mardi 20 avril 2010

ANGLICISATION RAMPANTE

Je ne vous parlerai pas de l’insignifiance du débat sur la nomination des juges qui ne porte plus désormais que sur la méconnaissance ou pas, de la part du Premier Ministre, des candidats recommandés par le comité de sélection. Allô! Retour sur Terre! Les juges sont nommés par un décret du Conseil des Ministres, et le PM ne serait pas au courant des noms des personnes aptes à devenir magistrats? Franchement! La tribu des scribes oublie juste un tout petit détail : le PM, c’est le chef du Gouvernement! Et si un député (où un ministre) est informé qu’un avocat qu’il connait bien et qu’il estime compétent a postulé pour accéder à la magistrature, qu’y a-t-il de si répréhensible et de si scabreux dans le fait qu’il exprime un avis favorable auprès du PM où de son cabinet, à condition, bien sûr, que le candidat ait été retenu par le comité de sélection? À moins qu’on soit en mesure de démontrer qu’un lien existe entre la nomination du juge et le financement du parti au pouvoir…

Je ne vous parlerai pas non plus de Michel Chartrand, décédé récemment. Paix à son âme! Mais je n’ai nulle envie de participer au concert de louanges et à la glorification du vieux syndicaliste démagogue. Il est vrai comme le chante Brassens «qu’une fois qu’ils ont cassé leur pipe, les morts sont tous de braves types». Il fut sans doute d’un certain secours aux travailleurs syndiqués, mais c’était un irréductible socialiste, étatiste mur à mur, qui a déjà claironné son ardente admiration pour des régimes totalitaires comme ceux de Cuba et de l’Albanie!!! Faut le faire! Il était aussi affligé d’un anti-américanisme profondément pathologique et d’un antisionisme imprégné d’antisémitisme (il était l’ami du terroriste Arafat). Quand on sait, depuis déjà belle lurette, que le socialisme totalitaire a été pendant plus de 75 ans un épouvantable fléau semant partout la mort, la misère, la famine et les goulags, on remercie le bon Dieu que Chartrand et ses pareils ne se soient pas retrouvés au Pouvoir. Remercions aussi le peuple qui, tout en se bidonnant devant l’humour grossier du Camarade, gardait son gros bon sens et ne l’a jamais élu à la suite de plusieurs tentatives (dont une dans Lac St-Jean lors d’une élection partielle en 1959).

Non, je veux vous parler de l’anglicisation rampante à Montréal, Métropole du Québec. Vous avez sans doute pris connaissance de quelques éléments du rapport sur la situation du français à Montréal préparé par le député du PQ Pierre Curzi et son personnel de cabinet. Il y a de quoi être inquiet! Mais l’inquiétude s’amplifie lorsque vous parcourez le document en entier.

Quelques citations s’imposent.

Sur la démographie. «Les jeunes adultes (qu’ils soient allophones ou francophones), ayant adopté l’anglais comme langue d’usage, transmettent l’anglais comme langue maternelle à leurs enfants qui viennent ainsi s’ajouter à la base de la pyramide et compensent de cette façon une bonne partie de la sous-fécondité anglophone. Par contre, les enfants des personnes francisées (allophones ou francophones) ne sont pas assez nombreux pour compenser la sous-fécondité des francophones, traduisant ainsi un déficit de remplacement majeur dans la structure d’âges des francophones. Si le français et l’anglais exerçaient un pouvoir d’attraction proportionnel à leurs poids démographique respectif, les bases des deux pyramides seraient identiques, ce qui n’est pas le cas. La fécondité détermine habituellement le remplacement des générations, mais quand il s’agit de remplacer une population donnée de langue maternelle, la vitalité de la langue en cause joue aussi le rôle significatif. Selon les données précédentes, il est possible de conclure qu’en dépit d’une sous-fécondité semblable entre anglophones et francophones, la forte capacité d’attraction de la langue anglaise lui confère un avantage démographique.»

Sur les mouvements migratoires.

«Une analyse de la migration intraprovinciale démontre que les trois groupes linguistiques délaissent dorénavant l’île, mais que ce sont toujours les francophones qui quittent davantage en proportion de leurs poids démographique…C’est donc sur l’île de Montréal que se joue toute la question linguistique au Québec. Ce qui se passe à Montréal se répercute directement en banlieue. La simultanéité des comportements migratoires interprovinciaux et intraprovinciaux a eu et risque d’avoir une incidence importante sur l’équilibre du poids de chaque groupe linguistique de la population totale de l’île. Compte tenu de ces deux tendances, le poids des francophones sur l’île continuera à chuter tandis que celui des anglophones s’y maintiendra ou, même, augmentera.»

Sur l’immigration.

«Le phénomène d’anglicisation en cours à Montréal et dans sa couronne a été démontré en chiffres absolus et en pourcentage dans le premier chapitre, mettant en lumière que le pouvoir d’attraction de l’anglais y est supérieur à celui du français, et ce, malgré le fait que la population anglophone soit beaucoup moins nombreuse que la francophone. Cette force d’attraction considérablement supérieure de l’anglais sévit particulièrement sur l’île de Montréal. Un phénomène de migration interne vient accentuer cette force d’attraction de l’anglais sur l’île, puisque les locuteurs francophones quittent Montréal au profit de la banlieue, alors que les anglophones ont de plus en plus tendance à y rester. … Contrairement à d’autres entités territoriales où la loi du sol oblige les nouveaux arrivants à parler la langue officielles pour bien fonctionner, au Québec, les immigrants ont le choix de se joindre à la communauté anglophone ou la communauté francophone.

Malgré toutes les mesures de francisation instaurées depuis 1977 par la société québécoise pour améliorer le statut du français, la langue de la majorité n’arrive pas à contrer le pouvoir d’attraction de l’anglais, notamment dans la métropole et sa couronne. Le français n’est pas un symbole de prospérité comme l’anglais peut l’être. Non seulement les allophones s’anglicisent, mais les francophones aussi.»

Il va sans dire que toutes ces assertions s’appuient sur des statistiques officielles. Et à partir de cette effarante réalité, j’aurais deux commentaires à formuler.

D’abord, sur le seuil d’immigrants reçus. Tous les rapports et études depuis 20 ans mettent en relief des défaillances sérieuses en matière d’intégration des nouveaux arrivants à la société d’accueil. Le rapport Curzi ne vient que confirmer ce constat. Or, si, comme peuple, nous éprouvons d’énormes difficultés, non seulement à franciser les immigrants, mais aussi à en faire des Québécois socialement et culturellement, ne serait-il pas pertinent et justifié en tout premier lieu de s’interroger sur le seuil d’immigration? En d’autres termes, si nous n’arrivons pas à intégrer convenablement 45,000 immigrants, comment peut-on sérieusement penser qu’en haussant le seuil à 55,000, notre capacité d’intégration va subitement, comme par magie, s’améliorer? Je ne vois pas comment, en toute logique, on peut répondre par l’affirmative à cette question.

Lorsque Mario Dumont, en 2007, a mis en doute l’à propos de passer de 45,000 à 55,000 immigrants par année, il a été cloué au pilori, injurié, calomnié par le PLQ et le PQ de même que par les gardes-chiourmes du multiculturalisme qui nichent dans les salles de rédaction et les officines universitaires. On l’a traité de lepeniste, de xénophobe et même de raciste.

Pourtant, il n’avait fait qu’énoncer une évidence : on n’arrive pas à intégrer correctement 45,000 immigrants, ça ne peut qu’empirer avec 55,000. Le PQ devrait faire son mea culpa et, à la suite du rapport Curzi, reconsidérer à la baisse le seuil d’immigrants reçus au Québec et, par voie de conséquence, retirer formellement son appui à cette décision irresponsable et néfaste de fixer à 55,000 le nombre annuel de nouveaux arrivants au Québec.

Mon deuxième commentaire porte sur l’idéologie multiculturaliste, idéologie dominante bien implantée au sein de la technocratie, dans les milieux médiatiques et les cénacles intellectuels. Ai-je besoin de vous rappeler que le multiculturalisme, enchâssé dans la Constitution canadienne, promeut le maintien et le renforcement des identités culturelles autres que celle du peuple enraciné en terre d’Amérique depuis 400 ans. Mais c’est encore pire que cela. La substance identitaire, historique et culturelle du peuple québécois doit être rabougrie, laminée pour ne pas heurter et contrecarrer le déploiement du pluralisme des identités, devenu religion d’État.

Je conviens avec vous qu’à Alma, sur les rives du Piekouagami , je n’ai pas à me buter contre le pluralisme identitaire. Il y a bien un certain nombre de citoyens de diverses origines (haïtienne, italienne, libanaise, latino-américaine etc), mais ils sont devenus des Québécois quasiment pure laine. On peut toutefois voir, au sein de l’école, les dispositifs multiculturalistes mis en place aux fins de modeler les cerveaux de mes petits-enfants.

Il est bien évident que c’est dans la métropole que la dévastation multiculturaliste prend une ampleur angoissante. De nos jour, à Montréal, défendre et promouvoir l’identité, la culture et l’expérience historique de la nation québécoise (et leur octroyer un statut dominant et privilégié) est considéré comme rétrograde, xénophobe, archaïque et intolérant. Bref, c’est d’un très mauvais genre!

Mathieu Bock-Côté a bien raison de signaler qu’à partir de la courtepointe pluraliste et cosmopolite de la Métropole, il est en train de se forger une nouvelle identité multiculturelle montréalaise, distincte de celle de la communauté nationale majoritaire ayant pris racine dans la vallée du St-Laurent il y a 400 ans. Nous sommes désormais ceux qu’on appelle les «de souche» ou, avec encore plus de mépris, les «souchiens». Voyez un peu comment, en 2010, se configure la société québécoise. Il y a, d’un côté, la mosaïque multiculturelle montréalaise chapeautée par des élites médiatique, intello-universitaire, politique, artistique, pluriculturelle qui incarnent la modernité, le progrès, l’ouverture et le remodelage sociétal et, de l’autre, les «souchiens» des régions, de la vieille Capitale et de certains ghettos québécois de la Métropole qui, eux, sont vraiment hors circuit, hors courant, déconnectés de la splendeur multiculturaliste, repliés sur eux-mêmes et trop bornés, trop frileux pour s’engager joyeusement dans la déconstruction de leur identité anachronique et démodée.

Mathieu Bock-Côté désigne Guy A. Lepage pour en quelque sorte symboliser et personnifier cette nouvelle identité multiculturelle montréalaise opposable à celle, trop surannée, du peuple québécois. Qu’il suffise de se souvenir que dans les sketches de RBO aussi bien que dans le dernier Bye Bye, Guy A. Lepage représentait toujours les non-montréalais (les «de souche») comme des crétins incultes, de gros épais et des dégénérés. Mais il n’est pas le seul à mépriser ce misérable peuple qui ose penser que son identité, sa culture, sa langue, son histoire et son patrimoine sont respectables et estimables et qu’il n’est pas déraisonnable de vouloir vraiment intégrer linguistiquement et culturellement les nouveaux venus à la communauté nationale québécoise. Alain Dubuc, par exemple, désigne les patriotes et les nationalistes comme des «ayatollahs de la québécitude».

Ce qu’il faut conclure de ces deux commentaires inspirés par le rapport Curzi, c’est que l’anglicisation rampante de Montréal ne pourra pas être efficacement arrêtée en ciblant uniquement la dimension linguistique de l’intégration des immigrants. La dimension culturelle est tout aussi essentielle. Il faut donc sans nul doute renforcer la charte de la langue française, mais il faut également, et de toute nécessité, extirper l’idéologie multiculturaliste qui contamine et gangrène l’appareil de l’État.

Je ne peux résister à l’envie de vous citer en terminant Mathieu Bock-Côté. Je dois vous dire que je l’aime bien ce jeune intellectuel : il est brillant, articulé, intelligent et patriote. Carl Bergeron, auteur du blog l’Intelligence conséquente, est du même acabit.

«Aucune gouvernance nationaliste, écrit-il, ne sera possible ni pensable sans une confrontation déclarée du système idéologique officiel et des médias qui assurent son hégémonie. Aujourd’hui, la défense de la langue française passe nécessairement par celle de l’identité québécoise et cette entreprise passe par la déconstruction du multiculturalisme comme idéologie et comme pratique politique et administrative. Aujourd’hui, la défense de la langue française est radicalement incompatible ave le maintien du multiculturalisme comme religion d’État.»

Si la classe politique, et le PQ au premier chef, ne fait pas sienne cette vision des choses, l’avenir du peuple québécois risque d’être bien sombre.

Jacques Brassard

31 commentaires:

crioux a dit…

Plusieurs choses:
-Montréal n'est pas le Québec. Ailleurs au Québec, les anglos se font assimiller.

-L'identité culturelle au Québec ne peut pas se limiter seulement à la langue. Un italien ou un juif qui parle français n'a pas perdu sa culture pour autant, alors pourquoi un québécois bilingue serait-il un traitre ou un vendu aux yeux de certains?

-"Une personne au Québec qui ne parle pas bien anglais est infirme"- Jacques Parizeau.

-Les francophones quittent l'île pour aller en banlieue, c'est eux qu'il faut blâmer, pas les immigrants qui restent sur l'île et qui vivent dans un environnement de plus en plus anglicisé.

crioux a dit…

J'ajouterai que l'identité québécoise est une identité multiculturelle. Nous sommes tous descendant d'immigrants francais, anglais, irlandais, écosssais, loyalistes américains et acadiens. Limiter notre identité au seul régimes francais est malhonnête.
Il est donc normal qu'il y ai une partie de la population qui soit d'origine anglophone. Ils sont québécois autant que nous.

Anonyme a dit…

Chercher l'expression 'HIVER DEMOGRAPHIQUE' sur GOOGLE...

Unknown a dit…

Si vous avez à cœur la langue de Molière, pouvez-vous faire circuler dans votre milieu!
Merci à l'avance!

CENTRE-VILLE DE MONTREAL

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Une anglicisation fulgurante en photos et vidéos.

Déjà un millier de dérogations à la Charte de la langue française!

Et ce ne sont ni des rumeurs, ni des ouï-dire, ni des peurs mal-fondées, ni des épouvantails à moineaux, ni des conclusions théoriques basées sur des rapports de statistiques tronquées produits par l'OQLF; Ce n'est qu'un constat sur le terrain.
Et comme Paul Watzlawick, philosophe et grand psychanalyste, dit bien dans sa formule: "La déliquescence des cultures précède la disparition des sociétés".
« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » – Pierre Bourgault

Allez visiter le site web d'Impératif Français pour voir en totalité le millier d'infractions à la loi 101 au centre-ville de Montréal :
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/montreal-anglais.html


Pour un bref aperçu (si vous manquez de temps), allez visiter ce lien:
http://www.youtube.com/user/montrealenfrancais


N.B. Les éditorialistes au Québec, du moins ceux qui travaillent pour le groupe de quotidiens qui appartiennt à l'Empire Gesca(Power Corporation), utilisent le terme «anecdotes» ou «faits isolés» pour designer le millier d'infractions à la Charte de la langue française présents sur le site d'IMPERATIF FRANCAIS. De plus, ils qualifient ceux qui se préoccupent du sort de la langue de Molière de «Névrosés de la langue».

Gilles Thompson

Anonyme a dit…

Je viens de recevoir un courriel avec ce lien:

Demographie problème:
http://www.youtube.com/watch?v=6-3X5hIFXYU

Réal Ouellet a dit…

Vous ne parlez pas de Chartrand...Allo.

Après tant de fiel, je doute qu'il vous reste quelque chose à en dire.

Anonyme a dit…

Je viens de lire ce que je considère comme une erreur très répandu... et qui en entraine bien d'autres. Les Français, fondateurs du Québec, seraient des immigrants. Ils ne l'ont pas été. Ils sont venus colonisés, donc des colons, ce qui maintenant n'est pas nécessairement un compliment. Il n'y a donc à mon avis qu'un seul peuple fondateur. Les Anglais ont été des conquérants, ils n'ont pas fondé le Québec.

Anonyme a dit…

En écrivant ceci: "Je ne vous parlerai pas de l’insignifiance du débat sur la nomination des juges qui ne porte plus désormais que sur la méconnaissance ou pas, de la part du Premier Ministre, des candidats recommandés par le comité de sélection. Allô! Retour sur Terre!..."
J'espère que vous avez réalisé que vous jouez le jeu de M. Charest qui est trop content de déclencher une commission sur le sujet pour ne plus parler de construction et qui, par le fait même, fait un tort irréparable au processus de nomination actuel, qui est comme vous le dites, pas si mauvais...

Suzanne a dit…

On tourne autour du véritable enjeux: la fécondité.

Si les Québécois avaient assez d'enfants, l'immigration ne seraient pas un problème. On aurait le bassin de population pour assimiler les nouveaux-arrivants.

On s'attend toujours au gouvernement de trouver la solution, quand ce sont les jeunes en âge de procréer qui l'ont. On dit qu'il faut subventionner la procréation, mais en fait, c'est une question de priorité personnelle. On ne valorise pas les enfants et la famille comme avant. En voilà le résultat.

PPL a dit…

Michel Chartrand ? C'était beau de voir le concert de louanges provenant de tous les horizons politiques.... Quelle hypocrisie. Personne pour remettre en cause les idées de Chatrand, comme si ce dernier était l'honnêteté intellectuelle incarnée.

En effet, Lepage incarne l'idéal de notre classe dite supérieure. Québécois de souche écrasez-vous pour laisser votre place aux nouveaux arrivants ! Nous sommes condamnés à disparaître avec de telles "élites". Nous allons finir comme la Louisiane. Bel avenir non ?

Richard Le Hir a dit…

Jacques,

Une excellente analyse que je partage entièrement.

Richard Le Hir

Reynald Du Berger a dit…

il faut désengorger Montréal et favoriser l'immigration en régions, en autant que les emplois sont disponibles. Cela empêche la formation de ghettos et favorise une intégration harmonieuse à la société d'accueil.

Martin Gagné a dit…

Il faut se rendre à l'évidence que l'île de Montréal n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais unilingue francophone.

Elle doit se séparer du Qc et devenir une province bilingue.

L'indépendance du Québec sera alors possible...

matvail a dit…

En plus les Canadians s'apprêtent à diminuer le poids du Québec au sein de la fédération dans l'indifférence totale.

C'est quoi déjà son nom à ce libéral qui disait, au lendemain du référendum, que l'immigration massive règlerait le problème québécois? Un beau visionnaire ce fédéralissse.

zarmagh a dit…

Tout le monde parle du français à Montréal, du français au Québec, mais personne ne semble s'occuper un tant soit peu de la "qualité" du français parlé et écrit au Québec...

crioux a dit…

Bien sûr qu'on s'en soucie. La qualité du français au Québec est selon moi une menace bien plus importante que la fausse "menace" anglophone:

http://web.cgaspesie.qc.ca/crioux/francais.html

monapignon a dit…

zarmagh: Tout à fait d'accord avec vous. La piètre qualité du français écrit et parlé n'est que le reflet de la dégradation de la société québeçoise et ce, à tous les niveaux. Corruption accrue du politique, valeurs morales séculaires bafouées et abandon massive de la foi de nos pères pour celles, souvent farfelues de gourous médiatisés et faux prophètes de tout acabit. Vivement un retour aux vraies valeurs!

Suzanne: Le vrai problème dont vous parlez n'en est pas un de fécondité mais d'avortement légalisé, donc accepté comme moyen de contraception parmi tant d'autres! Avec la bénédiction de L'Etat, on a même honoré un tueur en série pourtant touché par L'Holocaute de son peuple. La compatissante Michaëlle Jean, reine du Canada adouba ce chevalier de la Mort.

Simon Tremblay a dit…

Je ne vous suis vraiment pas là-dessus M. Brassard... la langue est d'abord et avant tout un moyen de communication. Passons à des sujets plus importants!

Anonyme a dit…

Au Québec tout le monde sont les marionnettes de Power Corp...

Anonyme a dit…

La langue d’abord et avant tout un moyen de communication? Dans un certain sens oui : l’allemand comme moyen de communication entre ceux qui parlent allemand, le français comme moyen de communication entre ceux qui parlent français, l’anglais comme moyen de communication entre ceux qui parlent anglais…

Mais enlevez la langue allemande à l’Allemand et il n’en est plus un. La langue est aussi le ciment d’une culture.

Enlevez le français aux Québécois et rien ne les différenciera plus des autres en Amérique du Nord. C’est le français qui cimente notre culture. Même la culture anglo-québécoise ne serait pas la même sans l’influence du français.

Alors que la plupart des peuples misent sur leurs différences pour se démarquer, le Québécois, lui, devrait s’effacer au point de se fondre dans la masse?

Beau programme.

Anonyme a dit…

Via http://www.drudgereport.com

Long-hated one-child rule may be eased in China...
http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5hXZekHrA_6vu33yRSHmgkvxUnNTAD9F9HB8O2

Anonyme a dit…

Beijing's Plan For National Decline
Chinese population policies are both vile and counterproductive.

http://www.forbes.com/2010/04/22/china-beijing-puning-population-opinions-columnists-gordon-g-chang.html?boxes=Homepagechannels

So is this China's century? The one-child policy, by itself, ensures the answer is "no."

Gordon G. Chang is the author of The Coming Collapse of China. He writes a weekly column for Forbes.

zarmagh a dit…

@Simon Tremblay
Si la langue est déficiente, la communication le sera aussi.

Serge a dit…

1 de 2

« Contrairement à d’autres entités territoriales où la loi du sol oblige les nouveaux arrivants à parler la langue officielles pour bien fonctionner, au Québec, les immigrants ont le choix de se joindre à la communauté anglophone ou la communauté francophone. » JB

Ça, c'est grâce à une politique d'appartenance canadienne, des souverainistes du Parti Québécois.

Durant ses deux mandats au gouvernement du Québec, le chef, les directeurs, les députés et les membres du Parti Québécois n'ont jamais exprimé une seule opinion en faveur de l'intégration de la minorité anglo-canadienne, à la majorité du Québec.

Ils ont plutôt exprimé une volonté claire de maintenir le régime canadien d'apartheid pour cette minorité anglophone, selon des droits historiques acquis par les armes, financé à trois fois son poids démographique par les impôts et taxes de la majorité francophone.

Peu importe si les immigrants non francophones en profitent, y adhèrent et ainsi acquièrent les mêmes droits que la minorité anglo-canadienne, évidemment.

Ainsi, s'il y a aujourd'hui une deuxième société d'accueil de langue et culture anglo-saxonne canadienne pour les immigrants au Québec, c'est simplement parce que les Québécois de souche française, souverainistes et indépendantistes, la supportent politiquement et financièrement.

C'est bien ça que le PQ au gouvernement a fait, avec Parizeau, Bouchard et Landry, n'est-ce pas ?...

« D’abord, sur le seuil d’immigrants reçus. Tous les rapports et études depuis 20 ans mettent en relief des défaillances sérieuses en matière d’intégration des nouveaux arrivants à la société d’accueil. » JB

Naturellement, il faut ignorer la deuxième société d'accueil du Québec des anglo-saxons canadiens, que le Parti Québécois supporte politiquement et financièrement.

Dans ce cas, vous êtes invité à lire ce qu'est aujourd'hui la politique d'intégration du gouvernement du Québec. Depuis que la ministre anglophone, diplômée de l'unilingue université Concordia, Yolanda James, est au ministère de l'immigration. Ces quelques lectures...

Québec aide les immigrants à parler l'anglais
Robert Dutrisac
Le Devoir - jeudi 01 mai 2008


Si vous avez le coeur solide, pour dur à cuire seulement, voici le point de vue de l'immigrant Euro, de l'article de Robert.
L'arnaque francophone...

Enseigner l'anglais aux francophones est un atout, dit Yolande James
Dutrisac, Robert
Le Devoir - vendredi, 2 mai 2008

Des critiques acerbes
Robert Dutrisac
Le Devoir - samedi 09 et du dimanche 10 février 2008

sp

Isabelle Robillard a dit…

Est ce que ma ville s'anglicise?

Oui, peut-être. Par contre, cette tendance à nous faire servir en anglais dans les commerces, ça ne m'est jamais arrivé, personnellement. Je suspecte ici une démarche alarmiste pour nous réveiller la flamme souverainiste.

Mais il est vrai que j'entends de plus en plus de gens se parler entre eux en anglais sur les terrasses du Plateau, par exemple. Ils s'aventurent même jusque dans le quartier Villeray, près du boul Christophe-Colomb, ce qui est très à l'Est de la ville pour un anglophone!

Que pouvons-nous y faire? Les apostropher dans la rue et leur dire: "Eille, on parle le frança icitte!"

Plutôt que d'être coercitif, il serait peut-être bien de nous regarder nous-mêmes. Somme-nous des modèles de réussite et de fierté? Quand on constate le taux de décrochage des écoles anglophones par rapport aux écoles francophones de Montréal...un peu d'autocritique s'impose.

Et même au niveau universitaire, franchement, quelle est l'université de Montréal qui est reconnue mondialement?

L'UQAM?

Quand on constate les valeurs à gauche et anti-création de richesse solidement implantées dans cette université, pensez-vous que ça nous donne envie d'y envoyer nos enfants?

crioux a dit…

Un juif ou un italien qui habite au Québec, et qui parle francais, est-il moins italien ou juif pour autant? Est-ce qu'il a perdu sa culture parce qu'il parle une autre langue?
C'est stupide de penser que la culture au québec ne se résume qu'a la langue. Parce si c'est le cas, elle est perdue

crioux a dit…

Le mouvement nationaliste a besoin d'avoir des menaces, pour la plupart imaginaires, pour justifier son option.

Isabelle Robillard a dit…

Anglicisation rampante et patrimoine religieux galopant.

Notre culture et notre identité sont menacés de toutes parts et pas seulement par le phénomène d'anglicisation.

Notre piètre performance dans le domaine de l'éducation, comme je l'ai mentionné plus haut, fait également partie du problème.

Et il y a cet autre aspect dans cet article fort triste de Mme Petrowski:

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski/201004/28/01-4274920-vendre-son-ame-a-toronto.php

Quand on n'a même plus la fierté de tenir à ses orgues Casavant dans les plus belles églises de Montréal et qu'on les vend à ...Toronto. Il y a comme un problème.

Pourrons-nous freiner notre déclin collectif?

monapignon a dit…

Pour faire suite à mon commentaire plus haut, allez voir la vidéo sur le site: ''pour une école libre au Québec'' au sujet des étudiantes universitaires en Alberta, menacées d'expulsion à cause de leur position pro-vie. Ne manquez pas ça!

Anne Vaillancourt

Serge a dit…

2 de 2...

« Or, si, comme peuple, nous éprouvons d’énormes difficultés, non seulement à franciser les immigrants, mais aussi à en faire des Québécois socialement et culturellement, ne serait-il pas pertinent et justifié en tout premier lieu de s’interroger sur le seuil d’immigration? » JB

Si, comme peuple vous voyez d'énormes difficultés à franciser les immigrants, c'est parce que vos enfants et vos compatriotes ne sont plus latins et francophones. Plutôt, tous américains et bilingues. Comme disait jadis Louise Beaudoin, lors de l'incident à propos des pilotes d'Air France.

D'ailleurs, faut-il rappeler ce que le Parti Québécois et ses députés ont fait durant leurs deux mandats au gouvernement du Québec ? Simplement...

Ils ont maintenu l'anglo-américain, appelé «anglais», obligatoire pour tous.

Obligatoire dès l'âge de huit ans à l'école française, jusqu'à la fin du collégial. Sinon, pas de diplômes DES et DEC. Puis, maintenu l'anglais obligatoire au travail selon les exigences des entreprises, sinon pas d'emploi.

Aujourd'hui, la cheffe, les directeurs et les membres du Parti Québécois qui se disent souverainistes, soutiennent la politique linguistique trudeauiste, appelée « bilingue ». Donc... L'anglais obligatoire pour tous.

Dans ce cas… Pourquoi franciser les immigrants ?

Pendant que vos enfants et compatriotes, souverainistes et indépendantistes, s'obligent eux-mêmes à apprendre et utiliser la langue de Brent Tyler ?

Pendant que vos enfants et compatriotes s’obligent eux-mêmes à devenir minoritaires, en adoptant massivement la culture vestimentaire, culinaire, sportive, audio visuelle et populaire de l'anglo-saxon américain et canadien.

« On peut toutefois voir, au sein de l’école, les dispositifs multiculturalistes mis en place aux fins de modeler les cerveaux de mes petits-enfants. » JB

C'est peu dire. Mais pas seulement à l'école.

Lorsque vous acceptez que le journal de langue française, que vous lisez, publie un horaire télé qui comporte 30 % de chaînes de langue françaises et 70% de chaines de langue anglo-américaine. Soit inversement proportionnel à la population de 8% anglophone et 80% francophone.

Lorsque vous acceptez volontiers qu'une entreprise, le câblodistributeur, vous oblige à payer pour des canaux télé dans une langue étrangère, CBS NBC ABC PBS, CNN et TSN, la langue de George Bush. Au lieu de la vôtre, seulement.

Lorsque vous acceptez volontiers que des producteurs étrangers inondent le marché du Québec et vos enfants, de logiciels et de jeux unilingues anglo-américains. Sans version française.

Lorsque vous acceptez qu'une université publique francophone, Laval de Québec, embauche des enseignants anglo-américains de naissance et d'éducation, pour dispenser 19 cours dans leur langue anglo-américaine. Aux frais de la majorité francophone.

Lorsque vous acceptez que l'UQAM et le CERIUM sous la direction de Jean-François Lisée, offrent des cours subventionnés dans la langue de Brent Tyler, sous prétexte d'ouverture sur le monde. Sans dire, exclusivement « anglo-saxon canadian ».

Lorsque vous acceptez de subventionner avec vos impôts, à près de 8 millions l'an, les 941 étudiants étrangers, citoyens français, inscrit à l'unilingue université de l'apartheid, McGill. Dont, au bout de trois ans et diplôme en poche, quelques 24 millions du ministère de l'éducation quitterons le Québec.

M’enfin... Comment font-ils, souverainistes et indépendantistes, pour réclamer simultanément la francisation des immigrants, tout en maintenant « l'anglais » obligatoire pour vos enfants et vos compatriotes à l’éducation et au travail, au Québec ?...

sp

Serge a dit…

Permettez-moi d’ajouter quelques références pour les novices du débat linguistique et les immigrants, qui ne connaissent pas le « bilingue » officiel, les effets de l'anglicisation obligatoire pour tous, du Parti Québécois.

- Les francophones s’écrasent – Noée Murchisson
http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2008/01/20080116-055905.html

- Tous bilingues...
http://www.cyberpresse.ca/place-publique/opinions/la-presse/200810/22/01-31666-tous-bilingues.php

- Contre les moutons...
http://www.ledevoir.com/culture/livres/214836/essais-quebecois-christian-dufour-contre-les-moutons

- Livre...
Les Québécois et l'anglais - Le retour du mouton (Les Éditeurs Réunis)
Christian Dufour

- Vidéos...
Les reportages du réseau CTV, Bernard Landry, Pauline Marois, Louise Harel, Diane Lemieux et Pierre Curzi, entre autres, répondent en anglais aux anglophones.

sp