lundi 3 octobre 2011

LE CLAN DES MÉCRÉANTS




Le 21 septembre dernier, une chronique de Richard Martineau sur Obama- le Messie m’a mis de joyeuse humeur. Le libre penseur du Journal de Québec évoquait et décrivait le syndrome de la «tombée en pâmoison» qui afflige les journalistes dès que le Génie du Potomac ouvre la bouche. Et surtout il osait écrire «qu’en ce qui concerne l’économie, Obama est un pee-wee, un junior qui n’a pas les qualités requises pour sortir le pays du trou».

Ces critiques virulentes de Martineau envers Obama- le- Thaumaturge lui ont été inspirées par le journaliste américain Ron Suskind qui vient de publier un livre portraiturant le Grand Timonier de Washington comme un marin d’eau douce tout juste bon à naviguer sur un étang. Surtout pas sur la mer déchaînée de l’économie planétaire!

Cette chronique de Martineau, ai-je besoin de vous le dire, me mit du baume au cœur. Car, depuis l’arrivée sur la scène politique américaine de l’Icône de Chicago, j’étais, au Québec, l’un des rares vilains mécréants (dont quelques chroniqueurs du Journal de Québec, par exemple Nathalie Elgrably) qui refusait de se prosterner devant le demi-dieu étatsunien. Plusieurs chroniques parues dans le Quotidien et plusieurs billets de mon blogue témoignent de ma totale impiété à l’endroit du Nouveau Messie. L’intronisation de Martineau dans le Clan des Mécréants et des Iconoclastes (un club plutôt sélect au Québec) me comble d’aise.

Mais depuis les élections de mi-mandat qui ont donné une forte majorité aux Républicains à la Chambre des Représentants, les yeux se dessillent (aux États-Unis surtout) et l’on s’aperçoit tout à coup que «le Roi est nu»!

Dans le monde francophone, il n’y avait que quelques dissidents (dont le lucide Guy Millière) pour aller au-delà du clinquant de la propagande Démocrate et voir Obama tel qu’il est, c’est-à-dire un homme formé et modelé dans les cénacles et les chapelles de l’Amérique gauchiste et très tôt accoutumé aux accointances avec l’islamisme. Un homme sous influence, quoi!

D’ailleurs, Michel Gurfinkiel , dans son livre, «Israël Peut-il Survivre?», évoque, à propos d’Obama, un autre livre, celui d’Aaron Klein, intitulé «Le Président Mandchourien».

Pour comprendre cette appellation, il faut se rappeler un roman publié en 1959, de Richard Condon, «Le Candidat Mandchourien», dans lequel des «soldats américains sont capturés par les communistes pendant la guerre de Corée, soumis à des lavages de cerveau dans une base secrète de Mandchourie, et renvoyés aux États-Unis pour y participer à un coup d’État». Dans le roman, on assassine le Président qui est remplacé par le vice-président, lui-même ancien prisonnier des Nord-Coréens. L’objectif du complot, c’est évidemment de faire basculer les États-Unis dans le communisme! Quelle horreur, n’est-ce pas?

Deux films ont été inspirés par ce roman «conspirationniste», l’un avec Frank Sinatra en 1962, l’autre avec Denzel Washington en 2004. Le premier respectait bien l’intrigue du roman. Le second (que j’ai vu) racontait un complot d’extrême-droite fomenté par une firme d’armement américaine. Rappelez-vous aussi que l’une des aventures de Jack Bower dans «24 Heures Chrono» tournait autour d’un thème semblable.

Mais en quoi Obama est-il un «Président Mandchourien» ? On ne peut évidemment pas parler d’un véritable complot échafaudé dans le plus grand secret. Mais Gurfinkiel met en relief la personnalité «mandchourienne» d’Obama : «une personnalité fragile, instable, friable. Donc, manipulable. Mais aussi, des liens multiples et divers avec les réseaux communistes américains ou une proximité constante avec l’Islam».

En fait, l’ultra-gauche américaine n’a pas sciemment conspiré pour s’emparer de la Présidence, mais elle s’est rendue progressivement compte qu’un de ses militants, devenu un de ses protégés, formé en son sein, pouvait devenir un «présidentiable» crédible capable de la faire entrer à la Maison-Blanche. Et de plus, signale Michel Gurfinkiel, Obama disposait d’un atout majeur et nécessaire : c’était un non-blanc, donc en mesure d’empocher les «votes ethniques».

Mais les Américains se sont vite aperçus qu’ils avaient élu un «mandchourien» qui allait mettre en œuvre les chimères et les lubies socialisantes de l’ultra-gauche américaine qui, c’est bien connu, domine dans les tanières de l’élite intello-progressiste : médias, universités et colonie artistique.

Ce qui se traduit par un interventionnisme étatique aussi débridé qu’irresponsable; un surendettement pharaonique en voie d’amocher durablement l’économie américaine; le lâchage d’Israël (le soudain rapprochement récent ave l’État Hébreu n’est dicté que par un calcul électoral) pourtant le seul allié sûr des États-Unis dans la poudrière moyen-orientale; une politique étrangère complaisante à l’égard de l’islamisme; une diplomatie angélique envers les tyrannies et les dictatures, comme l’Iran par exemple; et, pour finir, un rapport au monde marqué par une repentance malsaine pour les «crimes impérialistes de l’Amérique».

Les Américains, qui ont toujours majoritairement été en désaccord avec les dérapages idéologiques qu’ils perçoivent comme contraires aux valeurs fondamentales de leur pays, ne retourneront certes pas à la Maison-Blanche le porte-étendard messianique de l’aile gauche du Parti Démocrate.

Martineau a cependant tort de croire que l’idolâtrie des médias québécois envers le «Président mandchourien» s’explique par le fait qu’ils «sont tellement contents d’avoir un nouveau visage à se mettre sous la dent qu’ils perdent tout sens critique». Ce n’est nullement la nouveauté du visage qui les met en transe, c’est tout simplement parce que l’Envoyé du Ciel incarne la gauche américaine. Et comme l’immense majorité des journalistes, chroniqueux, éditorialistes, experts auto proclamés, intellos de service campe à gauche, le sens critique n’est pas au rendez-vous et il est remplacé par des génuflexions et des inepties flagorneuses.

On en a eu récemment une preuve irréfutable lorsque le Génie du Potomac, dans une tentative désespérée pour retrouver la confiance des Américains, a sorti de son bric-à-brac gauchiste la vieille recette socialo-marxiste : « Il faut faire payer les riches!». Comme si, dans nos sociétés développées, les riches ne payaient pas d’impôts. Les renseignements fiscaux dans tous ces pays démontrent le contraire.

Mais ça fait tellement «ami du Peuple» de taxer davantage les nantis que le Président aux abois ne peut pas résister à la tentation de recourir à cette mesure gauchiste totalement improductive dans le but de rehausser sa cote. Et lorsque l’on voit les scribes et les chroniqueux québécois encenser et glorifier le Grand Timonier de Washington pour avoir enfanté une idée aussi insignifiante, on se dit que, chez nous (et même si l’illustre Martineau est devenu mécréant), l’idolâtrie médiatique aveugle et abrutissante se poursuit allégrement.

Jacques Brassard

(Je repars pour la chasse. En espérant que «mon» orignal m’attend.Il se peut que vous ayez des difficultés techniques dans l'envoi de commentaires. Dès mon retour, je vais consulter pour régler le problème )

9 commentaires:

PPL a dit…

La majorité des chroniqueux politiques québécois sont pour Obama. Pour eux, tout irait tellement mieux si on écoutait le grand Obama. Car ce dernier est infaillible ! Il est à gauche et Noir en plus !!! Notre gauche québécoise est en érection intellectuelle devant un tel cadeau du Ciel ! Un président Noir d'extrème gauche ! De plus, il est un taxeur de riches ! Là, notre gauche médiatique va mourir d'extase amoureuse... Un Noir de gauche hypertaxeur ! Il applique le modèle québécois ! C'est donc un génie puisque le modèle québécois est le meilleur au monde (d'après nos chroniqueux politiques). Il n'y a pas à dire, Obama serait élu ici avec plus de 90 % des voix ! Mais il est facile d'adorer le Petit Père des USA ici.J'aimerais voir sa cote de popularité s'il gouvernait ici et que 1,5 millions de Québécois perdaient leur maison !

Gilles Laplante a dit…

Cette attitude du "Faisons payer les riches" me rappelle celle des rois et princes du moyen âge qui jettaient en pature au peuple, quand celui-ci grognait contre les impôts et les taxes, les banquiers juifs et des groupes dit hérétiques, protestants en France et catholiques en Angleterre, pour que le dit peuple puisse se défouler un peu et continuer à leurs laisser vivre leur vie de favorisés. Le bon peuple s'y laissait souvent prendre, il avait son os à ronger. Et on dira après que l'humanité a évoluée.

Anonyme a dit…

J'aime vraiment votre blog, mais ce post me semble un peu ... mièvre (désolé, je n'ai pas trouvé mieux).

Exulter parce que Martineau aurait finalement vu un peu de lumière depuis le fin fond du puits par lequel il observe l'humanité me semble être au mieux un ... non-évènement.

Obama est un cuistre, un beau, et tout le monde (blanc) le sait depuis longtemps. Il a été élu parce que la majorité, blanche et honteuse, l'a souhaité, essentiellement pour se refaire une virginité mémorielle. La discrimination positive aura trouvé son apogée en Obama...

Cela dit, il aura fait plus de dégats qu'on ne le craignait en un mandat -- et pourtant on craignait le pire dans les estrades ! Comme arriviste, on n'a pas souvent fait mieux.

Etre noir ne suffit pas. Encore faut-il ne pas détester son prochain...

Mais je reviens à votre introduction : à force de dire n'importe quoi, Martineau peut frapper dans le mil de temps à autres, c'est statistiquement probable. Mais s'en émouvoir me semble au moins étonnant... Vous le lisez ??

srodrigue, Paris.

Anonyme a dit…

N'exagérons pas, tout de même! En fait, la chronique de Martineau est en quelque sorte un prétexte, une occasion de plus pour critiquer l'idolâtrie de la presse québécoise envers Obama.Il y a quand même une dose d'ironie dans mon «exultation».
Jacques Brassard

Denis H. a dit…

M. Brassard, je vosu rejoins à 100% sur ce "phénomème Obamique", d'ailleurs j'en reviens de son ascendance musulmane, pas le fait qu'il y a des racines mais le fait qu'il penche si fort pour aider les "pauvres terroristes", Israel n'est pas parfait (à mon avis, car des cons il y en a de toutes races malheureusement), mais de ne pas reconnaitre leur place est vraiment scandaleux, c'est vraiment prendre le monde pour des imbéciles, tellement de médias adhèrent à tout ca, vraiment c'est le siècle des "moumounes" (vraiment pas d'autres mots), des gens sans colonne vertébrales et aucun esprit d'analyse pour la recherche de la vérité.

Anonyme a dit…

Obama est un président médiocre qui a pris de mauvaise décision. Bush père et fils sont de président médiocres qui ont pris de mauvaise décisions. CLinton était un président médiocre qui a fait de mauvais choix, tout comme plein d'autre dirigeants ( la liste est longue ). D'ailleurs, depuis la seconde guerre mondiale, nous n'avons que des dirigeants médiocres. Peut-être nous avons toujours dirigé par des incompétents quand j'y pense. A part quelques exceptions tous nos dirigeants ont été soit malveillants, incompétents, barbares, aveugles, obsédés par une idéologie quelconque, égoïstes, naïfs, etc. Selon vous monsieur Brassard, qui a été le meilleur dirigeant d'un peuple et pourquoi ?

Pier-Luc Bouchard

P.S: Désolé pour les fautes d'orthographes

Anonyme a dit…

Power Corporation, un État dans l’État, véritable « hydre au Québec »

http://www.vigile.net/Power-Corporation-un-Etat-dans-l

Anonyme a dit…

L'italie s'efface tranquillement...

http://www.cqv.qc.ca/fr/litalie-sefface-tranquillement

Anonyme a dit…

...il observait que le recul démographique enregistré depuis quelques décennies allait être l'une des principales causes de son déclin. Et, concluait-il, ce recul allait permettre aux populations plus fécondes et plus portées vers les valeurs spirituelles et familiales de prendre la relève.

«La critique de cette thèse dans certains cercles a été violente. On lui a même fait, ici au Canada, un procès pour des propos qualifiés de racistes.

«Dans After America, Mark Steyn produit une puissante analyse de la chute des États-Unis, une situation qu'il compare à celle de l'Empire romain. Cette société, à son avis, se retrouve dans un état profond de désintégration. Et ce qui lui arrive résulterait essentiellement de la perte de ses principaux repères historiques.

«Dans l'autopsie de cette faillite, rien n'est oublié : les institutions, l'économie, les classes sociales, le système d'éducation, les moeurs et évidemment le libéralisme à la saveur Obama.»

Publié par Regnery Publishing, After America n'a pas encore été traduit en français.

Tout ce que j'en ai lu, personnellement, ce sont de larges extraits. Dans le magazine Maclean's au moment de la sortie du bouquin, cet hiver.

J'avais été estomaqué par cette information : à partir de 2015, les intérêts sur ses créances que l'Oncle Sam paiera à la Chine suffiront à satisfaire l'ensemble des besoins financiers de l'Armée populaire de libération.

Le réarmement de la Chine financé par les États-Unis... Terrifiante réalité!

...

Rien de québécois dans mes petites lectures? Si, Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident de Djemila Benhabib. Un essai de 304 pages publié par vlb éditeur. La thèse de l'auteure : aveuglés par la rectitude politique ambiante, les Occidentaux n'ont pas pris la mesure du danger, ni les moyens pour gagner la bataille contre le terrorisme. Pourquoi donc? Parce qu'ils refusent d'admettre qu'il y a une corrélation entre l'islam politique et le terrorisme. Bref, les pays occidentaux se bercent d'illusions. Et, avec les exemples que donne Djemila Benhabib, on constate que le Québec n'est pas en reste. Un livre dense et bien informé. Djemila Benhabib maîtrise son sujet. Et, à la différence de la plupart d'entre nous, elle a vécu de l'intérieur ce qu'elle dénonce. Elle le fait avec courage et détermination. En 2009, elle avait publié Ma vie à contre-Coran. Un document remarqué, beaucoup commenté et très diversement apprécié.

Dans la même veine, je vous signale la publication de Une mosquée à Munich. Fruit d'une longue enquête du journaliste américain Ian Johnson. Un document de 384 pages publié par JC Lattès. L'auteur analyse les maladresses qui ont permis à l'islam radical d'établir une tête de pont en Occident. Dans la «paisible» mosquée de Munich. Un livre où l'on croise l'ancien nazi Gerhard Von Mende et Said Ramadan(le père de Tariq Ramadan), l'ancien dirigeant en exil des Frères musulmans.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/livres/201110/08/01-4455610-de-choses-et-dautres.php