vendredi 11 mai 2012

MAUVAIS AUGURE

(Chronique parue le 11 mai dans le Journal de Québec)
                                                  

Le Québec tout entier aura basculé dans une crise socio politique qui dure et perdure pour une raison somme toute…banale : une hausse modérée et justifiée des frais de scolarité sur cinq ans (ramenée à sept ans).

Cette crise, que l’on se plait en certains milieux branchés à désigner pompeusement sous le vocable de «Printemps Québécois», est révélatrice de l’état de la société québécoise au moment même ou elle doit faire face à un sérieux effritement des fondations de l’État Providence, édifié au cours des 50 dernières années à des coûts dépassant largement nos moyens.

C’est ainsi que la fronde étudiante (mélange détonnant d’utopisme débridé, de vandalisme et d’intimidation) a pu compter sur l’appui de toutes les forces dites «progressistes», c’est-à-dire, essentiellement, l’ensemble des composantes de la gauche : les corporatismes syndicaux, un partie notable de la classe politique (PQ, Québec-Solidaire), la colonie artistique et une large proportion de l’intelligentsia (écrivains, universitaires, intellos).

De sorte qu’on peut dire que les rebelles étudiants apparaissent de plus en plus comme l’avant-garde des troupes des bénéficiaires syndiqués du coûteux «Modèle Québécois» qui s’apprêtent à monter l’assaut de tout gouvernement  qui osera entreprendre des réformes visant à rendre plus conformes à nos moyens  des pièces majeures de l’État providence.

La révolte étudiante, c’est la «bataille de Dieppe» précédant et préparant le «Grand Débarquement»!

Par ailleurs, ce que révèle cette crise, c’est l’état de déliquescence avancé de l’autorité à tous les niveaux de la société. Pour ce qui est de l’autorité parentale, on s’en doutait déjà. Mais ce qui inquiète au plus haut point, c’est la démission des autorités institutionnelles. Celles des universités et des cegeps se sont comportées dans ce foutoir comme des lopettes. Quant aux profs syndiqués, ce fut, de leur part, des prosternations obséquieuses et totalement irresponsables devant la «grandeur et la beauté» du combat révolutionnaire des étudiants. De plus, on a fait un «doigt d’honneur» aux tribunaux.

Tout cela est de très mauvais augure pour la suite des choses.

Si on a eu droit à tout ce tohu-bohu pour un trivial dégel des frais de scolarité, imaginez-vous ce qui va survenir lorsqu’un gouvernement courageux (est-ce un oxymore?) entreprendra une inévitable opération de reconfiguration de notre sacro-saint «Modèle Québécois»? Une guerre sociale? Une plongée dans l’anarchie? Une insurrection généralisée?

Vous voyez bien ce que je veux dire? Évoquons quelques exemples.

Un gouvernement courageux met en œuvre une nécessaire réforme en profondeur des services de garde pour en réduire les coûts exorbitants. Que se passe-t-il? Le chaos social? Une immense pagaille dans tout le Québec?

Un gouvernement courageux met en branle une révision de l’assurance parentale pour la rendre moins «chromée». Qu’advient-il? Une mutinerie universelle? Le Grand Bordel?

Un gouvernement courageux décide d’élargir la place du privé dans le système de santé. Quelle est la réaction? La «guerre nucléaire»?



Vous croyez que je suis pessimiste? Que j’exagère? Je ne crois pas. Toutes les sociétés occidentales, vivant depuis des décennies au-dessus de leurs moyens et donc surendettées, sont dans l’obligation de donner à leurs États Providence une taille plus modeste. Certaines ont réussi (Allemagne, Suède), d’autres ont sombré dans le désordre et l’émeute (Grèce).

Chez nous, je crains que le chahut estudiantin ne préfigure bien des tourmentes et bien des tumultes lorsqu’apparaitra un gouvernement courageux décidé d’agir. Nous aurons un gouvernement, ça c’est sûr, mais sera-t-il courageux?  Un doute m’assaille!

Jacques Brassard








30 commentaires:

Isabelle Desgagné a dit…

Très bon texte M. Brassard!!

Anonyme a dit…

On a l'impression de vivre les années 70.

Avec les groupuscules d'extrême gauche qui s'activent, on peut voir apparaître le FANATISME gauchiste dans ce qu'il y a de plus détestable.

Pathétique.

Pierre

Anonyme a dit…

Pour vous un gouvernement courageux, c'est un gouvernement qui coupes dans tout les services. Je vais vous donnez ma définition a moi.
Un gouvernement courageux agit en fonction de la population et ne la vole pas.
Un gouvernement courageux n’accepte pas la corruption.
Un gouvernement courageux écoute ce que la population demande.
Présentement je crois que les libéraux sont tout sauf courageux.
Ils n’agissent que pour le bien de leurs amis.
J’ai l’impression d’être gouverne par la mafia
Est-ce normal??????

Anonyme a dit…

Moi aussi j'ai l'impression d'être gouverné par des bandits. Il va falloir coupé dans la bureaucratie c'est certain et revoir certains programme mais il faudra le faire avec un mandat de la population. Le gouvernement actuel est très maladroit.

Jean-Claude

pakruy a dit…

Une bonne partie de la population n est pas seulement demagogue, mais aussi paranoiaque.

Jean a dit…

Excellente analyse sociologique de notre petite société... à la dérive (et en proie à tous les pirates insatiables de ce monde)

un capitaine est demandé à la barre SVP

merci pour ce texte

Robert Clarke a dit…

Dans le pseudo mouvement étudiant il se passe quelque chose de malsain. Les anarchistes communistes (la CLASSE)en on prit le contrôle au grand malheur de tous les étudiants. On défie tout. On bloque tout à cause de ce noyau de durs et aussi de casseurs, oui la CLASSE quoiqu’on en dise ils en sont responsables, qui en ont fait une profession de foi de tout bouleverser dans notre société. Ils ne l’aiment pas cette société qui ne rejoint pas leurs valeurs communistes anarchiques. Ils ne savent même pas ce qu’est le communisme. Ils s’imaginent que cette société leur doit tout et non pas eux ce qu’ils doivent à cette société qui leur permet de s’éduquer. D’ailleurs ils ne sont même pas éduqués.

Le manque d’éducation, la véritable éducation, provient du genre d’enseignement doctrinaire donné par certains enseignants extrémistes qui ont perdu le sens de leur rôle. À 15-20 ans on est énormément influençables. Les enseignants en profitent pour faire passer leurs messages.

L’ineptie flagrante et totale du gouvernement du Québec, sans parler des déclarations incendiaires du premier ministre et de la ministre de l’Éducation, ne font qu’attiser la colère et des étudiants et de la population. Mais c’est bien beau de se débarrasser du gouvernement, mais on le remplace par qui? Je suis souverainiste dans l’âme mais le PQ n’est pas actuellement une solution. Avec son fort penchant gauchiste, le PQ ne ferait que nous amener vers un déficit encore plus grand. Surtout avec son manque flagrant de leadership actuel et les pelleteux de nuages qui le noyautent. Le PQ manque de vrais professionnels, sauf une poignée d’exceptions, qui pourraient nous construire un pays. LA CAQ? Ouais ça ressemble à une craque. Québec Solidaire? Encore pire : la gauche à go-go. Le Québec est actuellement dans de beaux draps. Immobilisme, corruption, mafia, c’est avec ça qu’on dirige?

Je n’ai aucune solution et la crainte d’une révolution commence à me hanter. Je crains que certains citoyens en viennent aux grands moyens. Je crains que des gestes irréparables soient dirigés contre des vies humaines.

Il serait temps que les autorités, ou qu’une personne courageuse, se prennent en main pour arriver avec une véritables entente. Mais à ce qu’on voit, il n’y a encore personne qui ose. Attend-on que les mesures d’Octobre 1970 soient mises en place?

Actuellement, c’est Montréal qui subi la majorité des troubles et des manifestations et émeutes. Attend-on que le Québec en entier soit aux mains des communistes anarchistes?
Je reste encore poli; mais ma politesse a des limites.

honorable a dit…

La démission des autorités institutionnelles cégépiennes a été effarante et renversante. Nulle mesure n'a été prise contre ceux qui chahutaient ou bloquaient les entrées (comme enlever leur carte d'étudiant, les mettre à la porte du CEGEP)

Quant à la "large proportion de l'intelligentsia (...universitaires...)", il faudrait préciser: "universitaires en Arts, Lettres ou Humanités. Je n'ai rencontré personne dans ma Faculté de Médecine qui favorise les rebelles. Il en est de même dans les Facultés des Sciences et de Génie.

Anonyme a dit…

Bien vu Jacques.
Ce qui me fait lèver du sourcil , c'est de trouver pour qui voter au prochaines élections . Ce qui anime les partis en liste ,c'est la recherche du pouvoir pour toutes sortes de fins personnelles et non d'une affirmation courageuge "d'une nécessaire réforme en profondeur" du "sacro-saint Modèle Québecois" devenu un croquis délayé comme une aquarelle.Quel parti aurait le courage et l'audace d'un tel tour de force dans une province aussi gangrènée économiquement,politiquementet socialement.
Salut et merci!
C'est ma petite opinion .
André Simard

Anonyme a dit…

Bonjour,

Malheureusement, vous avez raison.

Les modifications necessaires des services de l'etat ne se derouleront que dans la douleur, malgre l'aval de la tres grande majorite de la population quebecoise, celle qui travaille, n'est pas subventionnee et qui n'a pas acces a une genereuse retraite.

Au vu des reactions d'une simple hausse tres justifiee des droits de scolarite, je pense ne pas voir de mon vivant ces reformes de degraissage.

Pour moi, la seule solution reste dans le demenagement vers un nouveau pays ou les libertes individuelles ne sont pas (trop) bafouees et ou les taxes ( donc l'etat) sont peu elevees. Je pense en particulier a la Suisse.

Ca reste juste mon opinion.

Cependant, les dernieres semaines ont accelere mes recherches pour le demenagement de ma petite entreprise.

Anonyme a dit…

A la Grece on peux rajouter des pays qui seront bientot dans la m.... financierement: l'Italie, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et... le Quebec.
Pourquoi que des etudiants, des universitaires, des gens supposement intelligent et plein de sens commun ne peuvent s'apercevoir que le Quebec est ruine. En ruine, oui. On a pu une maudite cenne. Je suis estomaque de l'imbecilite des tous ces gens de la gauche, les etudiants grevistes, les crisses d'unions qui tuent des jobs... belle culture.

Carl a dit…

Complètement d'accord M. Brassard avec vos exemples de "ce qui arriverait si...".
Ce que l'on constate dans le dossier des frais de scolarité c'est que la gauche est beaucoup mieux organisée (et beaucoup plus violente) que ce que nous pouvions imaginer.

Dès qu'un gouvernement voudra couper pour mettre de l'ordre dans les finances la casse reprendra.

Un bon jour, et ce jour est beaucoup plus près que l'on pense, les prêteurs nous obligeront à passer à l'étape #2.

Anonyme a dit…

Le "spectacle" auquel nous assistons était prévisible, l'État providence est condamné, mais ceux qui en ont profité le plus cherchent à prolonger son agonie. Il n'est donc pas étonnant de voir les syndicats, les enseignants, les faiseurs d'opinion et nombre de politiciens appuyer le boycott des cours.

L'augmentation des frais de scolarité n'a finalement qu'une valeur symbolique mais elle est importante, elle incarne à elle seule l'atrophie graduelle de l'État. On peut donc mesurer le niveau d'anxiété de la gauche à l'appui, voire à l'encouragement qu'elle donne au mouvement de boycott des cours.

Les gauchistes de salon, les leaders syndicaux, les bien-pensants, les doctrinaires qui polluent les esprits sont à coup sûr satisfaits, ils ont l'impression de faire la "guerre" par procuration, ils ont trouvé la "chair à canon" idéale, celle qui ne demande qu'à mourir pour une cause dont elle ignore les tenants et aboutissants.

Cette cause ce n'est ni plus ni moins que la prolongation des privilèges de ceux qui, par leurs choix irresponsables, ont obstrué l'avenir de la jeunesse.

Hélios d'Alexandrie

Anonyme a dit…

J'ai dernierement lu plusieurs articles sur de simples citoyens grecs qui vivent la presente situation la-bas. Ils accusent tous et chacun EXCEPTE eux-memes pour le fiasco qui est arrive dans la republique helvetique. Faites comme moi et lisez certaines histoires dans les medias sur la Grece: a chaque fois qu'un citoyen grec est interviewe pour son opinion, etc c'est comme au Quebec. Ils ont le meme discours de gauche, vieux discours use, fatigue, pareil comme ici. Ils sont choque de cette crise et refuse de prendre leur part de responsabilites. Ces genereux programmes, les cotoyens grecs les ont aimes. Et les aiment toujours.
Le quebec va suivre la Grece c'est inevitable et fait parti du trajet de tout pays qui est social-democrate et qui a des regimes de retraite et des programmes sociaux au dela de leurs moyens. Pareil aussi pour l'Ontario.

Anonyme a dit…

50 ans de social-médiocratie et voilà le résultat.

Ça sera pas le gouvernement qui va décider du remodelage du modèle Québecois. Ça va être les agences de crédit et les financiers internationnaux. Quand les agences de crédit vont arrêter de faire des chèques au gouvernement socialiste du Québec surendetté, quand bien même ça serait le PQ ou QS au pouvoir, lorsqu`il n`y aura pu d`argent, il y en aura pu pour eux-autres aussi.

"Un gouvernement courageux agit en fonction de la population et ne la vole pas.
Un gouvernement courageux n’accepte pas la corruption.
Un gouvernement courageux écoute ce que la population demande.
Présentement je crois que les libéraux sont tout sauf courageux.
Ils n’agissent que pour le bien de leurs amis.
J’ai l’impression d’être gouverne par la mafia
Est-ce normal??????"

Anonyme

Quel commentaire insignifiant. Vous pensez qu`avec le PQ ou QS, il n`y aura pas de corruption. Il va en avoir encore plus, car ces 2 partis sont partisans de gros gouvernement. Gros gouvernement=Grosse corruption. Et ces 2 partis sont à la solde des syndicats corrompus et des groupes gauchistes et écolos corrompus.

Mieux vaut être à la solde des entreprises même si elles sont corrompus qu`à la solde des syndicats, des groupes gauchistes et autres joueurs de Tam Tam.

Au moins les entreprises crées des emplois et sont pas des rêveurs à 100 milles pieds d`altitude.

PPL a dit…

Un imbécile d'artiste, que je ne nommerai pas, citait sur son compte twitter ,Rosa Luxembourg, la communiste spartakiste des années 1910 en Allemagne ! Beaucoup artistes sont en train de devenir cinglés et s'imaginent que la Révolution est aux portes !

Anonyme a dit…

Le discours habituelle de la droite néolibérale : nécessaire, obligatoire, retour à la "raison", comme si il n'y avait d'autres façons de changer le monde que celle qui nous est IMPOSÉE par des gouverments corrompus, corrompus par qui : le privé, le sacro-saint privé qui est censé mener le monde vers la paradis sur terre.

Par exemple, il n'y pas de doute, dans l'histoire de F-35, qu'il y a des pots-de-vin et de la corruption, mais vous préférez démoniser les citoyens qui manifestent pour plus de justice et d'égalité. Mais on sait bien que la droite prône l'inégalité sociale et économique.

Anonyme a dit…

A anonyme de 15:10
Je préfère de beaucoup "la droite" au communisme.
Manifester pour plus de justice et d'égalité doit se faire dans la légalité et SANS ÉMEUTE, sans bris du bien d'autrui, sans blocage de métro.
Je constate malheureusement qu' étant dans l'incapacité mentale de s'exprimer par la parole, certains sont plutôt enclins à tout entreprendre pour faire peur au monde.
vous me dégoûtez !

ND a dit…

Voici un texte très intéressant d'un père à ses filles publié dans la Presse du 9 mai 2012 concernant le boycott étudiant.
http://bit.ly/J1xfwM

Si jamais le lien n'était plus valide, j'ai sauvegardé le lien en format PDF ici:
http://bit.ly/J3otOx

Anonyme a dit…

Des frais de scolarité universitaires à prix élevés contreviendraient à la sacro-sainte accessibilité de plusieurs activistes de gauche.
Certains départements de l’U.Q.À.M sont depuis longtemps des lieux de cooptation de gauchistes par d’autres gauchistes sur fond de prêts et bourses avec remise de diplôme en prime. Du B.S. coûteux, inutile et prétentieux

Anonyme a dit…

Cette fuite en avant va malheureusement continuer à mon avis. La gestion de la crise est catastrophique….
Christian Tremblay

http://www.wix.com/editionsmakarou/romanquebecois#!accueil|mainPage

honorable a dit…

Ces étudiants boycotteurs ont des principes. Ou, plutôt, ils ont UN principe, qui est le suivant: si nous sommes 5 ou 10 fois plus nombreux que les policiers tout est possible car:

1) les médias vont systématiquement blâmer les policiers pour tout accident ou toute blessure qui pourrait s'ensuivre suite à un geste illégal de notre part;

2) les autorités des CEGEPS et des universités sont tellement obnubilées par l'Idole de la sécurité qu'ils préfèrent plier devant l'intimidation plutôt que lutter contre elle. Ainsi, elles deviennent les facilitateurs de toutes les mafias.

Anonyme a dit…

L'ADQ avait des idées courageuses, les journalistes ont "faites la job" pour les faire disparaître(voir le rapport de l'ombudsman de radio-canada suite aux dernières élections)...et par la suite, Mario est partie, et les idées de l'ADQ aussi.
Maintenant, on vote pour qui?

dumaclem a dit…

On se croirait jusqu'à un certain point de retour en 1970. J'ai pleuré en 1970 lors de la mort de Monsieur Pierre Laporte. Je ne pleure pas souvent et j'espère que tous les gens de bonne foi vont se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard... L'anarchie qui prévaut présentement ne doit pas triompher! Bravo et merci Monsieur Brassard pour votre article encore très à propos...

Paul Stefanik a dit…

Monsieur Brassard,

Voici le modus operandi observé depuis 1970 :

Dés que la population est un peu dérangée, ou intimidée par des manifestations, ou des grèves, elle requiert du gouvernement un règlement rapide à n’importe quel prix.
Les journalistes SSS (syndicalistes, socialistes et séparatistes) attisent le feu et mettent le gouvernement sur le banc des accusés, peu importe la cause en jeu ou l’acte, parfois criminel, du demandeur.
Les syndicats sont partie prenante et le Gouvernement du Québec paye la rançon à crédit pour s’acheter la paix.

Nos gouvernants sont peu courageux, c'est un fait. De plus, les Péquistes sont acoquinés avec les syndicats et leur font la vie belle, quand ils sont au pouvoir.

Pour entamer votre « inévitable reconfiguration » du Modèle québécois, il faudrait au gouvernement un appui populaire solide et palpable, mais le peuple accepte plutôt d’être manipulé par le lobby syndical.
Il est vrai, M. Charest ne possède pas aujourd’hui le capital de crédibilité requis pour qu’il en soit autrement.
Lors de sa venue sur la scène provinciale, ce transfuge conservateur avait bien proposé une remise en question du Modèle québécois, mais votre ancien patron et le chef du gouvernement, M. Lucien Bouchard l’avait renvoyé à sa niche en lui lançant une fatwa courroucée.

À cause de son copinage avec les syndicats, le PQ n’ouvrira pas la boîte de pandore et le camarade Khadir le ferait encore moins. Il est douteux que la CAQ du comptable Legault ait l’envie d’aller au délà de la rhétorique. Les Reagan, ou Thatcher, sont incompatibles avec la fibre québécoise.

Alors, vous avez raison, la syndicalocratie bureaucratique ventripotente est là pour rester. Le peuple ne fait pas assez d’efforts pour mériter mieux.

Bien à vous,
Paul S.

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord avec vous. Mais, je ne vois pas quand un tel gouvernement prendra le pouvoir. Pour l'instant, nous sommes gouverné par des bandits qui se remplissent les poches.

Sur votre texte j'aimerais toutefois ajouter un détail. Le terme anarchie n'est pas ce que les médias ou les gens en général croient . En effet le chaos vécu dernièrement est plutôt de l'anomie et non pas de l'anarchie. La plupart des gens ne connaissent pas la définition du mot anarchie. L’anarchie aux yeux des anarchistes n’est pas un chaos, mais la situation harmonieuse résultant de l’abolition de l’État et de toutes les formes de l’exploitation de l’humain par l’humain, « c'est l'ordre sans le pouvoir », « la plus haute expression de l'ordre ». Fondée sur l’égalité entre les individus, l’association libre, bien souvent la fédération et l’autogestion, voire pour certains le collectivisme, l’anarchie est donc organisée, structurée, sans admettre pour autant, de principe de supériorité quelconque de l'organisation sur l'individu. Mais tout cela demeure utopique car l'homme essaiera toujours de profiter de son prochain.

Michel

Anonyme a dit…

Il est vrai qu'il y a (ou aura sous peu) un prix à payer pour le piètre état des finances publiques et le faible niveau de préparation devant les défis monétaires à venir.

Cela dit, devant la disette, il ne faut pas manger les graines.

En tant qu'ex-travailleur dans le secteur privé et maintenant entrepreneur, je suis outré par les régimes de retraite dont bénéficient les employés de la fonction publique.

Je crois avoir un ROI infiniment plus grand lorsque mes impôts éduquent un jeune citoyen que financent les 25 à 30 années de retraite d'un agent relationnel d'Emploi-Québec.

B. Galarneau

Me Marc Ryan a dit…

En ce qui concerne les récentes mesures des gouvernements de Montréal et du Québec il existe des précédents dans de multiples autres juridictions. Je crains que l’effet de prises de positions du Barreau et d'autres lancées sans nuances ou recherches soient inévitablement d’encourager des personnes mal informées à penser que nous connaissons une nouvelle vague de répression digne de la malheureuse époque de la Loi des mesures de guerre. D’ailleurs cette situation se matérialise déjà.... Pour la suite, lire http://investisseurautonome.info/content/view/961/242/

Unknown a dit…

Cher Jacques,
Il y a plusieurs années, tu as connu mon père Gérard, ce cher syndicaliste de renommée auprès de l'usine de papier à Alma. Voici sa relève, son petit-fils, qui a évoqué son commentaire sur le conflit étudiant.









Je me permets de partager ma réflexion sur le déroulement du conflit étudiant.

« Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe, méprisent l'autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. »

Cette citation n'est pas tirée du conflit étudiant, opposant ces derniers à une droite de plus en plus importante, à une génération différente dans une société en constante transformation. C'est Socrate lui-même, en 400 av. J.-C., qui tirait ces conclusions.

Je m'adresse particulièrement à la génération qui nous précède, celle qui nous dit qu'on est trop gâtés, paresseux, qu'on se moque de l'autorité, qu'on manque de savoir vivre, qu'on ne respecte pas les injonctions... Vous êtes également passé par là, votre génération vous précédant aussi, et ce fut ainsi depuis plus de 2400 ans... Ouvrez vos livres d'histoire et vous verrez que des évènements similaires se sont déroulés au Québec depuis 400 ans...

François Mitterrand a dit « Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. »
Donnez aux jeunes la liberté de faire leurs propres choix de société, notamment en éducation, plutôt que de les matraquer, les arrêter, passer des lois qui semblent inconstitutionnelles, simplement parce que vous n'êtes pas du même avis que «les jeunes»... Nous ne sommes pas pires, plus gâtés et nous ne méprisons pas plus l'autorité que vous, nous avons tout simplement des idéaux différents et provenons d'une génération qui a vécu, et qui vivra des défis différents des vôtres.

Tel grand-père,tel-petit fils, et je terminerai en disant ceci,En bon entendeur salut, et ce, tel que tu l'avais déjà mentionné à la fin de la lettre envoyée aux femmes de leaders syndicaux de retourner à leur chaudrons au lieu d'appuyer leurs maris pendant la grève.

Anonyme a dit…

À coter de la track!!! Ce n'est même plus une question de frais de scolarité mais de gestion des fonds gouvernementaux. Les gens sont tannés, tannés, ai-je bien dit tannés de voir les fonds publics dilapidés inutilement sur des douches à 10000$ pièces, à des dépassements de coûts pour des infrastructures dont les pertes devrait être absorbées par le soumissionnaire...etc...etc...et etc.
Ça c'est une bonne déclaration:
Pour vous un gouvernement courageux, c'est un gouvernement qui coupes dans tout les services. Je vais vous donnez ma définition a moi.
Un gouvernement courageux agit en fonction de la population et ne la vole pas.
Un gouvernement courageux n’accepte pas la corruption.
Un gouvernement courageux écoute ce que la population demande.
Présentement je crois que les libéraux sont tout sauf courageux.
Ils n’agissent que pour le bien de leurs amis.
J’ai l’impression d’être gouverne par la mafia
Est-ce normal??????