vendredi 14 juin 2013

LE VILAIN MAL-PENSANT


  (Chronique parue le 14 juin dans le Journal de Québec. J'entre en vacances
de chroniqueur. Je reprendrai du service à l'automne. Mais, si le coeur m'en dit, je bloguerai à l'occasion.)
 

Quand le vilain mal-pensant que je suis ose insolemment traiter de changement climatique, vous ne pouvez vous imaginer la brouettée de vilenies que déversent sur ma tronche les enverdeurs sectaires du mandarinat réchauffiste.

Évidemment, n’étant pas maso, je censure en flushant les courriels haineux, car il ne faudrait pas que mes petits-enfants lisent de telles insanités sur leur grand-père.

Il faut dire que les environnementeurs patentés sont tellement habitués à se faire lécher les orteils (et d’autres parties du corps) par les politiciens, les scribes et les artistes, que dès qu’un trouble-fête dans mon genre se met à douter de leur catéchisme, alors, là, le clergé écolo s’étrangle d’indignation et se met à chanter pouilles à la mauvaise graine qui ne daigne pas se prosterner.

Je reviens donc sur la question, pas pour convaincre les zélotes du GIEC (entre autres, les salopards qui me traitent de grand-père indigne et la blogueuse de l’Actualité qui exige que Québécor me vire), mais pour montrer leur aveuglement idéologique.

 Toute cette fine fleur du réchauffisme qui m’agonit d’injures se refuse à reconnaître un fait indéniable et lourd de conséquences : le réchauffement s’est arrêté depuis 15 ans. C’est quand même pas banal! Même le président du GIEC le reconnait. Même James Hansen, le climatologue vénéré des partisans du catastrophisme climatique, a été en quelque sorte obligé de l’admettre. Depuis, il cherche fébrilement…la «chaleur perdue»!

Ce phénomène, je le répète, rend caducs, invalides, nuls et non avenus, les modèles informatiques sur lesquels on s’appuyait pour prédire des hausses de température terrifiantes dans le siècle à venir.

Tous ces escrologues continuent de nous annoncer des calamités comme si de rien n’était! «La Terre se réchauffe dangereusement!», prêchent-ils furieusement. Vous aurez beau leur hurler que le réchauffement s’est arrêté, ils ne vous entendront pas, ils sont dans leur bulle idéologique. C’est là un fait qui ne s’imbrique pas dans leur échafaudage doctrinaire. Alors, on l’écarte et on l’abolit!

Même constat concernant le CO2. On persiste à le considérer comme un gaz toxique, nuisible et dangereux. Sur ce sujet, je me permets de citer John R. Christy, docteur es sciences, climatologue de l’Université d’Alabama, lors d’un témoignage devant une commission sénatoriale américaine en août 2012.

«Lorsqu’on réfléchit au sujet d’une politique concernant le CO2, on ne peut ignorer  les immenses bénéfices résultant directement du CO2 ou, indirectement, via sa relation avec l’énergie à faible coût. Il est un fait élémentaire que le CO2 est la nourriture des plantes et que le monde autour de nous a évolué avec des niveaux de CO2 qui étaient cinq à dix fois plus élevés qu’aujourd’hui. Notre planète verte résulte du CO2 contenu dans l’atmosphère. Le CO2 supplémentaire que nous injectons dans l’atmosphère non seulement renforce la biosphère mais augmente aussi les rendements de nos récoltes pour l’alimentation.»

«Une concentration de CO2 en augmentation est aussi un indicateur du progrès de l’humanité en matière de santé, de bien-être et de sécurité que nous apporte une énergie à bas coût basée sur le carbone. En tant que personne ayant vécu dans un pays en voie de développement, je peux certifier que, sans énergie, la vie est cruelle et de courte durée. Et l’ONU estime qu’environ deux millions d’enfants meurent chaque année à cause des fumées toxiques résultant de la combustion du bois et de la bouse dans leurs maisons.»

Pour ces millions d’humains, le recours aux hydrocarbures serait  un progrès indéniable. Mais le dire est une monstrueuse hérésie.

Jacques Brassard

 

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Déjà une barbichette qui s'offusque:

http://blogues.lapresse.ca/sciences/2013/06/14/note-de-service-a-jacques-brassard/

Anonyme a dit…

Sur Wikipedia: «James Hansen a témoigné à plusieurs reprises devant le Congrès Américain sur le problème du réchauffement climatique. La première audition devant le congrès a eu lieu en 1988 et la seconde 20 ans plus tard en 2008.»

Moi non plus je ne crois pas gros au réchauffement climatique - surtout avec le mois de juin qu'on a - mais expliquez-nous s-v-p. pourquoi on nous dit encore sur Wikipedia - je sais ce n'est quand même la source de référence idéale, mais tout le monde le lit Wikipedia et prend bien des informations là - que M. Hansen fait encore des conférences
en 2008 sur le réchauffement climatique? C'est à en perdre son latin!

honorable a dit…

On critique, non sans raison, M. Brassard sur Cliche-cyberpresse. J'ai commenté ainsi:

Entre Jacques Brassard et toute la panoplie de journalistes alarmistes et catastrophistes sur ce sujet au Québec, mon coeur ne balance même pas: ces alarmistes sont plus toxiques que Jacques Brassard.

Le catastrophisme niais et toxique de tous ces journalistes (on en a vu un exemple récent dans La Presse d’il y a peut-être une semaine; je crois que l’auteur était UNE journaliste) contribue sans doute à l’extrémisme parfois imperméable aux données complètes de Jacques Brassard, sans en être une excuse.

En somme, j’invite Jacques Brassard à plus de rigueur, notamment à lâcher prise sur le non réchauffement depuis 17 ans en tant qu’argument massue, mais je lui tiens bien moins rigueur qu’à plusieurs autres journalistes de l’autre camp.

Si je me rappelle bien, la journaliste nous disait que la température va augmenter en moyenne de 0.6 degrés par décade (0.8 degrés par 13 ans) d’ici 2100, pour un total de 5.3 degrés. De quoi faire peur à l’Halloween!

Or la température a monté de 0.8 degrés depuis les 100 dernières années. Nous dire que ça va monter 10 fois plus d’ici 2100 est, disons, un peu fort, spécialement au regard des 17 dernières années sans réchauffement, 17 années qui encouragent à se fier aux modèles conservateurs de réchauffement climatique plutôt qu’aux modèles catastrophistes, dont certains sont maintenant à la limite de la réfutation.

Peut-être pourriez-vous essayer de ramener également ce journaliste à la raison, M. Cliche…

Anonyme a dit…

On ne pourra pas changer le monde. Certains athées religieux, se sont convertis à la religion des écolos, et prennent leurs paroles comme la vérité divine.
En plus, quand le gouvernement du Québec fait parti de la secte, alors là, c'est du sérieux.
L'industrie de la peur, soutenue par le gouvernement, c'est pas banal. La fin est proche. La foi est puissante et les athées (anti-enverdeur) sont à faire taire.

Je vous félicite M. Brassard de tenir ce discour réaliste en vous tenant bien informé sur le sujet, et tout ceux comme le gouvernement Harper, qui sont demeurés lucides, (tout en étant conscient qu'il faut protéger l'environnement) devant les exposés catastrophiques des gourous qui vivent grassement, en semant la peur et les catastrophes à venir, causés par les humains et le réchauffement climatique.

PPL a dit…

C'est grâce au pétrole que nous avons le niveau de vie actuel en Occident. Que serions-nous devenus sans la découverte du pétrole ?