Ross McKitrick est un économiste canadien devenu célèbre dans le domaine du climat lorsqu'il a mis en pièces, avec un collègue, le fameux graphique de Michael Mann, en forme de bâton de hockey (hockey stick). La courbe de Mann avait pour but de démontrer et d'illustrer que, tout au long du dernier millénaire, le réchauffement climatique n'est apparu qu'au XXe siècle et, comme par hasard, coincidait avec le développement de la «civilisation» industrielle. Eureka! L'affaire est réglée! Le coupable du réchauffement est identifié: c'est l'être humain avecc ses émissions de CO2. Or. tout était faux!
Donc, pendant que je file vers le sud du Mexique (Riviera Maya) sur les traces du chaman Guilbeaut à Cancun, je vous invite à lire ce superbe texte de Ross McKitrick qui sape les fondements de ce délire écolo-gauchiste que constitue «l'heure de la Terre».
19 mars
2011
Il faut annuler “Earth Hour” 2011
PapyJako, avec une traduction par ses soins d'un plaidoyer de McKitrick contre Earth Hour.
Le 26 mars prochain, nous sommes une fois de plus appelés à participer à une action collective qui consiste à éteindre nos lumières durant une heure. Cette manifestation mondiale s'appelle "Earth Hour". Elle est sensée manifester notre adhésion aux actions de défense de "La Terre", terre à laquelle la consommation d'énergie par les hommes est sensée faire du mal.
Je me suis élevé, à plusieurs reprises (ici, ici, et là), contre le grotesque et inutile sacrifice expiatoire que représente cette manifestation. Je me préparais donc à prendre ma plume comme je l'ai fait les deux années précédentes, lorsque le Professeur McKitrick a publié la note que j'ai traduite ci-après, et qui dit, bien mieux que je ne saurais le faire, l'essentiel de ce que j'ai sur le coeur.
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Earth Hour : Un dissident
Ross McKitrick
En 2009, un journaliste m'a demandé ce que je pensais de " Earth Hour ". Voici ma réponse
Je hais Earth Hour. Une électricité abondante et bon marché a été la plus grande source de libération de l'homme au 20ème siècle. Chacune des avancées sociales matérielles a dépendu de la profusion d'électricité bon marché et fiable.
Donner aux femmes la liberté de travailler à l'extérieur n'aurait pas été possible sans la disponibilité des appareils électriques qui libèrent le temps des tâches domestiques. Sortir les enfants des tâches subalternes pour qu'ils aillent à l'école a dépendu de la même chose, comme la possibilité de leur donner une source saine de lumière domestique pour lire. Le développement et la fourniture de soins modernes sans électricité est absolument impossible. L'expansion de l'offre de nourriture, et la promotion de l'hygiène et de la nutrition, supposent qu'on soit capable d'irriguer les champs, de cuire et de réfrigérer les aliments, et d'avoir un approvisionnement régulier d'eau chaude à la maison.
Beaucoup des plus pauvres du monde souffrent de conditions environnementales brutales à l'intérieur de leur propre maison, à cause de la nécessité de cuire les aliments dans des foyers intérieurs où ils brûlent des brindilles et de la bouse. Cela entraîne une déforestation locale et le développement d'affections respiratoires liées à la fumée et aux parasites [NDT : d'après l'OMS, la première cause de mortalité dans les pays "à faible revenu" est "Infections des voies respiratoires inférieures" (2,94 Millions de morts), et l'inhalation de fumées domestiques en est une cause déterminante]. Quiconque voudrait voir la situation du tiers monde s'améliorer devrait reconnaître l'importance de l'accès à une électricité bon marché, en provenance de centrales à combustibles fossiles. Après tout, c'est comme cela que l'ouest s'est développé.
L'ensemble de la mentalité qui entoure Earth Hour diabolise l'électricité. Je ne peux faire cela, au contraire, je la célèbre, pour elle-même et pout tout ce qu'elle a amené à l'humanité. Earth Hour célèbre l'ignorance, la pauvreté et le retour en arrière. En répudiant le principal outil de libération, elle devient une heure dédiée à l'antihumanisme. Elle encourage le geste bigot d'éteindre d'insignifiants appareils pendant une durée insignifiante, en signe de respect pour une abstraction mal définie nommée "La Terre", tout en conservant hypocritement les bénéfices réels d'une électricité fiable et continue. Ceux qui voient quelque vertu à se débrouiller sans électricité devraient arrêter leur frigidaire, leur chauffage, leur four à micro-ondes, leur ordinateur, leur chauffe-eau, leurs lumières, leur télévision et tous leurs autres appareils pendant un mois, pas une heure. Et devraient aussi faire une descente à l'unité de cardiologie de l'hôpital pour y couper le courant.
Je ne veux pas retourner à la nature. Rendez-vous en un endroit frappé par un tremblement de terre, des inondations et des cyclones pour voir ce que c'est que le retour à la nature. Pour les hommes, vivre dans la "nature" a signifié une courte durée de vie marquée par la violence, la maladie et l'ignorance. Ceux qui travaillent pour la fin de la pauvreté et le soulagement des maladies combattent contre la nature. J'espère qu'ils laisseront leurs lumières allumées.
Ici, en Ontario, grâce à l'utilisation de procédés de contrôle de la pollution et de technologies avancées, la qualité de notre air s'est considérablement améliorée depuis les années 1960, malgré l'expansion de l'industrie et de l'offre de courant électrique. Si, malgré cela, nous devons adopter le point de vue que les pollutions aériennes résiduelles dépassent tous les bénéfices de l'électricité, et que nous devons avoir honte et nous asseoir dans le noir durant une heure, comme des garnements qui ont été attrapés à faire quelque chose de mal, cela veut dire que nous faisons passer la pureté de la nature comme un idéal absolu et transcendant, qui oblitèrerait tout autre obligation éthique et humaine. Non Merci.
J'aime rendre visite à la nature, mais je ne veux pas y vivre, et je refuse d'accepter l'idée que la civilisation, avec toutes ses contradictions, soit une chose dont nous devrions avoir honte.
Ross McKitrick
Professeur d'économie
Université de Guelph
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jeudi 24 mars 2011
jeudi 17 mars 2011
MANOEUVRE DILATOIRE OU SORTIE DE CRISE?
Le rapport du BAPE sur les gaz de shale me laisse perplexe et suspicieux. Il est vrai que, par la voix de son Président, Lucien Bouchard, l’Association Pétrolière et Gazière du Québec a fait preuve d’optimisme dans sa réaction au rapport. Et elle a offert sa collaboration pour la suite des choses.
Elle n’avait guère le choix.Sa position «bonne ententiste» n’a même pas eu pour effet de faire baisser la fièvre hystérique qui secoue depuis des mois les troupes de choc de la Verdoyance. Imaginez si elle s’était braquée contre le rapport du BAPE! L’hystérie anti gazière se serait muée en désir de lynchage. Lucien Bouchard aurait dû se réfugier au Kirghizistan en changeant son identité et en se laissant pousser la barbe.
Donc, l’APGQ n’avait pas le choix de faire profil très bas et de tendre la main.
Toutefois, Lucien Bouchard n’a pas pu s’empêcher de commenter une grosse ineptie économique qui se retrouve dans le rapport du BAPE. Et qui provoque l’indignation furieuse des bien-pensants de la gauche.
Songez donc qu’à la page 201 du rapport, il est écrit « qu’en référant au prix moyen de 500$/ha de l’Alberta, le Québec aurait pu recevoir environ 5 milliards de dollars pour les dix millions d’hectares sous permis. Ces revenus auraient été conservés par l’État qu’il y eut ou non développement de gisements gaziers ». Même Richard Martineau, d’habitude si lucide, trouvait cela scandaleux!
Une telle affirmation est pourtant une aberration économique. Pourquoi le BAPE a-t-il énoncé une pareille énormité? Pour mettre en accusation le laxisme du Gouvernement en matière de droits et de redevances et pour ses accointances jugées litigieuses avec l’industrie? Pour mettre en relief la nature «prédatrices» des entreprises gazières? (Car, dans le lexique de gauche, le concept de «prédation» est venu s’ajouter à ceux, plus anciens, de «pillage» et de «capitalisme sauvage»). Allez savoir!
Il est pourtant bien connu, particulièrement en matière de ressources naturelles qui doivent faire l’objet de recherche et d’exploration préalablement à toute mise en valeur, que les droits et les redevances «varient d’une province à l’autre en fonction de la maturité du secteur et de la conjoncture économique »(dixit l’APGQ).
En Alberta, le secteur gazier et pétrolier existe depuis plus de 50 ans. Et il a atteint sa pleine maturité. Par conséquent le taux de succès des forages d’exploration est pas mal plus élevé qu’au Québec. Chez nous, on n’est même pas assuré que la ressource est exploitable commercialement. Par conséquent, prétendre que l’on pourrait obtenir 500$ de droits à l’hectare comme en Alberta, c’est de la fabulation économique (Jean Charest a parfaitement raison). C’est se balader dans le virtuel. Il faut vraiment être un disciple de Léo Paul Lauzon pour croire que le Québec a perdu 5 milliards de dollars de droits d’exploration, par manque de vigilance et de rigueur de la part du gouvernement. Vraiment débile! Un étudiant en première année d’économie, consulté par le BAPE, aurait vivement conseillé de biffer du rapport une telle absurdité.
Prenons un autre exemple bien concret : la Colombie Britannique. En 2006, 1400 puits y ont été forés. La production de gaz équivalait à six fois la consommation annuelle totale du Québec. La vente de la ressource s’est chiffrée à 7 milliards alors que l’industrie a investi plus de 6 milliards. Dans un tel contexte, il est évident que l’État peut exiger ou obtenir à l’occasion d’appels d’offres, des droits et des redevances en concordance avec la production et les investissements. On est loin d’une situation similaire au Québec. Et on n’est pas près de s’en approcher, surtout avec la meute exubérante des «moratoiriens» qui nous lessivent brutalement le cerveau depuis des mois.
Au fond, c’est comme si on se scandalisait qu’un terrain de Chapais vaut mille fois moins qu’un terrain en plein centre-ville de Montréal…par exemple, celui qu’Hydro-Québec a cédé gratuitement à Steeve Guilbeault pour y construire sa Maison Durable et qui, lui, vaut 1,5 million de dollars!
Quoiqu’il en soit, si, un jour (peut-être la semaine des quatre jeudis), il s’avère qu’il y a du gaz de shale exploitable dans la vallée du St-Laurent, les redevances devront être alors fixées à des niveaux tenant compte de cette découverte, du marché et des prix.
Passons à la recommandation centrale du rapport, soit d’entreprendre une «évaluation environnementale stratégique». Tout le monde, où presque, s’est extasié devant la sagesse de cette proposition. Si vous voulez être considéré comme sérieux et respectable, accolez le mot «stratégique» à votre idée. Ça marche à tout coup! Même l’APGQ n’a pas eu d’autre choix que de trouver fort à propos la recommandation du BAPE.
J’y vois davantage, pour ma part, une manœuvre dilatoire. Ou, pour être plus direct, un moratoire peut-être… temporaire. Si le BAPE avait proposé d’aller de l’avant dans l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, tout en mettant en place des conditions et de règles respectant l’environnement et les propriétaires fonciers, il se serait fait crucifier sur la place publique par toutes les coalitions, alliances et ligues et par tous les collectifs et front communs issus de l’Église écolo-gauchiste. Comme ce fut le cas dans le dossier Rabaska. Une mise à mort en direct!
Alors qu’avec une «évaluation environnementale stratégique», le BAPE repoussait prudemment et vertueusement son lynchage à plus tard…
Car, voyez-vous, ce ne sera pas la première évaluation de ce genre à être réalisée au Québec. Il y en a eu deux qui ont été entreprises concernant le pétrole du golfe St-Laurent.
Une première, qui portait sur l’estuaire (la partie du golfe à l’ouest de l’ile d’Anticosti) et une deuxième sur le golfe proprement dit.
La première est terminée et a été déposée. Et savez-vous quel en fut le résultat? Un moratoire! Permanent! Sur l’ensemble de l’estuaire. Ce qui est navrant, parce qu’il faut savoir que l’estuaire ne fait pas partie du litige Québec-Ottawa sur la validité des permis. Le fédéral reconnait que l’estuaire du St-Laurent est entièrement et sans équivoque aucune sous la juridiction du Québec. Que fait le gouvernement du Québec? Il impose un moratoire. Avec des conséquences économiques éventuellement désastreuses. Supposons que les travaux en cours sur l’ile d’Anticosti conduisent à des découvertes de pétrole commercialement exploitable. Cela signifierait que des forages dans l’estuaire autour de l’ile pourraient donner des résultats semblables. Mais le moratoire les empêcherait.
L’autre étude (sur le golfe) est toujours en cours. Et on ne sait pas quand elle sera complétée. D’après vous, elle va nous conduire vers quoi? Un autre moratoire? C’est plus que probable. Surtout que l’on sait que les Madelinots (qui sont largement dépendants de l’assistanat de l’État et dont l’économie ne peut certes pas être qualifiée de prospère) se sont ligués aux écolos délirants pour s’opposer farouchement à tout développement pétrolier aux larges des côtes de l’archipel des iles de la Madeleine.
Voilà pourquoi je pense que la proposition d’évaluation stratégique sur les gaz de shale m’apparait davantage comme une manœuvre dilatoire conduisant à un moratoire plutôt qu’une vraie sortie de crise.
Je peux me tromper. Mais il semble bien que les Québécois ne sont pas intéressés par le développement économique et la création de richesse. Ils préfèrent rendre un culte à Gaïa et se complaire dans le rôle de «quêteux dédaigneux» empochant les substantielles aumônes de la souillonne Alberta.
Et le PQ, le parti qui fut le mien pendant des décennies, bascule dans l’écologisme anti-développement et va jusqu’à se déshonorer en s’acoquinant avec José Bové, un Français écolo-communiste antisémite, coupable de vandalisme dans un McDo et de destruction d’un champ d’OGM. Une répugnante alliance!
Je peux donc me tromper. Mais…j'en serais bien étonné!
Jacques Brassard
Elle n’avait guère le choix.Sa position «bonne ententiste» n’a même pas eu pour effet de faire baisser la fièvre hystérique qui secoue depuis des mois les troupes de choc de la Verdoyance. Imaginez si elle s’était braquée contre le rapport du BAPE! L’hystérie anti gazière se serait muée en désir de lynchage. Lucien Bouchard aurait dû se réfugier au Kirghizistan en changeant son identité et en se laissant pousser la barbe.
Donc, l’APGQ n’avait pas le choix de faire profil très bas et de tendre la main.
Toutefois, Lucien Bouchard n’a pas pu s’empêcher de commenter une grosse ineptie économique qui se retrouve dans le rapport du BAPE. Et qui provoque l’indignation furieuse des bien-pensants de la gauche.
Songez donc qu’à la page 201 du rapport, il est écrit « qu’en référant au prix moyen de 500$/ha de l’Alberta, le Québec aurait pu recevoir environ 5 milliards de dollars pour les dix millions d’hectares sous permis. Ces revenus auraient été conservés par l’État qu’il y eut ou non développement de gisements gaziers ». Même Richard Martineau, d’habitude si lucide, trouvait cela scandaleux!
Une telle affirmation est pourtant une aberration économique. Pourquoi le BAPE a-t-il énoncé une pareille énormité? Pour mettre en accusation le laxisme du Gouvernement en matière de droits et de redevances et pour ses accointances jugées litigieuses avec l’industrie? Pour mettre en relief la nature «prédatrices» des entreprises gazières? (Car, dans le lexique de gauche, le concept de «prédation» est venu s’ajouter à ceux, plus anciens, de «pillage» et de «capitalisme sauvage»). Allez savoir!
Il est pourtant bien connu, particulièrement en matière de ressources naturelles qui doivent faire l’objet de recherche et d’exploration préalablement à toute mise en valeur, que les droits et les redevances «varient d’une province à l’autre en fonction de la maturité du secteur et de la conjoncture économique »(dixit l’APGQ).
En Alberta, le secteur gazier et pétrolier existe depuis plus de 50 ans. Et il a atteint sa pleine maturité. Par conséquent le taux de succès des forages d’exploration est pas mal plus élevé qu’au Québec. Chez nous, on n’est même pas assuré que la ressource est exploitable commercialement. Par conséquent, prétendre que l’on pourrait obtenir 500$ de droits à l’hectare comme en Alberta, c’est de la fabulation économique (Jean Charest a parfaitement raison). C’est se balader dans le virtuel. Il faut vraiment être un disciple de Léo Paul Lauzon pour croire que le Québec a perdu 5 milliards de dollars de droits d’exploration, par manque de vigilance et de rigueur de la part du gouvernement. Vraiment débile! Un étudiant en première année d’économie, consulté par le BAPE, aurait vivement conseillé de biffer du rapport une telle absurdité.
Prenons un autre exemple bien concret : la Colombie Britannique. En 2006, 1400 puits y ont été forés. La production de gaz équivalait à six fois la consommation annuelle totale du Québec. La vente de la ressource s’est chiffrée à 7 milliards alors que l’industrie a investi plus de 6 milliards. Dans un tel contexte, il est évident que l’État peut exiger ou obtenir à l’occasion d’appels d’offres, des droits et des redevances en concordance avec la production et les investissements. On est loin d’une situation similaire au Québec. Et on n’est pas près de s’en approcher, surtout avec la meute exubérante des «moratoiriens» qui nous lessivent brutalement le cerveau depuis des mois.
Au fond, c’est comme si on se scandalisait qu’un terrain de Chapais vaut mille fois moins qu’un terrain en plein centre-ville de Montréal…par exemple, celui qu’Hydro-Québec a cédé gratuitement à Steeve Guilbeault pour y construire sa Maison Durable et qui, lui, vaut 1,5 million de dollars!
Quoiqu’il en soit, si, un jour (peut-être la semaine des quatre jeudis), il s’avère qu’il y a du gaz de shale exploitable dans la vallée du St-Laurent, les redevances devront être alors fixées à des niveaux tenant compte de cette découverte, du marché et des prix.
Passons à la recommandation centrale du rapport, soit d’entreprendre une «évaluation environnementale stratégique». Tout le monde, où presque, s’est extasié devant la sagesse de cette proposition. Si vous voulez être considéré comme sérieux et respectable, accolez le mot «stratégique» à votre idée. Ça marche à tout coup! Même l’APGQ n’a pas eu d’autre choix que de trouver fort à propos la recommandation du BAPE.
J’y vois davantage, pour ma part, une manœuvre dilatoire. Ou, pour être plus direct, un moratoire peut-être… temporaire. Si le BAPE avait proposé d’aller de l’avant dans l’exploration et l’exploitation des gaz de shale, tout en mettant en place des conditions et de règles respectant l’environnement et les propriétaires fonciers, il se serait fait crucifier sur la place publique par toutes les coalitions, alliances et ligues et par tous les collectifs et front communs issus de l’Église écolo-gauchiste. Comme ce fut le cas dans le dossier Rabaska. Une mise à mort en direct!
Alors qu’avec une «évaluation environnementale stratégique», le BAPE repoussait prudemment et vertueusement son lynchage à plus tard…
Car, voyez-vous, ce ne sera pas la première évaluation de ce genre à être réalisée au Québec. Il y en a eu deux qui ont été entreprises concernant le pétrole du golfe St-Laurent.
Une première, qui portait sur l’estuaire (la partie du golfe à l’ouest de l’ile d’Anticosti) et une deuxième sur le golfe proprement dit.
La première est terminée et a été déposée. Et savez-vous quel en fut le résultat? Un moratoire! Permanent! Sur l’ensemble de l’estuaire. Ce qui est navrant, parce qu’il faut savoir que l’estuaire ne fait pas partie du litige Québec-Ottawa sur la validité des permis. Le fédéral reconnait que l’estuaire du St-Laurent est entièrement et sans équivoque aucune sous la juridiction du Québec. Que fait le gouvernement du Québec? Il impose un moratoire. Avec des conséquences économiques éventuellement désastreuses. Supposons que les travaux en cours sur l’ile d’Anticosti conduisent à des découvertes de pétrole commercialement exploitable. Cela signifierait que des forages dans l’estuaire autour de l’ile pourraient donner des résultats semblables. Mais le moratoire les empêcherait.
L’autre étude (sur le golfe) est toujours en cours. Et on ne sait pas quand elle sera complétée. D’après vous, elle va nous conduire vers quoi? Un autre moratoire? C’est plus que probable. Surtout que l’on sait que les Madelinots (qui sont largement dépendants de l’assistanat de l’État et dont l’économie ne peut certes pas être qualifiée de prospère) se sont ligués aux écolos délirants pour s’opposer farouchement à tout développement pétrolier aux larges des côtes de l’archipel des iles de la Madeleine.
Voilà pourquoi je pense que la proposition d’évaluation stratégique sur les gaz de shale m’apparait davantage comme une manœuvre dilatoire conduisant à un moratoire plutôt qu’une vraie sortie de crise.
Je peux me tromper. Mais il semble bien que les Québécois ne sont pas intéressés par le développement économique et la création de richesse. Ils préfèrent rendre un culte à Gaïa et se complaire dans le rôle de «quêteux dédaigneux» empochant les substantielles aumônes de la souillonne Alberta.
Et le PQ, le parti qui fut le mien pendant des décennies, bascule dans l’écologisme anti-développement et va jusqu’à se déshonorer en s’acoquinant avec José Bové, un Français écolo-communiste antisémite, coupable de vandalisme dans un McDo et de destruction d’un champ d’OGM. Une répugnante alliance!
Je peux donc me tromper. Mais…j'en serais bien étonné!
Jacques Brassard
samedi 5 mars 2011
QUELQUES NOUVELLES ESCAMOTÉES
Nous vivons au Québec (et dans bien d’autres pays occidentaux, la France, par exemple) dans un univers médiatique solidement assujetti au «catéchisme de la bien-pensance» et de la rectitude politique. On peut le vérifier facilement en recensant les informations…escamotées.
Il y a dans les salles de rédaction et chez les concepteurs des émissions dites d’intérêt public, un véritable système de tamisage des informations. Et il saute aux yeux que le filtrage des nouvelles est fondée sur l’idéologie dominante dans la plupart des médias, celle de la gauche bon chic bon genre, écolo, pacifiste, antiaméricaine, le tout assaisonné d’alter-mondialisme et d’antisionisme. Illustrons avec quelques exemples de nouvelles escamotées.
LE PRIX KADHAFI
Le saviez-vous? Le dictateur dément et sanguinaire de la Lybie a créé il y a plus de vingt ans un prix portant son nom et décerné, à chaque année --tenez-vous bien -- à une personnalité ou un organisme « ayant nettement contribué à rendre un service exceptionnel à l’être humain (!!), ayant accompli de grandes actions pour la défense des droits de l’homme (!!), défendant la cause de la liberté (!!) et apportant son soutien à la paix partout dans le monde (!!) ».
Pensez-vous que dans les cénacles intello-médiatiques et la grosse bulle onusienne, une extravagance aussi obscène a fait scandale et provoqué réprobations et anathèmes. Pas du tout! La Lybie a même été élue à la tête du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU!
Cette disgrâce ignoble en dit long sur la nature grotesque et défectueuse de cette progéniture de l’ONU. Et aussi sur l’indignation à géométrie variable des «faiseux d’opinion». Les États et leurs diplomates viennent tout juste de s’apercevoir que Kadhafi est un despote détraqué et ont enfin décidé de bannir la Lybie du Conseil des Droits de l’Homme. La diffusion de la nouvelle a été plutôt discrète. Trop gênant sans doute!
Connaissez-vous les récipiendaires du prix Kadhafi? En voici quelques-uns : Nelson Mendela (même les héros se fourvoient), Louis Farakhan (un islamiste raciste américain), Fidel Castro (un vestige du communisme), Hugo Chavez (un bouffon dangereux). Tous des défenseurs des droits humains! Et je suis sûr que vous ignorez qu’en 1991, ce sont les Iroquois, sans doute pour les féliciter de la crise d’Oka, qui ont reçu le prix Kadhafi.
Et le dernier en date, c’est le Premier Ministre turc, Recept Tayyip Erdogan, le maître d’œuvre du rapprochement de la Turquie avec l’Iran et de la légitimation de l’islamisme radical. Pour 2011, il était question de Lula, ex-président du Brésil.
Et la presse, ici comme ailleurs, n’a jamais vraiment été outrée (à l’exception de Lysiane Gagnon qui s’est offusquée du prix attribué aux Peaux-Rouges) de cette loufoquerie abjecte qu’a constitué pendant des décennies le prix Kadhafi. Il fallait sans doute éviter de déconsidérer l’escouade de gens de gauche qui acceptaient « l’insigne honneur de le recevoir » (Castro, Chavez, Morales, Mandela, Lula).
Certains trouveront sûrement dommage que Kadhafi soit trop occupé à massacrer ses compatriotes, car il va forcément suspendre l’attribution de son prix…sine die, comme on dit au Parlement.
Dommage pour certains, parce que, chez nous, le comptable socialiste adulateur de Castro, Léo Paul Lauzon, et l’allié des communistes, boycotteur de godasses israéliennes, Amir Khadir, auraient pu mériter le prestigieux prix Kadhafi.
ÇA CHAUFFE AU CONGRÈS!
Voici des nouvelles du Congrès américain que vous n’avez sûrement pas lues dans les médias de la Pensée Unique.
Voici la première. Un député du Missouri a fait adopter récemment par la Chambre des Représentants un amendement budgétaire visant à mettre un terme au financement du GIEC par les États-Unis. Quel manque de savoir-vivre! Le chaman Guilbeault a dû grincer des dents et ses disciples gémir d’indignation.
Il est vrai que l’amendement peut être rejeté par le Sénat, mais ce vote indique bien que la majorité de la Chambre des Représentants considère que le GIEC est non seulement une organisation politico-idéologique (ce qu’il a d’ailleurs toujours été), mais également un organe de diffusion d’une théorie unique, celle du réchauffement anthropique, et qu’il a entravé dès sa fondation l’exploration de théories et d’explications alternatives, ce qui va à l’encontre d’une véritable démarche scientifique.
La majorité républicaine associée à certains Démocrates a aussi jeté aux oubliettes le projet de loi sur le marché du carbone (si cher à Obama et Al Gore). De la belle besogne bien et vite faite!
Ce n’est pas tout. Le Congrès a reçu de la correspondance sur la question climatique.
D’abord, une lettre des réchauffistes qui commencent à sentir la soupe…chaude! Et qui angoissent de voir leur dogme battu en brèche.
Alors, ils interpellent les élus américains : « Nous voulons vous assurer que la science est solide » (!!). Et ils s’empressent d’énumérer les catastrophes à venir : montée des eaux, tempêtes extrêmes, sécheresse etc. Et ils réaffirment que « la science du climat repose sur des fondations en béton ».
Ils se font condescendants : « Le Congrès, pensons-nous, devrait organiser des auditions pour comprendre la science du climat. » En termes plus clairs, les Représentants Républicains sont des ploucs et nous allons, nous les éminents savants, les extirper du cloaque de l’ignorance en matière de climat. Comme ils sont charitables!
Ils sont 18 signataires dont le plus connu est Michael Mann, le concepteur du célèbre graphique des températures du dernier millénaire, baptisé Hockey Stick, parce qu’il a la forme d’un bâton de hockey. Il est horizontal de l’an 1000 à 1900, et il se courbe vers le haut comme la palette du hockey de 1900 à nos jours. Il était censé démontrer que la hausse de la température commence avec la révolution industrielle, donc est provoquée par l’augmentation du CO2 par les humains.
Je m’empresse d’ajouter que la courbe de Mann est désormais, après avoir été mise en pièces par des scientifiques canadiens, accrochée au musée des faussetés scientifiques. D’ailleurs elle était même disparue du dernier rapport du GIEC. C’est tout dire!
Peu de temps après, le Congrès recevait une missive de 36 scientifiques climato-sceptiques, dont le plus célèbre est sans doute le grand climatologue américain, Richard Lindzen.
Que nous disent-ils en réplique? En premier lieu, ils se disent scandalisés par les prédictions de catastrophes des réchauffistes. Ils se réfèrent à « 678 études scientifiques référencées dans le document de CO2 Science où les milliers d’études citées dans le rapport du NIPCC (Nongovernmental International Panel on Climate Change) ». Et ils concluent ainsi : «Apportent-elles (les études) des preuves observées dans le monde réel, des inondations des zones côtières par les mers dans le monde entier? NON. Une augmentation de la mortalité? NON. Des disparitions de plantes et d’animaux? NON. D’une diminution de la productivité végétale? NON. D’un blanchiment mortel et plus fréquent du corail? NON. D’une vie marine se dissolvant dans des océans en voie d’acidification? NON. »
Et les 36 font confiance à la capacité de comprendre des élus. « Ne nous croyez pas sur parole, écrivent-ils, lisez vous-mêmes les deux rapports indiqués. Et faites-vous votre propre opinion sur le sujet. Ne vous laissez pas intimider par de fausses annonces de «consensus scientifique» ou de «preuves écrasantes». Ce ne sont pas des arguments scientifiques et ils sont tout simplement faux ».
Intéressant n’est-ce pas? Non seulement le débat climatique fait rage chez les élus et les scientifiques aux États-Unis, non seulement le consensus scientifique n’existe pas sur les causes des changements climatiques, mais les citoyens américains sont eux aussi très divisés sur la question. En fait, selon les sondages, il y a désormais une majorité d’américains qui ne croient pas que l’être humain est responsable des changements climatiques.
Une situation semblable est impensable au Québec. Ici, les médias et nos élites intello-politiques jouent toujours la même partition. Sans la moindre fausse note. Journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, députés, ministres, scientifiques subventionnés, écolos de toutes obédiences, tout le monde chante la même toune : les humains sont des vilains; ils émettent du CO2, ce gaz diabolique ; la Planète se réchauffe; des catastrophes se préparent; repentons-nous!
Il ne faut surtout pas exposer les Québécois à cette horrible délinquance américaine en matière de climat. Il convient pour les médias et nos élites d’escamoter les nouvelles corrosives en provenance du Sud. Sinon, ça risquerait de perturber la bien-pensance comateuse dans laquelle les Québécois macèrent.
Un jour, peut-être, sortirons-nous du coma? Mais à observer la scène politique et l’univers médiatique, je dirais que ce n’est pas demain la veille…
UNE DERNIÈRE : LA MODÉRATION DES FRÈRES MUSULMANS!
Saviez-vous que le guide spirituel des Frères Musulmans est de retour en Égypte. Il s’appelle sheikh Youssouf Qaradawi et il était exilé au Qatar. Là-bas, il prêchait le jihad sur la chaîne Al Jazeera. Excellente tribune pour endoctriner les foules arabo-musulmanes.
Une fois de retour, les Frères Musulmans s’empressent d’organiser un immense meeting sur la désormais célèbre place Tahrir du Caire. Des millions de personnes sont présentes pour entendre le Guide.
Caroline Glick (l’admirable) note deux choses survenues pendant cette immense manifestation. « D’abord, écrit-elle, ses gardes-chiourmes refusèrent d’autoriser Wael Ghonim, le révolutionnaire d’internet égyptien sur Google à se joindre au clerc sur l’estrade. Pour tous ceux qui ont bien voulu le noter, le message de Qaradawi en éconduisant Ghonim était indiscutable. En ce qui concerne les jihadistes, Ghonim et ses compagnons activistes d’internet sont les équivalents de nos jours des idiots utiles de Lénine. Ils ont accompli leur besogne en convaincant les libéraux occidentaux crédules que le renversement de Moubarak n’était que douceur et lumière. Et désormais, on n’a plus besoin d’eux.»
La deuxième chose signalée par Caroline Glick, c’est bien sûr le prêche de Qaradawi. Il est de même teneur que ses sermons télévisés. C’est un discours génocidaire. Il appelle à la conquête de Jérusalem. Ce qui signifie la destruction d’Israël.
En avez-vous entendu parler? Silence radio dans nos médias. Comme dirait Tartuffe: « Couvrez ce sein que je ne saurais voir! » Et vous savez pourquoi? Par ce que si l’on s’avisait de mettre en lumière le sentiment antisémite profondément enraciné dans tous les pays musulmans de même que le vif désir des masses arabes de liquider Israël, comprenez qu’il faudrait inverser la vision dominante en Occident d’un État Juif agresseur et impérialiste.
Alors, on escamote les informations. Ainsi, la Bonne Conscience du Bon Peuple n’est pas troublée.
Jacques Brassard
Il y a dans les salles de rédaction et chez les concepteurs des émissions dites d’intérêt public, un véritable système de tamisage des informations. Et il saute aux yeux que le filtrage des nouvelles est fondée sur l’idéologie dominante dans la plupart des médias, celle de la gauche bon chic bon genre, écolo, pacifiste, antiaméricaine, le tout assaisonné d’alter-mondialisme et d’antisionisme. Illustrons avec quelques exemples de nouvelles escamotées.
LE PRIX KADHAFI
Le saviez-vous? Le dictateur dément et sanguinaire de la Lybie a créé il y a plus de vingt ans un prix portant son nom et décerné, à chaque année --tenez-vous bien -- à une personnalité ou un organisme « ayant nettement contribué à rendre un service exceptionnel à l’être humain (!!), ayant accompli de grandes actions pour la défense des droits de l’homme (!!), défendant la cause de la liberté (!!) et apportant son soutien à la paix partout dans le monde (!!) ».
Pensez-vous que dans les cénacles intello-médiatiques et la grosse bulle onusienne, une extravagance aussi obscène a fait scandale et provoqué réprobations et anathèmes. Pas du tout! La Lybie a même été élue à la tête du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU!
Cette disgrâce ignoble en dit long sur la nature grotesque et défectueuse de cette progéniture de l’ONU. Et aussi sur l’indignation à géométrie variable des «faiseux d’opinion». Les États et leurs diplomates viennent tout juste de s’apercevoir que Kadhafi est un despote détraqué et ont enfin décidé de bannir la Lybie du Conseil des Droits de l’Homme. La diffusion de la nouvelle a été plutôt discrète. Trop gênant sans doute!
Connaissez-vous les récipiendaires du prix Kadhafi? En voici quelques-uns : Nelson Mendela (même les héros se fourvoient), Louis Farakhan (un islamiste raciste américain), Fidel Castro (un vestige du communisme), Hugo Chavez (un bouffon dangereux). Tous des défenseurs des droits humains! Et je suis sûr que vous ignorez qu’en 1991, ce sont les Iroquois, sans doute pour les féliciter de la crise d’Oka, qui ont reçu le prix Kadhafi.
Et le dernier en date, c’est le Premier Ministre turc, Recept Tayyip Erdogan, le maître d’œuvre du rapprochement de la Turquie avec l’Iran et de la légitimation de l’islamisme radical. Pour 2011, il était question de Lula, ex-président du Brésil.
Et la presse, ici comme ailleurs, n’a jamais vraiment été outrée (à l’exception de Lysiane Gagnon qui s’est offusquée du prix attribué aux Peaux-Rouges) de cette loufoquerie abjecte qu’a constitué pendant des décennies le prix Kadhafi. Il fallait sans doute éviter de déconsidérer l’escouade de gens de gauche qui acceptaient « l’insigne honneur de le recevoir » (Castro, Chavez, Morales, Mandela, Lula).
Certains trouveront sûrement dommage que Kadhafi soit trop occupé à massacrer ses compatriotes, car il va forcément suspendre l’attribution de son prix…sine die, comme on dit au Parlement.
Dommage pour certains, parce que, chez nous, le comptable socialiste adulateur de Castro, Léo Paul Lauzon, et l’allié des communistes, boycotteur de godasses israéliennes, Amir Khadir, auraient pu mériter le prestigieux prix Kadhafi.
ÇA CHAUFFE AU CONGRÈS!
Voici des nouvelles du Congrès américain que vous n’avez sûrement pas lues dans les médias de la Pensée Unique.
Voici la première. Un député du Missouri a fait adopter récemment par la Chambre des Représentants un amendement budgétaire visant à mettre un terme au financement du GIEC par les États-Unis. Quel manque de savoir-vivre! Le chaman Guilbeault a dû grincer des dents et ses disciples gémir d’indignation.
Il est vrai que l’amendement peut être rejeté par le Sénat, mais ce vote indique bien que la majorité de la Chambre des Représentants considère que le GIEC est non seulement une organisation politico-idéologique (ce qu’il a d’ailleurs toujours été), mais également un organe de diffusion d’une théorie unique, celle du réchauffement anthropique, et qu’il a entravé dès sa fondation l’exploration de théories et d’explications alternatives, ce qui va à l’encontre d’une véritable démarche scientifique.
La majorité républicaine associée à certains Démocrates a aussi jeté aux oubliettes le projet de loi sur le marché du carbone (si cher à Obama et Al Gore). De la belle besogne bien et vite faite!
Ce n’est pas tout. Le Congrès a reçu de la correspondance sur la question climatique.
D’abord, une lettre des réchauffistes qui commencent à sentir la soupe…chaude! Et qui angoissent de voir leur dogme battu en brèche.
Alors, ils interpellent les élus américains : « Nous voulons vous assurer que la science est solide » (!!). Et ils s’empressent d’énumérer les catastrophes à venir : montée des eaux, tempêtes extrêmes, sécheresse etc. Et ils réaffirment que « la science du climat repose sur des fondations en béton ».
Ils se font condescendants : « Le Congrès, pensons-nous, devrait organiser des auditions pour comprendre la science du climat. » En termes plus clairs, les Représentants Républicains sont des ploucs et nous allons, nous les éminents savants, les extirper du cloaque de l’ignorance en matière de climat. Comme ils sont charitables!
Ils sont 18 signataires dont le plus connu est Michael Mann, le concepteur du célèbre graphique des températures du dernier millénaire, baptisé Hockey Stick, parce qu’il a la forme d’un bâton de hockey. Il est horizontal de l’an 1000 à 1900, et il se courbe vers le haut comme la palette du hockey de 1900 à nos jours. Il était censé démontrer que la hausse de la température commence avec la révolution industrielle, donc est provoquée par l’augmentation du CO2 par les humains.
Je m’empresse d’ajouter que la courbe de Mann est désormais, après avoir été mise en pièces par des scientifiques canadiens, accrochée au musée des faussetés scientifiques. D’ailleurs elle était même disparue du dernier rapport du GIEC. C’est tout dire!
Peu de temps après, le Congrès recevait une missive de 36 scientifiques climato-sceptiques, dont le plus célèbre est sans doute le grand climatologue américain, Richard Lindzen.
Que nous disent-ils en réplique? En premier lieu, ils se disent scandalisés par les prédictions de catastrophes des réchauffistes. Ils se réfèrent à « 678 études scientifiques référencées dans le document de CO2 Science où les milliers d’études citées dans le rapport du NIPCC (Nongovernmental International Panel on Climate Change) ». Et ils concluent ainsi : «Apportent-elles (les études) des preuves observées dans le monde réel, des inondations des zones côtières par les mers dans le monde entier? NON. Une augmentation de la mortalité? NON. Des disparitions de plantes et d’animaux? NON. D’une diminution de la productivité végétale? NON. D’un blanchiment mortel et plus fréquent du corail? NON. D’une vie marine se dissolvant dans des océans en voie d’acidification? NON. »
Et les 36 font confiance à la capacité de comprendre des élus. « Ne nous croyez pas sur parole, écrivent-ils, lisez vous-mêmes les deux rapports indiqués. Et faites-vous votre propre opinion sur le sujet. Ne vous laissez pas intimider par de fausses annonces de «consensus scientifique» ou de «preuves écrasantes». Ce ne sont pas des arguments scientifiques et ils sont tout simplement faux ».
Intéressant n’est-ce pas? Non seulement le débat climatique fait rage chez les élus et les scientifiques aux États-Unis, non seulement le consensus scientifique n’existe pas sur les causes des changements climatiques, mais les citoyens américains sont eux aussi très divisés sur la question. En fait, selon les sondages, il y a désormais une majorité d’américains qui ne croient pas que l’être humain est responsable des changements climatiques.
Une situation semblable est impensable au Québec. Ici, les médias et nos élites intello-politiques jouent toujours la même partition. Sans la moindre fausse note. Journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, députés, ministres, scientifiques subventionnés, écolos de toutes obédiences, tout le monde chante la même toune : les humains sont des vilains; ils émettent du CO2, ce gaz diabolique ; la Planète se réchauffe; des catastrophes se préparent; repentons-nous!
Il ne faut surtout pas exposer les Québécois à cette horrible délinquance américaine en matière de climat. Il convient pour les médias et nos élites d’escamoter les nouvelles corrosives en provenance du Sud. Sinon, ça risquerait de perturber la bien-pensance comateuse dans laquelle les Québécois macèrent.
Un jour, peut-être, sortirons-nous du coma? Mais à observer la scène politique et l’univers médiatique, je dirais que ce n’est pas demain la veille…
UNE DERNIÈRE : LA MODÉRATION DES FRÈRES MUSULMANS!
Saviez-vous que le guide spirituel des Frères Musulmans est de retour en Égypte. Il s’appelle sheikh Youssouf Qaradawi et il était exilé au Qatar. Là-bas, il prêchait le jihad sur la chaîne Al Jazeera. Excellente tribune pour endoctriner les foules arabo-musulmanes.
Une fois de retour, les Frères Musulmans s’empressent d’organiser un immense meeting sur la désormais célèbre place Tahrir du Caire. Des millions de personnes sont présentes pour entendre le Guide.
Caroline Glick (l’admirable) note deux choses survenues pendant cette immense manifestation. « D’abord, écrit-elle, ses gardes-chiourmes refusèrent d’autoriser Wael Ghonim, le révolutionnaire d’internet égyptien sur Google à se joindre au clerc sur l’estrade. Pour tous ceux qui ont bien voulu le noter, le message de Qaradawi en éconduisant Ghonim était indiscutable. En ce qui concerne les jihadistes, Ghonim et ses compagnons activistes d’internet sont les équivalents de nos jours des idiots utiles de Lénine. Ils ont accompli leur besogne en convaincant les libéraux occidentaux crédules que le renversement de Moubarak n’était que douceur et lumière. Et désormais, on n’a plus besoin d’eux.»
La deuxième chose signalée par Caroline Glick, c’est bien sûr le prêche de Qaradawi. Il est de même teneur que ses sermons télévisés. C’est un discours génocidaire. Il appelle à la conquête de Jérusalem. Ce qui signifie la destruction d’Israël.
En avez-vous entendu parler? Silence radio dans nos médias. Comme dirait Tartuffe: « Couvrez ce sein que je ne saurais voir! » Et vous savez pourquoi? Par ce que si l’on s’avisait de mettre en lumière le sentiment antisémite profondément enraciné dans tous les pays musulmans de même que le vif désir des masses arabes de liquider Israël, comprenez qu’il faudrait inverser la vision dominante en Occident d’un État Juif agresseur et impérialiste.
Alors, on escamote les informations. Ainsi, la Bonne Conscience du Bon Peuple n’est pas troublée.
Jacques Brassard
samedi 26 février 2011
BÊTISE ET DISCORDANCE
LE TRIOMPHE DE LA BÊTISE
Je ne regarde jamais Tout le Monde en Parle. Ainsi, je n’ai pas à me farcir toute une floraison d’inepties écolos-bobos-gogôches.
Mais l’autre Dimanche, en zappant, je tombe sur Roy Dupuis et le réalisateur d’un film sur la Romaine. Un film-pamphlet, il va sans dire. C’est la mode! Depuis l’Erreur Boréale du gourou abitibien, Richard Desjardins, les monuments de désinformation du gauchiste Michael Moore et le film-catastrophe du Grand Chaman Al Gore, de nos jours, les films qui se veulent documentaires ne sont en fait que des brûlots idéologiques.
Évidemment, Guy A. Lepage, comme il le fait toujours quand l’interlocuteur est de la bonne tribu idéologique (bobo, écolo, gogôche, pacifiste et anti-américain), les flagorne et les cajole servilement. Jean-François Lépine qui est présent les encense aussi avec complaisance. Navrant spectacle! C’est la courbette obséquieuse hissée au rang d’un grand art de la scène!
Il va de soi que si l’invité n’avait pas été de la bonne famille, on aurait assisté à un «Dîner de Cons». Les deux compères devenant à cette occasion des éreinteurs.
Que nous disaient donc les deux croisés de la Romaine, le chevalier Roy Dupuis et l’autre, le réalisateur qui va sans doute demeurer un nobody comme celui qui a fait l’Erreur Boréale?
Ils nous radotent des clichés et des oraisons chamanistes. Et d’abord le lieu commun préliminaire : c’est un crime que de harnacher cette magnifique rivière, l’une des «dernières-rivières-sauvages-du-Québec». Il y a 4000 rivières au Québec, de toutes les dimensions possibles et il y en a moins de 300 qui sont pourvues de centrales. Mais à chaque fois qu’Hydro-Québec entreprend de produire de l’énergie hydroélectrique, la rivière visée est toujours, comme par hasard, la «dernière-grande-rivière-sauvage-du-Québec».
Et ça marche à tout coup! Sur le plateau de Tout le Monde en Parle, tous les invités avaient les yeux humides. Et dans bien des chaumières du Québec, on avait sans doute aussi la larme à l’œil.
Soyez certains que tous ces idolâtres de la Vierge Nature et de la Sauvagerie n’auraient pas su situer la Romaine sur la carte avant qu’Hydro-Québec ne songe à la mettre en valeur. Et ne sachant sans doute pas où aller, ils ont même réclamé que les audiences du BAPE sur le projet se tiennent…à Montréal!! Quelle belle brochette d’animistes puérils et prétentieux!
Il y a un effort plutôt laborieux chez les concepteurs du film pour tenter de prendre pied sur le terrain de la raison et de l’économie, mais il s’agit d’une tentative qui tourne en eau de boudin (plutôt qu’en eau claire et tourbillonnante…comme celle de la Romaine!).
Par exemple, ils jugent inutile le projet de harnachement de la Romaine parce que, disent-ils, l’électricité produite sera exportée et à des coûts inférieurs au coût de production (qu’ils fixent à 9,3 cents le KWh). Ce qui est faux comme prémisse. Le coût du projet de la Romaine, incluant le transport, s’établit à 6,4 cents le KWh.
Et si, au début, une bonne partie de la production sera sans doute vendue sur les marchés d’exportation, cela se fera avec bénéfices, il va de soi. N’oublions pas que le tiers des bénéfices d’Hydro-Québec (ce qui est une proportion très élevée) provient des exportations.
Donc, la thèse de l’exportation à perte ne tient pas debout.
Ensuite, ils proposent (c’est le dada des écolos), à la place du projet de la Romaine, le recours aux énergies renouvelables (laissant entendre que l’hydroélectricité n’est pas une énergie renouvelable) et, tout particulièrement, la filière éolienne.
Je l’ai déjà dit et écrit, je le redis et le réécris, les monstrueux vire-vent qu’on plante dans les paysages québécois sont les mâts totémiques de la nouvelle religion verte. Le verdoyant Roy Dupuis voue un culte aux gigantesques vire-vent. Il les adore! J’ai déjà proposé de lui en foutre un dans sa cour-arrière. On verrait bien s’il est aussi dévot!
Mais non seulement c’est une filière qui pollue les paysages (allez voir en Gaspésie), mais c’est surtout une filière inefficace et coûteuse. Car c’est un euphémisme que de dire, comme Hydro-Québec, que l’éolien est «une énergie intermittente». En fait, ça ne fonctionne que 25% du temps. 25%! Rendez-vous compte : 75% du temps, le grand vire-vent …ne produit rien!
Et ça coûte cher! Selon Hydro-Québec (qui doit le savoir, c’est l’unique acheteur), « le coût total des projets éoliens récemment offerts est de l’ordre de 13,3 cents le KWh ». 6,4 cents le KWh à la Romaine et 13,3 cents pour les vire-vent! L’éolien coûte le double! Et c’est forcément intégré dans les tarifs.
En Europe, ou on a misé sur cette filière, à coup de subventions et de privilèges fiscaux, on prend conscience aujourd’hui, non seulement de la dégradation des paysages, mais des coûts exorbitants de cette énergie. Plusieurs États (l’Espagne et la France, par exemple), aux prises avec des situations budgétaires catastrophiques, ont commencé à réduire les aides gouvernementales, mettant ainsi en lumière l’absence d’une réelle rentabilité de cette filière.
Au Québec, malgré l’évidence du fait qu’investir dans l’éolien constitue une très mauvaise allocation de ressources, on continue de favoriser cette filière. Et je suis convaincu, au fond, que c’est juste pour faire plaisir aux chamans écolos! Pour les amadouer!
Il est navrant de voir la couardise et l’attitude lèche-cul de nos élites politico-économique et zartistique face au chamanisme verdoyant. Sur l’éolien en particulier. On préfère se prosterner plutôt que de résister à la bêtise.
L’autre solution qu’ils préconisent pour se dispenser du projet de la Romaine, c’est l’économie d’énergie!
Ahurissant! Mais où étaient-ils donc au cours des trente dernières années? Sur l’astéroïde du Petit Prince? Allô! Les amis! Le Québec, comme tous les États développés, a lancé, depuis le choc pétrolier de 1973, diverses politiques et de multiples programmes en matière d’économie d’énergie. Avec des résultats : à l’horizon 2015, sur la base du Plan Global d’efficacité énergétique, on devrait atteindre 11 TW h d’économie. Ça se poursuit donc toujours, mais s’imaginer qu’on puisse éviter de développer le potentiel de la Romaine en misant davantage sur l’économie d’énergie, c’est totalement chimérique.
Malgré tout, je peux vous prédire une chose : le film de Roy Dupuis et de son comparse va être à coup sûr encensé par les bobos, les zartistes, les écolos et les intellos.
Comme ce fut le cas du film de Desjardins qui, lui aussi, s’appuyait sur de fausses prémisses (déforestation, ignorance de la capacité de régénération de la forêt boréale, surexploitation présumée).
Ceci étant dit, je vais éviter désormais en, zappant, de m’arrêter sur Tout le Monde en Parle, le triomphe de la bêtise mettant trop à mal ma sérénité dominicale.
DISCORDANCE
Il y a un autre secteur où la bêtise triomphe allégrement, et c’est celui de l’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti et dans le golfe St-Laurent.
Le fait que la cession, au moment de la fermeture de la Division Pétrole et Gaz d’Hydro-Québec, des droits d’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti à une entreprise privée, constitue, selon le Devoir et le PQ, un scandale intolérable en est la preuve.
À cet égard, la réflexion de l’éditorialiste du Devoir, Jean-Robert Sansfaçon, est plutôt tarabiscotée.
Il reconnait d’emblée qu’en matière d’exploration pétrolière (donnant ainsi raison au PM Charest) « ce n’est pas à l’État de prendre de tels risques, du moins seul ». Très bien! Et il illustre son propos en affirmant que « si d’aventure Hydro-Québec avait obtenu des résultats concluants, elle se serait associée à des exploitants privés, comme l’ont fait bien des gouvernements dans le monde ». Fort bien!
Question : pourquoi l’entreprise privée est-elle bienvenue quand il s’agit d’exploiter et indésirable quand il faut explorer? Plutôt difficile à déchiffrer comme approche!
Le penseur du Devoir (gazette écolo de référence) bascule dans l’insolite quand il affirme tout de go que « le fait de posséder des droits aurait aussi permis au Québec de ne pas exploiter pour une raison ou une autre ». Ben voyons don’!
« Au Québec, comme dans la majorité des États, écrit André Proulx, Président de Pétrolia, la ressource pétrolière est la propriété de l’État. Le rôle des sociétés d’exploration consiste à découvrir la ressource, à déterminer son potentiel commercial et, s’il y lieu, à l’exploiter.» à la condition que le Gouvernement y consente. Si l’État ne veut pas, pour quelque motif que ce soit, passer à l’étape de l’exploitation, il n’a pas besoin pour ce faire de détenir les permis d’exploration.
Enfin, comment peut-il écrire que « ce n’est pas parce qu’on croit aux vertus du secteur privé qu’on peut lui céder des richesses collectives pour des broutilles ». Il s’appuie sur quoi pour craindre une telle éventualité?
Parvenu à l’étape de l’exploitation, un bail est nécessaire dans lequel le niveau des redevances est fixé. Il n’y a rien qui puisse nous amener à conclure que les redevances seront…des broutilles! À moins de se cantonner dans la fabulation économique autour du thème populiste de l’entreprise privée pillarde et vorace.
Le PQ, comme le Devoir, est lui aussi plutôt tortueux sur la question pétrolière et gazière.
Sur les gaz de schistes, c’est l’intransigeance sous la forme d’un moratoire, ce qui repousserait aux calendes grecques la création d’un secteur gazier susceptible de réduire notre dépendance énergétique. Le PQ aurait pu adopter la position telle que dessinée par Lucien Bouchard, soit une exploitation de cette ressource avec un encadrement environnemental adéquat (ce qui n’est pas un défi démesuré) et des redevances d’un niveau acceptable pour toutes les parties. Il a malheureusement choisi, à des fins électoralistes, de s’acoquiner avec les écolos hostiles à toutes formes de développement.
Sur l’exploration pétrolière à l’ile d’Anticosti, c’est l’hostilité viscérale (vieux travers du PQ) à l’endroit de l’entreprise privée (en dépit du fait qu’elle soit québécoise) qui prévaut.
Une hostilité tout imbibée de démagogie, le PQ prétendant que l’État québécois perdrait 240 milliards de dollars advenant la mise en branle de l’exploitation de la ressource. Il faut vraiment prendre les Québécois pour des crétins en pensant leur faire croire que toute la valeur du pétrole d’Anticosti va se retrouver dans les coffres de l’État!
Ce dernier devra certes recevoir des redevances substantielles, mais l’entreprise, qu’elle soit privée, publique ou mixte, devra financer les coûts d’exploration, d’exploitation, de main d’œuvre et les actionnaires devront toucher des dividendes.
Encore là, le PQ a choisi la guerre partisane au détriment des intérêts bien compris des Québécois.
Enfin, sur l’exploration pétrolière et gazière dans le golfe St-Laurent, le PQ adopte une position différente. Dans ce cas-là, on harcèle le gouvernement pour qu’il lève illico les obstacles qui empêchent Corridor Ressources de procéder à des forages sur le site Old Harry qui chevauche la frontière avec Terre-Neuve.
Curieuse incohérence! Pour les gaz de schistes, c’est le moratoire pur et dur! Pour le pétrole de l’ile d’Anticosti, il faut tout arrêter parce que c’est une perfide entreprise privée qui s’apprête à nous filouter. Dans le golfe, il faut faire vite et permettre à une entreprise qui n’est même pas québécoise d’explorer au plus sacrant! Dans ce dernier cas, on devine pourquoi. Ça permet d’attaquer le fédéral et de mettre en lumière la «mollesse» du gouvernement Charest.
On ne peut vraiment pas dire que le PQ a une politique en matière d’exploration et d’exploitation de nos ressources naturelles qui soit consistante et cohérente.
Il est tout à fait normal, dans un Parlement, que l’Opposition …s’oppose! Mais il serait aussi souhaitable que, ce faisant, on évite le plus possible d’être discordant et incohérent.
Jacques Brassard
Je ne regarde jamais Tout le Monde en Parle. Ainsi, je n’ai pas à me farcir toute une floraison d’inepties écolos-bobos-gogôches.
Mais l’autre Dimanche, en zappant, je tombe sur Roy Dupuis et le réalisateur d’un film sur la Romaine. Un film-pamphlet, il va sans dire. C’est la mode! Depuis l’Erreur Boréale du gourou abitibien, Richard Desjardins, les monuments de désinformation du gauchiste Michael Moore et le film-catastrophe du Grand Chaman Al Gore, de nos jours, les films qui se veulent documentaires ne sont en fait que des brûlots idéologiques.
Évidemment, Guy A. Lepage, comme il le fait toujours quand l’interlocuteur est de la bonne tribu idéologique (bobo, écolo, gogôche, pacifiste et anti-américain), les flagorne et les cajole servilement. Jean-François Lépine qui est présent les encense aussi avec complaisance. Navrant spectacle! C’est la courbette obséquieuse hissée au rang d’un grand art de la scène!
Il va de soi que si l’invité n’avait pas été de la bonne famille, on aurait assisté à un «Dîner de Cons». Les deux compères devenant à cette occasion des éreinteurs.
Que nous disaient donc les deux croisés de la Romaine, le chevalier Roy Dupuis et l’autre, le réalisateur qui va sans doute demeurer un nobody comme celui qui a fait l’Erreur Boréale?
Ils nous radotent des clichés et des oraisons chamanistes. Et d’abord le lieu commun préliminaire : c’est un crime que de harnacher cette magnifique rivière, l’une des «dernières-rivières-sauvages-du-Québec». Il y a 4000 rivières au Québec, de toutes les dimensions possibles et il y en a moins de 300 qui sont pourvues de centrales. Mais à chaque fois qu’Hydro-Québec entreprend de produire de l’énergie hydroélectrique, la rivière visée est toujours, comme par hasard, la «dernière-grande-rivière-sauvage-du-Québec».
Et ça marche à tout coup! Sur le plateau de Tout le Monde en Parle, tous les invités avaient les yeux humides. Et dans bien des chaumières du Québec, on avait sans doute aussi la larme à l’œil.
Soyez certains que tous ces idolâtres de la Vierge Nature et de la Sauvagerie n’auraient pas su situer la Romaine sur la carte avant qu’Hydro-Québec ne songe à la mettre en valeur. Et ne sachant sans doute pas où aller, ils ont même réclamé que les audiences du BAPE sur le projet se tiennent…à Montréal!! Quelle belle brochette d’animistes puérils et prétentieux!
Il y a un effort plutôt laborieux chez les concepteurs du film pour tenter de prendre pied sur le terrain de la raison et de l’économie, mais il s’agit d’une tentative qui tourne en eau de boudin (plutôt qu’en eau claire et tourbillonnante…comme celle de la Romaine!).
Par exemple, ils jugent inutile le projet de harnachement de la Romaine parce que, disent-ils, l’électricité produite sera exportée et à des coûts inférieurs au coût de production (qu’ils fixent à 9,3 cents le KWh). Ce qui est faux comme prémisse. Le coût du projet de la Romaine, incluant le transport, s’établit à 6,4 cents le KWh.
Et si, au début, une bonne partie de la production sera sans doute vendue sur les marchés d’exportation, cela se fera avec bénéfices, il va de soi. N’oublions pas que le tiers des bénéfices d’Hydro-Québec (ce qui est une proportion très élevée) provient des exportations.
Donc, la thèse de l’exportation à perte ne tient pas debout.
Ensuite, ils proposent (c’est le dada des écolos), à la place du projet de la Romaine, le recours aux énergies renouvelables (laissant entendre que l’hydroélectricité n’est pas une énergie renouvelable) et, tout particulièrement, la filière éolienne.
Je l’ai déjà dit et écrit, je le redis et le réécris, les monstrueux vire-vent qu’on plante dans les paysages québécois sont les mâts totémiques de la nouvelle religion verte. Le verdoyant Roy Dupuis voue un culte aux gigantesques vire-vent. Il les adore! J’ai déjà proposé de lui en foutre un dans sa cour-arrière. On verrait bien s’il est aussi dévot!
Mais non seulement c’est une filière qui pollue les paysages (allez voir en Gaspésie), mais c’est surtout une filière inefficace et coûteuse. Car c’est un euphémisme que de dire, comme Hydro-Québec, que l’éolien est «une énergie intermittente». En fait, ça ne fonctionne que 25% du temps. 25%! Rendez-vous compte : 75% du temps, le grand vire-vent …ne produit rien!
Et ça coûte cher! Selon Hydro-Québec (qui doit le savoir, c’est l’unique acheteur), « le coût total des projets éoliens récemment offerts est de l’ordre de 13,3 cents le KWh ». 6,4 cents le KWh à la Romaine et 13,3 cents pour les vire-vent! L’éolien coûte le double! Et c’est forcément intégré dans les tarifs.
En Europe, ou on a misé sur cette filière, à coup de subventions et de privilèges fiscaux, on prend conscience aujourd’hui, non seulement de la dégradation des paysages, mais des coûts exorbitants de cette énergie. Plusieurs États (l’Espagne et la France, par exemple), aux prises avec des situations budgétaires catastrophiques, ont commencé à réduire les aides gouvernementales, mettant ainsi en lumière l’absence d’une réelle rentabilité de cette filière.
Au Québec, malgré l’évidence du fait qu’investir dans l’éolien constitue une très mauvaise allocation de ressources, on continue de favoriser cette filière. Et je suis convaincu, au fond, que c’est juste pour faire plaisir aux chamans écolos! Pour les amadouer!
Il est navrant de voir la couardise et l’attitude lèche-cul de nos élites politico-économique et zartistique face au chamanisme verdoyant. Sur l’éolien en particulier. On préfère se prosterner plutôt que de résister à la bêtise.
L’autre solution qu’ils préconisent pour se dispenser du projet de la Romaine, c’est l’économie d’énergie!
Ahurissant! Mais où étaient-ils donc au cours des trente dernières années? Sur l’astéroïde du Petit Prince? Allô! Les amis! Le Québec, comme tous les États développés, a lancé, depuis le choc pétrolier de 1973, diverses politiques et de multiples programmes en matière d’économie d’énergie. Avec des résultats : à l’horizon 2015, sur la base du Plan Global d’efficacité énergétique, on devrait atteindre 11 TW h d’économie. Ça se poursuit donc toujours, mais s’imaginer qu’on puisse éviter de développer le potentiel de la Romaine en misant davantage sur l’économie d’énergie, c’est totalement chimérique.
Malgré tout, je peux vous prédire une chose : le film de Roy Dupuis et de son comparse va être à coup sûr encensé par les bobos, les zartistes, les écolos et les intellos.
Comme ce fut le cas du film de Desjardins qui, lui aussi, s’appuyait sur de fausses prémisses (déforestation, ignorance de la capacité de régénération de la forêt boréale, surexploitation présumée).
Ceci étant dit, je vais éviter désormais en, zappant, de m’arrêter sur Tout le Monde en Parle, le triomphe de la bêtise mettant trop à mal ma sérénité dominicale.
DISCORDANCE
Il y a un autre secteur où la bêtise triomphe allégrement, et c’est celui de l’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti et dans le golfe St-Laurent.
Le fait que la cession, au moment de la fermeture de la Division Pétrole et Gaz d’Hydro-Québec, des droits d’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti à une entreprise privée, constitue, selon le Devoir et le PQ, un scandale intolérable en est la preuve.
À cet égard, la réflexion de l’éditorialiste du Devoir, Jean-Robert Sansfaçon, est plutôt tarabiscotée.
Il reconnait d’emblée qu’en matière d’exploration pétrolière (donnant ainsi raison au PM Charest) « ce n’est pas à l’État de prendre de tels risques, du moins seul ». Très bien! Et il illustre son propos en affirmant que « si d’aventure Hydro-Québec avait obtenu des résultats concluants, elle se serait associée à des exploitants privés, comme l’ont fait bien des gouvernements dans le monde ». Fort bien!
Question : pourquoi l’entreprise privée est-elle bienvenue quand il s’agit d’exploiter et indésirable quand il faut explorer? Plutôt difficile à déchiffrer comme approche!
Le penseur du Devoir (gazette écolo de référence) bascule dans l’insolite quand il affirme tout de go que « le fait de posséder des droits aurait aussi permis au Québec de ne pas exploiter pour une raison ou une autre ». Ben voyons don’!
« Au Québec, comme dans la majorité des États, écrit André Proulx, Président de Pétrolia, la ressource pétrolière est la propriété de l’État. Le rôle des sociétés d’exploration consiste à découvrir la ressource, à déterminer son potentiel commercial et, s’il y lieu, à l’exploiter.» à la condition que le Gouvernement y consente. Si l’État ne veut pas, pour quelque motif que ce soit, passer à l’étape de l’exploitation, il n’a pas besoin pour ce faire de détenir les permis d’exploration.
Enfin, comment peut-il écrire que « ce n’est pas parce qu’on croit aux vertus du secteur privé qu’on peut lui céder des richesses collectives pour des broutilles ». Il s’appuie sur quoi pour craindre une telle éventualité?
Parvenu à l’étape de l’exploitation, un bail est nécessaire dans lequel le niveau des redevances est fixé. Il n’y a rien qui puisse nous amener à conclure que les redevances seront…des broutilles! À moins de se cantonner dans la fabulation économique autour du thème populiste de l’entreprise privée pillarde et vorace.
Le PQ, comme le Devoir, est lui aussi plutôt tortueux sur la question pétrolière et gazière.
Sur les gaz de schistes, c’est l’intransigeance sous la forme d’un moratoire, ce qui repousserait aux calendes grecques la création d’un secteur gazier susceptible de réduire notre dépendance énergétique. Le PQ aurait pu adopter la position telle que dessinée par Lucien Bouchard, soit une exploitation de cette ressource avec un encadrement environnemental adéquat (ce qui n’est pas un défi démesuré) et des redevances d’un niveau acceptable pour toutes les parties. Il a malheureusement choisi, à des fins électoralistes, de s’acoquiner avec les écolos hostiles à toutes formes de développement.
Sur l’exploration pétrolière à l’ile d’Anticosti, c’est l’hostilité viscérale (vieux travers du PQ) à l’endroit de l’entreprise privée (en dépit du fait qu’elle soit québécoise) qui prévaut.
Une hostilité tout imbibée de démagogie, le PQ prétendant que l’État québécois perdrait 240 milliards de dollars advenant la mise en branle de l’exploitation de la ressource. Il faut vraiment prendre les Québécois pour des crétins en pensant leur faire croire que toute la valeur du pétrole d’Anticosti va se retrouver dans les coffres de l’État!
Ce dernier devra certes recevoir des redevances substantielles, mais l’entreprise, qu’elle soit privée, publique ou mixte, devra financer les coûts d’exploration, d’exploitation, de main d’œuvre et les actionnaires devront toucher des dividendes.
Encore là, le PQ a choisi la guerre partisane au détriment des intérêts bien compris des Québécois.
Enfin, sur l’exploration pétrolière et gazière dans le golfe St-Laurent, le PQ adopte une position différente. Dans ce cas-là, on harcèle le gouvernement pour qu’il lève illico les obstacles qui empêchent Corridor Ressources de procéder à des forages sur le site Old Harry qui chevauche la frontière avec Terre-Neuve.
Curieuse incohérence! Pour les gaz de schistes, c’est le moratoire pur et dur! Pour le pétrole de l’ile d’Anticosti, il faut tout arrêter parce que c’est une perfide entreprise privée qui s’apprête à nous filouter. Dans le golfe, il faut faire vite et permettre à une entreprise qui n’est même pas québécoise d’explorer au plus sacrant! Dans ce dernier cas, on devine pourquoi. Ça permet d’attaquer le fédéral et de mettre en lumière la «mollesse» du gouvernement Charest.
On ne peut vraiment pas dire que le PQ a une politique en matière d’exploration et d’exploitation de nos ressources naturelles qui soit consistante et cohérente.
Il est tout à fait normal, dans un Parlement, que l’Opposition …s’oppose! Mais il serait aussi souhaitable que, ce faisant, on évite le plus possible d’être discordant et incohérent.
Jacques Brassard
vendredi 18 février 2011
DÉFENSE DE PRIER!
Pour commencer, je me permets de vous rafraîchir la mémoire en vous rappelant une cérémonie qui, au Canada, se déroule à l’occasion d’un événement jugé important (Jeux olympiques, Conférences constitutionnelles, signature de traités etc.).
Lors de circonstances jugées exceptionnelles, on invite donc des Chefs et des Chamans indiens qui exécutent des danses rituelles et qui invoquent les Esprits en agitant des plumes au-dessus d’un bol «boucanant». Les touristes adorent! Et les politiciens, les bureaucrates et les gens bien (dont la proportion d’athées est surement élevée) s’inclinent respectueusement devant ces pratiques animistes. Et cela, même si ce chamanisme n’est pratiqué que par moins de 1% de la population.
Le cérémonial amérindien est pourtant intégré dans des événements impliquant l’État (fédéral et provincial). La spiritualité indienne (c’est comme ça qu’on appelle l’animisme des autochtones) occupe même une place de choix dans le cours Éthique et Culture Religieuse (cette ratatouille multi religieuse fondée sur le relativisme moral). Une de mes petites-filles me racontait récemment qu’avant chaque leçon de ce cours, les élèves devaient, dans le silence, se connecter à la Terre et au Ciel!!!
Quel progrès! Se souhaiter Joyeux Noël est inconvenant, mais enseigner l’animisme écolo-Nouvel-Âge à nos enfants et petits-enfants est tout à fait digne et bienséant.
Toutefois, nous devons bien comprendre que réciter une prière catholique pendant 30 secondes, une fois par mois, à l’occasion d’une séance publique du Conseil Municipal de Saguenay, constitue, selon le Tribunal des Droits de la Personne, vraiment et scandaleusement une contrainte intolérable que l’on impose aux quelques athées présents. Un viol des consciences, quoi!
Je n’en reviens pas! Qu’une télévision d’État, dans son Bye Bye de fin d’année, traîne dans la boue un cardinal et ridiculise le Pape, ce n’est pas bien grave, même si cela crée un malaise chez les catholiques. Mais un malaise provoqué par la vue d’un crucifix dans une salle publique, alors, ça, vraiment, c’est proprement insoutenable pour l’âme hyper-sensible d’un athée!
« L’erreur du Tribunal et du Mouvement laïc, écrit le professeur de droit public, Patrice Garant, est de considérer la neutralité de l’État et des institutions publiques comme un absolu. Or, cette neutralité est toute relative; elle ne se vit pas dans l’abstrait. Elle s’insère dans une culture, des traditions, un vécu. Le Québec est un pays de tradition chrétienne et non voltairienne! ».
Mais si l’on suit le raisonnement du Tribunal, la moindre manifestation de la foi catholique dans l’espace publique et tout symbole ou objet exprimant cette foi, doivent être traités comme des contraintes excessives à l’endroit des athées et des agnostiques.
À partir de là, allons-y joyeusement! Démantelons la Croix du Mont-Royal; tronçonnons les Croix du Chemin (il en reste encore); débaptisons des milliers de rues et des centaines de municipalités à travers tout le Québec; décrochons les crucifix de tous les endroits publics; jetons à terre les clochers trop voyants; enlevons de nos calendriers les fêtes religieuses; changeons le nom de tous les hôpitaux qui s’appellent Hôtel-Dieu; modifions le texte de l’hymne du Canada écrit par Basile Routhier; détruisons tous les signes judéo-chrétiens que l’on retrouve sur un grand nombre d’édifices publics.
Que voulez-vous? Les athées et les agnostiques ont des âmes si fragiles et si délicates qu’un simple signe de la croix peut les faire choir dans un inconfort tellement angoissant qu’elles pourraient demeurées à jamais détraquées.
La tâche du Tribunal et du Mouvement Laïc est colossale! Pensez-y, 400 ans d’une histoire imprégnée de catholicisme, ça laisse des traces de toutes natures : traditions, coutumes, patrimoine, monuments, œuvres d’art, valeurs. Mais aussi un certain regard sur la vie, une conception du Monde et une éthique. Jürgen Habermas, un philosophe athée a écrit (cité par Richard Bastien dans le numéro 17 de la revue Égards) que « le christianisme, et rien d’autre, est le fondement de la liberté, de la conscience, des droits de l’homme et de la démocratie, les signes distinctifs de la civilisation occidentale. À ce jour, nous ne pouvons tabler sur rien d’autre que le christianisme. Nous continuons de nous abreuver à cette source. Tout le reste n’est que bavardage postmodernes. » Nos athées de souche sont pas mal plus obtus.
Cette éthique, d’ailleurs, issue du message évangélique, est toujours bien vivante en Occident. Comme le démontre Frédéric Lenoir dans son livre Le Christ Philosophe, « égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine » sont des valeurs qui trouvent leur origine dans le message évangélique.
Mais nos athées du cru sont des béotiens qui ignorent sans doute que les droits de l’homme qu’ils portent comme un ostensoir sont en fait des valeurs judéo-chrétiennes qui ont été en quelque sorte laïcisées à partir du siècle des Lumières.
Quoiqu’il en soit, le Mouvement Laïc (dont le laïcisme militant prend la forme exclusive de l’anti-catholicisme) va donc poursuivre sa croisade en vue de fracasser la matrice judéo-chrétienne du peuple québécois.
Et je précise en terminant que je ne suis pas un fan du Maire Tremblay. J’ai de sérieuses réserves sur sa façon de gérer Ville Saguenay et, sur le plan religieux, je le trouve un tantinet…pharisien! Mais je lui accorde mon appui sans équivoque sur la question de la prière et des symboles catholiques.
Qu’adviendra-t-il de sa cause devant les tribunaux supérieurs? C’est à risque! Car, c’est bien connu, les décisions provenant du «gouvernement des Juges» sont loin d’être toujours respectueuses de nos racines, de notre histoire et de notre identité.
Jacques Brassard
Lors de circonstances jugées exceptionnelles, on invite donc des Chefs et des Chamans indiens qui exécutent des danses rituelles et qui invoquent les Esprits en agitant des plumes au-dessus d’un bol «boucanant». Les touristes adorent! Et les politiciens, les bureaucrates et les gens bien (dont la proportion d’athées est surement élevée) s’inclinent respectueusement devant ces pratiques animistes. Et cela, même si ce chamanisme n’est pratiqué que par moins de 1% de la population.
Le cérémonial amérindien est pourtant intégré dans des événements impliquant l’État (fédéral et provincial). La spiritualité indienne (c’est comme ça qu’on appelle l’animisme des autochtones) occupe même une place de choix dans le cours Éthique et Culture Religieuse (cette ratatouille multi religieuse fondée sur le relativisme moral). Une de mes petites-filles me racontait récemment qu’avant chaque leçon de ce cours, les élèves devaient, dans le silence, se connecter à la Terre et au Ciel!!!
Quel progrès! Se souhaiter Joyeux Noël est inconvenant, mais enseigner l’animisme écolo-Nouvel-Âge à nos enfants et petits-enfants est tout à fait digne et bienséant.
Toutefois, nous devons bien comprendre que réciter une prière catholique pendant 30 secondes, une fois par mois, à l’occasion d’une séance publique du Conseil Municipal de Saguenay, constitue, selon le Tribunal des Droits de la Personne, vraiment et scandaleusement une contrainte intolérable que l’on impose aux quelques athées présents. Un viol des consciences, quoi!
Je n’en reviens pas! Qu’une télévision d’État, dans son Bye Bye de fin d’année, traîne dans la boue un cardinal et ridiculise le Pape, ce n’est pas bien grave, même si cela crée un malaise chez les catholiques. Mais un malaise provoqué par la vue d’un crucifix dans une salle publique, alors, ça, vraiment, c’est proprement insoutenable pour l’âme hyper-sensible d’un athée!
« L’erreur du Tribunal et du Mouvement laïc, écrit le professeur de droit public, Patrice Garant, est de considérer la neutralité de l’État et des institutions publiques comme un absolu. Or, cette neutralité est toute relative; elle ne se vit pas dans l’abstrait. Elle s’insère dans une culture, des traditions, un vécu. Le Québec est un pays de tradition chrétienne et non voltairienne! ».
Mais si l’on suit le raisonnement du Tribunal, la moindre manifestation de la foi catholique dans l’espace publique et tout symbole ou objet exprimant cette foi, doivent être traités comme des contraintes excessives à l’endroit des athées et des agnostiques.
À partir de là, allons-y joyeusement! Démantelons la Croix du Mont-Royal; tronçonnons les Croix du Chemin (il en reste encore); débaptisons des milliers de rues et des centaines de municipalités à travers tout le Québec; décrochons les crucifix de tous les endroits publics; jetons à terre les clochers trop voyants; enlevons de nos calendriers les fêtes religieuses; changeons le nom de tous les hôpitaux qui s’appellent Hôtel-Dieu; modifions le texte de l’hymne du Canada écrit par Basile Routhier; détruisons tous les signes judéo-chrétiens que l’on retrouve sur un grand nombre d’édifices publics.
Que voulez-vous? Les athées et les agnostiques ont des âmes si fragiles et si délicates qu’un simple signe de la croix peut les faire choir dans un inconfort tellement angoissant qu’elles pourraient demeurées à jamais détraquées.
La tâche du Tribunal et du Mouvement Laïc est colossale! Pensez-y, 400 ans d’une histoire imprégnée de catholicisme, ça laisse des traces de toutes natures : traditions, coutumes, patrimoine, monuments, œuvres d’art, valeurs. Mais aussi un certain regard sur la vie, une conception du Monde et une éthique. Jürgen Habermas, un philosophe athée a écrit (cité par Richard Bastien dans le numéro 17 de la revue Égards) que « le christianisme, et rien d’autre, est le fondement de la liberté, de la conscience, des droits de l’homme et de la démocratie, les signes distinctifs de la civilisation occidentale. À ce jour, nous ne pouvons tabler sur rien d’autre que le christianisme. Nous continuons de nous abreuver à cette source. Tout le reste n’est que bavardage postmodernes. » Nos athées de souche sont pas mal plus obtus.
Cette éthique, d’ailleurs, issue du message évangélique, est toujours bien vivante en Occident. Comme le démontre Frédéric Lenoir dans son livre Le Christ Philosophe, « égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine » sont des valeurs qui trouvent leur origine dans le message évangélique.
Mais nos athées du cru sont des béotiens qui ignorent sans doute que les droits de l’homme qu’ils portent comme un ostensoir sont en fait des valeurs judéo-chrétiennes qui ont été en quelque sorte laïcisées à partir du siècle des Lumières.
Quoiqu’il en soit, le Mouvement Laïc (dont le laïcisme militant prend la forme exclusive de l’anti-catholicisme) va donc poursuivre sa croisade en vue de fracasser la matrice judéo-chrétienne du peuple québécois.
Et je précise en terminant que je ne suis pas un fan du Maire Tremblay. J’ai de sérieuses réserves sur sa façon de gérer Ville Saguenay et, sur le plan religieux, je le trouve un tantinet…pharisien! Mais je lui accorde mon appui sans équivoque sur la question de la prière et des symboles catholiques.
Qu’adviendra-t-il de sa cause devant les tribunaux supérieurs? C’est à risque! Car, c’est bien connu, les décisions provenant du «gouvernement des Juges» sont loin d’être toujours respectueuses de nos racines, de notre histoire et de notre identité.
Jacques Brassard
dimanche 13 février 2011
NAÏFS OÙ IDIOTS
Je m’intéresse à nouveau à l’Égypte. Les réactions et les reportages des médias québécois sur les évènements qui se déroulent dans ce pays me sidèrent et me découragent.
J’écoute et je regarde ces bavards fébriles et je m’interroge : sont-ce simplement des naïfs ébahis où des idiots aveugles? Où les deux à la fois?
D’abord, ils sont tous excités d’avoir été dépêchés sur place pour être témoins de la «naissance d’une démocratie». Et leurs reportages sont superficiels à brailler. Ils se contentent de filmer et de décrire les mouvements de foule, le tout assaisonné de braillements de manifestants exaltés prophétisant la fin de la dictature et l’avènement de la liberté. J’ai même vu une femme revêtue d’un «linceul noir» réclamer la liberté et la démocratie!! Et la journaliste était toute fière d’avoir déniché une femme voilée…démocrate!
Et maintenant que Moubarak est parti, ces scribes myopes sont convaincus que l’Égypte va faire son entrée dans l’univers démocratique.
Attachez vos tuques, chers échotiers! L’alternative qui se précise en Égypte est bien loin de comporter un régime démocratique. Les deux volets sont plutôt les suivants : soit une dictature militaire comme l’a connu autrefois la Turquie; soit la main mise sur l’État par les islamiste, comme cela s’est produit dans la bande de Gaza et au Liban. Et le pire, ce n’est pas l’armée au pouvoir!
(J’apprécie beaucoup les commentaires d’Hélios d’Alexandrie, mais je suis étonné qu’il minimise la présence et l’action des Frères Musulmans dans le tumulte égyptien.)
Et dans toute cette agitation, Obama s’est comporté, pour reprendre l’expression de Guy Millière, comme «un collégien gauchiste attardé». Pitoyable et pathétique!
Pour comprendre l’attitude et la position d’Obama, il faut se rappeler qu’il est issu et qu’il appartient toujours à l’aile gauche du Parti Démocrate, cette gauche qui considère les États-Unis comme une puissance impérialiste malfaisante (croyance bien illustrée par les films de propagande du super-gauchiste Michael Moore, les postures anti-américaines de l’acteur Sean Penn ou les diatribes de l’intellectuel gauchiste Noam Chomsky).
N’oublions pas non plus qu’il a absorbé pendant vingt ans les prêches antisémites et racistes du pasteur Jeremiah Wright qui, au lendemain du 11 Septembre, a déclaré : «Dieu damne l’Amérique!». Les États-Unis étaient coupables d’impérialisme et l’attentat du 11 septembre était une punition. Et n’allez pas croire qu’Obama s’est purgé de cette culpabilité.
«Dans ces conditions, écrit Guy Millière, il n’est pas très difficile de déchiffrer les raisons de l’hostilité du Président des USA à l’encontre d’Israël, ou son attitude vis-à-vis de Ben Ali, de Moubarak, de l’islam radical, de l’Iran et de la Turquie. Le paramètre de base à prendre en compte est l’idée que pour un «anti-impérialiste», Israël est un État «impérialiste»; la «cause palestinienne», une cause sacrée; l’islam radical, un mouvement révolutionnaire «anti-impérialiste»; les régimes arabes alliés de l’Occident, des complices de «l’impérialisme»; et les dictatures antioccidentales, des régimes «anti-impérialistes». »
Tenez compte de cette vision présidentielle (qui est celle de la gauche américaine), et vous comprenez très bien pourquoi le Président Obama met en doute la légitimité d’Israël et ne cesse d’exiger des concessions risquant de mettre en cause la sécurité de l’État Hébreu. Vous comprenez aussi sa complaisance à l’égard des dictatures d’Iran et de Syrie, qui sont des «forces anti-impérialistes». Et vous comprenez enfin la main tendue aux Frères Musulmans puisqu’ils sont des «combattants contre l’impérialisme occidentale».
Et pour Obama, non seulement les Frères Musulmans ont la vertu d’être «anti-impérialistes», mais ils sont suffisamment «modérés» pour être partie prenante du processus de changement à mettre en branle par l’Armée. Il faut être foutrement biaisé sur le plan idéologique pour être persuadé qu’il puisse exister des «Talibans modérés» et des «Frères Musulmans modérés».
Mais si l’extrémisme islamiste des Frères Musulmans est atténué, pour ne pas dire escamoté, il y a un autre phénomène qui est aussi refoulé dans l’ombre, et c’est l’antisémitisme des protestataires égyptiens. Moubarak, dont la photo brandie dans la foule était souvent marquée de l’Étoile de David, était honni par les manifestants non seulement pour sa corruption et son despotisme, mais aussi parce qu’il avait maintenu la paix pendant des décennies avec Israël.
Et on comprend pourquoi cette réalité était cachée. Je vais citer à ce sujet Caroline Glick. C’est un esprit brillant dont les analyses si clairvoyantes nous font mieux comprendre les enjeux, les impulsions et les remous qui secouent cette région du monde.
«Si les médias, écrit-elle, rapportaient l’implacable haine antijuive dans le monde arabe en général et en Égypte en particulier, cela ruinerait la narration du conflit arabe avec Israël. Cette narration explique les racines du conflit par la frustration du nationalisme arabo-palestinien. Elle dénie constamment une antipathie antijuive plus profondément enracinée qui est projetée sur l’État juif. Le fait que le seul État juif soit seul face à 23 États arabes et 57 États musulmans, dont les populations sont unies par leur haine des Juifs requiert nécessairement une révision de la narration. Aussi leur haine est ignorée.»
Voilà pourquoi je suis incapable de m’extasier et de m’enthousiasmer devant les turbulences qui agitent l’Égypte, comme le font nos reporters naïfs ou idiots (ou les deux à la fois). Je n’ai pas l’optimisme d’Hélios d’Alexandrie car je suis loin d’y voir poindre une démocratie. Au contraire, j’y vois surgir la pieuvre islamiste étendant ses tentacules sur la société égyptienne.
-----------------------------------------
Quelques remarques au commentateur anonyme (sans doute un optimiste de gauche) qui me fait des remontrances. Avec pas mal de mauvaise foi.
Par exemple, il étale son érudition en évoquant la Roumanie, la Hongrie et les pays baltes (oubliant la Pologne et la Tchécoslovaquie) à seule fin de mettre en doute l’argument de la présence d’une culture démocratique préexistante à l’instauration de la dictature communiste. Je sais très bien que certains de ces pays n’ont pas connu un long parcours démocratique, mais ils se situaient sur un continent où le modèle démocratique était plus présent, et surtout, ils appartenaient à la civilisation judéo-chrétienne, et non pas à l’Islam, une religion ontologiquement antidémocratique et hostile à la liberté.
Ensuite, mon Anonyme de gauche m’attribue l’opinion selon laquelle «puisqu’il n’y a jamais eu de démocratie ni de culture démocratique dans un pays musulman, il est préférable, pour l’Occident judéo-chrétien, qu’il n'y en ait pas.» Plutôt perfide comme propos! Car il n’est nullement question ici de préférence mais de constat. Je fais le constat (et je ne suis pas le seul à le faire) que l’Islam tel qu’il est n’est pas compatible avec la démocratie. Je n’exprime pas ma préférence, j’observe une réalité.
Pour le reste, l’Anonyme de gauche sombre dans des balivernes délirantes sur la croisade et la guerre contre les islamistes que nous, les rabat-joie, souhaiterions comme issue à cette crise. Franchement!
Vous êtes, cher Anonyme de gauche, un échantillon édifiant de cette gauche tellement compréhensive et tellement indulgente devant les progrès de l’islamisme dans le monde et l’accentuation de l’islamisation au cœur des sociétés démocratiques occidentales.
Jacques Brassard
J’écoute et je regarde ces bavards fébriles et je m’interroge : sont-ce simplement des naïfs ébahis où des idiots aveugles? Où les deux à la fois?
D’abord, ils sont tous excités d’avoir été dépêchés sur place pour être témoins de la «naissance d’une démocratie». Et leurs reportages sont superficiels à brailler. Ils se contentent de filmer et de décrire les mouvements de foule, le tout assaisonné de braillements de manifestants exaltés prophétisant la fin de la dictature et l’avènement de la liberté. J’ai même vu une femme revêtue d’un «linceul noir» réclamer la liberté et la démocratie!! Et la journaliste était toute fière d’avoir déniché une femme voilée…démocrate!
Et maintenant que Moubarak est parti, ces scribes myopes sont convaincus que l’Égypte va faire son entrée dans l’univers démocratique.
Attachez vos tuques, chers échotiers! L’alternative qui se précise en Égypte est bien loin de comporter un régime démocratique. Les deux volets sont plutôt les suivants : soit une dictature militaire comme l’a connu autrefois la Turquie; soit la main mise sur l’État par les islamiste, comme cela s’est produit dans la bande de Gaza et au Liban. Et le pire, ce n’est pas l’armée au pouvoir!
(J’apprécie beaucoup les commentaires d’Hélios d’Alexandrie, mais je suis étonné qu’il minimise la présence et l’action des Frères Musulmans dans le tumulte égyptien.)
Et dans toute cette agitation, Obama s’est comporté, pour reprendre l’expression de Guy Millière, comme «un collégien gauchiste attardé». Pitoyable et pathétique!
Pour comprendre l’attitude et la position d’Obama, il faut se rappeler qu’il est issu et qu’il appartient toujours à l’aile gauche du Parti Démocrate, cette gauche qui considère les États-Unis comme une puissance impérialiste malfaisante (croyance bien illustrée par les films de propagande du super-gauchiste Michael Moore, les postures anti-américaines de l’acteur Sean Penn ou les diatribes de l’intellectuel gauchiste Noam Chomsky).
N’oublions pas non plus qu’il a absorbé pendant vingt ans les prêches antisémites et racistes du pasteur Jeremiah Wright qui, au lendemain du 11 Septembre, a déclaré : «Dieu damne l’Amérique!». Les États-Unis étaient coupables d’impérialisme et l’attentat du 11 septembre était une punition. Et n’allez pas croire qu’Obama s’est purgé de cette culpabilité.
«Dans ces conditions, écrit Guy Millière, il n’est pas très difficile de déchiffrer les raisons de l’hostilité du Président des USA à l’encontre d’Israël, ou son attitude vis-à-vis de Ben Ali, de Moubarak, de l’islam radical, de l’Iran et de la Turquie. Le paramètre de base à prendre en compte est l’idée que pour un «anti-impérialiste», Israël est un État «impérialiste»; la «cause palestinienne», une cause sacrée; l’islam radical, un mouvement révolutionnaire «anti-impérialiste»; les régimes arabes alliés de l’Occident, des complices de «l’impérialisme»; et les dictatures antioccidentales, des régimes «anti-impérialistes». »
Tenez compte de cette vision présidentielle (qui est celle de la gauche américaine), et vous comprenez très bien pourquoi le Président Obama met en doute la légitimité d’Israël et ne cesse d’exiger des concessions risquant de mettre en cause la sécurité de l’État Hébreu. Vous comprenez aussi sa complaisance à l’égard des dictatures d’Iran et de Syrie, qui sont des «forces anti-impérialistes». Et vous comprenez enfin la main tendue aux Frères Musulmans puisqu’ils sont des «combattants contre l’impérialisme occidentale».
Et pour Obama, non seulement les Frères Musulmans ont la vertu d’être «anti-impérialistes», mais ils sont suffisamment «modérés» pour être partie prenante du processus de changement à mettre en branle par l’Armée. Il faut être foutrement biaisé sur le plan idéologique pour être persuadé qu’il puisse exister des «Talibans modérés» et des «Frères Musulmans modérés».
Mais si l’extrémisme islamiste des Frères Musulmans est atténué, pour ne pas dire escamoté, il y a un autre phénomène qui est aussi refoulé dans l’ombre, et c’est l’antisémitisme des protestataires égyptiens. Moubarak, dont la photo brandie dans la foule était souvent marquée de l’Étoile de David, était honni par les manifestants non seulement pour sa corruption et son despotisme, mais aussi parce qu’il avait maintenu la paix pendant des décennies avec Israël.
Et on comprend pourquoi cette réalité était cachée. Je vais citer à ce sujet Caroline Glick. C’est un esprit brillant dont les analyses si clairvoyantes nous font mieux comprendre les enjeux, les impulsions et les remous qui secouent cette région du monde.
«Si les médias, écrit-elle, rapportaient l’implacable haine antijuive dans le monde arabe en général et en Égypte en particulier, cela ruinerait la narration du conflit arabe avec Israël. Cette narration explique les racines du conflit par la frustration du nationalisme arabo-palestinien. Elle dénie constamment une antipathie antijuive plus profondément enracinée qui est projetée sur l’État juif. Le fait que le seul État juif soit seul face à 23 États arabes et 57 États musulmans, dont les populations sont unies par leur haine des Juifs requiert nécessairement une révision de la narration. Aussi leur haine est ignorée.»
Voilà pourquoi je suis incapable de m’extasier et de m’enthousiasmer devant les turbulences qui agitent l’Égypte, comme le font nos reporters naïfs ou idiots (ou les deux à la fois). Je n’ai pas l’optimisme d’Hélios d’Alexandrie car je suis loin d’y voir poindre une démocratie. Au contraire, j’y vois surgir la pieuvre islamiste étendant ses tentacules sur la société égyptienne.
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Quelques remarques au commentateur anonyme (sans doute un optimiste de gauche) qui me fait des remontrances. Avec pas mal de mauvaise foi.
Par exemple, il étale son érudition en évoquant la Roumanie, la Hongrie et les pays baltes (oubliant la Pologne et la Tchécoslovaquie) à seule fin de mettre en doute l’argument de la présence d’une culture démocratique préexistante à l’instauration de la dictature communiste. Je sais très bien que certains de ces pays n’ont pas connu un long parcours démocratique, mais ils se situaient sur un continent où le modèle démocratique était plus présent, et surtout, ils appartenaient à la civilisation judéo-chrétienne, et non pas à l’Islam, une religion ontologiquement antidémocratique et hostile à la liberté.
Ensuite, mon Anonyme de gauche m’attribue l’opinion selon laquelle «puisqu’il n’y a jamais eu de démocratie ni de culture démocratique dans un pays musulman, il est préférable, pour l’Occident judéo-chrétien, qu’il n'y en ait pas.» Plutôt perfide comme propos! Car il n’est nullement question ici de préférence mais de constat. Je fais le constat (et je ne suis pas le seul à le faire) que l’Islam tel qu’il est n’est pas compatible avec la démocratie. Je n’exprime pas ma préférence, j’observe une réalité.
Pour le reste, l’Anonyme de gauche sombre dans des balivernes délirantes sur la croisade et la guerre contre les islamistes que nous, les rabat-joie, souhaiterions comme issue à cette crise. Franchement!
Vous êtes, cher Anonyme de gauche, un échantillon édifiant de cette gauche tellement compréhensive et tellement indulgente devant les progrès de l’islamisme dans le monde et l’accentuation de l’islamisation au cœur des sociétés démocratiques occidentales.
Jacques Brassard
vendredi 4 février 2011
ANGÉLISME ET TROMPE-L'OEIL
Comme vous tous, par les temps qui courent, je regarde à la télé les manifestations gigantesques qui ont lieu en Tunisie d’abord, en Égypte ensuite, et même en Jordanie et au Yémen. Les images nous montrent des foules qui hurlent leur colère et des régimes autoritaires qui vacillent et se lézardent.
Évidemment, comme toujours dans ces cas-là, des reporters dépêchés sur les lieux recueillent les commentaires enfiévrés des manifestants et mettent en relief le désir de liberté et l’aspiration à la démocratie. À TVA comme à Radio-Canada, les reportages tendent tous à montrer et à démontrer qu’il s’agit d’une révolution, c’est-à-dire d’un renversement de régime, et dont l’issu quasi inéluctable sera la naissance d’une démocratie véritable. Et les reporters de s’extasier béatement devant la ferveur et l’enthousiasme des manifestants convaincus d’être les accoucheurs d’un État libre et démocratique.
Or, il y a beaucoup d’angélisme et une approche jovialiste chez les reporters de même que chez les Chefs d’État et ministres occidentaux, dans leur évaluation des évènements supposément révolutionnaires qui se déroulent dans cette région du monde. De l’angélisme et une compréhension superficielle de ces convulsions qui secouent des régimes autoritaires qu’on croyait immuables.
Car, voyez-vous, dans toute cette immense partie du Monde, la démocratie n’a jamais existé. Il n’y a jamais eu de régimes qu’on aurait pu désigner comme étant démocratiques. Jamais! Par conséquent, il n’y existe aucune culture démocratique. Toutes les valeurs qui sont la substance d’une démocratie -- état de droit, libertés reconnues et constitutionnalisées, système judiciaire indépendant du pouvoir politique, pluralisme politique, alternance pacifique en matière d’accession au Pouvoir-- toutes ces valeurs n’ont jamais pris racine dans ces pays.
Quand le communisme s’est effondré en Europe de l’est, les peuples concernés ont été en mesure, après avoir balayé leurs dictatures, de renouer avec une expérience et une culture démocratiques antérieures à la mise en place des régimes totalitaires par Staline. Dans le monde arabo-musulman, ce n’est pas cela du tout. La démocratie ne fait pas partie du vécu historique de ces peuples.
Sauf au Liban ou vit une importante communauté chrétienne. Mais, aujourd’hui, la démocratie libanaise est chose du passé. Le Hezbollah, organisation islamiste et terroriste, commanditée et armée par la mollahcratie iranienne, a fait main basse récemment sur l’État libanais par un véritable coup d’état. Adieu démocratie!
En fait, le seul et unique État pleinement démocratique dans cette partie du monde, c’est Israël. Une authentique démocratie! Ce qui d’ailleurs ulcère et pousse au mensonge tous les Amir Khadir de ce monde.
Ceux qui s’imaginent que les régimes qui remplaceront les autocraties de Tunisie et d’Égypte (et d’ailleurs) seront meilleurs et plus favorables à la liberté et la démocratie se font des illusions. Ils sont bernés par des trompe-l’œil.
«Dans les conditions qui prévalent en Égypte, écrit Stéphane Juffa de la Metula News Agency, si l’armée perdait la main, tous les indices montrent que le nouveau régime serait encore moins démocratique et plus répressif que celui de Moubarak. Avec en prime, un risque de voir les Frères Musulmans-- principale force organisée en dehors de l’armée—s’approcher du trône pour ne plus le lâcher.»
C’est ça la réalité socio-politique de ces pays. Ce sont tous des pays musulmans, et l’Islam qui y domine, ce n’est pas l’Islam modéré que l’on souhaite en Occident (d’ailleurs, existe-t-il vraiment?), mais l’Islam radical, extrémiste, l’Islam de la charia intégrale, l’Islam anti-occidental et antisémite pour qui la liberté est un vice et la démocratie une tare.
Dans de telles circonstances, la politique d’Obama est carrément irresponsable et dangereuse. Son angélisme de gauche risque d’avoir des conséquences désastreuses pour l’Occident tout entier. Il fait preuve d’un messianisme imbécile. Il se voit comme un accoucheur de démocratie dans un pays où elle n’a jamais existé. Et pour la faire naître, il croit utile de larguer son allié Moubarak. Exiger des élections dans un pareil chaos, ça ne peut que reproduire, mais à grande échelle, ce qui s’est passé dans la bande de Gaza : l’accession des barbus obscurantistes au pouvoir. N’oublions pas que le Hamas est une branche des Frères Musulmans.
Si l’Égypte bascule dans l’islamisme, les Américains (et l’Occident) ne perdront pas seulement leur principal allié dans cette partie du monde, mais ils vont se retrouver face à un camp islamo-totalitaire (Iran, Syrie, Gaza, Liban) puissamment renforcé par l’inclusion du pays qui contrôle le canal de Suez.
Voilà pourquoi Caroline Glick, l’analyste toujours lucide et pénétrante du Jerusalem Post, qualifie « la réponse des USA aux évènements d’Égypte, comme étant irrationnelle, irresponsable, catastrophique, stupide, aveugle, traîtresse et terrifiante ». Voilà qui n’est guère ambigu!
Caroline Glick nous rappelle par ailleurs qu’un sondage de juin 2010 révélait que 59% des Égyptiens déclaraient soutenir les islamistes, que 82% soutiennent la lapidation des adultères, 82% approuvent le fouet et la main coupée pour les voleurs et 84% acquiescent à l’exécution de tout musulman qui change de religion. Merveilleuses conditions d’implantation de la démocratie, n’est-ce pas?
Attention! Je ne suis pas en train de vous dire que je ne suis pas démocrate et que j’ignore que le régime Moubarak est corrompu et despotique.
Je dis simplement que le fait de larguer un allié ne conduira pas à l’instauration inévitable d’une démocratie et aura plutôt pour effet non seulement de favoriser l’arrivée au pouvoir des islamistes anti-occidentaux et antisémites, mais également de précariser les alliances avec d’autres États de la région (Arabie, Yémen, Jordanie et même l’Irak) et d’accentuer l’insécurité et l’encerclement de la seule démocratie de toute cette partie du Monde, Israël.
Jimmy Carter, qui est sans doute le pire président américain du XXe siècle, porte une très large responsabilité dans l’apparition d’un régime totalitaire islamiste en Iran. Il a laissé tomber le régime du Shah (qui, il est vrai, n’était pas très exemplaire sur le plan démocratique) pour se retrouver avec un régime bien pire encore.
Aujourd’hui, Obama le Messie est en voie de surpasser Carter en aveuglement et en angélisme, car il aura perdu comme alliés le Liban, la Turquie et l’Égypte, consolidant ainsi l’aire d’influence de la tyrannie des Mollahs.
C’est le nabot frénétique de Téhéran qui doit se frotter les mains!
Jacques Brassard
Évidemment, comme toujours dans ces cas-là, des reporters dépêchés sur les lieux recueillent les commentaires enfiévrés des manifestants et mettent en relief le désir de liberté et l’aspiration à la démocratie. À TVA comme à Radio-Canada, les reportages tendent tous à montrer et à démontrer qu’il s’agit d’une révolution, c’est-à-dire d’un renversement de régime, et dont l’issu quasi inéluctable sera la naissance d’une démocratie véritable. Et les reporters de s’extasier béatement devant la ferveur et l’enthousiasme des manifestants convaincus d’être les accoucheurs d’un État libre et démocratique.
Or, il y a beaucoup d’angélisme et une approche jovialiste chez les reporters de même que chez les Chefs d’État et ministres occidentaux, dans leur évaluation des évènements supposément révolutionnaires qui se déroulent dans cette région du monde. De l’angélisme et une compréhension superficielle de ces convulsions qui secouent des régimes autoritaires qu’on croyait immuables.
Car, voyez-vous, dans toute cette immense partie du Monde, la démocratie n’a jamais existé. Il n’y a jamais eu de régimes qu’on aurait pu désigner comme étant démocratiques. Jamais! Par conséquent, il n’y existe aucune culture démocratique. Toutes les valeurs qui sont la substance d’une démocratie -- état de droit, libertés reconnues et constitutionnalisées, système judiciaire indépendant du pouvoir politique, pluralisme politique, alternance pacifique en matière d’accession au Pouvoir-- toutes ces valeurs n’ont jamais pris racine dans ces pays.
Quand le communisme s’est effondré en Europe de l’est, les peuples concernés ont été en mesure, après avoir balayé leurs dictatures, de renouer avec une expérience et une culture démocratiques antérieures à la mise en place des régimes totalitaires par Staline. Dans le monde arabo-musulman, ce n’est pas cela du tout. La démocratie ne fait pas partie du vécu historique de ces peuples.
Sauf au Liban ou vit une importante communauté chrétienne. Mais, aujourd’hui, la démocratie libanaise est chose du passé. Le Hezbollah, organisation islamiste et terroriste, commanditée et armée par la mollahcratie iranienne, a fait main basse récemment sur l’État libanais par un véritable coup d’état. Adieu démocratie!
En fait, le seul et unique État pleinement démocratique dans cette partie du monde, c’est Israël. Une authentique démocratie! Ce qui d’ailleurs ulcère et pousse au mensonge tous les Amir Khadir de ce monde.
Ceux qui s’imaginent que les régimes qui remplaceront les autocraties de Tunisie et d’Égypte (et d’ailleurs) seront meilleurs et plus favorables à la liberté et la démocratie se font des illusions. Ils sont bernés par des trompe-l’œil.
«Dans les conditions qui prévalent en Égypte, écrit Stéphane Juffa de la Metula News Agency, si l’armée perdait la main, tous les indices montrent que le nouveau régime serait encore moins démocratique et plus répressif que celui de Moubarak. Avec en prime, un risque de voir les Frères Musulmans-- principale force organisée en dehors de l’armée—s’approcher du trône pour ne plus le lâcher.»
C’est ça la réalité socio-politique de ces pays. Ce sont tous des pays musulmans, et l’Islam qui y domine, ce n’est pas l’Islam modéré que l’on souhaite en Occident (d’ailleurs, existe-t-il vraiment?), mais l’Islam radical, extrémiste, l’Islam de la charia intégrale, l’Islam anti-occidental et antisémite pour qui la liberté est un vice et la démocratie une tare.
Dans de telles circonstances, la politique d’Obama est carrément irresponsable et dangereuse. Son angélisme de gauche risque d’avoir des conséquences désastreuses pour l’Occident tout entier. Il fait preuve d’un messianisme imbécile. Il se voit comme un accoucheur de démocratie dans un pays où elle n’a jamais existé. Et pour la faire naître, il croit utile de larguer son allié Moubarak. Exiger des élections dans un pareil chaos, ça ne peut que reproduire, mais à grande échelle, ce qui s’est passé dans la bande de Gaza : l’accession des barbus obscurantistes au pouvoir. N’oublions pas que le Hamas est une branche des Frères Musulmans.
Si l’Égypte bascule dans l’islamisme, les Américains (et l’Occident) ne perdront pas seulement leur principal allié dans cette partie du monde, mais ils vont se retrouver face à un camp islamo-totalitaire (Iran, Syrie, Gaza, Liban) puissamment renforcé par l’inclusion du pays qui contrôle le canal de Suez.
Voilà pourquoi Caroline Glick, l’analyste toujours lucide et pénétrante du Jerusalem Post, qualifie « la réponse des USA aux évènements d’Égypte, comme étant irrationnelle, irresponsable, catastrophique, stupide, aveugle, traîtresse et terrifiante ». Voilà qui n’est guère ambigu!
Caroline Glick nous rappelle par ailleurs qu’un sondage de juin 2010 révélait que 59% des Égyptiens déclaraient soutenir les islamistes, que 82% soutiennent la lapidation des adultères, 82% approuvent le fouet et la main coupée pour les voleurs et 84% acquiescent à l’exécution de tout musulman qui change de religion. Merveilleuses conditions d’implantation de la démocratie, n’est-ce pas?
Attention! Je ne suis pas en train de vous dire que je ne suis pas démocrate et que j’ignore que le régime Moubarak est corrompu et despotique.
Je dis simplement que le fait de larguer un allié ne conduira pas à l’instauration inévitable d’une démocratie et aura plutôt pour effet non seulement de favoriser l’arrivée au pouvoir des islamistes anti-occidentaux et antisémites, mais également de précariser les alliances avec d’autres États de la région (Arabie, Yémen, Jordanie et même l’Irak) et d’accentuer l’insécurité et l’encerclement de la seule démocratie de toute cette partie du Monde, Israël.
Jimmy Carter, qui est sans doute le pire président américain du XXe siècle, porte une très large responsabilité dans l’apparition d’un régime totalitaire islamiste en Iran. Il a laissé tomber le régime du Shah (qui, il est vrai, n’était pas très exemplaire sur le plan démocratique) pour se retrouver avec un régime bien pire encore.
Aujourd’hui, Obama le Messie est en voie de surpasser Carter en aveuglement et en angélisme, car il aura perdu comme alliés le Liban, la Turquie et l’Égypte, consolidant ainsi l’aire d’influence de la tyrannie des Mollahs.
C’est le nabot frénétique de Téhéran qui doit se frotter les mains!
Jacques Brassard
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