Ceux qui connaissent le Parti Québécois savent que ce parti affectionne tout particulièrement les programmes volumineux, fastidieux et somnifères, exposant en détail objectifs, orientations et mesures. Leur élaboration dans les congrès donne lieu à des débats byzantins souvent acrimonieux. Et forcément interminables. Ce n’est évidemment pas le livre de chevet des militants, mais il est fort utile si vous voulez connaître ce qu’un gouvernement du PQ a l’intention de faire dans tel où tel secteur de la vie publique.
En éducation, c’est vraiment très éclairant. D’abord, il était prévu, dans le programme de 1994, dès l’arrivée au pouvoir, « de convoquer les États généraux de l’éducation ». Mais on trouve surtout dans le programme toute une série d’orientations et d’actions qui laissaient présager « un effort sans précédent pour rattraper les pays du peloton de tête dans la course au savoir ». Je vous signale, par exemple, que le raffermissement de la formation de base était un objectif fondamental et que, dans cette perspective, il convenait de « faire de la maîtrise du français parlé et écrit une exigence dans toutes les matières et à tous les niveaux…Il faudra sans doute, à cet égard, améliorer les méthodes d’enseignement, entre autres en réimplantant l’enseignement systématique de la grammaire au primaire ». Merveilleux, n’est-ce pas?
Ensuite, il faudra « réinstaurer l’enseignement de l’histoire nationale et universelle et réintroduire la dimension historique dans les apprentissages. À cette fin, l’enseignement de l’histoire sera obligatoire à tous les niveaux incluant les COFI pour que les immigrants connaissent nos origines. » Il y était également question de « renforcer l’efficacité de l’apprentissage de l’anglais comme langue seconde » tout en spécifiant que cet apprentissage « ne saurait cependant débuter avant la quatrième année du cours primaire ». Enfin, il était souhaité « d’en arriver le plus rapidement possible à l’institution de commissions scolaires linguistiques afin de rétablir l’intégrité du réseau scolaire français ».
Et je ne peux m’empêcher de vous citer ce paragraphe admirable et pas très multiculturel : « L’école est le creuset de la société, le lieu privilégié où la culture se transmet et s’élabore. « Notre » culture aussi. Valeurs, comportements, attitudes et référents culturels s’y façonnent de même que l’appartenance à la collectivité québécoise. » Et cet autre, célébrant le sens de l’effort : « Il importe à tout prix que le réseau québécois de l’éducation devienne incontestablement le lieu par excellence de la pensée et du savoir, de l’acharnement à apprendre. » L’égalitarisme en prend pour son rhume.
C’et donc avec ce programme que le PQ a pris le pouvoir en 1994. Comme prévu, le nouveau gouvernement a convoqué les États généraux de l’Éducation. Ce fut une large consultation comme le PQ aime les faire. Ce qui en est ressorti, c’est que tous les intervenants ( y compris les parents ) souhaitaient recentrer les programmes autour des matières de bases et évaluer correctement l’acquisition des savoirs fondamentaux par les élèves. C’est là la première mission de l’école et, dans cette perspective, les enseignants…enseignent c’est-à-dire transmettent des connaissances. Il y avait également un large consensus pour que l’école soit le lieu par excellence de la transmission de la culture québécoise dans toutes ses dimensions (langue, histoire, patrimoine, valeurs ) .
Il y avait donc, pourrait-on dire, une feuille de route qui ne comportait pas d’ambiguïtés. C’était clair. A noter qu’il n’était nullement question ni d’approche par compétences, ni de compétences transversales, ni de refus de toute émulation, ni du rôle d’animateur de l’enseignant, ni du rejet de toute évaluation comparative, ni, bien sûr, de constructivisme radical.
Alors comment se fait-il qu’à partir d’un contenu programmatique congruent et de propositions de bon aloi provenant des États généraux, la Réforme a subitement dérapé et basculé dans le constructivisme et le multiculturalisme? Que s’est-il donc passé? Il est arrivé ce qui arrive fréquemment dans les affaires de l’État : la technostructure, de connivence avec les intellos pédagogues, a pris en charge la conception et l’élaboration du curriculum en se fondant sur une approche socio-constructiviste. Il s’agissait, comme le signalait le Collectif pour une Éducation de Qualité, de « privilégier l’évaluation des compétences à celle des connaissances. Les partisans de cette réforme ont jugé que les « connaissances » étaient trop abstraites, il fallait désormais devenir « compétent ». Sans tarder, il fallait que les règles de mathématique ou de grammaire puissent être assimilées de manière à se transmuer en compétences utiles immédiatement. Cette approche par les compétences eut un impact immédiat sur l’évaluation des apprentissages. Au lieu d’évaluer l’apprentissage de la langue française, c’est-à-dire la grammaire, la syntaxe, l’organisation des idées, le vocabulaire, la lecture, il fallait désormais apprendre à « écrire des textes variés » où savoir « apprécier les œuvres littéraires ». Au lieu d’évaluer les mathématiques, c’est-à-dire les tables de multiplication ou la géométrie, il fallait apprendre des « situations-problèmes » ou apprendre à communiquer avec l’aide du langage mathématique. » Prenons une bonne respiration!
Il faut dire que cette approche a quand même suscité résistance et désapprobation. Surtout parmi les parents qui étaient complètement déboussolés devant le bulletin issu de cette théorie pédagogique. Le concept de « compétence transversale », par exemple, était perçu comme parfaitement indécodable. Je me souviens des bulletins de cette mouture de mes petits-enfants. Incompréhensible!
Et les ministres de l’Éducation successifs, ils ont fait quoi? Devant le tollé, ils ont redonné au bulletin une configuration plus acceptable, mais, sur le fond, ils ont donné leur aval au nouveau curriculum sans détecter, semble-t-il, la contamination constructiviste qui l’infectait. Et je dois avouer que les autres ministres (dont moi-même ), accaparés par la gestion de leurs ministères ( je m’efforce de trouver des circonstances atténuantes ) n’ont pas vu non plus le détournement de sens opéré par la technostructure en concertation avec les facultés des sciences de l’éducation. Et, pour faire plaisir à certains commentateurs de ce blog, je bats ma coulpe! Mea culpa! Mea maxima culpa!
Le gouvernement libéral, à partir de 2003, a poursuivi dans la même direction. Aucun coup de barre! « Toutes les tentatives, écrit Jean-Claude Corbeil, de réintroduire en classe l’enseignement systématique de la langue, notamment du code, ont échoué.» la ministre Courchesne a autorisé un nouveau cours d’histoire « structuré, écrit Johanne Lavallé, de manière à faire ressortir davantage les orientations pédagogiques fondées sur le socioconstructivisme et l’approche par compétences que les connaissances historiques à acquérir…Roi et maître de ses apprentissages, l’élève construit ses connaissances historiques selon ses propres intérêts, ainsi que son interprétation des diverses réalités sociales…L’enseignant, quant à lui, est confiné au rôle de médiateur entre les élèves et les savoirs historiques. » Ce nouveau cours, ayant également pour mission de prêcher le vivre-ensemble, a provoqué des désaccords profonds chez les historiens et les professeurs. La ministre est demeurée butée.
Enfin, je ne m’étendrai pas davantage sur le nouveau cours Éthique et Culture religieuse. C’est la même ministre qui a approuvé ce cours qui a pour but d’inculquer aux jeunes Québécois la tolérance et le vivre-ensemble au détriment de leur identité nationale et de promouvoir le multiculturalisme. Et elle fait toujours fi, de façon arrogante, de l’opposition grandissante à cette opération visant, selon un des concepteurs, à « ébranler la suffisance identitaire » des jeunes Québécois affligés de la tare d’être de souche.
Donc, de toute évidence, ministres péquistes et libéraux de l’éducation ont été en quelque sorte instrumentalisés par la caste intello-constructiviste et multiculturaliste en vue d’imposer au peuple québécois une réforme scolaire qu’il n’a jamais souhaitée.
Le PQ, en vertu de l’alternance, a de bonnes chances de se retrouver au pouvoir lors des prochaines élections. Il aura donc l’occasion de corriger les dérives pédagogiques qu’il a malheureusement cautionnées. À cet égard, il a pris des engagements qui sont de bon augure. Sa volonté de « retour aux sources » en matière de défense et de promotion de l’identité nationale et sa détermination à répudier toutes les formes de multiculturalisme de même qu’à stopper la reprise de l’érosion du français dans la société québécoise sont des attitudes réconfortantes. Cela se traduit par le rejet du nouveau cours d’histoire nationale et par la découverte du caractère malsain du nouveau cours Éthique et Culture religieuse. Et également, par l’intention bien arrêtée de mettre en branle une véritable politique d’intégration (à finalité assimilatrice ) des immigrés à la nation québécoise.
S’il veut cependant mettre en branle et mener à bien la « contre-réforme » scolaire, il lui faudra se prémunir contre tout sentiment de culpabilité que vont s’efforcer de faire naître en son sein tous les mollahs du multiculturalisme ( intellectuels, journalistes, technocrates ) en l’accusant de s’éloigner du progressisme et de la gauche mythique. « La multiplication, écrit sur son blog, Intelligence Conséquente, le jeune intellectuel Carl Bergeron, disséminée dans les médias, du nouvel épouvantail de la « droite nationaliste », pour mieux étouffer la « critique anti- multiculturaliste » qui commence à naître dans les différents pans de la société, est un indice de répression symbolique. Ceux qui étaient séduits par la critique anti-multiculturaliste sont ainsi appelés à réviser leur position : veulent-ils vraiment continuer à critiquer le multiculturalisme, et se faire étiqueter à « droite », donc infréquentable, ou ne comprennent-ils pas que leur intérêt se trouve ailleurs, dans une critique plus superficielle et moins fondamentale? »
Quand on sait combien le PQ considère comme tellement glorieux, honorable et méritoire le label de « progressiste » et de « gauche », vous comprenez que toute tentative de lui contester ces « titres de noblesse » risque fort de le faire battre en retraite. On en a eu un avant-goût inquiétant à propos du cours Éthique et Culture religieuse. Prenant soudainement conscience, à la suite de la remarquable analyse de Joelle Quérin, de la vraie nature de cette bouillabaisse multireligieuse, Pierre Curzi, député du PQ, indigné, a réclamé l’abolition pure et simple de ce cours. Quelques jours plus tard, le PQ, dans un communiqué, parlait plutôt d’y apporter des révisions. Tiens! Tiens! Voilà qui s’appelle corriger le tir. Pas très rassurant pour la suite des choses. On se demande avec Mathieu Bock-Côté si le PQ saura vraiment « passer de la rhétorique identitaire à un programme centré sur le démantèlement du multiculturalisme québécois ».
Je suis quand même relativement satisfait de voir le PQ s’engager dans la voie de la Contre-Réforme mais, ayant été député de ce parti pendant un quart de siècle, je reste inquiet de le voir temporiser et louvoyer au sujet des actions nécessaires à accomplir, par crainte de perdre son prestigieux titre de « progressiste » et d’être accusé ( Ô horreur! Ô déchéance! ) de vagabonder à « droite ». La vigilance s’impose donc.
Jacques Brassard
lundi 11 janvier 2010
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23 commentaires:
Bla Bla Bla... Il n'y a rien qui va changer.
M. Brassard, vous n'avez pas à vous excuser d'avoir laisser passer cette horrible réforme. Comme vous avez dit, vous étiez responsable d'un autre ministère!
Cependant, je doute fortement que le PQ aura le courage de stopper l'hécatombe et ce, pour plusieurs raisons:
1) malheureusement, trop de parents ne prennent pas assez à coeur l'éducation de leurs enfants et je doute que la promesse de stopper la réforme soit un enjeu important pour les prochaines élections.
2) il y a quand même plusieurs parents qui ont manifesté leur désaccord mais cela concernait principalement le cours d'éthique et culture religieuse. Donc si le PQ touche à la réforme, il risque de se limiter à cette matière et probablement aussi à l'Histoire (pour des fins d'identité culturelle).
Pour moi, ce n'est vraiment pas assez. De ne pas savoir chercher un mot dans le dictionnaire en 4ième année du primaire, de ne pas savoir quand utiliser les temps de verbe, d'hésiter encore sur les tables de multiplication (qui ne sont plus apprises au delà de la table de 10), je trouve que c'est inacceptable.
Le socio-constructivisme ne fait pas que des dommages pour notre identité culturelle, il fait des dommages pour la littérature, la science, la communication écrite et j'en passe.
Si j'avais beaucoup d'argent et que je connaissais un très bon avocat, c'est une recours collectif que j'intenterais à ces technocrates.
Un recours collectif pour l'appauvrissement de notre société, inévitable résultat d'une éducation aussi médiocre.
M. Brassard, vous n'avez pas à faire de mea culpa puisque même si vous auriez su vous n'auriez pu rien faire.
Votre résumé des événements est exact, mais il manque quelques détails importants.
Il faut savoir en premier lieu d'où vient réellement la volonté de cette réforme. Elle ne vient pas d'un mécontentement issu du peuple québécois mais plutôt fabriqué par les technocrates de l'UNESCO et imposé aux populations par la collaboration des médias soumis.
Cette idée de réforme, loin d'être québécoise était en préparation depuis 1992 depuis le Bureau de l'Éducation à l'UNESCO en association avec les technocrates de tous les ministères d'éducation en occident dont ceux du Québec recevaient les directives du responsable fédéral qui possède le seul siège (de là l'influence multiculturaliste).
Ici est le rapport du directeur d'alors Jacques Delors (Banque Mondiale) et toute son équipe de technocrates constructivistes patentés dans lequel vous retrouverez tous les éléments de "compétences" "vivre ensemble" "tolérance" "ethique et culture religieuse" etc..etc.. complété et remis en 1996:
http://www.unesco.org/delors/delors_f.pdf
Nos technocrates du MEQ n'ont rien inventé. Ils ont bêtement appliqué les directives de l'UNESCO pour un programme uniforme mondial pour le "village global" multiculturel en préparation au gouvernement mondial.
Autre étude pour le cours d,ethique et culture religieuse:
http://www.ibe.unesco.org/fileadmin/user_upload/archive/publications/Prospects/ProspectsPdf/126f/rivf.pdf
Le constructivisme en 2001 :
http://www.ibe.unesco.org/publications/Prospects/ProspectsOpenFiles/pr118ofe.pdf
Je doute fort que les ministres de l'éducation de l'époque n'ont pas reçu ces rapports de l'UNESCO des mains du représentant fédéral à l'UNESCO pendant une réunion du Conseil des Ministres d'Éducation du Canada.
http://www.cmec.ca/About/Pages/default_fr.aspx
Cette réforme n'a rien de québécoise.
Le plan du PQ en 1994 était le bon. Mais qu'est-ce qui nous dit qu'un gouvernement péquiste pourra aller contre la volonté de l'UNESCO, le fédéral et les technocrates du ministère complètement soumis à ces institutions ?
Pourquoi le ferait-il cette fois ?
Nos technocrates du ministère ont écrit ceci dans la revue Vie Pédagogique en 2008:
"Dans l’École, tout un programme, la ministre de l’éducation, Pauline Marois fera clairement allusion au fait que la réforme qu’elle propose n’est pas un acte isolé, mais s’inscrit dans un vaste mouvement international : « Les choix que traduit cet énoncé de politique sont conformes (…) aux attentes de la population à l’endroit de l’école. (…) En outre, ces choix correspondent pour l’essentiel à ceux que font présentement la plupart des pays occidentaux en matière de contenus d’enseignement, mais ils tiennent compte de notre contexte culturel propre. »"
Ils semblent vouloir lui faire dire ce qu'elle ne dit pas vraiment.
Voici ce qu'elle dit en 1997 en présentant ce programme (elle y souligne les savoirs et apprentissage des matières de base):
"Quelles sont les raisons qui motivent ces choix, remettent en question la mission de l'école et appellent une révision des contenus de formation ? D'abord, dans une société où les savoirs occupent et occuperont une place centrale, tous les élèves doivent pouvoir accéder à la maîtrise de savoirs essentiels, et même de savoirs complexes, mais en premier lieu à la maîtrise des savoirs élémentaires, et cela, au moment approprié. Ensuite, les élèves doivent se préparer à l'exercice d'une citoyenneté responsable, qui se construit par la transmission et le partage de valeurs communes. Enfin, les élèves doivent être sensibilisés aux défis mondiaux qui ont des répercussions dans toutes les sociétés, en acquérant progressivement des capacités de réfléchir et d'agir qui transcendent les modes ou les intérêts individuels. C'est principalement en répondant à ces exigences que l'école favorise l'égalité des chances et l'intégration sociale."
http://www.mels.gouv.qc.ca/REFORME/pol_eco/ecole.htm
Est-ce que la ministre s'est fait remettre des travaux fictifs pour la tromper pendant que le véritable programme se préparait en catimini ?
Vous l'avez bien exprimé ici, M. Brassard, ce sont les technocrates qui ont le contrôle et non les ministres.
Voter pour rouge ou bleu ou vert, c'est l'illusion de démocratie.
Très bonne analyse (comme d'habitude), par contre, selon moi, il y a trop peu de solutions (sinon aucune solution), qui vont à la racine de 'nos' problèmes.
Vous écrivez:
"Ce fut une large consultation comme le PQ aime les faire. Ce qui en est ressorti, c’est que tous les intervenants ( y compris les parents ) souhaitaient recentrer les programmes autour des matières de bases et évaluer correctement l’acquisition des savoirs fondamentaux par les élèves"
La solution? R-é-f-é-r-e-n-d-u-m-s !
(la majorité des parents et profs québécois, étaient et sont toujours contre les multiples réformes)
***
Vous écrivez:
"Donc, de toute évidence, ministres péquistes et libéraux de l’éducation ont été en quelque sorte instrumentalisés par la caste intello-constructiviste et multiculturaliste en vue d’imposer au peuple québécois une réforme scolaire qu’il n’a jamais souhaitée.
Le PQ, en vertu de l’alternance, a de bonnes chances de se retrouver au pouvoir lors des prochaines élections. Il aura donc l’occasion de corriger les dérives pédagogiques qu’il a malheureusement cautionnées"
Non, il [le PQ] ne corrigera probablement rien et le restant de votre texte est assez clair la-dessus. Et vous écrivez même les causes... de cette dérive: les partis politiques sont prisonniers des technocrates -non-élus- des divers ministères et des médias très pro technocrates...
Solution? Une bonne dose de démocratie directe.
***
M. Mathieu Bock-Côté, M. Carl Bergeron et beaucoup d'autres penseurs que je respecte beaucoup(car ils cherchent la réalité), sont très bons pour analyser/décrire les dérives actuelles, mais pour les solutions -qui vont à la racine du mal-, il faut malheureusement repasser.
*
Selon moi, le problème fondamental de la société Québécoise (et surtout de ses élites, de TOUTES tendances), c'est sont étatisme, sa peur de la vraie liberté, sa peur 'du peuple' (automatiquement associé au 'populisme'), sa peur de la vraie démocratie, sa recherche d'un 'leader fort' ou d'un sauveur, etc.
La seule solution pour l'école, la santé, et presque tout 'le reste', c'est de les sortir des griffes du collectivisme, dont des mains de l'état.
Sommes-nous prêts?
Pas encore, pas encore, car trop peu d'intellectuels voient la réalité et pensent -encore- que la majorité des gens 'ordinaires', des parents et profs 'ordinaires', des directions d'écoles ou d'hôpitaux 'ordinaires', etc, sont incapables de faire -beaucoup- mieux que les 'experts', dans leurs tours d'ivoires.
Et pourtant, sondage après sondage, enquête après enquête, la majorité des gens se positionnent dans la voie du 'gros bon sens'... 'ordinaire'.
J'ai hâte que tous voient cette toute simple réalité et arrêtent de mépriser le peuple et arrêtent d'associer mon discours à du populisme. Les systèmes qui étaient basés sur le populisme et qui sont diabolisés par nos élites politiques/médiatiques et universitaires actuelles,(et associés à tort à la volonté de la majorité des gens de ces systèmes), étaient en fait dirigés par des dictateurs qui manipulaient leur peuple, faisaient croire que 'tous étaient derrière lui', érigeaient un système de peur(et de silence), enlevaient TOUT le pouvoir et les droits de leur peuple, tout en disant travailler au nom de 'son' peuple et de ses droits.
La démocratie directe, ça ne pas conduit pas non plus à l'égalitarisme. Au contraire, c'est l'étatisation et la collectivisation actuelle de nos vies, qui conduit à cet égalitarisme et au nivellement par le bas.
J'espère que mon ton directe, n'empêchera personne de réfléchir à tout ça... au-delà des idées reçues.
3 petites erreurs:
"La seule solution pour l'école, la santé, et presque tout 'le reste', c'est de les sortir des griffes du collectivisme, DONC des mains de l'état."
"tout en disant travailler au nom de 'LEUR' peuple et de LEURS droits.
"J'espère que mon ton DIRECT..."
Je viens de lire le texte d'Isabelle Robillard et je 100% d'accord avec ce qu'elle dit:
"M. Brassard, vous n'avez pas à vous excuser d'avoir laisser passer cette horrible réforme. Comme vous avez dit, vous étiez responsable d'un autre ministère!"
De toute façon, votre 'purgatoire', vous le faites avec nous.
;-)
@ Isabelle Robillard
"À ce jour, 24335 personnes ont signé la pétition réclamant la révision des programmes d’étude et de la politique d’évaluation des apprentissages."
"Sondage SOM-FAE
Les Québécois rejettent la réforme de l’éducation
(Montréal, le 12 mars 2007) – La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a rendu publics aujourd’hui les résultats d’un sondage mené du 19 février au 5 mars 2007 par la maison de recherche SOM auprès de 1245 personnes, dont 500 parents d’élèves du primaire et du secondaire sur la réforme de l’éducation au Québec.
Les Québécoises et les Québécois, tout comme les parents d’élèves, affirment être respectivement en désaccord avec la réforme en cours dans une proportion de 56 % et 59 %. Leurs positions sur les fondements et les pratiques plus précises de cette réforme sont encore plus sévères :
• 81 % des Québécois et des parents sont d’accord avec le redoublement si un élève n’atteint pas un certain seuil de réussite (dont 45 % sont totalement d’accord). Même les répondants qui appuient la réforme se disent d’accord à 76 % avec le redoublement.
• 67 % des parents et des citoyens sont d’accord à donner la note « échec » à un élève qui n’atteint pas un certain seuil de réussite. La proportion d’appui au rétablissement de la note « échec » est également élevée (72 %) pour les personnes favorables à la réforme qui proscrit pourtant l’échec et le redoublement.
• 30 % des Québécois et 26 % des parents préfèrent l’utilisation des lettres plutôt que des pourcentages pour évaluer l’élève.
• 59 % des parents affirment que l’école doit surtout transmettre des connaissances par rapport à 23 % qui croient qu’elle doit donner les moyens de construire soi-même les connaissances (l’approche socioconstructiviste sur laquelle s’appuie la réforme), alors que 17 % répondent spontanément les deux.
• 52 % des parents préfèrent que l’on évalue les élèves surtout sur la base des connaissances par rapport à 21 % pour les compétences (tel qu’imposé par la réforme actuellement) et 26 % croient que les deux devraient être évaluées.
• 97 % des parents considèrent qu’il est important (dont 80 % très important) que le bulletin permette de savoir si l’élève maîtrise bien les connaissances de base de chacune des matières. Le bulletin de la réforme ne permet pas de vérifier la maîtrise des connaissances puisque seules les compétences disciplinaires et transversales sont évaluées.
• 38 % des parents qui ont émis une opinion à la question « Qu’est-ce que vous appréciez le plus de la réforme? » ont répondu qu’ils ne trouvent rien de positif dans la réforme comparativement à seulement 7 % pour ceux qui ne trouvent rien de négatif.
• 30 % des Québécois (48 % des parents qui ont émis une opinion) ont affirmé que le bulletin est le principal irritant de la réforme, suivi du manque de connaissances (6 %) et de l’abolition du redoublement (5 %).
Suite:
ttp://www.stopponslareforme.qc.ca/pdf/20070309_LesQCRejettent.doc
SOURCE:
"Coalition Stoppons la réforme"
http://www.stopponslareforme.qc.ca/
p.s.
Leur site a l'air inactif par contre...
Sont-ils découragés? Peut-être...
@ Sébas
Bravo pour vos commentaires.
"Stoppons la réforme", voilà le nom que je cherchais! Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas entendu parler d'eux!
Je suis une des signataires de cette pétition. C'est à travers ce site que j'avais mise été au courant de la manifestation qui a eu lieu un certain hiver 2007 (si ma mémoire est bonne).
J'ai pris part à cette manifestation. Je n'y ai pas rencontré d'autres parents mais j'ai parlé, tout en marchant dans le centre ville de Montréal, avec quelques professeurs. J'y ai rencontré, entre autre, une jeune professeur de français très gentille et allumée qui enseigne dans un collège privé. Elle y était de son plein gré et m'a même avoué que le Collège ne voulait surtout pas se mêler à cette manifestation, par peur de se faire faire une mauvaise presse.
On en est rendu là: Financer par nos impôts un système d'éducation public complètement déglingué, tout en devant économiser quelques milliers de dollars supplémentaires pour envoyer nos enfants dans le privé. Et ce, sous le tollé de remontrances de la part des journalistes go-gauches qui ont pris le parti de dénoncer, à chaque automne, (au moment des examens d'admission), les parents et les institutions qui tiennent à sauver le Québec du marasme. Ils entretiennent la fausse illusion que si les élèves réussissent mieux c'est parce qu'ils sont sélectionnés au préalable.
À mon avis, c'est un facteur négligeable. Si les élèves réussissent mieux, c'est à cause de l'encadrement hors pair de ces écoles ET grâce aux efforts que les parents et leurs enfants sont prêts à consentir. En plus, c'est un secret de polichinelle que la réforme dans les collèges privés est...disons...bien présente sur papier.
Je ne voudrais pas laisser l'impression que hors du privé, point de salut. Je crois qu'une multitude d'élèves pourront faire de bonnes et longues études, même issus du public. Je crois aussi qu'il y a plein de professeurs dévoués qui oeuvrent dans le public. Ils ont d'ailleurs toute mon admiration car ils doivent se battre contre un système qui travaille contre eux.
Par mes commentaires, je veux surtout faire réaliser à quel point la réforme est une menace pour la survie de notre société et que certains parents tournent le dos à cette folie, en se jetant dans le privé.
Par référendum comme en Suisse ce serait en effet la meilleur solution.
Mais quel parti aura le courage de le promettre et de l'appliquer ?
Il faut pousser l'idée dans la population pour qu'ensemble on l'impose comme promesse électorale incontournable.
Ils vont nous le forcer dans la gorge avec le Conseil de l'Europe cette fois:
"Bouchard veut relancer le débat sur l'intégration
L'interculturalisme sera l'objet d'un symposium parrainé par Québec et le Conseil de l'Europe
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/280922/bouchard-veut-relancer-le-debat-sur-l-integration"
Le PQ ne fera rien. Il a trop peur de s'aliéner les Églises du trudeauisme (La Presse, Radio-Canada, The Gazette, les intellos du Plateau, Québec solidaire (communiste ?), etc.). Le PQ, malheureusement, est devenu une sorte de NPD provincial. Le Bloc est depuis longtemps l'allié du NPD sur la scène fédérale.
Est-ce vrai que les Évêques Catholiques du Québec sont derrière cette lutte contre la réforme dans nos écoles publiques ? Est-ce eux qui ont préparé la pétition qui circulent dans tout le Québec présentement ? Moi je crois que les religieux de tout accabits devraient sortir de ce débat publique. La place des religieux est dans leurs temples, point final !
@J-P Chabot,
les religieux ont toute la légitimité de s'exprimer sur la réforme et le ECR puisqu'il s'agit des religions dans et par l'État.
Si la place des religieux est dans les temples, alors leurs religions aussi ! Que font-elles encore dans les écoles enseignées par l'État ?
Si l'État se permet de discutter religions, alors les religieux DOIVENT discutter la politique de l'État.
C'est l'État qui a le nez dans les temples.
@ Monsieur Trenblay,
Voici mon point de vue sur ce sujet. Tous les religieux de l'humanité ( Chrétiens, Juifs, Islamistes, etc. ) sont les représentants de Dieu. Dieu pour ces gens, possède le pouvoir ultime. Sa volonté ne peut pas être discuté. Pour certains intégristes, d'un camp où d'un autre, les infidèles doivent être punis ! C'est la raison pour laquelle, dans les pays démocratique, les religieux doivent rester "enfermés" dans leurs temples. Quand se sont les religieux qui prennent les décisions d'organisations sociales, au nom de Dieu, cela devient une dictature religieuse. Dans ce genre de contexte, les citoyens n'ont rien à dire, ils doivent obéir aux prêtres de tout accabits, qui eux s'exprime au nom de l'autorité suprême, DIEU ! Ici au Québec, heureusement, nous avons collectivement jeter nos religieux à coup de pieds dans le cul car ils ont été trop loin dans leur dictature ! C'est la raison pour laquelle il n'ont pas leurs place dans nos écoles publiques. Moi qui a été expulsé des écoles publiques francophones du Québec par ces religieux, je n'ai plus de tolérance pour ces abuseurs.
"Voici mon point de vue sur ce sujet. Tous les religieux de l'humanité ( Chrétiens, Juifs, Islamistes, etc. ) sont les représentants de Dieu."(J. P. Chabot)
Dieu n'a pas besoin de représentants. Dieu est en contact direct avec chacun de nous. Il n'y a pas besoin d'intermédiaire.
"Dieu pour ces gens, possède le pouvoir ultime."(J.P. Chabot)
Le pouvoir de quoi ? La conscience (vie) que nous possédons nous n'avons pas créée nous mêmes. Elle nous est donnée.
"Sa volonté ne peut pas être discuté."(J.P. Chabot)
Il nous a donné le libre choix. Notre volonté. Nous n'avons que NOTRE volonté à discutter.
"Pour certains intégristes, d'un camp où d'un autre, les infidèles doivent être punis ! C'est la raison pour laquelle, dans les pays démocratique, les religieux doivent rester "enfermés" dans leurs temples."(J.P. Chabot)
Il n'y a donc pas de démocratie, puisque si la majorité est intégriste elle ne peut pas être enfermée. Elle vote pour sa dictature.
"Quand se sont les religieux qui prennent les décisions d'organisations sociales, au nom de Dieu, cela devient une dictature religieuse." (J.P. Chabot)
Voila.
"Ici au Québec, heureusement, nous avons collectivement jeter nos religieux à coup de pieds dans le cul car ils ont été trop loin dans leur dictature ! C'est la raison pour laquelle il n'ont pas leurs place dans nos écoles publiques. Moi qui a été expulsé des écoles publiques francophones du Québec par ces religieux, je n'ai plus de tolérance pour ces abuseurs."(J. P. Chabot)
Vous avez été abusé par ces religieux parce que vous ne saviez pas les reconnaître.
Vous serez abusé aujourd'hui parce que vous ne savez pas reconnaître les nouveaux religieux.
Vous combattez des religieux qui n'existent plus. Des religieux du passé.
Les religieux d'aujourd'hui vous croyez comme ceux qui vous ont trompé dans le passé. Vous ne les reconnaissez pas.
Vous-vous faites avoir comme avant.
@Monsieur Tremblay,
Je ne me fais pas avoir par personne, je suis trop intelligent. Tout ce que je fais c'est de dénoncer une grande injustice qui a été commise envers moi et des milliers d'autres au Québec. Je répète, je dénonce une injustice. De pseudo grands hommes au Québec m'ont fait beaucoup de mal. Je veux faire connaître cette histoire à mon peuple, qui aujourd'hui, peut le reconnaître, peut-être ? Salut vieil esprit brillant.
@J-P Chabot
Désolé, on a déjà assez donné, beaucoup-beaucoup plus qu'il ne fallait.
Les Québécois commencent à saisir la définition d'extortion.
Essayez en Allemagne, il parraît qu'ils ont des lois qui obligent de compenser en argent comptant n'importe-quelle accusation de persécussion sans la moindre preuve pour la supporter.
C'est automatique.
Un pays pour vous.
@Monsieur Tremblay,
Des menaces ? Je suis en train dans mon argumentaire, de démontrer que les changements dans nos écoles françaises, doivent être faites. Naturellement c'est mon point de vue. Je comprends les vôtres mais je ne suis pas d'accord avec vous et Monsieur Brassard me donne l'opportunité de débattre sur ce sujet dans son blogue, merci à Jacques Brassard. Pour ce qui est de l'extortion dont vous parler, il n'y a même pas l'ombre d'extortion de ma part. Pour ce qui est des preuves que je dispose, je peux les démontrer Aux Archives Nationales du Québec. De plus, début des années 1990, Monsieur Jean-Pierre Proulx a présider un rapport sur ce sujet des écoles françaises au Québec. Monsieur Proulx connait bien mon histoire pour l'avoir étudié. Je vous invite à lire dans mon site, "L'Affaire Chabot". C'est mon procès et les documents sont vérifiables. Faites le lien : www.leseditionsjpchabot.com Merci à vous de me donner la chance de m'exprimer sur ce sujet, sujet tabou au Québec, tabou d'origine religieuse.
Malheureusement, le PQ n'est plus le PQ que vous avez connu. Celui de René Lévesque, Lucien Bouchard ou Jacques Parizeau. Il est maintenant à gauche et va y rester. De plus, madame Marois a déjà déclaré que SA réforme était ce que le Québec avait besoin mais que les Libéraux échouaient dans son application. Donc, un gouvernement péquiste aggraverait davantage la situation en poursuivant l'oeuvre destructrice de la réforme.
UNE AUTRE ÉCOLE EST POSSIBLE
Les enseignantes et enseignants membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE)ont élaboré une réponse à la réforme scolaire actuelle, imposée depuis maintenant plus de dix ans par le MELS et les commissions scolaires. Cette "plafeforme pédagogique", qui constitue une première dans l'histoire de l'école québécoise, indique clairement la nécessité de recentrer l'école québécoise sur la mission fondamentale qu'est l'instruction et la transmission des connaissances (savoirs). Sans nier l'importance des missions associées à la socialisation (savoir-être) et à la qualification (savoir-faire), la plateforme pédagogique de la FAE ne s'inscrit pas dans la logique socioconstructiviste qui impose des approches pédagogiques particulières et qui transforme l'enseignante ou l'enseignant en simple "accompagnateur" ou "facilitateur". Loin de la langue de bois utilisée par les tenants de la réforme, la plateforme pédagogique témoigne de l'expertise et l'expérience des milliers d'enseignantes et enseignants membres de la FAE. Dans le but de faire connaître l'existence d'une alternative à la réforme, une campagne de diffusion de la plateforme a été entreprise. Cette campagne a permis d'en faire la présentation à la commission scolaire de Montréal (CSDM), à la commission scolaire de Laval (CSL) ainsi qu'à la commission scolaire de la Pointe-de-l'Île (CSPÎ). La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a également pris connaissance de son contenu lors d'une rencontre. Une présentation sera faite aux sous-ministres du MELS lors d'une rencontre en janvier. Plusieurs colloques et congrès ont également permis aux participantes et participants de prendre connaissance de la plateforme pédagogique.
La version officielle de la plateforme pédagogique de la FAE est disponible à l'adresse suivante:
http://www.lafae.qc.ca/utilisateur/documents/pageswww/plateforme/officielle.pdf
La version abrégée de la plateforme pédagogique de la FAE est disponible à l'adresse suivante:
http://www.lafae.qc.ca/utilisateur/documents/pageswww/plateforme/abregee.pdfa
Toutes celles et tous ceux qui, comme nous, croient qu'il est temps que le fiasco de la réforme cesse sont invités à le faire savoir en complétant la carte postale préaffranchie et à nous la faire parvenir. Cette carte postale se trouve à l'adresse suivante:
http://www.lafae.qc.ca/utilisateur/documents/pageswww/plateforme/carte.pdf
UNE AUTRE ÉCOLE EST POSSIBLE
Depuis les années 60 la contre-culture est l`idéologie dominante des élites technocratiques du Québec et de la presse.
Hostilité au capitalisme. Mépris des valeurs des classes moyennes que sont le labeur, la discipline, la morale, la discrétion l`épargne, la propriété et allergie anti-cléricale ou fanatisme séculier.
Il n`y a presque pas de contrepoids au Québec....ca penche toujours du meme coté. Aucune confiance dans le PQ pour solutionner ce probleme ni dans les libéraux. Il faudra de nouveaux partis avec de nouvelles idées!
Je suis vraiment désolé que le débat, voire la ferveur anti-réforme connaisse un essouflement. Malheureusement, il semble que les principes socio-constructivistes soient en voie d'ancrage solide dans notre système d'éducation et dans l'esprit d'étudiants en quête d'évitement et de papier rapide. Car, parfois avec une ferveur infantile, certains saisissent l'occasion de plus en plus légitimisée par les pédagogues à diaboliser la mémorisation sous quelques forme que ce soit.
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