LE TRIOMPHE DE LA BÊTISE
Je ne regarde jamais Tout le Monde en Parle. Ainsi, je n’ai pas à me farcir toute une floraison d’inepties écolos-bobos-gogôches.
Mais l’autre Dimanche, en zappant, je tombe sur Roy Dupuis et le réalisateur d’un film sur la Romaine. Un film-pamphlet, il va sans dire. C’est la mode! Depuis l’Erreur Boréale du gourou abitibien, Richard Desjardins, les monuments de désinformation du gauchiste Michael Moore et le film-catastrophe du Grand Chaman Al Gore, de nos jours, les films qui se veulent documentaires ne sont en fait que des brûlots idéologiques.
Évidemment, Guy A. Lepage, comme il le fait toujours quand l’interlocuteur est de la bonne tribu idéologique (bobo, écolo, gogôche, pacifiste et anti-américain), les flagorne et les cajole servilement. Jean-François Lépine qui est présent les encense aussi avec complaisance. Navrant spectacle! C’est la courbette obséquieuse hissée au rang d’un grand art de la scène!
Il va de soi que si l’invité n’avait pas été de la bonne famille, on aurait assisté à un «Dîner de Cons». Les deux compères devenant à cette occasion des éreinteurs.
Que nous disaient donc les deux croisés de la Romaine, le chevalier Roy Dupuis et l’autre, le réalisateur qui va sans doute demeurer un nobody comme celui qui a fait l’Erreur Boréale?
Ils nous radotent des clichés et des oraisons chamanistes. Et d’abord le lieu commun préliminaire : c’est un crime que de harnacher cette magnifique rivière, l’une des «dernières-rivières-sauvages-du-Québec». Il y a 4000 rivières au Québec, de toutes les dimensions possibles et il y en a moins de 300 qui sont pourvues de centrales. Mais à chaque fois qu’Hydro-Québec entreprend de produire de l’énergie hydroélectrique, la rivière visée est toujours, comme par hasard, la «dernière-grande-rivière-sauvage-du-Québec».
Et ça marche à tout coup! Sur le plateau de Tout le Monde en Parle, tous les invités avaient les yeux humides. Et dans bien des chaumières du Québec, on avait sans doute aussi la larme à l’œil.
Soyez certains que tous ces idolâtres de la Vierge Nature et de la Sauvagerie n’auraient pas su situer la Romaine sur la carte avant qu’Hydro-Québec ne songe à la mettre en valeur. Et ne sachant sans doute pas où aller, ils ont même réclamé que les audiences du BAPE sur le projet se tiennent…à Montréal!! Quelle belle brochette d’animistes puérils et prétentieux!
Il y a un effort plutôt laborieux chez les concepteurs du film pour tenter de prendre pied sur le terrain de la raison et de l’économie, mais il s’agit d’une tentative qui tourne en eau de boudin (plutôt qu’en eau claire et tourbillonnante…comme celle de la Romaine!).
Par exemple, ils jugent inutile le projet de harnachement de la Romaine parce que, disent-ils, l’électricité produite sera exportée et à des coûts inférieurs au coût de production (qu’ils fixent à 9,3 cents le KWh). Ce qui est faux comme prémisse. Le coût du projet de la Romaine, incluant le transport, s’établit à 6,4 cents le KWh.
Et si, au début, une bonne partie de la production sera sans doute vendue sur les marchés d’exportation, cela se fera avec bénéfices, il va de soi. N’oublions pas que le tiers des bénéfices d’Hydro-Québec (ce qui est une proportion très élevée) provient des exportations.
Donc, la thèse de l’exportation à perte ne tient pas debout.
Ensuite, ils proposent (c’est le dada des écolos), à la place du projet de la Romaine, le recours aux énergies renouvelables (laissant entendre que l’hydroélectricité n’est pas une énergie renouvelable) et, tout particulièrement, la filière éolienne.
Je l’ai déjà dit et écrit, je le redis et le réécris, les monstrueux vire-vent qu’on plante dans les paysages québécois sont les mâts totémiques de la nouvelle religion verte. Le verdoyant Roy Dupuis voue un culte aux gigantesques vire-vent. Il les adore! J’ai déjà proposé de lui en foutre un dans sa cour-arrière. On verrait bien s’il est aussi dévot!
Mais non seulement c’est une filière qui pollue les paysages (allez voir en Gaspésie), mais c’est surtout une filière inefficace et coûteuse. Car c’est un euphémisme que de dire, comme Hydro-Québec, que l’éolien est «une énergie intermittente». En fait, ça ne fonctionne que 25% du temps. 25%! Rendez-vous compte : 75% du temps, le grand vire-vent …ne produit rien!
Et ça coûte cher! Selon Hydro-Québec (qui doit le savoir, c’est l’unique acheteur), « le coût total des projets éoliens récemment offerts est de l’ordre de 13,3 cents le KWh ». 6,4 cents le KWh à la Romaine et 13,3 cents pour les vire-vent! L’éolien coûte le double! Et c’est forcément intégré dans les tarifs.
En Europe, ou on a misé sur cette filière, à coup de subventions et de privilèges fiscaux, on prend conscience aujourd’hui, non seulement de la dégradation des paysages, mais des coûts exorbitants de cette énergie. Plusieurs États (l’Espagne et la France, par exemple), aux prises avec des situations budgétaires catastrophiques, ont commencé à réduire les aides gouvernementales, mettant ainsi en lumière l’absence d’une réelle rentabilité de cette filière.
Au Québec, malgré l’évidence du fait qu’investir dans l’éolien constitue une très mauvaise allocation de ressources, on continue de favoriser cette filière. Et je suis convaincu, au fond, que c’est juste pour faire plaisir aux chamans écolos! Pour les amadouer!
Il est navrant de voir la couardise et l’attitude lèche-cul de nos élites politico-économique et zartistique face au chamanisme verdoyant. Sur l’éolien en particulier. On préfère se prosterner plutôt que de résister à la bêtise.
L’autre solution qu’ils préconisent pour se dispenser du projet de la Romaine, c’est l’économie d’énergie!
Ahurissant! Mais où étaient-ils donc au cours des trente dernières années? Sur l’astéroïde du Petit Prince? Allô! Les amis! Le Québec, comme tous les États développés, a lancé, depuis le choc pétrolier de 1973, diverses politiques et de multiples programmes en matière d’économie d’énergie. Avec des résultats : à l’horizon 2015, sur la base du Plan Global d’efficacité énergétique, on devrait atteindre 11 TW h d’économie. Ça se poursuit donc toujours, mais s’imaginer qu’on puisse éviter de développer le potentiel de la Romaine en misant davantage sur l’économie d’énergie, c’est totalement chimérique.
Malgré tout, je peux vous prédire une chose : le film de Roy Dupuis et de son comparse va être à coup sûr encensé par les bobos, les zartistes, les écolos et les intellos.
Comme ce fut le cas du film de Desjardins qui, lui aussi, s’appuyait sur de fausses prémisses (déforestation, ignorance de la capacité de régénération de la forêt boréale, surexploitation présumée).
Ceci étant dit, je vais éviter désormais en, zappant, de m’arrêter sur Tout le Monde en Parle, le triomphe de la bêtise mettant trop à mal ma sérénité dominicale.
DISCORDANCE
Il y a un autre secteur où la bêtise triomphe allégrement, et c’est celui de l’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti et dans le golfe St-Laurent.
Le fait que la cession, au moment de la fermeture de la Division Pétrole et Gaz d’Hydro-Québec, des droits d’exploration pétrolière sur l’ile d’Anticosti à une entreprise privée, constitue, selon le Devoir et le PQ, un scandale intolérable en est la preuve.
À cet égard, la réflexion de l’éditorialiste du Devoir, Jean-Robert Sansfaçon, est plutôt tarabiscotée.
Il reconnait d’emblée qu’en matière d’exploration pétrolière (donnant ainsi raison au PM Charest) « ce n’est pas à l’État de prendre de tels risques, du moins seul ». Très bien! Et il illustre son propos en affirmant que « si d’aventure Hydro-Québec avait obtenu des résultats concluants, elle se serait associée à des exploitants privés, comme l’ont fait bien des gouvernements dans le monde ». Fort bien!
Question : pourquoi l’entreprise privée est-elle bienvenue quand il s’agit d’exploiter et indésirable quand il faut explorer? Plutôt difficile à déchiffrer comme approche!
Le penseur du Devoir (gazette écolo de référence) bascule dans l’insolite quand il affirme tout de go que « le fait de posséder des droits aurait aussi permis au Québec de ne pas exploiter pour une raison ou une autre ». Ben voyons don’!
« Au Québec, comme dans la majorité des États, écrit André Proulx, Président de Pétrolia, la ressource pétrolière est la propriété de l’État. Le rôle des sociétés d’exploration consiste à découvrir la ressource, à déterminer son potentiel commercial et, s’il y lieu, à l’exploiter.» à la condition que le Gouvernement y consente. Si l’État ne veut pas, pour quelque motif que ce soit, passer à l’étape de l’exploitation, il n’a pas besoin pour ce faire de détenir les permis d’exploration.
Enfin, comment peut-il écrire que « ce n’est pas parce qu’on croit aux vertus du secteur privé qu’on peut lui céder des richesses collectives pour des broutilles ». Il s’appuie sur quoi pour craindre une telle éventualité?
Parvenu à l’étape de l’exploitation, un bail est nécessaire dans lequel le niveau des redevances est fixé. Il n’y a rien qui puisse nous amener à conclure que les redevances seront…des broutilles! À moins de se cantonner dans la fabulation économique autour du thème populiste de l’entreprise privée pillarde et vorace.
Le PQ, comme le Devoir, est lui aussi plutôt tortueux sur la question pétrolière et gazière.
Sur les gaz de schistes, c’est l’intransigeance sous la forme d’un moratoire, ce qui repousserait aux calendes grecques la création d’un secteur gazier susceptible de réduire notre dépendance énergétique. Le PQ aurait pu adopter la position telle que dessinée par Lucien Bouchard, soit une exploitation de cette ressource avec un encadrement environnemental adéquat (ce qui n’est pas un défi démesuré) et des redevances d’un niveau acceptable pour toutes les parties. Il a malheureusement choisi, à des fins électoralistes, de s’acoquiner avec les écolos hostiles à toutes formes de développement.
Sur l’exploration pétrolière à l’ile d’Anticosti, c’est l’hostilité viscérale (vieux travers du PQ) à l’endroit de l’entreprise privée (en dépit du fait qu’elle soit québécoise) qui prévaut.
Une hostilité tout imbibée de démagogie, le PQ prétendant que l’État québécois perdrait 240 milliards de dollars advenant la mise en branle de l’exploitation de la ressource. Il faut vraiment prendre les Québécois pour des crétins en pensant leur faire croire que toute la valeur du pétrole d’Anticosti va se retrouver dans les coffres de l’État!
Ce dernier devra certes recevoir des redevances substantielles, mais l’entreprise, qu’elle soit privée, publique ou mixte, devra financer les coûts d’exploration, d’exploitation, de main d’œuvre et les actionnaires devront toucher des dividendes.
Encore là, le PQ a choisi la guerre partisane au détriment des intérêts bien compris des Québécois.
Enfin, sur l’exploration pétrolière et gazière dans le golfe St-Laurent, le PQ adopte une position différente. Dans ce cas-là, on harcèle le gouvernement pour qu’il lève illico les obstacles qui empêchent Corridor Ressources de procéder à des forages sur le site Old Harry qui chevauche la frontière avec Terre-Neuve.
Curieuse incohérence! Pour les gaz de schistes, c’est le moratoire pur et dur! Pour le pétrole de l’ile d’Anticosti, il faut tout arrêter parce que c’est une perfide entreprise privée qui s’apprête à nous filouter. Dans le golfe, il faut faire vite et permettre à une entreprise qui n’est même pas québécoise d’explorer au plus sacrant! Dans ce dernier cas, on devine pourquoi. Ça permet d’attaquer le fédéral et de mettre en lumière la «mollesse» du gouvernement Charest.
On ne peut vraiment pas dire que le PQ a une politique en matière d’exploration et d’exploitation de nos ressources naturelles qui soit consistante et cohérente.
Il est tout à fait normal, dans un Parlement, que l’Opposition …s’oppose! Mais il serait aussi souhaitable que, ce faisant, on évite le plus possible d’être discordant et incohérent.
Jacques Brassard
samedi 26 février 2011
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18 commentaires:
Bonjour M. Brassard
Vous avez bien changé depuis votre temps comme ministre Péquiste. Je me rappelle vos attques non fondées contre Canada125 dont j'étais le coprésident.
Mais je n'ai pas de rancune et la preuve c'est que j'affiche votre blog dans la liste des blogs que je recommande à mes lecteurs.
Nous écricons souvent sur les même sujets. Je vous réfère à mon blog pour mon billet sur La Romaine et celui d'aujo0urd'hui sur Lucien Bouchard.
http://claudedupras.blogspot.com
Salutations amicales
Claude Dupras
Les calculs ayant mené à cette évaluation de 6,4¢/kWh n’ont pas été rendus publics par Hydro-Québec, contrairement aux calculs résultant à 9,2¢/kWh, qui eux ont été publiés sur plusieurs pages dans l’étude d’impact présentée par Hydro-Québec*. Donc, pour le nouveau calcul à 6,4¢/kWh, faut-il se fier à Hydro-Québec sans autre critère de référence?
De plus vous semblez dire que le coût de 9,2 est le résultat des calculs réalisés par l'équipe qui produit le film. Or, ce coût provient en fait de l'étude d'Hydro-Québec.
En parlant de désinformation vous ne donnez pas votre place.
Très bon article, M. Brassard, comme d'habitude!
Moi non plus je ne regarde pas Tout le monde en parle.
Quand je les vois tous «se dire» et dire bien des conneries - mais c'est peut-être le vin qui leur monte à la tête - je préfère une activité, disons «plus saine»!
La gôche-bobo-verte-écolo - avec ses discours mièvres et suicidaires - , je vous le dis, me rend malade!!
G.F.
Bien que le coût réel (6,4 vs 9,2/kwh) de production soit évidemment important dans le dossier de l'exploitation de la Romaine, je pense néanmoins comme vous que la gauche québécoise ne cherche qu'à mettre de l'avant une idéologie qui à long terme continuera à nous appauvrir jusqu'à la faillite collective.
F. Julien
Québec
Le biais négatif de la gauche québécoise envers l'entreprise privée m'écœure royalement.
Je suis pour l'hydro-électricité. Contre le gaz schiste (film Gasland).
Pour le pétrole d'Anticosti mais pas aux conditions de Charest avec Pétrolia.
Pour Michael Moore dans certaines de ses actions... Comme le film Sicko.
Je ne regarde pas l'émission tout le monde en parle à Radio-Canada...
Ah... merci encore M. Brassard !
[parfois je n'aime pas le ton que vous utilisez, mais sur le fond, je suis presque tjrs d'accord avec vous. Mais me je dois d'être honnête avec moi-même: je suis parfois MOINS patient que vous face à certaines conneries}
Si j'écoute "Tous les moutons en parlent"... je "pète ma coche"! Si j'avais un psy, il me dirait de me tenir loin de cette émission -pour les moutons. Mais je n'ai pas de télé et je fuis la "tivi" en général.
En passant, environ 2-3x plus de monde ne regarde PAS tout le monde parle du côté gauche (progressiste), de la bouche. Il y a une IMMENSE distorsion (voulue?) sur la RÉALITÉ DES QUÉBÉCOIS : environ le moitié ne sont pas des "progressistes", "gauchistes", syndicalistes, corporatistes, etc, mais selon les médias/partis politiques dominants, on dirait que presque 100% des habitants d'ici le sont...
Ce n'est pas normal, car la composition de la société québécoise n'est pas très différente de celle des États-Unis, mais les médias d'ici font TOUT pour nous renvoyer une image biaisée de notre réalité...
***
Pour que le Qc puisse être gouverné par autre chose que des groupes de pressions (qui ne représentent que rarement le véritable bien commun ou l'intérêt des régions -par exemple), IL FAUT DES CONSULTATIONS POPULAIRES locales et nationales, comme en Suisse ou aux E.U... sinon c'est la "FIN" du Qc.
Dans notre cadre démocratique c'est incontournable... ou il y a la dictature "éclairée" (= non merci).
***Message censuré*** sur le Blogue de Martineau (sujet : Le paradis - http://martineau.blogue.canoe.ca/2011/02/24/le_paradis#comments )
Svp, trouvez-moi du positif la-dedans...
Québec? Un paradis artificiel? (et soutenable pour combien de temps encore?)
- L'individu "moyen" ici est maintenant PLUS endetté (150% de ses revenus annuels), que l'américain "moyen"...
- Et c'est loin d'être uniquement de l'endettement pour s'acheter des maisons ou pour investir... une part sans cesse grandissante de cet endettement est du au crédit à la consommation.
- Nous épargnons moins qu'eux (2-3% de nos revenus annuels -vs- 6-7% pour les américains).
- Malgré ce que certains individus pensent, le Canada est en pleine bulle immobilière... et elle va crever un jour...
- 40% des adultes québécois sont célibataires (avec ou sans enfants).
- Sur cette petite planète bleue, nous sommes(i.e. le Qc), parmi les sociétés qui vieillissent le plus vite...
- L'immigration de masse n'est PAS une solution à plusieurs de nos problèmes (au contraire), mais encore trop de "penseurs" (euh-hum), continuent de l'affirmer... parce qu'ils ont peurs de passer pour des racistes ou parce qu'ils sont ignorants ?
A lire:
"26 février 2011
Le mythe de l'immigration"
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201102/24/01-4373710-le-mythe-de-limmigration.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_place-publique_1242600_accueil_POS1
- Le Québec détient -avec la Suède- le record du monde développé pour le nombre de "monos".
- 1 enfants sur 5 va grandir sans pères et (souvent), sans repères.
- 1 individu sur 2 ici est toxicomane (dépendant de drogues légales ou non ou alcoolique).
- Environ 25 000 hommes et 5 000 femmes se sont suicidés depuis 25 ans ici...
- Une naissance sur 3 se termine par un avortement... avec toute une panoplie de conséquences souvent grave pour les femmes. Mais chutte, il ne faut pas en parler... de peur de passer pour un méchant conservateur moral...
- Notre économie est soutenue par l'endettement... environ 10 000 000 000 de $ de plus par année ces temps-ci !!!
- Nous sommes l'état le PLUS endetté de TOUTE l'Amérique... et l'équipe de Charest est celle qui a le PLUS endetté notre province !
- Malgré ça, nous sommes AUSSI la juridiction la PLUS TAXÉE, IMPOSÉE, TARIFÉE, RÉGLEMENTÉE...
- Côté compétitivité de nos entreprises: en Amérique, nous sommes 60e sur 60 (états et provinces)
- Dans nos échanges commerciaux (internationaux et avec les autres provinces), récemment, nous sommes passés d'une surplus de plusieurs milliards à un déficit de plus de 25 000 000 000 $ (oui milliards) de $ cette année (2010)...
- Notre province représente environ 22% de la population canadienne, mais l'investissement privé est récemment descendu à environ 12% de TOUS les investissements privés au Canada...
Je peux continuer comme ça pendant des pages et des pages.
Mais selon certains "Tout va bien" ou tout va pas si mal... ("always look on the bright side"... yah!)
On s'en va dans la bonne direction et nous sommes en bonnes mains...
p.s.
C'est bizarre, je ne peux chasser de mon imagination l'image d'une autruche la tête dans l'sable, qui plus est, drogué aux anti-deprésseurs...
C'est surement moi le problème: je vais aller me chercher de nouvelles lunettes... roses de préférence. Si ça ne marche pas (*), je vais aller me chercher une 'tite' prescription... pour voir la vie en rose. Vive le rose... je vois tout en rose... ah, c'est vrai "tout va bien" maintenant.
(*)
Une cassette du dernier discours de M.Charest ferait l'affaire aussi...
;-)
Bonne question vu ici
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/lerreur-electrique/7629/
"même à 6,4¢ le kWh et en ayant exclu tout ce qu’Hydro a décidé d’exclure et en supposant que les taux d’intérêt n’augmenteront pas, c’est toujours plus cher que ce que le Vermont accepte de payer. Alors, qui va couvrir la différence ?"
Si on enlève les insultes gratuites et les attaques personnelles (frapper sur le messager plutôt que le message), il ne reste plus grand chose à votre argumentaire... Pas très très factuel et plutôt surprenant pour un ancien ministre qui a déjà piloté le dossier de l'environnement. Je m'attendrais à un niveau de débat plus relevé... Surtout que le documentaire s'appuie sur des chiffres publics diffusés par Hydro-Québec...
Excellent billet à tous égards. La place des éoliennes, c'est hors de vue de l'habitation la plus proche. Mais cela signifie: coûts de transport plus élevé. Le 13,3 cents le kWh pour l'éolien devient alors peut-être 14,3 ou 15,3 cents le kWh (j'aimerais que quelqu'un m'éclaire là-dessus).
Il y a une différence entre la Romaine (que personne n’a jamais vu et ne verra, en toute vraisemblance) et les rapides de Lachine, que des centaines de milliers de personnes voient régulièrement.
Ma question à M. Brassard: que dites-vous de l'idée selon laquelle les éoliennes seraient construites près des barrages pour les remplir pendant les périodes où:
1) il vente, et
2) où l'ensemble des turbines hydroélectriques suffisent amplement à la tâche (sans doute le cas 10 mois sur 12, ou encore 20 heures sur 24 durant une journée typique)?
Une turbine additionnelle pourrait être ajoutée à chaque barrage (300 MW par turbine, disons) afin de mieux répondre aux périodes de pointe en hiver. 10 turbines additionnelles pour 10 barrages, cela fait la puissance d'un 2ème Manic 5.
Autour de chacun de ces 10 barrages, 150 éoliennes (2 MW chacune) seraient en opération pour compenser la perte d'eau occasionnée par la turbine additionnelle.
Ces 1500 éoliennes seraient loin de la population et peu visibles.
Bien sûr, ces éoliennes ne sont rentables que si le coût de leur électricité (13,3 cents le kWh) est moins élevé que le coût de l'électricité provenant du prochain barrage.
Ajout: il n'est pas nécessaire que ces éolienens soient situées près des barrages. Le très grand nombre de turbines est là pour satisfaire aux périodes de pointe. Pendant les périodes hors pointe, au lieu de faire tourner X turbines, on en fait tourner X- 10 quand 1 500 éoliennes sont en fonction. Ceci permet aux réservoirs de se remplir au niveau maximal, ou de se remplir plus vite.
Mais encore une fois, ceci n'est rentable que quand ces 1 500 éoliennes produisent de l'électricité à meilleur prix que le prochain barrage. Nous n'en sommes pas encore là, mais nous nous en rapprochons. Il me semble clair que si la demande d'électricité au Québec augmente de 50 %, l'hydroélectricité ne suffirait plus à la tâche par manque de rivières à harnacher.
Oui Monsieur Brassard, parfois un peu tranchants vos propos, mais combien pertinents sur le contenu et rafraîchissants par rapport aux doléances grégaires de la plupart de nos médias québécois. Concernant tout le monde en parle, je me fais un devoir de ne pas l'écouter même si je tombe parfois sur quelques bribes à pensée unique.
Permettez-moi un bref retour sur la prière: avez-vous écouté l'entrevue de l'abbé Gravel (notre antéchrist québécois) à Radio-Ville-Marie(www.)? C'était d'une candeur angélique contre le supposé archaïque Jean Tremblay.
Revenons sur le sujet. Pour développer le Québec, il faudra encore davantage promouvoir l'entrepreneurship et les projets créateurs de richesse; encore combien de temps va-t-on se buter aux scrupules des colporteurs vertocratiques contre le développement énergétique? Sur le sillon de la politique québécoise, maintenant que la Coalition de Monsieur Legault semble s'enligner sur le PLQ, il me semble qu'il reste deux alternatives à l'opportunisme libéral: (1) au Congrès d'avril le PQ modernise son programme vers le centre et remet un relevé d'emploi aux gogo-écolos soixantedisards; (2) l'ADQ recrute de nouvelles personnalités d'influence, renforce sa position nationale afin de promouvoir son programme dont plusieurs éléments sont nécessaires pour sortir le Québec de l'Étatisme providentiel. Dans ce contexte, le PLQ sera-t-il tenté d'utiliser Lucien Bouchard à des fins politiques si celui-ci réussit son mandat de négociateur avec les verts. Bien malin celui qui peut prédire l'avenir du Québec de la prochaine décennie.
M. Brassard,
Comme vous n'avez pas vu le film, vos commentaires sont pour le moins surprenants, mais je vous invite tout de même à lire ce que deux ingénieurs à la retraite de Hydro-Québec ont écrit sur le blogue de Jean-François Lisée: messieurs Réal Reid et Bernard Saulnier. Tant qu'à être là, vous pouvez aussi lire ce que M. Lisée écrivait à propos du film en revenant en arrière dans ses blogues.
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/chercher-le-courant-la-replique-des-anti-romaine/7728/
J'en profite pour signaler que notre film est solidement documenté auprès de sources réputées fiables tel que Hydro-Québec, l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec, l’Association européenne du photovoltaïque, la Régie de l’énergie du Québec, l’Office de l’efficacité énergétique du Canada, le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), le Parlement européen, l’Observatoire des énergies renouvelables, l’Association suédoise des bioénergies, les ministères des Ressources naturelles du Québec et du Canada, la Coalition canadienne de la géothermie, l’Institut économique de Montréal, le Programme des Nations Unies sur la diversité biologique, l’Agence spatiale canadienne, Statistiques Canada, le Ministère ontarien de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales, et l’Atlas éolien du Canada.
Cordialement,
-Denis McCready
Producteur du documentaire «Chercher le courant»
Bravo Mr. Brassard de bien décortiquer les contradictions des écolos... Comme bien des religions, la religion verte est remplie de contradictions et fait surtout appel aux sentiments. Facile de faire pleurer les gens sur cette pauvre nature soi-disant bafouée au Québec. Radio-Canada est passée maître dans ce domaine.
À M. McCready
Votre liste est vachement impressionnante! Mais elle submerge la seule vraie question: le Québec doit-il poursuivre le développement de la filière hydroélectrique dont le potentiel est encore considérable? Vous répondez NON avec votre film, moi, je répond OUI.
Et vous avez beau tenté de me troubler avec votre liste, je persiste à dire que votre solution alternative, c'est de la bouillie pour les chats: l'éolien, c'est de l'esbrouffe et du gaspillage; et l'économie d'énergie, on n'a pas attendu votre film pour s'y mettre.
Par conséquent, malgré toutes vos savantes références, le refus du projet de la Romaine n'est tout compte fait qu'une réaction émotive d'adulateurs de Mère-Nature, ce que j'appelle du chamanisme pour qui la virginité et la sauvagerie de la Nature sont des valeurs indépassables.
Jacques Brassard
Bravo Monsieur Brassard, je reconnais encore votre verve de tribun très articulé. Je suggère à Roy dupuis de ramer encore, ça déniaise...
Il est tellement vrai ce que vous sur l'Europe, l'éolien est remis en question surtout les subventions généreuses au point ou Total du groupe Power Corp. avait une filière éolienne. Quand le gouvernement français a serré la vis des subventions, Total s'est débarrassé de sa filiale éolienne. C'était très payant des construire subventionnées à l'os pas de les opérer...
Le même groupe Desmarais qui finance le GIEC par l'entremise de l'un de ses gestionnaires, Maurice Strong, ex-président de Power Corp, devenu le fondateur du mouvement vert et associé dans les entreprises d'Al Gore. Ce même Maurice Strong qui était v-p finances de Dôme Pétroléum qui a découvert les sables bitumineux. Le même Maurice Strong qui a dirigé Pétro-Canada et qui en 1992 a été secrétaire du sommet de Rio et VP fondateur de WWF. Ce bras droit de Ban Hi-Moon a fondé l'UNEP et est dans le syndicat financier qui donne des $$$ au GIEC. Oui nos verts sont des idéalistes naïfs.
Quant au paysage gaspésien qu'on vend aux touristes, on le dévisage sur la butte de Cap-Chat. Ca deient moins bucolique pour un touriste dont on vante des paysages sur le bord de mer...
Ne vous fatiguez pas, nos mohacks au sud de Montréal veulent créer du pouvoir éolien au coût de 0,12$ du kw/h alors que sur mon compte d'Hydro on me charge 0,0545$ le kw/h. C'est le double alors si on écoute nos verdoyants, l'éolien va contribuer à m'appauvrir davantage...
Ce que je note, c'est le silence morbide de Steven Guilbault sur le dossier de la Romaine. C'est vrai il est affairé à construire son temple vert de 26 millions au centre-ville de Montréal sur un terain de 1,3 million fourni grâcieusement par Hydro-Québec. Un peu gênant de mordre la main qui le nourrit...
Si j'avais à choisir mon bourreau, lire celui qui me décimerait de sa plume en public, ce serait assurément vous M. Brassard. Je m'incline non seulement devant la qualité de votre écriture si colorée, mais également devant la qualité et la force de vos arguments. J'ose en déduire -avec regrets- que la politique active ne vous intéresse plus. De toute manière, qui aurait le courage politique de vous appuyer?? Un miracle serait le bienvenue...
Après le fiasco d'Hydro-québec avec la centrale de Bécancour, qui nous coûte entre 150 et 200 millions par année pour sa non exploitation.
La mauvaise appréciation du dollar canadien a fait bondir les pertes d'Hydro-Québec qui vend à rabais l'électricité aux alumineries, les contrats étant fermé pour les 10 années à venir,
ce sont des milliards de dollards que les québécois vont devoir payé pour combler les pertes.
C'est sans parler de Gentilly-2 au coût « actuel » de 2 milliards, qu'il fraudra sans doute doubler par la suite pour ... 800 emplois ! sans pouvoir garantir vendre
l'électricité avec des bénéfices !
La « Romaine » s'annonce dans la même voie, d'ailleurs Hydro ne s'en cache pas, les prochaines augmentations de tarif compenseront pour les pertes.
et j'en passe ...
Si une compagnie privé aurait une gestion comme Hydro-Québec elle ferait faillite après quelques semaines, mais rassurez-vous cela n'arrivera pas, car se sont les citoyens qui paieront la facture salée.
Après les mutiples exemples de mauvaises gestions et de planifications d'Hydro-Québec et du gouvernement, ont devrait les croire sur parole ... non merci.
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