vendredi 26 avril 2013

LA REPENTANCE GAUCHISTE


  (Chronique parue le 26 avril dans le Journal de Québec)

À chaque attentat islamo-terroriste ayant lieu en Occident, je suis toujours éberlué d’entendre les mantras péremptoires de la «médiacratie» et des intellos de gauche (et Dieu sait qu’ils sont nombreux).

Chez certains, c’est l’angélisme dégoulinant de bons sentiments qui prime. Et ça prend la forme d’une psychologie de bar branché du Plateau. Justin Trudeau l’a exprimé de façon exemplaire : il convient de coucher sur le divan les tueurs de civils innocents pour décortiquer les méandres de leur égo humilié. Soyons empathiques, que diable!

Chez les intellos, c’est autre chose. Ils sont d’abord dépités que les auteurs de l’attentat de Boston ne soient pas des salopards-blancs-racistes-d’extrême-droite. Des tea parties poseurs de bombes, comme ce serait merveilleux!

Mais une fois la déception passée, ils se rabattent sur la bonne vieille grille de lecture marxiste-léniniste : ces attentats, comme tous les autres, sont le fruit terrible de la lutte planétaire entre les musulmans opprimés, dépouillés, ostracisés et les occidentaux (Américains et Juifs surtout) oppresseurs, brigands et tortionnaires.

Il découle de cette confrontation, chez ces intellos et plumitifs, une hostilité hargneuse envers la civilisation occidentale. Cette haine et cette honte de soi les poussent à désigner les Américains et les Juifs, les États-Unis et Israël, comme les seuls responsables de l’apparition et de l’expansion du terrorisme islamiste dans le monde. Il faut par conséquent faire repentance et implorer le pardon.

C’est ce que proclame, par exemple, l’abbé Gravel qui affirme que «les groupes terroristes extrémistes frappent des pays riches dont la politique internationale est discutable, parce qu’elle cause des injustices inacceptables pour des peuples opprimés et oubliés». Du marxisme à la sauce chrétienne!

Autre version de cette contrition pathologique : une reporter de télé qui nous annonce «qu’il y a un prix à payer lorsqu’on est une superpuissance…Ça doit être compensé par le fait qu’on risque d’être victime à notre tour». Stupéfiante théorie de la compensation : l’assassinat de victimes innocentes est le prix à payer pour être une grande puissance militaire. Des représailles méritées, quoi!

D’ailleurs, cette innocence des victimes est sérieusement remise en question par des intellos gauchistes. En fait, pour eux, tout le monde est coupable. L’appartenance à l’Occident est en soi une attestation de culpabilité. «Nous, l’Occident, nous, les riches, n’avons donc aucune responsabilité? L’Occident triomphant n’est-il qu’une victime innocente?» (Jean Barbe) La réponse est incluse dans la question. Oui, nous, les occidentaux, sommes tous coupables. Et il n’y a pas de victimes innocentes. Mea culpa!

La haine de soi les aveugle. Ils ne voient pas que l’ennemi, c’est l’islamisme, cette manifestation radicale, intégriste, violente, totalitaire de l’islam. Et si l’islamisme a déclaré la guerre à l’Occident, ce n’est nullement pour ce que l’Occident fait (ce que pensent les intello-gauchistes), mais c’est pour ce qu’il est.

Ce sont les valeurs fondamentales de l’Occident (liberté, démocratie, droits de la personne, égalité, dignité humaine, solidarité, laïcité) qui répugnent aux islamistes.

«Nous avons bien affaire, écrivait Jean-François Revel, aux lendemains des attentats de Madrid, à une quatrième guerre mondiale, faisant suite aux deux premières et à la guerre froide. Mais il s’agit d’une guerre dans laquelle les ennemis des démocraties sont des soldats invisibles, omniprésents, qui ne portent aucun uniforme et qui tuent, non d’autres soldats, mais des civils au hasard.»

Tous les musulmans ne sont pas terroristes, me direz-vous. Ce qui est vrai. Mais, de nos jours, tous les terroristes sont musulmans. Et ils veulent détruire l’Occident. Il faut au moins le reconnaitre.

Jacques Brassard

 

vendredi 19 avril 2013

UNE USINE À GAZ

(Chronique parue le 19 avril dans le Journal de Québec)

Dans l’ADN du Parti Québécois, il y a le gène de l’étatisme, ce qui se manifeste par la croyance que tout problème peut se résoudre par une intervention de l’État. C’est un gène qu’il partage avec toutes les composantes de la gauche : le NPD, Québec Solidaire, les grandes corporations syndicales, les groupes écolos et les organismes communautaires.

Donc, lorsque la gauche identifie et examine un problème, qu’il soit de nature sociétale, économique ou environnementale, une sorte de réflexe conditionné entre immédiatement en jeu et l’intervention de l’État est aussitôt ciblée comme la plus adéquate des solutions.

C’est ainsi que, dans sa plateforme électorale, le PQ met en évidence un problème économique d’une gravité évidente : le dépérissement du secteur manufacturier québécois qui, depuis 2003, «a perdu 138,000 emplois». Le PQ signale également que «les échanges internationaux sont en recul, le déficit commercial étant aujourd’hui de 25 milliards».

La conclusion d’un tel constat : «il faut sortir des sentiers battus et redonner à  nos entreprises les moyens pour réussir». Jusque là, tout va bien!

Passons donc aux solutions. La première consiste à «créer une banque de développement économique du Québec». Donc, le gène de l’étatisme qui s’active.

Et l’on apprend que la nouvelle banque d’État va intégrer les 17 bureaux régionaux d’Investissement Québec (500 emplois) et les 120 Comités Locaux de Développement (les CLD et leurs 1600 emplois) qui ont reçu en 10 ans près d’un milliard pour leur fonctionnement et les  subventions.

Cette dépense provenant du Trésor Public a-t-elle donné les fruits qu’on prévoyait? Peut-être que oui! Ou que non! Le sait-on? Pas sûr! Peu importe! La solution pour relancer l’économie, c’est la création d’une imposante superstructure étatique.

Les Français ont une expression pour désigner une créature de l’État de cette espèce. Ils appellent cela une «usine à gaz». Avez-vous déjà vu une usine à gaz? C’est un assemblage compliqué de tours, de tuyauteries, de réservoirs, de machineries. En administration publique, une «usine à gaz», c’est, par conséquent, une grosse patente hétéroclite avec beaucoup de salariés et un enchevêtrement d’itinéraires et de culs de sac. Donc, inefficace par nature. L’organigramme du Ministère de la Santé en est un beau spécimen.

Il se pourrait fort bien que la nouvelle banque d’état québécoise ressemble à … une «usine à gaz».

La plateforme du PQ affirme aussi qu’il faut «revoir la fiscalité des entreprises pour accroître les investissements privés». Excellente idée, me direz-vous! Mais, malheureusement, le gène de l’Étatisme ayant prévalu, c’est la création d’une «usine à gaz» qui sera privilégiée.

Pourtant, quand on jette un regard sur les pays (Europe du nord, Allemagne) qui ont réussi à ne pas sombrer dans un état de délabrement économique calamiteux, on constate qu’ils ont tous remodelé leur État-Providence et redressé, via la fiscalité, la compétitivité de leurs entreprises.

Dans cette perspective, pourquoi le PQ n’a-t-il pas privilégié la proposition de sa plateforme qui prévoit « de réviser la fiscalité des entreprises pour stimuler les investissements privés»? Pourquoi avoir choisi de créer une «usine à gaz» (une banque de développement)? Parce qu’il croit, à l’instar du Parti Socialiste Français, que l’interventionnisme étatique est la recette idéale pour faire naître la croissance et créer de la richesse. L’état lamentable de l’économie française devrait normalement le convaincre du contraire. À propos, le Gouvernement de François Hollande entend lui aussi mettre en place  une banque d’État. Ah! La génétique!

Jacques Brassard

 

 

 

 

vendredi 12 avril 2013

LES EXCUSES DES GUERRIERS VERTS


(Chronique parue le 12 avril dans le Journal de Québec)                                          

Les Guerriers Verts de Greenpeace n’hésitent jamais à recourir à la falsification des faits et à la désinformation pour détruire la réputation d’une firme et miner sa rentabilité. Tout est permis quand il s’agit de contraindre les entreprises et les gouvernements à suivre les consignes édictées par la Multinationale Verte. Les «buts de guerre»—sauver la Planète, protéger la nature, sauver une espèce menacée –permettent le recours au mensonge et à la distorsion de la réalité.

Et si les Guerriers Verts se font prendre en flagrant délit, la main dans le sac comme on dit, c’est tout simple, il suffit de s’excuser…et de recommencer.

C’est ainsi que, récemment, Greenpeace, après avoir accusé Produits Forestiers Résolu (des milliers d’emplois au Québec) d’être «engagée dans des pratiques forestières contraires aux termes de l’Entente sur la Forêt Boréale» et d’avoir construit des chemins en plein habitat du caribou forestier (nouvelle icône animale des Verts), expédie une lettre d’excuses à l’entreprise.

Greenpeace reconnait piteusement avoir fondé ses accusations sur une «carte qui n’était pas adéquate». En d’autres termes, on s’apprêtait à relancer une campagne de boycottage des produits de Résolu sur la base de fausses informations. Quand on sait que Résolu commence à peine à se sortir d’une crise qui a failli la faire périr, on prend toute la mesure de la bassesse de la stratégie de Greenpeace et de l’insignifiance de ses excuses.

Ce comportement n’est pas exceptionnel.

En 2010, Selon un audit indépendant, Greenpeace «aurait utilisé des informations fausses et trompeuses pour attaquer la crédibilité de la société Asia Pulp and Paper». Dans ce cas-là, une campagne de boycott était en cours. Pas grave! On s’excuse et on passe à autre chose.

Dernier exemple. En 1995, Greenpeace agresse Shell qui s’apprête à saborder une plate-forme désaffectée en Mer du Nord. Greenpeace accuse l’entreprise de couler du même coup 5000 tonnes de pétrole qui se trouve toujours dans la plate-forme. Un commando de Guerriers Verts occupe l’installation. La réputation de Shell est durement maganée. Un comité d’experts conclut que la plate-forme ne contient ni pétrole ni contaminants. Le sabordage est sans risque. Greenpeace…s’excuse!

Telle est la stratégie de Greenpeace et de toutes les brigades écolos à sa suite. Mentir, désinformer, falsifier les faits, tout cela est sans conséquence, car lorsque les menteries sont éventées, il suffit de s’excuser. Et de recommencer.

Telle est la démarche. Et c’est efficace. Vous lancez une allégation, la plus grosse possible. Ce qui compte, ce n’est pas la véracité de ce que vous claironnez, c’est son impact sur les esprits.

Quelques illustrations puisées dans l’actualité.

«L’exploitation des gaz de schiste va contaminer les nappes phréatiques». L’affirmation est énorme mais elle est sans fondement. Aux États-Unis, il y a 500,000 puits en opération et les nappes phréatiques ne sont pas affectées. Mais l’essentiel, ce n’est pas la vérité, c’est de terroriser les citoyens. Au Québec, l’opération est réussie. Donc, pas encore d’excuse.

«Exploiter un gisement d’uranium, c’est dangereux et nocif». Encore là, absence de preuves. Si c’était vrai, on le saurait. Mais ce qui importe, c’est de semer la peur. Et de bloquer ainsi le développement.

Et même si, dans certains cas, le mensonge est mis à jour, on continue quand même de recourir délibérément à l’imposture et à la tromperie. Pourquoi s’arrêter? La crédulité des Québécois et la poltronnerie des politiciens  permettent à cette charlatanerie de conserver toute son efficacité.

Jacques Brassard

 

 

 

vendredi 5 avril 2013

LA NOUVELLE RELIGION: L'ÉCOLO-CHAMANISME


  (Chronique parue le 5 avril dans le Journal de Québec)

George Leroux est un des concepteurs du cours Éthique et Culture Religieuse, cette ratatouille multi religieuse dont on gave nos enfants et petits-enfants du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire.

Selon M. Leroux, «l’État doit viser à déstabiliser les systèmes absolutistes de croyance». Un autre de ses collègues, Fernand Ouellet, a affirmé de son côté qu’il faut «ébranler la suffisance identitaire» des jeunes en leur inculquant la tolérance et le vivre-ensemble. Quel beau programme!

Une telle approche plonge notre progéniture dans le relativisme, doctrine selon laquelle toutes les opinions se valent de même que toutes les religions et les croyances.

Concrètement, cela signifie que les racines et l’héritage judéo-chrétiens du peuple québécois doivent être amoindris et même extirpés de l’école, car ils font partie de la «suffisance identitaire» qu’il convient de disloquer et des «systèmes absolutistes de croyance» que l’on se doit de déstabiliser.

On pourrait croire que le but visé consiste à mettre sur le même pied toutes les religions et à les considérer toutes comme également légitimes. Pas du tout! On observe au contraire que le relativisme ne s’applique pas à une nouvelle religion qui prédomine désormais dans pratiquement tous les domaines de formation.

Cette nouvelle religion, c’est un mélange de spiritualité autochtone et d’écologisme. On peut dire que c’est une forme de régression vers le chamanisme primitif (religion, selon le Petit Robert, caractérisée par le culte de la nature, la croyance aux esprits et des pratiques divinatoires et thérapeutiques). Je propose d’appeler cette nouvelle religion, L’ÉCOLO-CHAMANISME.

Il suffit d’aller voir dans les manuels du cours Éthique et Culture Religieuse pour y trouver le «petit catéchisme» de cette nouvelle religion. Par exemple, on propose comme prière aux jeunes du primaire celle de Pilip, enfant micmac : « Merci à toi, notre Mère la Terre. Merci pour tout ce que tu nous donnes. Merci à l’Esprit des plantes et à l’Esprit des animaux qui assurent notre survie.» De l’écolo-chamanisme pur jus! Notez que le «Notre Père» ne fait partie des prières suggérées. Trop judéo-chrétien! Et à la suite de la prière de Pilip, on demande de répondre à la question : « Que pourrais-tu faire pour prendre soin de la Terre?».

Belle occasion d’énumérer les blessures que l’être humain inflige à Mère- Nature. Car cette nouvelle religion est anti humaniste par essence (l’humanité est une espèce malfaisante).

La Journée de la Terre est aussi le moment des liturgies amérindiennes plus élaborées : tambour, danse, prières avec boucane, purification des âmes par le Grand Esprit. Tout le bataclan!

Selon le professeur Reynald Du Berger, l’enseignement des sciences est largement contaminé par cette nouvelle religion. Et en histoire, la société autochtone est intensivement examiné et l’on s’efforce, selon l’historien Charles-Philippe Courtois, de transmettre «une vision intégralement dénationalisée». Il s’agit toujours de briser la «suffisance identitaire» et de déstabiliser les «systèmes absolutistes de croyance».

Parlez à vos enfants et vos petits-enfants, ils vont vous révéler cette nouvelle religion. Dernièrement, un de mes petits-fils me disait combien le pétrole est une matière dangereuse.

Nous avons sorti l’Église catholique de l’école. Mais l’école n’est pas neutre et laïque pour autant. Elle est devenue écolo-chamanique.

Et avec la maternelle à 4 ans, on ne fait qu’ajouter une année au processus d’endoctrinement. Il ne manque plus que les «camps de rééducation» pour les mécréants.

Et le pire, c’est qu’aucun parti politique ne propose la régénération de notre système d’éducation.

Jacques Brassard