vendredi 1 février 2013

LE PRÉSIDENT S'EN VA-T-EN GUERRE


 (Chronique parue le 1e février dans le Journal de Québec)

Dans les médias québécois, chroniqueurs et experts ont tous salué l’intervention militaire française au Mali comme une opération pleinement justifiée. Le Président français, François Hollande, proclame que cette expédition, à des milliers de KM de la France, s’inscrit dans la lutte contre le terrorisme planétaire.

Je suis enclin à penser qu’il a raison. Le terrorisme est un fléau que l’Occident doit combattre par tous les moyens, y incluant la force militaire. Et souhaitons que l’armée française ne s’enlise pas dans cette immensité désertique que constitue le nord du Mali.

Mais après avoir félicité M. Hollande, pacifiste devenu boutefeu, Il y a lieu de s’interroger sur la cohérence et la consistance de la politique étrangère française.

D’abord, rappelons-nous qu’à la base de toute pensée politico-militaire, il y a la nécessité de bien identifier l’ennemi. Dans le cas présent, l’ennemi est le terrorisme. Fort  bien! Mais encore! Certainement pas le terrorisme basque, ou irlandais, ou communiste. Ces divers terrorismes, nationalistes  et gauchistes, sont choses du passé. Ils appartiennent à l’Histoire. Alors, de quel terrorisme s’agit-il? Du terrorisme islamiste, bien sûr! Ce qui prolifère dans le Sahel, c’est l’islam radical, obscurantiste, sanguinaire, antisémite et anti occidental. Il faut appeler un chat un chat. Le Président, ses ministres et les chefs de l’armée n’osent pas le dire. Ceux qu’ils combattent au Mali, ce ne sont ni des bouddhistes, ni des hindous, mais des soldats d’Allah.

Craignent-ils, en le disant, de soulever les banlieues islamisés de France? Il faut dire aussi que François Hollande doit  sa victoire aux musulmans qui ont voté pour lui à 94%!

Il faut également signaler que la recrudescence de la terreur islamiste, non seulement au Mali mais dans tout le Sahel, a été rendue possible grâce au chaos qui a surgi en Lybie à la suite d’une autre opération française, celle-là menée par Sarkozy, sur les conseils du philosophe des bobos de gauche, Bernard-Henri Lévy.

Mais, comme le signale si justement Guy Millière, « remplacer un dictateur  par un régime plus présentable est une action qui a sa légitimité. Remplacer un dictateur par le chaos et des bandes armées fanatiques est inepte et monstrueux : c’est ce qui a été accompli en Lybie».

Car l’un des fruits pourris de l’expédition libyenne, ce fut le pillage des stocks d’armes de Khadafi et leur dissémination entre les mains des islamistes de tout poil. Ces derniers possèdent même des armes françaises qui avaient été parachutées aux «rebelles» libyens. Merci beaucoup, la France!

Par conséquent, les islamo terroristes  sont désormais bien armés. Et c’est là l’effet pervers d’une aventure improvisée qui devait être la libération d’un peuple. Khadafi n’est plus de ce monde, mais la Lybie est la proie d’un conglomérat de factions djihadistes . C’est le choléra qui fait suite à la peste.

Je le répète, je ne souhaite ni l’enlisement, ni la déconfiture pour la France. Mais, de toute évidence, il manque de la cohérence et des lignes directrices claires à la politique étrangère de la France.

Si la lutte aux islamo terroristes est une urgence pour l’Occident, pourquoi la France  n’a-t-elle pas formé une coalition? Pourquoi la terreur islamiste est-elle inadmissible au Mali et pardonnable à Gaza, aux portes d’Israël? Et pourquoi soutient-on les «rebelles» islamistes de Syrie qui massacrent avec autant d’entrain que l’armé d’Assad?

Décidément, la politique étrangère de l’Occident donne le vertige par son incohérence.

Jacques Brassard

 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est très bien dit.
Les frères musulmans veulent imposer la charia au monde entier.
Ils sont déjà en France.
Comparons la Bible et le Coran
http://www.thereligionofpeace.com/Pages/Jesus-Muhammad.htm

Anonyme a dit…

«Craignent-ils, en le disant, de soulever les banlieues islamisés de France? Il faut dire aussi que François Hollande doit sa victoire aux musulmans qui ont voté pour lui à 94%!»

Ça s`est certain et le pire est à venir à mesure que la population musulmane grimpera en Occident. Un jour, ce que l`Armée Française combat au Mali, les pays Occidentaux devront le combattre dans leurs propres cours. J`espère juste qu`il ne sera pas trop tard.

Anonyme a dit…

Merci pour ce texte lucide et éclairant, monsieur Brassard.
L'Islamo-fascime est la plus grande menace pour tous les pays.
Il faut faire très attention à ce que nos dirigeants occidentaux soient très fermes en matière de lutte contre le terrorisme islamiste. Il y a des cellules dormantes même ici chez nous au Québec.
N'oublions pas les célèbres mots de Thomas Jefferson "Le prix de la liberté, c'est la vigilance éternelle".

Anonyme a dit…

Bizarre...

Quand c'était W. qui partait en guerre contre le terrorisme, il devenait un vulgaire "va-t'en-guerre" et maintenant que la go-goche fait axactement de même, cette stratégie devient soudainement acceptable et buvable...