lundi 4 juin 2012

UNE JEUNESSE À LA DÉRIVE

(Chronique parue le premier Juin dans le Journal de Québec. Je suis en vacances comme chroniqueur, mais je publierai des billets à l'occasion...selon l'inspiration du moment!)
                                         

D’abord, une précision : il n’y a pas, au Québec comme ailleurs, UNE jeunesse, un bloc monolithique, uniforme, porteuse d’une seule vision des choses et inspirée par une seule idéologie. Il y a plusieurs jeunesses. C’est le cas maintenant et ce l’était aussi dans le passé.

Vous en doutez? La preuve est pourtant sous vos yeux : une nette majorité d’étudiants ont complété leur session et obtenu leurs diplômes. C’est d’ailleurs le cas de mes trois petits-enfants qui fréquentent le cegep et l’université. Et tous les trois sont au travail.

Il y a une autre jeunesse, celle des enfants-rois, qui considère que l’éducation universitaire est un droit absolu et non pas également une forme d’investissement dans son avenir et que, par conséquent, toute hausse des frais de scolarité est une scandaleuse aberration sociale. C’est d’ailleurs la gratuité pure et simple qui serait pour elle idéale. Cette jeunesse est notoirement soutenue par les grandes centrales syndicales qui voient en elle les troupes d’avant-garde dans les combats à venir ayant pour but de préserver intacts les privilèges issus de l’État-Providence.

Et nous découvrons qu’il y a une troisième jeunesse, celle qui a ingurgité et réussi à digérer tant bien que mal le ragoût idéologique pourtant bien indigeste de l’anti capitalisme, de l’anarchisme et du communisme. Cette jeunesse-là s’est manifestée avec bruits et fureurs à l’occasion du boycott des cours dans certains cegeps et universités. Et on a vu à l’œuvre sur la place publique plusieurs groupuscules anarcho communistes soutenus par des professeurs gauchistes.

C’est le cas, par exemple, de Normand Baillargeon, qui enseigne à l’UQUAM et qui annonce qu’il portera le carré noir de l’anarchisme. «Je le porterai, proclame-t-il, pour me rappeler l’immense et noble espoir que l’anarchisme n’a cessé de porter.»

On peut d’ailleurs découvrir toute la «noblesse» de la cause anarcho-communiste dans le Manifeste du Carré Noir. Quelques citations devraient vous en convaincre. «Nous n’infiltrons pas les manifestations, nous aidons à les organiser, nous les rendons vivantes. Nous ne sabotons pas la grève, nous en sommes partie intégrante, nous aidons à l’organiser, nous faisons battre son cœur.» Poétique en plus! Mais c’est clair : les anarchistes ne sont pas en marge du mouvement, ils en sont le cœur battant.

«Nous croyons que la violence du système qui attaque des classes économiques et des populations entières justifie l’usage de la violence qui cible du matériel et des agents politiques que sont les flics.» C’est également limpide : la violence n’est pas un déraillement, un dérapage, elle fait partie intégrante de leur stratégie d’action. Et les policiers n’ont pas le statut d’êtres humains, ce ne sont que des «individus armurés», mercenaires de l’ordre établi. Les attaquer et les blesser est tout à fait légitime.

Je suis toujours stupéfié de voir des jeunes et leurs mentors rêver encore d’une société communiste. Comment peut-on, en plein XXIe siècle, ignorer les ravages humains des régimes communistes qui se sont établis sur des meurtres de masse, des famines, des génocides, des goulags, la misère et la négation des libertés?

C’est à la fois angoissant et démoralisant d’observer le basculement d’une partie de la jeunesse québécoise dans un cloaque idéologique aussi malsain.

On sait tous qu’un poisson commence à pourrir par la tête. Il semble qu’une société amorce son pourrissement par sa métropole. Par vent d’ouest, nous en sentons les effluves!

Jacques Brassard






17 commentaires:

Anonyme a dit…

Rien à ajouter et rien à retrancher.
Merci

Anonyme a dit…

Alain Dubuc soulève le véritable problème québécois: la démographie

http://www.cqv.qc.ca/fr/alain-dubuc-souleve-le-veritable-probleme-quebecois-la-demographie

dumaclem a dit…

Je me reconnais de moins en moins dans mon Québec. Y-a-t’il encore des gens de bonne foi dans les syndicats plus spécialement dans ceux des professeurs, des gens qui veulent éduquer et pas seulement instruire nos étudiants dans le respect des lois, des tribunaux, du gouvernement et de nos institutions démocratiques ?
Bonne fin de journée...

Anonyme a dit…

Ce que vous sentez nous le sentons. Ça sent bon la liberté, l'égalité et la fraternité.

Anonyme a dit…

Belle réflexion de baby-boomer, M. Brassard. En tant qu'ancien péquiste, vous l'avez tenu, vous aussi, le discours «révolutionnaire» à une certaine époque. La seule différence c'est que votre génération avait le poids démographique nécessaire pour fermer la gueule des plus vieux... Génération de boomers qui, dois-je le rappeler, a TOUT exigé et a TOUT reçu (jobs appuyés par des syndicats forts, bons salaires, bons fonds de retraites, etc.) ce qui fait qu'aujourd'hui le Québec croule sous les dettes. Comme ces boomers sont désormais plus vieux, plus question maintenant de partager avec les autres générations de «bébés gâtés»... Ne touchons pas à un sou de leur sacro-sainte cagnotte de retraite et ne les empêchons pas se retirer du marché du travail à 55 ans! Les enfants des boomers, eux, devront travailler jusqu'à 67 ans. Et alors? Ça ne les attriste pas, car comme à l'habitude, cette génération individualiste de boomers ne se préoccupera pas des autres... Reste à voir ce qu'elle vous dira, cette génération qui crie dans les rues aujourd'hui lorsque vous et vous congénères vous retrouverez dans des CHSLD sous-financés. Peut-être qu'elle aussi deviendra vieille, égoïste et aigrie comme les boomers. Triste de voir qu’il n’y a pas de véritable solidarité intergénérationnelle au Québec, petite principauté de nombrils.

Anonyme a dit…

Maudit que je suis content que c'est pas 100% des jeunes au Quebec qui sont des caves (les grevistes).
ca ma soulage que le bon sense a gagne. Le socialisme ( les greveux), c'est ca que ca donne. Rien a la fin.

Magnanime30 a dit…

Dans votre billet, Monsieur Brassard, vous posez la question suivante :

Comment peut-on, en plein XXIe siècle, ignorer les ravages humains des régimes communistes qui se sont établis sur des meurtres de masse, des famines, des génocides, des goulags, la misère et la négation des libertés?

Cette ignorance, selon moi, est imputable en très grande partie à la place (trop) restreinte qu'occupe l'enseignement de l'histoire aux niveaux élémentaire et secondaire. Il en résulte de jeunes gens très mal renseignés à ce chapitre.

Anonyme a dit…

La cause de ce désordre d'après moi vient du fait qu'une minorité de personnes accusent le système capitalistes de tous les problèmes qu'il y a sur terre.
Mais la provenance de cette idéologie, commence d'après moi au Cegep, ou certains profs incompétents ont un discours anti capitaliste, et ce discour est bien reçu par certains étudiants qui avec leurs connaissances limité, et une illusion que tout le système est pourri de A à Z, se pensent en mission pour changer le système.
L'incohérence dans tout cela, c'est que ceux qui sont les marionnettes des syndicats et des Amir Khadir de ce monde , veulent exactement le contraire. Il ne veulent pas que le système change, et ils se servent de ces idiots utiles pour faire passé le message au gouvernement, que s'il ose essayé de toucher à leur acquis, la révolte sera terrible.

Anonyme a dit…

Et le bouquet les zzzzzzzzzzzartis voir les humoristes vont donner un spectacle bénéfique pour ces poooooovres etudiants.

Frederic a dit…

En effet, comment peut-on, en plein XXIe siècle, ignorer les ravages humains des régimes communistes qui se sont établis sur des meurtres de masse, des famines, des génocides, des goulags, la misère et la négation des libertés?

Selon moi, la raison de l'échec du communisme est que dans un tel système les personnes les plus compétentes et celles qui produisent le plus, ne voient pas leurs mérites reconnus et récompensés, et finissent par rejeter un collectif qui les exploite ; un système où la responsabilité est collective pousse chacun à vivre aux dépens des autres. Alors l'Etat a recours a la force et a la propagande pour contraindre les gens a travailler. La pauvreté et l'oppression sont le résultat inéluctable du communisme.

Anonyme a dit…

Je voudrais dire a Anonyme qui est en maudit contre les baby-boomers que quand il aura payé autant d'impot et lorsqu'il aura travaillé autant que nous on s'en reparlera. D'un baby-boomer qui a tout RECU et c'est pour ca que j'ai pris ma retraite a 63 ans.

Anonyme a dit…

Anonyme a dit...
Et le bouquet les zzzzzzzzzzzartis voir les humoristes vont donner un spectacle bénéfique pour ces poooooovres etudiants.

7 juin 2012 17:53


Et vous devez connaître le sigle de ces humoristes: la CHI (Coalition des humoristes indignés) mais pour le monde ordinaire, comme moi, c'est plutôt ils vont nous faire CHI--! N'est-ce pas qu'ils ont un sigle très «songé».....lollll
Gigi

Anonyme a dit…

Le problème est que les CEGEP et Université sont rendus des endroits ou les profs communistes pullulent et ceux-ci endoctrinent les jeunes à leur théorie. Les payeurs de taxes ont même payés des profs qui jouaient aux révolutionnaires communistes avec les étudiants boycotteux, c`est pas des farces.

Anonyme a dit…

Ce que pense la droite
Marc St-Hilaire
Le Quotidien
Publié le 29 avril 2011 à 08h55 | Mis à jour le 29 avril 2011 à 08h55
Jacques Brassard votera pour le Parti conservateur
De Wipipédia sur Jacques Brassard
Jacques Brassard (12 juin 1940 à Isle-Maligne - ) est un homme politique québécois. Il a été le député de Lac-Saint-Jean de 1976 à 2002 et plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Parti québécois.
Jacques Brassard tient actuellement un blog sur internet dans lequel il s'exprime sur la politique et autre sujet tel que l'environnement.[1] De 2003 à 2009 il fut chroniqueur pour le journal Le Quotidien de Chicoutimi. Ses positions à droite et de nombreuses critiques répétées à l'endroit de Green Peace (plus particulièrement Steven Guilbault) ont été source de discorde entre et lui-même et son employeur, journal le Quotidien, qui aurait préféré qu'il s'en tienne aux enjeux régionaux dans ses chroniques hebdomadaires.
En plus d'avoir exprimé son soutien à l'invasion militaire américaine en Irak, Brassard a aussi souvent critiqué les réflexes anti-Bush des Québécois dans ses chroniques politiques. Il est selon lui un «souverainiste catholique sioniste de droite».[2]
En mai 2005, afin de marquer son implication dans le domaine de l'industrie électrique au Québec, il se fait remettre le prix Jean-Jacques-Archambault.
En avril 2006, Brassard se range du côté du gouvernement de Jean Charest et des promoteurs immobiliers dans le dossier de la vente d'une section du parc national du Mont-Orford à des intérêts privés.
Professeur d'histoire au Collège d'Alma de 1967 à 1976
En 2008 vous étiez professeur, qu’avez fait lors de cette grève avez-vous dit à vos élèves qu’ils étaient des anarchistes influencés par leurs professeurs
Vos enfants ont surement profités des gains que les étudiants sont allés chercher durant les grèves, j’aimerais savoir cela ?
Aller lire Historique des grèves étudiantes.

http://www.journaldequebec.com/2012/05/31/une-jeunesse-a-la-derive
Une jeunesse à la dérive
Jacques Brassard
Publié le: jeudi 31 mai 2012, 19H46 | Mise à jour: jeudi 31 mai 2012, 19H48 Journal de Québec
Vous avez écrit sur le carré noir et vous varlopez M. Normand Baillargeon.
C’est le cas, par exemple, de Normand Baillargeon, qui enseigne à l’UQUAM et qui annonce qu’il portera le carré noir de l’anarchisme. « Je le porterai, proclame-t-il, pour me rappeler l’immense et noble espoir que l’anarchisme n’a cessé de porter. »
Le Carré noir
Je ne pense pas que ce sont des anarchistes, mais surement des personnes pour combattre le (Si tu n’es pas avec moi, tu es forcément contre moi)
1.1. Le carré noir du C-38 par Emmanuelle Latraverse
publié le 4 juin 2012 à 16 h 55
Les parlementaires d’opposition ont leur carré noir à Ottawa.
Ils l’arborent tous fièrement, mardi, en cette journée de mobilisation « Silence on parle », pour dénoncer les manœuvres jugées antidémocratiques du gouvernement conservateur dans tout le débat entourant l’adoption du projet de loi C-38.
Pour dénoncer le manque de transparence du gouvernement conservateur, qui, d’un seul coup législatif, tente d’abroger et de modifier une soixantaine de lois, sans qu’on en saisisse vraiment toutes les nuances et conséquences, une douzaine d’organismes environnementaux ont transformé leurs pages d’accueil sur Internet en « page noire de dénonciation ».

Louise Belleau

Anonyme a dit…

Le plus abhérent c'est que sous le prétexte de libérer les citoyens d'un système de droit il veulent l'instauration d'une dictature syndicale. Drôle de conception de la liberté. Une société ou les citoyens n'ont plus le droit au sens critique au libre arbitre pfff le communisme est l'imposition d'un état qui contrôle tout. Pour se libérer d'un système ou la pluralité existe et permet des choix individuels ou la démocratie est reine, ils refusent qu'on impose le respect des libertés individuelles et collectives pour imposer un système qui restreint et balise la vie jusqu'a la liberté d,expression et de choix. Des uniformes avec ça?

Anonyme a dit…

La place restreinte qu'occupe l'enseignement de l'histoire aux niveaux secondaire et primaire n'existe pas. J'ai l'impression qu'au cotraire on en apprend beaucoup plus aujourd'hui qu'il y a environ 15 ans. Les jeunes apprennent aussi à développer une pensée collective grâce notamment aux nombreux travaux d'équipe, débats et autres projets, et ce dans le respect de l'autre. J'ai probablement plus de notion d'histoire qu'une grande majorité de québécois.

Anonyme a dit…

Les bébé boomers on tout pris et ne veulent pas partager ! Beh oui... et justement la petite caisse est vide ! Vous voulez partager quoi les jeunes ? Je suis de la génération X entre les boomers qui ont vidé la caisse et les Y qui ne comprenne pas qu' elle est vide ! IL faut se refaire un bas de laine collectif pour pouvoir continuer de faire des dépense !