement au régime présidentiel dont le détenteur du pouvoir exécutif, le Président, est élu au suffrage universel. Et il est indélogeable, même si l’institution législative (le Congrès par exemple) ne lui fait pas confiance et rejette ses propositions.

Dans notre régime (on peut ne pas l’apprécier, mais on ne doit pas le dénaturer), si un gouvernement perd la confiance de la Chambre, il est comme on dit renversé. Ce qui signifie presque toujours des élections. Et s’il est majoritaire, il peut démissionner en tout temps et déclencher un scrutin. Comme Lesage l’a fait en 1962. Et en 1981, autre cas de figure, Lévesque a fait un mandat de presque cinq ans. Dans les deux cas, était-ce des manigances? Dans notre régime, des élections à date fixe, c’est du bricolage …contre-nature.

Jacques Brassard

vendredi 9 novembre 2012

LE DÉCLIN DE L'AMÉRIQUE

(Chronique parue le 9 Novembre 2012 dans le Journal de Québec)
                                             

Une question me turlupine depuis mardi soir : pourquoi les Américains ont-ils réélu le faux-messie de la Maison-Blanche, alors que, de toute évidence, son premier mandat fut manifestement calamiteux?

Comment ont-ils pu mettre entre parenthèses la ruine de l’économie américaine et le désastre de la politique étrangère de la plus grande puissance mondiale et réélire le Génie du Potomac?

Car il faut bien se rendre à l’évidence : l’économie américaine est en panne. Tous les paramètres sont bien connus : un État surendetté (la dette fédérale est passée de 9000 milliards de dollars à 15000 milliards au cours des 4 dernières années); un taux de chômage toujours élevé; le recours aux banques alimentaires qui a bondi de 50%; les entreprises qui renoncent à investir; des milliards de subventions aux énergies dites renouvelables qui ont mené à des faillites en cascade. 

Devant une pareille débâcle, comment les électeurs ont-ils pu croire à la rengaine obamienne voulant que, puisque la crise s’était déclenchée avant son investiture, le demi-dieu de Chicago n’était nullement responsable du délabrement de l’économie américaine? C’est quand même lui qui a choisi de sortir de la dépression et de relancer la croissance par l’endettement massif et les déficits astronomiques. Et ce fut un échec lamentable dont il est pleinement responsable. Comme il est tout aussi indéniable que c’est Reagan qui est responsable de la sortie de crise et de la mutation de l’économie dans les années 80.

Sur le plan international, «les années Obama, écrit Guy Millière, ont vu s’effectuer la plus grande avancée de l’islam radical sur la planète». Après avoir joué un rôle essentiel dans le démantèlement des deux fléaux totalitaires qui ont ravagé le monde au XXe siècle, le nazisme et le communisme, il saute aux yeux que les États-Unis sous Hussein Obama ont renoncé à combattre ce nouveau totalitarisme que constitue l’islamisme.

Le «Benghazi gate» illustre bien cette complaisance et cette démission à l’égard de l’islam radical qui caractérisent la politique étrangère du gouvernement Obama. Quatre Américains, dont l’ambassadeur en Lybie, ont été massacrés à Benghazi à la suite d’une attaque d’une brigade terroriste d’Al Quaida qui a duré sept heures. À trois reprises, une demande de secours leur a été refusée au plus haut niveau de l’État. Pendant deux semaines, le Président n’a pas voulu reconnaître qu’il s’agissait d’une agression terroriste planifiée. Le scandale de Benghazi, toujours sous enquête au Congrès, pourrait bien devenir un cauchemar pour Obama.

Si Obama a pu être réélu, c’est sans aucun doute parce que les États-Unis ont connu une profonde mutation. L’adhésion aux valeurs fondatrices du pays (liberté, responsabilité, morale judéo-chrétienne) est loin désormais d’être unanime. La dépendance envers l’État s’est accrue. L’assistanat a progressé notablement. Et Obama, incarnation de la gauche du parti Démocrate, a su rallier à lui pauvres et chômeurs en stigmatisant les riches et les puissants, avec qui pourtant il a de solides accointances.

Et pour une deuxième fois, il a gagné grâce …à «l’argent et aux votes ethniques». Le fait est que les Noirs ont voté démocrate à 96%, les latinos à 75% et les asiatiques à 73%. En réalité, seul l’électorat blanc est divisé.

Nous voilà donc, de nouveau, avec un Président qui peinera à sortir l’économie du coma et  qui laissera l’islam radical progresser. Cela pourrait bien s’appeler le début du déclin de l’Amérique. Et de l’Occident.

Jacques Brassard

ADDENDUM

Vous pourrez lire dans la section «commentaires» une contribution typique de la gauche: un mélange de procès d'intention, de diabolisation de l'adversaire et de mensonges purs et simples.
Procès d'intention d'abord. Je croirais, selon lui, que les noirs, les latinos et les femmes ne sont pas de «vrais américains». Les seul vrais, pour moi, ce serait les «wasp's». En d'autres termes, je suis raciste, xénophobe et mysogine. N'en jetez plus, je suis comblé! Les Républicains aussi ont les mêmes tares que moi. Et, forcément, les tea parties. En fait les Républicains sont «une gang d'enragés» et les tea parties des «fous furieux». Et le procès est de courte durée. Les preuves sont inutiles. La cause est entendue. Et les pharisiens de gauche, tel le ci-devant commentateur, peuvent alors s'imbiber de bonne conscience et afficher leurs vertus exemplaires.
La diabolisation de l'adversaire ensuite. C'est là une vieille tactique de la gauche. Nous, la racaille de droite, nous sommes vraiment infréquentables. Et pas montrables. Parce que nous sommes motivés par «la haine, le mépris, le désir de vengeance». Dieu que nous sommes méchants! On fait même appel à Kant pour bien montrer que la gauche a de la culture. Alors que, c'est bien connu, les sales Républicains et les minables tea parties sont des ignares, des crétins et des pestiférés qui doivent penser que Kant est un joueur de baseball.
Des mensonges enfin. Ainsi, «la maxime de la droite républicaine et du tea party est de faire payer les pauvres». Comment peut-on sérieusement proférer une pareille ineptie? Ou est-il allé pêcher une telle baliverne? Il y a assurément une profonde divergence de points de vue entre la droite et la gauche relativement à la gouvernance de l'État. La gauche est keynésienne: la relance de l'économie doit se faire par l'endettement, les déficits et l'accroissement de la ponction fiscale. Et on voit ce que ça donne: un désastre! La droite privilégie, elle, la réduction massive des dépenses de l'État et une réduction du fardeau fiscal pour sortir de la crise. Dans les années 80, Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont démontré que les façons de faire de la droite réussissent mieux que celles de la gauche, donc celles choisies par Obama. Et «faire payer les pauvres» ne fait nullement partie de la méthode de la gauche.
Dernière remarque. C'est tellement facile et réconfortant de voir les tea parties comme des «fous furieux». De cette façon, les vertueux de la gauche sont dispensés d'examiner les valeurs et les convictions de ces honnêtes citoyens qui sont toujours attachés aux valeurs fondatrices de l'Amérique (dont la liberté, au premier chef), à la famille, au sens de l'effort et qui pensent que trop de dépendance envers l'État n'est pas souhaitable. Ce ne sont donc ni des fous, ni des enragés.
Mais quoique je dise et quoique j'écrive, nous savons bien que c'est peine perdue. La gauche est tellement suffisante, tellement imbue d'elle-même qu'il est vain d'essayer de la faire sortir de son credo et de ses dogmes.
Jacques Brassard




 

 

vendredi 2 novembre 2012

BANDE À PART


  (chronique parue le 2 Novembre 2012 dans le Journal de Québec)                                         

L’élection québécoise de septembre a manifestement porté les Verts au Pouvoir. Les ministères clés de l’environnement et des ressources naturelles sont entre les mains de deux écolos de stricte observance. Les deux sont animés d’une aversion, de nature idéologique, à l’égard des hydrocarbures, ce qui risque fort d’entraver et même de bloquer l’exploration et l’exploitation des ressources gazières et pétrolières au Québec.

Il est vrai que, devant l’Association Pétrolière et Gazière du Québec (présidée par Lucien Bouchard), la ministre Martine Ouellet a exprimé son accord avec la production de pétrole au Québec. Mme Marois aussi. On verra dans les mois qui viennent si un pareil engagement va se traduire par des décisions et des actions concrètes. Et l’une de ces décisions sera, de la part de la ministre, de lever le moratoire, officieux sinon officiel, qui empêche d’exploiter le site prometteur d’Old  Harry dans le golfe St-Laurent.

Prendra-t-elle cette décision? À voir! Mais si elle la prend (ce qu’il faut souhaiter), elle devra affronter les brigades «enverdeuses», c’est-à-dire, en somme, ses camarades de combat pendant des années. Ce qui serait une rupture fort douloureuse.

 Mais il faut faire diligence. Car, déjà, Terre-Neuve s’active dans le secteur. D’ailleurs, la ministre n’a aucun motif pour ne pas aller de l’avant puisque le gouvernement précédent a conclu un accord avec le fédéral sur le partage des redevances. Nous verrons bientôt si son engagement pris devant l’APGQ n’était qu’une gentillesse de circonstance.

Dans le cas des gaz de schiste, c’est une toute autre histoire. Madame la ministre continue de proclamer qu’il n’y a pas de technologies suffisamment sécuritaires pour lever le moratoire. Il semblerait que le dossier est désormais entre les mains du ministre de l’environnement.  Ce qui n’est guère rassurant. En fait, le dossier transite d’une ministre écolo vers un ministre encore plus écolo.

Et, à cet égard, Lucien Bouchard a bien raison de signaler que si le Québec «devait renoncer à développer son potentiel gazier, il ferait curieusement figure à part au sein de l’entourage continental de ses voisins». Est-il vraiment souhaitable de faire ainsi bande à part?

Aux États-Unis, des milliers de puits sont en production et il s’avère que la technologie utilisée et mise au point depuis des décennies, la fracturation hydraulique, n’entraîne aucunement la contamination de la nappe phréatique. Par conséquent, la Grande-Peur des bien-pensants verdoyants, soit la pollution des aquifères, n’est nullement fondée.

Dans une étude substantielle, le New-York State Department  of Conservation écrit sans équivoque «qu’aucune occurrence de contamination des eaux souterraines n’a été enregistrée suite à des forages horizontaux ou l’emploi de fracturation hydraulique dans l’État de New-York».

Et le même constat a été fait par les agences environnementales et locales pour les États de l’Alabama, Alaska, Colorado, Indiana, Kentucky, Louisiane, Michigan, Oklahoma, Tennessee, Texas, Dakota du Sud et Wyoming.

À moins de continuer de faire croire aux citoyens que les États-Unis sont un État  du Tiers-Monde qui n’a aucune réglementation environnementale digne de ce nom, je ne vois pas comment les Verts au Pouvoir à Québec peuvent persister à cautionner la désinformation systématique qui sévit chez nous en matière de gaz de schiste.

La France mise à part (Québec et France : même aveuglement!), l’Europe aussi s’est lancée dans l’exploitation de cette ressource. Y compris l’Allemagne, l’État sans doute le plus vert au monde!

Jacques Brassard