Ross McKitrick est un économiste canadien devenu célèbre dans le domaine du climat lorsqu'il a mis en pièces, avec un collègue, le fameux graphique de Michael Mann, en forme de bâton de hockey (hockey stick). La courbe de Mann avait pour but de démontrer et d'illustrer que, tout au long du dernier millénaire, le réchauffement climatique n'est apparu qu'au XXe siècle et, comme par hasard, coincidait avec le développement de la «civilisation» industrielle. Eureka! L'affaire est réglée! Le coupable du réchauffement est identifié: c'est l'être humain avecc ses émissions de CO2. Or. tout était faux!
Donc, pendant que je file vers le sud du Mexique (Riviera Maya) sur les traces du chaman Guilbeaut à Cancun, je vous invite à lire ce superbe texte de Ross McKitrick qui sape les fondements de ce délire écolo-gauchiste que constitue «l'heure de la Terre».
19 mars
2011
Il faut annuler “Earth Hour” 2011
PapyJako, avec une traduction par ses soins d'un plaidoyer de McKitrick contre Earth Hour.
Le 26 mars prochain, nous sommes une fois de plus appelés à participer à une action collective qui consiste à éteindre nos lumières durant une heure. Cette manifestation mondiale s'appelle "Earth Hour". Elle est sensée manifester notre adhésion aux actions de défense de "La Terre", terre à laquelle la consommation d'énergie par les hommes est sensée faire du mal.
Je me suis élevé, à plusieurs reprises (ici, ici, et là), contre le grotesque et inutile sacrifice expiatoire que représente cette manifestation. Je me préparais donc à prendre ma plume comme je l'ai fait les deux années précédentes, lorsque le Professeur McKitrick a publié la note que j'ai traduite ci-après, et qui dit, bien mieux que je ne saurais le faire, l'essentiel de ce que j'ai sur le coeur.
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Earth Hour : Un dissident
Ross McKitrick
En 2009, un journaliste m'a demandé ce que je pensais de " Earth Hour ". Voici ma réponse
Je hais Earth Hour. Une électricité abondante et bon marché a été la plus grande source de libération de l'homme au 20ème siècle. Chacune des avancées sociales matérielles a dépendu de la profusion d'électricité bon marché et fiable.
Donner aux femmes la liberté de travailler à l'extérieur n'aurait pas été possible sans la disponibilité des appareils électriques qui libèrent le temps des tâches domestiques. Sortir les enfants des tâches subalternes pour qu'ils aillent à l'école a dépendu de la même chose, comme la possibilité de leur donner une source saine de lumière domestique pour lire. Le développement et la fourniture de soins modernes sans électricité est absolument impossible. L'expansion de l'offre de nourriture, et la promotion de l'hygiène et de la nutrition, supposent qu'on soit capable d'irriguer les champs, de cuire et de réfrigérer les aliments, et d'avoir un approvisionnement régulier d'eau chaude à la maison.
Beaucoup des plus pauvres du monde souffrent de conditions environnementales brutales à l'intérieur de leur propre maison, à cause de la nécessité de cuire les aliments dans des foyers intérieurs où ils brûlent des brindilles et de la bouse. Cela entraîne une déforestation locale et le développement d'affections respiratoires liées à la fumée et aux parasites [NDT : d'après l'OMS, la première cause de mortalité dans les pays "à faible revenu" est "Infections des voies respiratoires inférieures" (2,94 Millions de morts), et l'inhalation de fumées domestiques en est une cause déterminante]. Quiconque voudrait voir la situation du tiers monde s'améliorer devrait reconnaître l'importance de l'accès à une électricité bon marché, en provenance de centrales à combustibles fossiles. Après tout, c'est comme cela que l'ouest s'est développé.
L'ensemble de la mentalité qui entoure Earth Hour diabolise l'électricité. Je ne peux faire cela, au contraire, je la célèbre, pour elle-même et pout tout ce qu'elle a amené à l'humanité. Earth Hour célèbre l'ignorance, la pauvreté et le retour en arrière. En répudiant le principal outil de libération, elle devient une heure dédiée à l'antihumanisme. Elle encourage le geste bigot d'éteindre d'insignifiants appareils pendant une durée insignifiante, en signe de respect pour une abstraction mal définie nommée "La Terre", tout en conservant hypocritement les bénéfices réels d'une électricité fiable et continue. Ceux qui voient quelque vertu à se débrouiller sans électricité devraient arrêter leur frigidaire, leur chauffage, leur four à micro-ondes, leur ordinateur, leur chauffe-eau, leurs lumières, leur télévision et tous leurs autres appareils pendant un mois, pas une heure. Et devraient aussi faire une descente à l'unité de cardiologie de l'hôpital pour y couper le courant.
Je ne veux pas retourner à la nature. Rendez-vous en un endroit frappé par un tremblement de terre, des inondations et des cyclones pour voir ce que c'est que le retour à la nature. Pour les hommes, vivre dans la "nature" a signifié une courte durée de vie marquée par la violence, la maladie et l'ignorance. Ceux qui travaillent pour la fin de la pauvreté et le soulagement des maladies combattent contre la nature. J'espère qu'ils laisseront leurs lumières allumées.
Ici, en Ontario, grâce à l'utilisation de procédés de contrôle de la pollution et de technologies avancées, la qualité de notre air s'est considérablement améliorée depuis les années 1960, malgré l'expansion de l'industrie et de l'offre de courant électrique. Si, malgré cela, nous devons adopter le point de vue que les pollutions aériennes résiduelles dépassent tous les bénéfices de l'électricité, et que nous devons avoir honte et nous asseoir dans le noir durant une heure, comme des garnements qui ont été attrapés à faire quelque chose de mal, cela veut dire que nous faisons passer la pureté de la nature comme un idéal absolu et transcendant, qui oblitèrerait tout autre obligation éthique et humaine. Non Merci.
J'aime rendre visite à la nature, mais je ne veux pas y vivre, et je refuse d'accepter l'idée que la civilisation, avec toutes ses contradictions, soit une chose dont nous devrions avoir honte.
Ross McKitrick
Professeur d'économie
Université de Guelph
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jeudi 24 mars 2011
jeudi 17 mars 2011
MANOEUVRE DILATOIRE OU SORTIE DE CRISE?
Le rapport du BAPE sur les gaz de shale me laisse perplexe et suspicieux. Il est vrai que, par la voix de son Président, Lucien Bouchard, l’Association Pétrolière et Gazière du Québec a fait preuve d’optimisme dans sa réaction au rapport. Et elle a offert sa collaboration pour la suite des choses.
Elle n’avait guère le choix.Sa position «bonne ententiste» n’a même pas eu pour effet de faire baisser la fièvre hystérique qui secoue depuis des mois les troupes de choc de la Verdoyance. Imaginez si elle s’était braquée contre le rapport du BAPE! L’hystérie anti gazière se serait muée en désir de lynchage. Lucien Bouchard aurait dû se réfugier au Kirghizistan en changeant son identité et en se laissant pousser la barbe.
Donc, l’APGQ n’avait pas le choix de faire profil très bas et de tendre la main.
Toutefois, Lucien Bouchard n’a pas pu s’empêcher de commenter une grosse ineptie économique qui se retrouve dans le rapport du BAPE. Et qui provoque l’indignation furieuse des bien-pensants de la gauche.
Songez donc qu’à la page 201 du rapport, il est écrit « qu’en référant au prix moyen de 500$/ha de l’Alberta, le Québec aurait pu recevoir environ 5 milliards de dollars pour les dix millions d’hectares sous permis. Ces revenus auraient été conservés par l’État qu’il y eut ou non développement de gisements gaziers ». Même Richard Martineau, d’habitude si lucide, trouvait cela scandaleux!
Une telle affirmation est pourtant une aberration économique. Pourquoi le BAPE a-t-il énoncé une pareille énormité? Pour mettre en accusation le laxisme du Gouvernement en matière de droits et de redevances et pour ses accointances jugées litigieuses avec l’industrie? Pour mettre en relief la nature «prédatrices» des entreprises gazières? (Car, dans le lexique de gauche, le concept de «prédation» est venu s’ajouter à ceux, plus anciens, de «pillage» et de «capitalisme sauvage»). Allez savoir!
Il est pourtant bien connu, particulièrement en matière de ressources naturelles qui doivent faire l’objet de recherche et d’exploration préalablement à toute mise en valeur, que les droits et les redevances «varient d’une province à l’autre en fonction de la maturité du secteur et de la conjoncture économique »(dixit l’APGQ).
En Alberta, le secteur gazier et pétrolier existe depuis plus de 50 ans. Et il a atteint sa pleine maturité. Par conséquent le taux de succès des forages d’exploration est pas mal plus élevé qu’au Québec. Chez nous, on n’est même pas assuré que la ressource est exploitable commercialement. Par conséquent, prétendre que l’on pourrait obtenir 500$ de droits à l’hectare comme en Alberta, c’est de la fabulation économique (Jean Charest a parfaitement raison). C’est se balader dans le virtuel. Il faut vraiment être un disciple de Léo Paul Lauzon pour croire que le Québec a perdu 5 milliards de dollars de droits d’exploration, par manque de vigilance et de rigueur de la part du gouvernement. Vraiment débile! Un étudiant en première année d’économie, consulté par le BAPE, aurait vivement conseillé de biffer du rapport une telle absurdité.
Prenons un autre exemple bien concret : la Colombie Britannique. En 2006, 1400 puits y ont été forés. La production de gaz équivalait à six fois la consommation annuelle totale du Québec. La vente de la ressource s’est chiffrée à 7 milliards alors que l’industrie a investi plus de 6 milliards. Dans un tel contexte, il est évident que l’État peut exiger ou obtenir à l’occasion d’appels d’offres, des droits et des redevances en concordance avec la production et les investissements. On est loin d’une situation similaire au Québec. Et on n’est pas près de s’en approcher, surtout avec la meute exubérante des «moratoiriens» qui nous lessivent brutalement le cerveau depuis des mois.
Au fond, c’est comme si on se scandalisait qu’un terrain de Chapais vaut mille fois moins qu’un terrain en plein centre-ville de Montréal…par exemple, celui qu’Hydro-Québec a cédé gratuitement à Steeve Guilbeault pour y construire sa Maison Durable et qui, lui, vaut 1,5 million de dollars!
Quoiqu’il en soit, si, un jour (peut-être la semaine des quatre jeudis), il s’avère qu’il y a du gaz de shale exploitable dans la vallée du St-Laurent, les redevances devront être alors fixées à des niveaux tenant compte de cette découverte, du marché et des prix.
Passons à la recommandation centrale du rapport, soit d’entreprendre une «évaluation environnementale stratégique». Tout le monde, où presque, s’est extasié devant la sagesse de cette proposition. Si vous voulez être considéré comme sérieux et respectable, accolez le mot «stratégique» à votre idée. Ça marche à tout coup! Même l’APGQ n’a pas eu d’autre choix que de trouver fort à propos la recommandation du BAPE.
J’y vois davantage, pour ma part, une manœuvre dilatoire. Ou, pour être plus direct, un moratoire peut-être… temporaire. Si le BAPE avait proposé d’aller de l’avant dans l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, tout en mettant en place des conditions et de règles respectant l’environnement et les propriétaires fonciers, il se serait fait crucifier sur la place publique par toutes les coalitions, alliances et ligues et par tous les collectifs et front communs issus de l’Église écolo-gauchiste. Comme ce fut le cas dans le dossier Rabaska. Une mise à mort en direct!
Alors qu’avec une «évaluation environnementale stratégique», le BAPE repoussait prudemment et vertueusement son lynchage à plus tard…
Car, voyez-vous, ce ne sera pas la première évaluation de ce genre à être réalisée au Québec. Il y en a eu deux qui ont été entreprises concernant le pétrole du golfe St-Laurent.
Une première, qui portait sur l’estuaire (la partie du golfe à l’ouest de l’ile d’Anticosti) et une deuxième sur le golfe proprement dit.
La première est terminée et a été déposée. Et savez-vous quel en fut le résultat? Un moratoire! Permanent! Sur l’ensemble de l’estuaire. Ce qui est navrant, parce qu’il faut savoir que l’estuaire ne fait pas partie du litige Québec-Ottawa sur la validité des permis. Le fédéral reconnait que l’estuaire du St-Laurent est entièrement et sans équivoque aucune sous la juridiction du Québec. Que fait le gouvernement du Québec? Il impose un moratoire. Avec des conséquences économiques éventuellement désastreuses. Supposons que les travaux en cours sur l’ile d’Anticosti conduisent à des découvertes de pétrole commercialement exploitable. Cela signifierait que des forages dans l’estuaire autour de l’ile pourraient donner des résultats semblables. Mais le moratoire les empêcherait.
L’autre étude (sur le golfe) est toujours en cours. Et on ne sait pas quand elle sera complétée. D’après vous, elle va nous conduire vers quoi? Un autre moratoire? C’est plus que probable. Surtout que l’on sait que les Madelinots (qui sont largement dépendants de l’assistanat de l’État et dont l’économie ne peut certes pas être qualifiée de prospère) se sont ligués aux écolos délirants pour s’opposer farouchement à tout développement pétrolier aux larges des côtes de l’archipel des iles de la Madeleine.
Voilà pourquoi je pense que la proposition d’évaluation stratégique sur les gaz de shale m’apparait davantage comme une manœuvre dilatoire conduisant à un moratoire plutôt qu’une vraie sortie de crise.
Je peux me tromper. Mais il semble bien que les Québécois ne sont pas intéressés par le développement économique et la création de richesse. Ils préfèrent rendre un culte à Gaïa et se complaire dans le rôle de «quêteux dédaigneux» empochant les substantielles aumônes de la souillonne Alberta.
Et le PQ, le parti qui fut le mien pendant des décennies, bascule dans l’écologisme anti-développement et va jusqu’à se déshonorer en s’acoquinant avec José Bové, un Français écolo-communiste antisémite, coupable de vandalisme dans un McDo et de destruction d’un champ d’OGM. Une répugnante alliance!
Je peux donc me tromper. Mais…j'en serais bien étonné!
Jacques Brassard
Elle n’avait guère le choix.Sa position «bonne ententiste» n’a même pas eu pour effet de faire baisser la fièvre hystérique qui secoue depuis des mois les troupes de choc de la Verdoyance. Imaginez si elle s’était braquée contre le rapport du BAPE! L’hystérie anti gazière se serait muée en désir de lynchage. Lucien Bouchard aurait dû se réfugier au Kirghizistan en changeant son identité et en se laissant pousser la barbe.
Donc, l’APGQ n’avait pas le choix de faire profil très bas et de tendre la main.
Toutefois, Lucien Bouchard n’a pas pu s’empêcher de commenter une grosse ineptie économique qui se retrouve dans le rapport du BAPE. Et qui provoque l’indignation furieuse des bien-pensants de la gauche.
Songez donc qu’à la page 201 du rapport, il est écrit « qu’en référant au prix moyen de 500$/ha de l’Alberta, le Québec aurait pu recevoir environ 5 milliards de dollars pour les dix millions d’hectares sous permis. Ces revenus auraient été conservés par l’État qu’il y eut ou non développement de gisements gaziers ». Même Richard Martineau, d’habitude si lucide, trouvait cela scandaleux!
Une telle affirmation est pourtant une aberration économique. Pourquoi le BAPE a-t-il énoncé une pareille énormité? Pour mettre en accusation le laxisme du Gouvernement en matière de droits et de redevances et pour ses accointances jugées litigieuses avec l’industrie? Pour mettre en relief la nature «prédatrices» des entreprises gazières? (Car, dans le lexique de gauche, le concept de «prédation» est venu s’ajouter à ceux, plus anciens, de «pillage» et de «capitalisme sauvage»). Allez savoir!
Il est pourtant bien connu, particulièrement en matière de ressources naturelles qui doivent faire l’objet de recherche et d’exploration préalablement à toute mise en valeur, que les droits et les redevances «varient d’une province à l’autre en fonction de la maturité du secteur et de la conjoncture économique »(dixit l’APGQ).
En Alberta, le secteur gazier et pétrolier existe depuis plus de 50 ans. Et il a atteint sa pleine maturité. Par conséquent le taux de succès des forages d’exploration est pas mal plus élevé qu’au Québec. Chez nous, on n’est même pas assuré que la ressource est exploitable commercialement. Par conséquent, prétendre que l’on pourrait obtenir 500$ de droits à l’hectare comme en Alberta, c’est de la fabulation économique (Jean Charest a parfaitement raison). C’est se balader dans le virtuel. Il faut vraiment être un disciple de Léo Paul Lauzon pour croire que le Québec a perdu 5 milliards de dollars de droits d’exploration, par manque de vigilance et de rigueur de la part du gouvernement. Vraiment débile! Un étudiant en première année d’économie, consulté par le BAPE, aurait vivement conseillé de biffer du rapport une telle absurdité.
Prenons un autre exemple bien concret : la Colombie Britannique. En 2006, 1400 puits y ont été forés. La production de gaz équivalait à six fois la consommation annuelle totale du Québec. La vente de la ressource s’est chiffrée à 7 milliards alors que l’industrie a investi plus de 6 milliards. Dans un tel contexte, il est évident que l’État peut exiger ou obtenir à l’occasion d’appels d’offres, des droits et des redevances en concordance avec la production et les investissements. On est loin d’une situation similaire au Québec. Et on n’est pas près de s’en approcher, surtout avec la meute exubérante des «moratoiriens» qui nous lessivent brutalement le cerveau depuis des mois.
Au fond, c’est comme si on se scandalisait qu’un terrain de Chapais vaut mille fois moins qu’un terrain en plein centre-ville de Montréal…par exemple, celui qu’Hydro-Québec a cédé gratuitement à Steeve Guilbeault pour y construire sa Maison Durable et qui, lui, vaut 1,5 million de dollars!
Quoiqu’il en soit, si, un jour (peut-être la semaine des quatre jeudis), il s’avère qu’il y a du gaz de shale exploitable dans la vallée du St-Laurent, les redevances devront être alors fixées à des niveaux tenant compte de cette découverte, du marché et des prix.
Passons à la recommandation centrale du rapport, soit d’entreprendre une «évaluation environnementale stratégique». Tout le monde, où presque, s’est extasié devant la sagesse de cette proposition. Si vous voulez être considéré comme sérieux et respectable, accolez le mot «stratégique» à votre idée. Ça marche à tout coup! Même l’APGQ n’a pas eu d’autre choix que de trouver fort à propos la recommandation du BAPE.
J’y vois davantage, pour ma part, une manœuvre dilatoire. Ou, pour être plus direct, un moratoire peut-être… temporaire. Si le BAPE avait proposé d’aller de l’avant dans l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, tout en mettant en place des conditions et de règles respectant l’environnement et les propriétaires fonciers, il se serait fait crucifier sur la place publique par toutes les coalitions, alliances et ligues et par tous les collectifs et front communs issus de l’Église écolo-gauchiste. Comme ce fut le cas dans le dossier Rabaska. Une mise à mort en direct!
Alors qu’avec une «évaluation environnementale stratégique», le BAPE repoussait prudemment et vertueusement son lynchage à plus tard…
Car, voyez-vous, ce ne sera pas la première évaluation de ce genre à être réalisée au Québec. Il y en a eu deux qui ont été entreprises concernant le pétrole du golfe St-Laurent.
Une première, qui portait sur l’estuaire (la partie du golfe à l’ouest de l’ile d’Anticosti) et une deuxième sur le golfe proprement dit.
La première est terminée et a été déposée. Et savez-vous quel en fut le résultat? Un moratoire! Permanent! Sur l’ensemble de l’estuaire. Ce qui est navrant, parce qu’il faut savoir que l’estuaire ne fait pas partie du litige Québec-Ottawa sur la validité des permis. Le fédéral reconnait que l’estuaire du St-Laurent est entièrement et sans équivoque aucune sous la juridiction du Québec. Que fait le gouvernement du Québec? Il impose un moratoire. Avec des conséquences économiques éventuellement désastreuses. Supposons que les travaux en cours sur l’ile d’Anticosti conduisent à des découvertes de pétrole commercialement exploitable. Cela signifierait que des forages dans l’estuaire autour de l’ile pourraient donner des résultats semblables. Mais le moratoire les empêcherait.
L’autre étude (sur le golfe) est toujours en cours. Et on ne sait pas quand elle sera complétée. D’après vous, elle va nous conduire vers quoi? Un autre moratoire? C’est plus que probable. Surtout que l’on sait que les Madelinots (qui sont largement dépendants de l’assistanat de l’État et dont l’économie ne peut certes pas être qualifiée de prospère) se sont ligués aux écolos délirants pour s’opposer farouchement à tout développement pétrolier aux larges des côtes de l’archipel des iles de la Madeleine.
Voilà pourquoi je pense que la proposition d’évaluation stratégique sur les gaz de shale m’apparait davantage comme une manœuvre dilatoire conduisant à un moratoire plutôt qu’une vraie sortie de crise.
Je peux me tromper. Mais il semble bien que les Québécois ne sont pas intéressés par le développement économique et la création de richesse. Ils préfèrent rendre un culte à Gaïa et se complaire dans le rôle de «quêteux dédaigneux» empochant les substantielles aumônes de la souillonne Alberta.
Et le PQ, le parti qui fut le mien pendant des décennies, bascule dans l’écologisme anti-développement et va jusqu’à se déshonorer en s’acoquinant avec José Bové, un Français écolo-communiste antisémite, coupable de vandalisme dans un McDo et de destruction d’un champ d’OGM. Une répugnante alliance!
Je peux donc me tromper. Mais…j'en serais bien étonné!
Jacques Brassard
samedi 5 mars 2011
QUELQUES NOUVELLES ESCAMOTÉES
Nous vivons au Québec (et dans bien d’autres pays occidentaux, la France, par exemple) dans un univers médiatique solidement assujetti au «catéchisme de la bien-pensance» et de la rectitude politique. On peut le vérifier facilement en recensant les informations…escamotées.
Il y a dans les salles de rédaction et chez les concepteurs des émissions dites d’intérêt public, un véritable système de tamisage des informations. Et il saute aux yeux que le filtrage des nouvelles est fondée sur l’idéologie dominante dans la plupart des médias, celle de la gauche bon chic bon genre, écolo, pacifiste, antiaméricaine, le tout assaisonné d’alter-mondialisme et d’antisionisme. Illustrons avec quelques exemples de nouvelles escamotées.
LE PRIX KADHAFI
Le saviez-vous? Le dictateur dément et sanguinaire de la Lybie a créé il y a plus de vingt ans un prix portant son nom et décerné, à chaque année --tenez-vous bien -- à une personnalité ou un organisme « ayant nettement contribué à rendre un service exceptionnel à l’être humain (!!), ayant accompli de grandes actions pour la défense des droits de l’homme (!!), défendant la cause de la liberté (!!) et apportant son soutien à la paix partout dans le monde (!!) ».
Pensez-vous que dans les cénacles intello-médiatiques et la grosse bulle onusienne, une extravagance aussi obscène a fait scandale et provoqué réprobations et anathèmes. Pas du tout! La Lybie a même été élue à la tête du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU!
Cette disgrâce ignoble en dit long sur la nature grotesque et défectueuse de cette progéniture de l’ONU. Et aussi sur l’indignation à géométrie variable des «faiseux d’opinion». Les États et leurs diplomates viennent tout juste de s’apercevoir que Kadhafi est un despote détraqué et ont enfin décidé de bannir la Lybie du Conseil des Droits de l’Homme. La diffusion de la nouvelle a été plutôt discrète. Trop gênant sans doute!
Connaissez-vous les récipiendaires du prix Kadhafi? En voici quelques-uns : Nelson Mendela (même les héros se fourvoient), Louis Farakhan (un islamiste raciste américain), Fidel Castro (un vestige du communisme), Hugo Chavez (un bouffon dangereux). Tous des défenseurs des droits humains! Et je suis sûr que vous ignorez qu’en 1991, ce sont les Iroquois, sans doute pour les féliciter de la crise d’Oka, qui ont reçu le prix Kadhafi.
Et le dernier en date, c’est le Premier Ministre turc, Recept Tayyip Erdogan, le maître d’œuvre du rapprochement de la Turquie avec l’Iran et de la légitimation de l’islamisme radical. Pour 2011, il était question de Lula, ex-président du Brésil.
Et la presse, ici comme ailleurs, n’a jamais vraiment été outrée (à l’exception de Lysiane Gagnon qui s’est offusquée du prix attribué aux Peaux-Rouges) de cette loufoquerie abjecte qu’a constitué pendant des décennies le prix Kadhafi. Il fallait sans doute éviter de déconsidérer l’escouade de gens de gauche qui acceptaient « l’insigne honneur de le recevoir » (Castro, Chavez, Morales, Mandela, Lula).
Certains trouveront sûrement dommage que Kadhafi soit trop occupé à massacrer ses compatriotes, car il va forcément suspendre l’attribution de son prix…sine die, comme on dit au Parlement.
Dommage pour certains, parce que, chez nous, le comptable socialiste adulateur de Castro, Léo Paul Lauzon, et l’allié des communistes, boycotteur de godasses israéliennes, Amir Khadir, auraient pu mériter le prestigieux prix Kadhafi.
ÇA CHAUFFE AU CONGRÈS!
Voici des nouvelles du Congrès américain que vous n’avez sûrement pas lues dans les médias de la Pensée Unique.
Voici la première. Un député du Missouri a fait adopter récemment par la Chambre des Représentants un amendement budgétaire visant à mettre un terme au financement du GIEC par les États-Unis. Quel manque de savoir-vivre! Le chaman Guilbeault a dû grincer des dents et ses disciples gémir d’indignation.
Il est vrai que l’amendement peut être rejeté par le Sénat, mais ce vote indique bien que la majorité de la Chambre des Représentants considère que le GIEC est non seulement une organisation politico-idéologique (ce qu’il a d’ailleurs toujours été), mais également un organe de diffusion d’une théorie unique, celle du réchauffement anthropique, et qu’il a entravé dès sa fondation l’exploration de théories et d’explications alternatives, ce qui va à l’encontre d’une véritable démarche scientifique.
La majorité républicaine associée à certains Démocrates a aussi jeté aux oubliettes le projet de loi sur le marché du carbone (si cher à Obama et Al Gore). De la belle besogne bien et vite faite!
Ce n’est pas tout. Le Congrès a reçu de la correspondance sur la question climatique.
D’abord, une lettre des réchauffistes qui commencent à sentir la soupe…chaude! Et qui angoissent de voir leur dogme battu en brèche.
Alors, ils interpellent les élus américains : « Nous voulons vous assurer que la science est solide » (!!). Et ils s’empressent d’énumérer les catastrophes à venir : montée des eaux, tempêtes extrêmes, sécheresse etc. Et ils réaffirment que « la science du climat repose sur des fondations en béton ».
Ils se font condescendants : « Le Congrès, pensons-nous, devrait organiser des auditions pour comprendre la science du climat. » En termes plus clairs, les Représentants Républicains sont des ploucs et nous allons, nous les éminents savants, les extirper du cloaque de l’ignorance en matière de climat. Comme ils sont charitables!
Ils sont 18 signataires dont le plus connu est Michael Mann, le concepteur du célèbre graphique des températures du dernier millénaire, baptisé Hockey Stick, parce qu’il a la forme d’un bâton de hockey. Il est horizontal de l’an 1000 à 1900, et il se courbe vers le haut comme la palette du hockey de 1900 à nos jours. Il était censé démontrer que la hausse de la température commence avec la révolution industrielle, donc est provoquée par l’augmentation du CO2 par les humains.
Je m’empresse d’ajouter que la courbe de Mann est désormais, après avoir été mise en pièces par des scientifiques canadiens, accrochée au musée des faussetés scientifiques. D’ailleurs elle était même disparue du dernier rapport du GIEC. C’est tout dire!
Peu de temps après, le Congrès recevait une missive de 36 scientifiques climato-sceptiques, dont le plus célèbre est sans doute le grand climatologue américain, Richard Lindzen.
Que nous disent-ils en réplique? En premier lieu, ils se disent scandalisés par les prédictions de catastrophes des réchauffistes. Ils se réfèrent à « 678 études scientifiques référencées dans le document de CO2 Science où les milliers d’études citées dans le rapport du NIPCC (Nongovernmental International Panel on Climate Change) ». Et ils concluent ainsi : «Apportent-elles (les études) des preuves observées dans le monde réel, des inondations des zones côtières par les mers dans le monde entier? NON. Une augmentation de la mortalité? NON. Des disparitions de plantes et d’animaux? NON. D’une diminution de la productivité végétale? NON. D’un blanchiment mortel et plus fréquent du corail? NON. D’une vie marine se dissolvant dans des océans en voie d’acidification? NON. »
Et les 36 font confiance à la capacité de comprendre des élus. « Ne nous croyez pas sur parole, écrivent-ils, lisez vous-mêmes les deux rapports indiqués. Et faites-vous votre propre opinion sur le sujet. Ne vous laissez pas intimider par de fausses annonces de «consensus scientifique» ou de «preuves écrasantes». Ce ne sont pas des arguments scientifiques et ils sont tout simplement faux ».
Intéressant n’est-ce pas? Non seulement le débat climatique fait rage chez les élus et les scientifiques aux États-Unis, non seulement le consensus scientifique n’existe pas sur les causes des changements climatiques, mais les citoyens américains sont eux aussi très divisés sur la question. En fait, selon les sondages, il y a désormais une majorité d’américains qui ne croient pas que l’être humain est responsable des changements climatiques.
Une situation semblable est impensable au Québec. Ici, les médias et nos élites intello-politiques jouent toujours la même partition. Sans la moindre fausse note. Journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, députés, ministres, scientifiques subventionnés, écolos de toutes obédiences, tout le monde chante la même toune : les humains sont des vilains; ils émettent du CO2, ce gaz diabolique ; la Planète se réchauffe; des catastrophes se préparent; repentons-nous!
Il ne faut surtout pas exposer les Québécois à cette horrible délinquance américaine en matière de climat. Il convient pour les médias et nos élites d’escamoter les nouvelles corrosives en provenance du Sud. Sinon, ça risquerait de perturber la bien-pensance comateuse dans laquelle les Québécois macèrent.
Un jour, peut-être, sortirons-nous du coma? Mais à observer la scène politique et l’univers médiatique, je dirais que ce n’est pas demain la veille…
UNE DERNIÈRE : LA MODÉRATION DES FRÈRES MUSULMANS!
Saviez-vous que le guide spirituel des Frères Musulmans est de retour en Égypte. Il s’appelle sheikh Youssouf Qaradawi et il était exilé au Qatar. Là-bas, il prêchait le jihad sur la chaîne Al Jazeera. Excellente tribune pour endoctriner les foules arabo-musulmanes.
Une fois de retour, les Frères Musulmans s’empressent d’organiser un immense meeting sur la désormais célèbre place Tahrir du Caire. Des millions de personnes sont présentes pour entendre le Guide.
Caroline Glick (l’admirable) note deux choses survenues pendant cette immense manifestation. « D’abord, écrit-elle, ses gardes-chiourmes refusèrent d’autoriser Wael Ghonim, le révolutionnaire d’internet égyptien sur Google à se joindre au clerc sur l’estrade. Pour tous ceux qui ont bien voulu le noter, le message de Qaradawi en éconduisant Ghonim était indiscutable. En ce qui concerne les jihadistes, Ghonim et ses compagnons activistes d’internet sont les équivalents de nos jours des idiots utiles de Lénine. Ils ont accompli leur besogne en convaincant les libéraux occidentaux crédules que le renversement de Moubarak n’était que douceur et lumière. Et désormais, on n’a plus besoin d’eux.»
La deuxième chose signalée par Caroline Glick, c’est bien sûr le prêche de Qaradawi. Il est de même teneur que ses sermons télévisés. C’est un discours génocidaire. Il appelle à la conquête de Jérusalem. Ce qui signifie la destruction d’Israël.
En avez-vous entendu parler? Silence radio dans nos médias. Comme dirait Tartuffe: « Couvrez ce sein que je ne saurais voir! » Et vous savez pourquoi? Par ce que si l’on s’avisait de mettre en lumière le sentiment antisémite profondément enraciné dans tous les pays musulmans de même que le vif désir des masses arabes de liquider Israël, comprenez qu’il faudrait inverser la vision dominante en Occident d’un État Juif agresseur et impérialiste.
Alors, on escamote les informations. Ainsi, la Bonne Conscience du Bon Peuple n’est pas troublée.
Jacques Brassard
Il y a dans les salles de rédaction et chez les concepteurs des émissions dites d’intérêt public, un véritable système de tamisage des informations. Et il saute aux yeux que le filtrage des nouvelles est fondée sur l’idéologie dominante dans la plupart des médias, celle de la gauche bon chic bon genre, écolo, pacifiste, antiaméricaine, le tout assaisonné d’alter-mondialisme et d’antisionisme. Illustrons avec quelques exemples de nouvelles escamotées.
LE PRIX KADHAFI
Le saviez-vous? Le dictateur dément et sanguinaire de la Lybie a créé il y a plus de vingt ans un prix portant son nom et décerné, à chaque année --tenez-vous bien -- à une personnalité ou un organisme « ayant nettement contribué à rendre un service exceptionnel à l’être humain (!!), ayant accompli de grandes actions pour la défense des droits de l’homme (!!), défendant la cause de la liberté (!!) et apportant son soutien à la paix partout dans le monde (!!) ».
Pensez-vous que dans les cénacles intello-médiatiques et la grosse bulle onusienne, une extravagance aussi obscène a fait scandale et provoqué réprobations et anathèmes. Pas du tout! La Lybie a même été élue à la tête du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU!
Cette disgrâce ignoble en dit long sur la nature grotesque et défectueuse de cette progéniture de l’ONU. Et aussi sur l’indignation à géométrie variable des «faiseux d’opinion». Les États et leurs diplomates viennent tout juste de s’apercevoir que Kadhafi est un despote détraqué et ont enfin décidé de bannir la Lybie du Conseil des Droits de l’Homme. La diffusion de la nouvelle a été plutôt discrète. Trop gênant sans doute!
Connaissez-vous les récipiendaires du prix Kadhafi? En voici quelques-uns : Nelson Mendela (même les héros se fourvoient), Louis Farakhan (un islamiste raciste américain), Fidel Castro (un vestige du communisme), Hugo Chavez (un bouffon dangereux). Tous des défenseurs des droits humains! Et je suis sûr que vous ignorez qu’en 1991, ce sont les Iroquois, sans doute pour les féliciter de la crise d’Oka, qui ont reçu le prix Kadhafi.
Et le dernier en date, c’est le Premier Ministre turc, Recept Tayyip Erdogan, le maître d’œuvre du rapprochement de la Turquie avec l’Iran et de la légitimation de l’islamisme radical. Pour 2011, il était question de Lula, ex-président du Brésil.
Et la presse, ici comme ailleurs, n’a jamais vraiment été outrée (à l’exception de Lysiane Gagnon qui s’est offusquée du prix attribué aux Peaux-Rouges) de cette loufoquerie abjecte qu’a constitué pendant des décennies le prix Kadhafi. Il fallait sans doute éviter de déconsidérer l’escouade de gens de gauche qui acceptaient « l’insigne honneur de le recevoir » (Castro, Chavez, Morales, Mandela, Lula).
Certains trouveront sûrement dommage que Kadhafi soit trop occupé à massacrer ses compatriotes, car il va forcément suspendre l’attribution de son prix…sine die, comme on dit au Parlement.
Dommage pour certains, parce que, chez nous, le comptable socialiste adulateur de Castro, Léo Paul Lauzon, et l’allié des communistes, boycotteur de godasses israéliennes, Amir Khadir, auraient pu mériter le prestigieux prix Kadhafi.
ÇA CHAUFFE AU CONGRÈS!
Voici des nouvelles du Congrès américain que vous n’avez sûrement pas lues dans les médias de la Pensée Unique.
Voici la première. Un député du Missouri a fait adopter récemment par la Chambre des Représentants un amendement budgétaire visant à mettre un terme au financement du GIEC par les États-Unis. Quel manque de savoir-vivre! Le chaman Guilbeault a dû grincer des dents et ses disciples gémir d’indignation.
Il est vrai que l’amendement peut être rejeté par le Sénat, mais ce vote indique bien que la majorité de la Chambre des Représentants considère que le GIEC est non seulement une organisation politico-idéologique (ce qu’il a d’ailleurs toujours été), mais également un organe de diffusion d’une théorie unique, celle du réchauffement anthropique, et qu’il a entravé dès sa fondation l’exploration de théories et d’explications alternatives, ce qui va à l’encontre d’une véritable démarche scientifique.
La majorité républicaine associée à certains Démocrates a aussi jeté aux oubliettes le projet de loi sur le marché du carbone (si cher à Obama et Al Gore). De la belle besogne bien et vite faite!
Ce n’est pas tout. Le Congrès a reçu de la correspondance sur la question climatique.
D’abord, une lettre des réchauffistes qui commencent à sentir la soupe…chaude! Et qui angoissent de voir leur dogme battu en brèche.
Alors, ils interpellent les élus américains : « Nous voulons vous assurer que la science est solide » (!!). Et ils s’empressent d’énumérer les catastrophes à venir : montée des eaux, tempêtes extrêmes, sécheresse etc. Et ils réaffirment que « la science du climat repose sur des fondations en béton ».
Ils se font condescendants : « Le Congrès, pensons-nous, devrait organiser des auditions pour comprendre la science du climat. » En termes plus clairs, les Représentants Républicains sont des ploucs et nous allons, nous les éminents savants, les extirper du cloaque de l’ignorance en matière de climat. Comme ils sont charitables!
Ils sont 18 signataires dont le plus connu est Michael Mann, le concepteur du célèbre graphique des températures du dernier millénaire, baptisé Hockey Stick, parce qu’il a la forme d’un bâton de hockey. Il est horizontal de l’an 1000 à 1900, et il se courbe vers le haut comme la palette du hockey de 1900 à nos jours. Il était censé démontrer que la hausse de la température commence avec la révolution industrielle, donc est provoquée par l’augmentation du CO2 par les humains.
Je m’empresse d’ajouter que la courbe de Mann est désormais, après avoir été mise en pièces par des scientifiques canadiens, accrochée au musée des faussetés scientifiques. D’ailleurs elle était même disparue du dernier rapport du GIEC. C’est tout dire!
Peu de temps après, le Congrès recevait une missive de 36 scientifiques climato-sceptiques, dont le plus célèbre est sans doute le grand climatologue américain, Richard Lindzen.
Que nous disent-ils en réplique? En premier lieu, ils se disent scandalisés par les prédictions de catastrophes des réchauffistes. Ils se réfèrent à « 678 études scientifiques référencées dans le document de CO2 Science où les milliers d’études citées dans le rapport du NIPCC (Nongovernmental International Panel on Climate Change) ». Et ils concluent ainsi : «Apportent-elles (les études) des preuves observées dans le monde réel, des inondations des zones côtières par les mers dans le monde entier? NON. Une augmentation de la mortalité? NON. Des disparitions de plantes et d’animaux? NON. D’une diminution de la productivité végétale? NON. D’un blanchiment mortel et plus fréquent du corail? NON. D’une vie marine se dissolvant dans des océans en voie d’acidification? NON. »
Et les 36 font confiance à la capacité de comprendre des élus. « Ne nous croyez pas sur parole, écrivent-ils, lisez vous-mêmes les deux rapports indiqués. Et faites-vous votre propre opinion sur le sujet. Ne vous laissez pas intimider par de fausses annonces de «consensus scientifique» ou de «preuves écrasantes». Ce ne sont pas des arguments scientifiques et ils sont tout simplement faux ».
Intéressant n’est-ce pas? Non seulement le débat climatique fait rage chez les élus et les scientifiques aux États-Unis, non seulement le consensus scientifique n’existe pas sur les causes des changements climatiques, mais les citoyens américains sont eux aussi très divisés sur la question. En fait, selon les sondages, il y a désormais une majorité d’américains qui ne croient pas que l’être humain est responsable des changements climatiques.
Une situation semblable est impensable au Québec. Ici, les médias et nos élites intello-politiques jouent toujours la même partition. Sans la moindre fausse note. Journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, députés, ministres, scientifiques subventionnés, écolos de toutes obédiences, tout le monde chante la même toune : les humains sont des vilains; ils émettent du CO2, ce gaz diabolique ; la Planète se réchauffe; des catastrophes se préparent; repentons-nous!
Il ne faut surtout pas exposer les Québécois à cette horrible délinquance américaine en matière de climat. Il convient pour les médias et nos élites d’escamoter les nouvelles corrosives en provenance du Sud. Sinon, ça risquerait de perturber la bien-pensance comateuse dans laquelle les Québécois macèrent.
Un jour, peut-être, sortirons-nous du coma? Mais à observer la scène politique et l’univers médiatique, je dirais que ce n’est pas demain la veille…
UNE DERNIÈRE : LA MODÉRATION DES FRÈRES MUSULMANS!
Saviez-vous que le guide spirituel des Frères Musulmans est de retour en Égypte. Il s’appelle sheikh Youssouf Qaradawi et il était exilé au Qatar. Là-bas, il prêchait le jihad sur la chaîne Al Jazeera. Excellente tribune pour endoctriner les foules arabo-musulmanes.
Une fois de retour, les Frères Musulmans s’empressent d’organiser un immense meeting sur la désormais célèbre place Tahrir du Caire. Des millions de personnes sont présentes pour entendre le Guide.
Caroline Glick (l’admirable) note deux choses survenues pendant cette immense manifestation. « D’abord, écrit-elle, ses gardes-chiourmes refusèrent d’autoriser Wael Ghonim, le révolutionnaire d’internet égyptien sur Google à se joindre au clerc sur l’estrade. Pour tous ceux qui ont bien voulu le noter, le message de Qaradawi en éconduisant Ghonim était indiscutable. En ce qui concerne les jihadistes, Ghonim et ses compagnons activistes d’internet sont les équivalents de nos jours des idiots utiles de Lénine. Ils ont accompli leur besogne en convaincant les libéraux occidentaux crédules que le renversement de Moubarak n’était que douceur et lumière. Et désormais, on n’a plus besoin d’eux.»
La deuxième chose signalée par Caroline Glick, c’est bien sûr le prêche de Qaradawi. Il est de même teneur que ses sermons télévisés. C’est un discours génocidaire. Il appelle à la conquête de Jérusalem. Ce qui signifie la destruction d’Israël.
En avez-vous entendu parler? Silence radio dans nos médias. Comme dirait Tartuffe: « Couvrez ce sein que je ne saurais voir! » Et vous savez pourquoi? Par ce que si l’on s’avisait de mettre en lumière le sentiment antisémite profondément enraciné dans tous les pays musulmans de même que le vif désir des masses arabes de liquider Israël, comprenez qu’il faudrait inverser la vision dominante en Occident d’un État Juif agresseur et impérialiste.
Alors, on escamote les informations. Ainsi, la Bonne Conscience du Bon Peuple n’est pas troublée.
Jacques Brassard
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