mardi 9 février 2010

LE PARTI QUÉBÉCOIS À LA CROISÉE DES CHEMINS ( PARTIE I )

PARTIE I



Le Parti Québécois est né à l’époque de la Révolution Tranquille et dans une période de l’histoire occidentale où la mythologie et l’idéologie de la gauche étaient dominantes dans l’intelligentsia ( presse, universités, milieu artistique ) et la classe politique. Je peux en témoigner, j’y étais. C’est ainsi qu’à l’origine du PQ, le culte de l’État était à la fois un rituel obligé et une doctrine incontestable et incontestée.



Et on peut le comprendre. Historiquement parlant, en 1960, le peuple Canadien français ( qui deviendra le peuple Québécois ) est un peuple démuni économiquement, socialement et culturellement. Même dans une petite ville comme Alma, les usines ( Alcan, Price, Saguenay Power ), dans les années 50, étaient gérées majoritairement par des anglophones unilingues. Et c’était ainsi sur tout le territoire québécois.



Dans un tel contexte historique, il était légitime, compréhensible et tout à fait justifiable que les Québécois, désireux de se sortir de leur statut d’infériorité et de leur condition de « domesticité », se tournent vers l’État afin de s’en servir comme instrument d’émancipation. Mais avant de l’utiliser comme outil, il a fallu le construire puisque l’État duplessiste était pour le moins embryonnaire.



Mon propos n’est pas de vous relater l’histoire de l’édification de ce qu’on a appelé le « modèle québécois » avec, comme acteur principal, l’État et ses créatures. Je veux simplement rappeler que le Parti Québécois aussi bien que le Parti Libéral ( et aussi l’Union Nationale dans la dernière partie de son existence ) ont développé une dévotion quasi religieuse envers l’État, considéré comme la clé de tout problème surgissant dans la société. Lisez les programmes des partis de cette époque jusqu’à nos jours, vous y verrez une confiance et une fidélité sans faille envers l’État. Tout conte débute par la formule consacrée : « Il était une fois…; toute proposition des programmes politiques commençait par la locution : « le Gouvernement doit…».



Encore une fois, je précise que c’était sans doute la voie à suivre pour un peuple dans un état manifeste de faiblesse économique, sociale et culturelle : recourir à l’État comme instrument de développement. Le problème, c’est qu’en cours de route, le recours à l’État s’est transformé en culte. L’État est devenu entrepreneur, protecteur, éducateur, guérisseur, nounou et mamma. C’est l’État-providence, qui s’est implanté partout en Occident. Dans les congrès du PQ, si vous vouliez vous faire applaudir, vous n’aviez qu’à fustiger l’entreprise privée et le capitalisme sans âme. C’était l’ovation assurée!



Mais il vint un temps où il fallut …emprunter pour payer l’épicerie, c’est-à-dire les dépenses courantes. L’année de ce tournant majeur dans l’histoire budgétaire du Québec, c’est 1973. C’était Raymond Garneau qui était ministre des finances dans le gouvernement de Robert Bourassa. Et ça ne s’est jamais arrêté!



En fait, il y eut un intermède, sous le gouvernement de Lucien Bouchard. Je vous rappelle la motivation à la base de ce que l’on a appelé « l’opération déficit zéro ». Nous avions fait le constat accablant que nous vivions comme société, depuis longtemps, « au-dessus de nos moyens ». Avec comme fruits pourris, un endettement excessif, d’énormes déficits chroniques, le financement par l’emprunt des dépenses courantes et le fardeau fiscal le plus lourd d’Amérique.



Cette opération, nous le savions, ne devait être qu’une phase d’un plan plus global. Le PM Bouchard était bien conscient qu’il fallait aussi s’attaquer à l’endettement et poursuivre la cure d’amaigrissement de l’État. Mais il n’y a pas eu d’autres étapes. Lucien Bouchard a quitté la politique. Et la dette a continué de grossir, les velléités de réingénierie de l’appareil de l’État se sont évanouies, les déficits sont réapparus et la fiscalité ne n’est guère allégée.



Et ce qu’il y a de plus désolant, c’est que le culte de l’État est demeuré immuable et indestructible. La croyance dans les bienfaits inéluctables de l’interventionnisme étatique est toujours inébranlable, tellement elle imprègne les réflexes, les habitudes et les modes de pensée de la classe politique. Et, disons-le, tout particulièrement le Parti Québécois chez qui on a coutume de le désigner sous le vocable de « progressisme ». Quand vous entendez dire, au sein de la gauche, que tel acteur politique a l’insigne honneur d’être un « progressiste », soyez assuré que cela signifie tout bonnement qu’il est « étatiste » et qu’il pratique donc résolument le culte de l’État, ce qui lui confère automatiquement respectabilité et honorabilité.



Mais, faites attention! Si vous avez le malheur d’avoir le moindrement des doutes sur les vertus de l’interventionnisme étatique tous azimuts, vous risquez d’être affublé de l’étiquette avilissante « de droite ». Aux yeux du SPQ Libre ( Syndicalistes pour un Québec libre ), ce club privilégié et sélect de gauche incrusté au sein du PQ, il va sans dire que c’est l’infamie suprême.



Le Parti Québécois saura-t-il relever les multiples défis et faire face aux divers enjeux qui ont un rapport direct avec l’avenir de la nation québécoise? Pour en être capable, il lui faudra larguer par-dessus bord les vieux stéréotypes idéologiques –empruntés à la gauche modérée aussi bien qu’extrême —qui l’emprisonnent depuis sa naissance dans un étatisme profondément mésadapté. Mais s’il ne procède pas à ce « grand-ménage », il ne saura pas envisager et mettre de l’avant des solutions nouvelles et appropriées à nos problèmes et à nos blocages de société. Ce qui importe à l’avenir, ce n’est pas de savoir si telle mesure et telle orientation sont « de gauche » ou « de droite », c’est de s’assurer qu’elles règlent le problème. Point à la ligne!



Bien sûr, les dirigeants et les militants du PQ devront s’attendre à se faire traiter de tous les noms par la gauche archaïque encroûtée dans ses vieux automatismes. Et alors? Un peu de courage, que diable! Et ce sera une belle occasion pour démanteler le SPQ Libre et d’en faire cadeau à Québec Solidaire. Bon débarras!



Jacques Brassard

23 commentaires:

Chose Binnes a dit…

C'est un beau rêve, monsieur Brassard, mais je ne crois pas que le PQ puisse relever ce défi. Il est sclérosé jusqu'à la moelle par le syndicalisme et la go-gauche.

Simon Leduc a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec vous M. Brassard. Il faut au Québec réduire la taille de l'État de façon importante. Ici au Québec, c'est l'État qui s'occupe de tout : monopole public en Santé, les CPE, l'assurance parentale, l'assurance médicament, etc. Il va falloir combattre avec force cette gauche étatisme qui domine les débats publics au Québec. Un autre problème, il y a trop de fonctionnaires au Québécois, 500 000 sur 7 millions d'habitants. Ça n'a pas d'allure. Étant donné que le gouvernement Charest n'a aucune couilles pour vraiment changer les choses dans la Belle province et que l'ADQ est à l'agonie. Le Parti québécois pourrait changer les choses. Mais, on rêve en couleurs. Le PQ va rester une formation politique gauchiste amis des syndicats. Si le PQ veut reprendre le pouvoir aux prochaines élections, il doit moderniser sa social-démocratie et chasser le SPQ Libre de ses rangs. Je crois que Québec solidaire serait content d'accueillir ce groupuscule d'extrême-gauche dans ses rangs. Le PQ a la chance d'être le véhicule du changement au Québec mais cela n'arrivera pas parce que celui-ci aime mieux gouverner pour les syndicats que pour l'ensemble de la population québécoise.

Anonyme a dit…

Les cliniques Lazure avec ça et vous avez la recette pafaite pour le désastre de la civilisation Québecoise...

Pourquoi n'accepterions nous pas plus d'immigrants d'Haiti?...

Anonyme a dit…

Les gens de droite ont tendance à être plus fédéralistes. Les gens de gauche ont tendance à être plus indépendantistes.
Vous demandez au PQ de déplaire à de nombreux indépendantistes de gauche pour plaire à une poignée d'indépendantistes de droite.
Si les indépendantistes de droite étaient nombreux, ils tireraient déjà le PQ vers la droite.
Votre voeu est somme toute irréalisable.

Anonyme a dit…

Le PQ doit d'abors se débarasser du SPQ "libre"... Un nom typiquement communiste en passant... On voit beaucoup le mot "libre" à...Cuba ! Juste le nom SPQ "libre" démontre à quel point la culture du PQ est imprégnée de gauchisme. Je suis un ancien du PQ. Mais plus question pour moi de retourner dans ce parti gauchiste avec les Larose,Laviolette, Richard et cie. D'ailleurs, le PQ vient juste de recruter comme candidate une gauchiste travaillant à Hydro.... Gros changement en vue ! On recrute toujours chez le PQ des fonctionnaires. Jamais d'hommes d'affaires (Legault était l'exception) ou d'économistes de droite par exemple. Pourquoi pas un "Pôle de droite" au PQ ?Jacques Brassard a raison: le PQ doit abandonner sa culture politique des années 1960 et cesser de gouverner avec le petit livre rouge des étatistes. Les années 1960 c'était il y a 50 ans ! Voulons-nous finir comme la Grèce ?

Anonyme a dit…

@ Anonyme du 10 février 07:46

Bien d'accord avec vous!

M. Facal dit qu'il ne peut pas y avoir de coalition de droite parce que pour certains, l'aspect de la souveraineté est la priorité et que cette notion viendrait tôt ou tard diviser une telle coalition.

Je comprend son argument mais je vais le retourner à l'envers: personnellement, je voudrais tellement en finir avec l'état gouvermaman, que je serais quasiment prêt à considérer devenir un pays indépendant si il le faut! La priorité c'est le grand ménage et vient beaucoup après le nationalisme.

Mais je vois difficilement comment ça pourrait se faire avec l'état de nos finances et le discours anti-capitaliste ambiant. La côte sera longue et ardue à monter. Pour l'instant, j'ai l'impression de la descendre...ou plutôt de la débouler!

Shotgun a dit…

"Ce qui importe à l’avenir, ce n’est pas de savoir si telle mesure et telle orientation sont « de gauche » ou « de droite », c’est de s’assurer qu’elles règlent le problème. Point à la ligne!"

Ça ne peut pas être mieux dit.

Je crois qu'une question précède donc toutes les autres : Avons-nous vraiment des problèmes ?

On entend des critiques de la situation dans tous les camps, tous les partis, tous les média. La critique, c'est l'essentiel du discours partout, y compris les "morning show", le hit francophone du jour, les études et les thèses de doc ou de postdoc.

Bon, mais prioritairement, nos problèmes sont quoi ?

On mange, on dort au chaud. Bon départ. Même les LGBTs devraient pouvoir apprécier ça non ...?! Pour ce qui est des inégalités, il faut d'abord définir ce qu'est l'égalité. Ce qu'est le droit fondamental. Et si je mesure 6' et mon copain 5' 1", ...il faut que je me fasse scier un bout ...?!

Pour revenir à des considérations plus pragmatiques, l'État québécois a été une bouée de sauvetage et même plus, un instrument de développement et d'affirmation de ce qu'est le Québec et le québécois, dans la réalité. OK. Bon.

Mais là, 500 000 fonctionnaires et probablement 3 à 4 fois plus de jobs dépendantes prioritairement de ces fonctionnaires (BPR en sait quelque chose ...), quand tu accumules dettes et déficits, ça fait allumer la lumière jaune, orange ...

Ajoutez à cela les grotesques et bouffonnes gaucheries de l'État dans les derniers 20 ans (CPE, GIRES, SAGIR, RSSS /MSSS, réforme éducative (constructiviste), ECR, modifications de la Charte québécoise, et tout ce qui s'annonce ...) et on a finalement l'impression de payer, avec plus de la moitié de ce qu'on gagne, pour faire fonctionner un cirque minable qui a en plus le mauvais goût de se mêler continuellement de nos affaires.

Se faire dire sans cesse quoi faire, c'est intolérable. Mais que ce qu'on nous demande de faire ( ...avez-vous votre sac recyclable, monsieur le citoyen soumis) soit inutile voire nuisible, là, ça fait.

Jean Tremblay a dit…

Le PQ a toujours été un parti chicanier, et il est devenu inévitable que tôt ou tard, une scission importante se produira entre les éléments à gauche et ceux à droite. Personnellement, je ne serais pas surpris d'une éventuelle implosion du PQ. Cette pomme pourrite qu'est le SPQ Libre irait enrichir les pelleteux de nuages communistes de Québec solidaire, alors que les éléments plus à droite du PQ pourraient former un intéressant parti politique avec les restes de l'ADQ. Tant que le PLQ n'aura pas d'opposition, il est condamné à rester au pouvoir. Ce n'est pas un PQ à bout de souffle ni une ADQ à terre et encore moins un Québec solidaire avec ses lunettes roses qui le menaceront.

Frederic a dit…

Je rejoins entièrement votre propos.
Moralement et économiquement, l’état providence provoque une descente vers le bas. Moralement, la chance de combler les exigences des divers groupe de pression (syndicats ou autre) accroit ces mêmes exigences de façon exponentielle, et ce, avec de moins en moins de justifications à l'appui. Economiquement, les exigences d’un groupe de pression occasionne des privations pour le reste de la société qui ne fait pas partie de ce groupe, causant ainsi un inextricable mélange de victimes et de parasites. C’est parce que c’est le “besoin” et non la réussite ou le mérite qui est le critère principal nécessaire pour avoir droit à une “récompense” (subvention de l’état ou autre intervention) que le gouvernement doit alors sacrifier le secteur productif (celui qui crée la richesse) de la société afin de pourvoir aux exigences de secteurs non-productifs enchainant ainsi tout les niveaux de l’économie un à la suite de l’autre.

Il y a deux sorte de besoins dans ce processus: le besoin du groupe qui fait pression sur le gouvernement (au nom des démunis ou autre présumées victimes) et ce besoin en cache un autre qui n’est jamais proclamé publiquement. C’est le besoin de ceux qui recherchent le pouvoir et pour l’atteindre, ils ont besoin de représenter un groupe de victimes-bénéficiaires (assistés sociaux, écologistes, syndicats, femmes monoparentale, la liste est longue) afin de gravir les échelons du pouvoir. L’altruisme nourri le premier besoin et l'étatisme le second et le pragmatisme aveugle tout le monde incluant les victimes et les profiteurs. Non seulement ils ne voient tout simplement pas la nature mortelle de ce processus, mais ils ne se rendent meme pas compte qu’il est en marche. Voilà ou en est rendu le Québec selon moi.

Anonyme a dit…

«Voulons-nous finir comme la Grèce ?»

De un, nous ne pourrions finir comme la Grèce que si nous étions un pays souverain. En tant que province canadienne, nous sommes déjà une épave échoué sur le bs fédéral (la péréquation).

De deux, il y a tout de même de nombreux parallèles à faire entre le Québec et la Grèce. En particulier, les raisons invoquées dans les médias grecs de gauche pour expliquer la crise sont en droite ligne avec le genre d'argumentaire qu'on entend régulièrement au Québec pour expliquer les ratées du système: ça vient toujours d'en dehors (les spéculateurs, le capitalisme casino, vous voyez le portrait), ce n'est jamais causé par l'interventionisme excessif et le clientèlisme politique qui endettent l'État à outrance.

Il y a deux valeurs que la gauche jurassique (la go-gauche) a évacué de son discours: efficacité/productivité et responsabilité. Cette idéologie est vraiment navrante et infantilisante.

Je serais moi aussi disposé à appuyer la souveraineté du Québec si je croyais que ça pourrait nous sortir du marasme idéologique actuel.

Isabelle Robillard a dit…

@ Jean Tremblay

Je soupçonne que M. Charest partage votre vision très éclairée de la situation politique actuelle du Québec.

Cela explique sans doute son arrogance et son attitude "je-m'-en-foutiste" extrême.

Humaniste lucide a dit…

Bon titre, mais mauvais constat, M. Brassard.

Ce n'est pas les finances de l'état qui devront être la priorité du PQ, mais bien la laïcité !

Si vous croyez que le principal problème de la Grèce sera l'état de ses finances, et bien vous trompez, c'est le communautarisme qui va rendre ce pays ingouvernable. Et quand un pays devient ingouvernable, il n'y plus moyens de faire des politiques économiques sensées.

Bien sûr, rien n'empêche de prendre des mesures intelligentes pour redresser les finances de la province (Comme avoir un seul Chum ...). Mais selon moi, il est plus urgent que le Québec se dôte des bases d'une démocratie directe et d'une constitution qui fera du Québec un état laic.

Le danger est déjà présent:

http://www.josephfacal.org/des-nouvelles-du-front/

http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/02/11/accommodements_debiles


Pour le bénéfice d' Anomyme 11 février, ce n'est pas les politiques de gauche qui ont mit ce pays dans cette crise, mais bien le néo-libéralisme.

Maurice Allais, le prix Nobel d'économie, avait prédit cette crise. Et son point de vue sur le libre-échange est le suivant;

Il est bénéfique entre deux pays dont le niveau de vie est très semblable. Mais désastreux entre des pays qui ont de trop grande différence.

D'ailleurs ceux qui ont des cheveux gris seront en mesure de confirmer que les délocalisations d'entreprises sont devenu épidémique qu'à partir du moment que le Mexique est devenu le troisième Amigo du Nafta ...

Anonyme a dit…

@Humaniste

vous dites: "Mais selon moi, il est plus urgent que le Québec se dôte des bases d'une bdémocratie directe et d'une constitution qui fera du Québec un état laic."

Z'êtes pas sérieux là? La laïcité pour sortir le Québec du trou? Ma parole Bertrand, j'ai la berlu ou quoi? comme dirait Pierre Houde.

Pierre St-Gelais

Jean Tremblay a dit…

@Isabelle Robillard :

La situation politique qui prévaut actuellement au Québec ressemble en plusieurs points à celle qui a prévalu pendant presque une quarantaine d'années, soit de la fin du dix-neuvième siècle à la première élection de Maurice Duplessis, en 1936. Dans cette époque se sont succédés à la tête de la province une multitude de gouvernements libéraux tous aussi corrompus les uns après les autres.

Seule une coalition de partis d'opposition - nommée Union nationale - dirigée par Maurice Duplessis a réussi à mettre fin à ce dangereux cycle.

Espérons que l'histoire se répètera de cette même façon, et que nous n'attendrons pas quarante ans avant que ça se produise!

Humaniste lucide a dit…

@ Pierre St-Gelais

Je sais qu'à première vue des réformes à caractères sociales semblent très très éloigné des considérations économiques, mais dans ces deux réformes il y aurait des impacts économiques qui serait supérieur à tout ce qui est proposé actuellement par nos politiciens.

Nos médias ne nous donnent pas l'heure juste au sujet de la situation sociale de l'Europe. L'Europe est en train de devenir un enfer pour les entreprises. Et ce n'est pas en raison des impots !

http://www.lefigaro.fr/societes/2009/11/05/04015-20091105ARTFIG00010-les-entreprises-confrontees-a-la-montee-de-l-islam-.php

À cela, il faut ajouter toute une panoplie de mesures en faveur de la discrimination positive qui ne favorise pas la productivité. Et enfin, la sécurité devient une proccupation grandissante en Europe. Beaucoup d'Européen commencent à penser que leur pays risquent de devenir des Kosovos en puissance.

Les malheurs de l'Europe peuvent devenir une fantastique opportunité, pour le Québec, d'attirer; une main-oeuvre très qualifiée qui s'intègrera à peu de frais, ainsi que des entreprises qui veulent éviter de se retrouver dans un contexte de guerre civile larvée.

Je sais que pour beaucoup de Québécois cela peu paraître invraisemblable. Mais si la France est en train de tenir simultanément une commission sur l'identité nationale et une sur la Burqa, c'est indicateur d'un profond malaise. Pour en connaître plus sur la situation de l'Angleterre vous n'avez qu'à taper Londonistan sur Google ...

Informez-vous et vous allez constaté que les partis d'extrême droite sont en progression dans la plupart des pays de l'Union Européenne !

Mais pour tirer partie de cette opportunité, il faut crevé l'abcès au plus tôt. Et faire du Québec un endroit où même les lieux de travail seront laïques !

http://argent.canoe.ca/archives/lca/affaires/quebec/2010/02/20100212-062858.html#texte

Humaniste lucide a dit…

@Pierre St-Gelais (deuxième partie)

La deuxième proposition visant à faire du Québec une démocratie directe règlerait des problèmes qui freinent le Québec depuis des années et qu'aucun parti n'ose adresser en raison du prix politique qui leur en couterait. Penser à des réforme profondes de la fonction publique, par exemple. Ou du code du travail, ou de la construction. Actuellement, il y a des trucs que les politiciens ne veulent pas toucher, même avec une pôle de douze pied ...et qui devraient être reconsidérés. Des fonctionnaires avec 50 jours de maladie! Incroyable, non ?

L'avantage de la démocratie direct est que les gouvernements n'ont plus à porter entièrement l'odieux de décision qui ne serait pas politiquement correct mais économiquement saine. De plus, le citoyen a la possibilité de changer les choses même quand son parti n'est pas au pouvoir.

Vous savez sans doute, tout comme moi, qu'aucun parti n'aura le courage d'arrêter le projet des deux Chum. Pourtant avec une démocratie directe nous n'en serions sans doute pas là ...

Avec mon approche, plus aucune vache sacrée. Immigration, aide sociale, financement d'organisme féministe. Plus rien, n'est plus plus sujet à des réformes. Et en bonus, les partis politiques ne plus captifs des lobbies syndicaux, religieux, liguistiques, etc. Car l'élection d'un parti politique, plutôt qu'un autre, ne sera plus une garantie de statu quo !

Sérieusement, vous croyez que le Québec a vraiment les moyens de se payer le luxe d'ouvrir les écoles le samedi? Seulement pour faire un accomodement déraisonnable pour une communauté religieuse favorable au Parti Libéral! http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/02/11/accommodements_debiles
(Et les Intégristes islamique sont sauté sur cette débilité pour leur propre profit. Soyez-en certain !)

Sérieusement vous croyez qu'il n'y que les villes qui ont été victimes du cartel de la construction ?
Une majoration de 20 à 40 % sur le coût d'une construction, vous ne croyez pas que cela aurait pu influencé des entreprises à s'établir en Ontario ? C'est depuis les Jeux olympiques de Montréal que nous trainons ce boulet économique. Combien d'entreprises avons-nous perdus au profit de l'Ontario, depuis 30 ans, par ce manque de vigilence ?

Ce n'est pas des coupes ponctuelles, à gauche et à droite, qui vont changer la situation économique du Québec. Mais une deuxième révolution tranquille !

Sébas a dit…

@ Jean Tremblay qui écrit:

"La situation politique qui prévaut actuellement au Québec ressemble en plusieurs points à celle qui a prévalu pendant presque une quarantaine d'années, soit de la fin du dix-neuvième siècle à la première élection de Maurice Duplessis, en 1936. Dans cette époque se sont succédés à la tête de la province une multitude de gouvernements libéraux tous aussi corrompus les uns après les autres."

***

Je ne savais pas ça... par contre vous 'oubliez' dans votre analyse, que ces Libéraux (tout aussi corrompus soient-ils), n'étaient PAS des étatistes/collectivistes, comme presque tous les partis politiques de l'Occident d'aujourd'hui.

C'est -je crois- un 'détail' non négligeable.

En l'absence d'un état omniprésent, bureaucratique, collectiviste, providentiel, etc, les 'dommages' que peuvent faire des partis corrompus, égoïstes, affairistes, etc, sont IMMENSÉMENT plus petits, que maintenant.

Anonyme a dit…

M.Brassard

c'est toujours un plaisir de vous lire
merci

Mathieu a dit…

Bonjour Monsieur Brassard,

J'ai de la difficulté avec le fait d'entendre dire que ça prenait l'État pour améliorer le sort des Canadiens français.

Les universités étaient privées avant la Révolution tranquille et, sans impulsion de l'État, elle débordait et de nouvelles comptaient ouvrir ou s'agrandir.

On a mis fin aux collèges classiques, reconnus encore aujourd'hui pour avoir formé nombre de personnes de qualité dans la société canadienne française.

Les impôts et taxes sont passés de peu à presque la moitié de nos salaires... ce qui nous empêche maintenant d'entreprendre sans l'aide de l'État, faire du lobbying à notre député, remplir de la paperasse à Investissement Québec ou au Ministère du Développement économique, à défaut de pouvoir économiser tout seul cette moitié de salaire grugé par l'État.

Votre analyse ne tient pas compte aussi des initiatives privées et de la compétition que nous abolirent avec les vagues partielles ou totales de nationalisations dans divers domaines.
Là aussi, ça a fait mal à nombre d'entrepreneurs québécois.

Les Bombardier, Simard et consorts ne sont pas des produits de l'étatisme mais d'économies savamment gardées et réinvesties.

Puis, aujourd'hui comme en 1960, les Québécois sont toujours plus pauvres que la moyenne des Canadiens (PIB moyen par habitant, progression des salaires) tout en étant toujours parmi les taxés par ses politiciens en Amérique du nord.
Le meilleur des mondes...

On ne le dit pas assez: donner à l'État n'engendre pas de nouvelles richesses pour une société.

Pire, on vient l'enlever des mains de ceux qui pourraient partir de petits projets personnels lucratifs pour en gaspiller une bonne part des projets non-rentables mais électoralement lucratifs.

Yvon Mercier a dit…

Appuyer la souveraineter pour s'en sortir??Avec les gens qui nous gouvernes présentement??Quel mouche vous as puiquée?Immaginer le "crtc" québécois!!WoW

Humaniste lucide a dit…

@Mathieu

Vous oubliez dans votre analyse que sans l'implication de l'état dans l'éducation que Les Bombardier, Simard et consorts n'aurait pas eu accès au même bassin d'ingénieurs et de techniciens.

Bien sûr qu'il y avait des universités privés, mais elles n'étaient accessible qu'à une minorité !

@Yvon Mercier

Au dernière nouvelle, ce sont des fédéralistes qui ont les deux mains sur le volant et les deux pieds sur les freins.

Mathieu a dit…

@Mathieu

«Vous oubliez dans votre analyse que sans l'implication de l'état dans l'éducation que Les Bombardier, Simard et consorts n'aurait pas eu accès au même bassin d'ingénieurs et de techniciens.

Bien sûr qu'il y avait des universités privés, mais elles n'étaient accessible qu'à une minorité !»

Ce qui fait que des gens sont intéressés à devenir ingénieurs ou techniciens, outre la passion, c'est aussi le salaire.

Leçon d'économie 101: la loi de l'offre et de la demande.

Question: Que se passe-t-il lorsqu'il manque de techniciens et d'ingénieurs sur le marché du travail?

Réponse: Les entreprises augmentent leurs incitatifs pour en attirer et en former de nouveaux (voyez ce que fait Marmen dans la région de Trois-Rivières).

La première chose que font ces entreprises en manque de main-d'oeuvre? Elles augmentent les offres salariales pour attirer de nouveaux venus.

Que se passe-t-il lorsque les gens (surtout les jeunes) réalisent que les salaires augmentent dans un domaine?

Plusieurs vont placer ce 2e, 3e ou 4e choix de carrière en premier plan. D'autres déjà ingénieurs et qui voient des offres plus alléchantes iront vers les nouveaux postes ouverts.

C'est pour ça qu'on n'a d'ailleurs jamais eu de problèmes à construire quoi que ce soit avant la Révolution tranquille pas plus qu'aujourd'hui.

Sur l'université accessible qu'à une minorité, on dit ça aussi souvent des États-Unis à cause des frais de scolarité plus élevés... Pourtant, je suis sûr que, proportionnellement, ils ont plus de diplômés en pourcentage du total de la population qu'ici.

Il y a une différence là-bas qui a disparu ici: quand tu décides d'investir 30 000$ sur tes études, tu as un intérêt à les réussir pour pas perdre ce montant et pour accéder à des emplois lucratifs.

Humaniste lucide a dit…

@Mathieu


Leçon d'économie 101: la loi de l'offre et de la demande.

Question: Que se passe-t-il lorsqu'il manque de techniciens et d'ingénieurs sur le marché du travail?

Réponse: Les entreprises augmentent leurs incitatifs pour en attirer et en former de nouveaux (voyez ce que fait Marmen dans la région de Trois-Rivières).

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Uniquement vrai lorsque lorsque l'entreprise est déjà établie. Des incitatifs, cela veut dire des salaires plus élevés. Et les entreprises n'aiment pas cette stratégie. En affaire, la formule 'location, location,location !' ne se limite pas qu'au client, mais s'applique égale aux ressources humaines. Bref, sans l'implication de l'états, ces entreprises se seraient installé ailleurs .
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Sur l'université accessible qu'à une minorité, on dit ça aussi souvent des États-Unis à cause des frais de scolarité plus élevés... Pourtant, je suis sûr que, proportionnellement, ils ont plus de diplômés en pourcentage du total de la population qu'ici.
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Le savoir-faire américain des universités américaines, quel beau mythe. La réalité est la suivante, 95% des finissants en médecines proviennent de l'étrange. Et n'y ont fait que leurs dernières années !

Les États-Unis vont avoir de sérieux problèmes dans les années qui viennent car elle devient de moins en moins attrayante pour les étrangers. Ce qui fait que leurs universités va dépendre de plus en plus de leur éducation nationale pour leur survie.

Si les universités américaines étaient si attrayante ce n'était pas tant par la supériorité de leur programme, mais bien plus pour l'accès aux emplois américains que leur diplôme procuraient.