lundi 11 juin 2012

LES FACES CACHÉES D'AMIR KHADIR

11 juin 2012
                          

Si vous êtes un «idiot utile» qui trouvez bénéfique et tellement «progressiste» le rôle joué par Québec Solidaire sur la scène politique;

Si vous êtes un ignare candide qui considérez que voter pour Québec Solidaire (ou NPD) est un «cri du cœur» d’une grande noblesse;

Si vous êtes un intello ou un «naaartiste» qui pensez que le copinage aplat-ventriste avec les «forces révolutionnaires» est furieusement dans le vent;

Si vous êtes un grand cœur naïf sérieusement convaincu que le Hamas est une organisation humanitaire qui lutte contre l’horrible apartheid qui ravage Israël ;

Si vous êtes un électeur anonyme qui, dans les sondages, croyez sincèrement qu’Amir Khadir est un député humaniste qui n’a qu’une seule mission : la défense des pauvres, de la veuve et de l’orphelin,

Alors, il vous faut lire le livre de Pierre K. Malouf, paru aux éditions ACCENT GRAVE, Les Faces Cachées d’Amir Khadir. Ça défrise et ça déniaise!

C’est un livre non seulement bien écrit, mais solidement documenté. Et agrémenté d’humour caustique.

C’est le dévoilement, la mise à nu, de la vision, des objectifs, des obsessions idéologiques du député de Mercier, Amir Khadir, bien sûr, mais, du même coup, de l’extrême-gauche mal élevée et de la gauche caviar bon chic bon genre québécoise. On y voit aussi apparaître en pleine lumière les accointances, les alliances et les complicités du personnage avec tout ce qui grouille et grenouille dans le cloaque gauchiste.

En fait, quand vous fermez le livre de M. Malouf (après l’avoir lu bien sûr!), vous en sortez convaincu que le Kamarade Amir est l’archétype du gauchiste québécois. Il synthétise en lui-même tous les travers, toutes les dérives, toutes les falsifications idéologiques et historiques du socialisme contemporain. Il est tout à la fois anti-américain, anti-capitaliste, antisioniste, anti-occidental, écolo radical, socialiste pur et dur et compagnon de route cordial des communistes et des islamistes. N’en jetez plus, la cour est pleine!

Et l’auteur reprend un à un chacun des éléments constitutifs de cette figure de proue de la mouvance québécoise du socialo-écolo-gauchisme.

Dès le départ, la narration complète de ce que M. Malouf appelle «l’intifada sur la rue St-Denis», nous dévoile les motivations et les arrière-pensées  d’Amir Khadir sur Israël et le peuple Juif.

On y décrit les  connivences et les collusions du député de Mercier avec tous les escadrons antisionistes de la gauche québécoise. Et tout particulièrement un groupuscule dénommé Palestiniens et Juifs Unis (PAJU)  qui organise le boycott d’un marchand de chaussures de la rue St-Denis qui a l’audace de vendre des produits israéliens. Ce qui constitue, selon ces antisionistes délirants, un soutien intolérable à «l’apartheid» qui sévit en Israël.

Cette accusation d’apartheid est tout à la fois une grossière diffamation et une falsification malveillante de la réalité. Israël est l’unique démocratie du Proche et Moyen Orient et l’état de droit y est solidement établi. Prétendre que l’apartheid y règne ne peut être inspiré que par la haine pathologique de l’État hébreu et des Juifs.

Car, après le récit des épisodes de cet immonde et scandaleux boycott d’un honnête marchand, une question surgit dans l’esprit du lecteur : Amir Khadir est-il antisémite? Une chose est sûre, il est antisioniste, c’est-à-dire qu’il nie manifestement  le droit d’Israël à exister. Prenant fait et cause en faveur de la légende d’un «peuple palestinien» dépouillé de son territoire par les Juifs, il devient ainsi l’allié et le compagnon de route de l’islamisme dans toutes ses composantes (Hamas, Hezbollah, Fatah, Djihad islamique etc.), toutes imprégnées non seulement d’antisionisme (négation de toute légitimité à l’État d’Israël) mais aussi d’antisémitisme (haine des Juifs). Ce que poursuit l’islamisme, c’est donc non seulement l’anéantissement d’Israël, c’est aussi l’éradication des Juifs de toute la région. La Palestine doit être «judenrein», comme l’Allemagne hitlérienne, c’est-à-dire sans le moindre Juif. Tel est «l’idéal» de l’islamisme.

Par conséquent, Amir Khadir est trop intelligent pour se proclamer ouvertement antisémite. Mais il copine assidument et collabore étroitement avec les antisémites les plus virulents. Dis-moi qui tu fréquentes…

Dans la deuxième partie de son livre, Pierre K. Malouf décrit, à partir de textes, de déclarations et du programme de Québec Solidaire, le «projet de société» pour le Québec du député de Mercier. Attachez vos tuques et vos bretelles, c’est la descente aux enfers!

Le Québec d’Amir Khadir sera, tenez-vous bien, un Québec écologiste radical, socialiste de bord en bord (on nationalise tout, ou presque), un territoire «privilégié» de la décroissance (il faut mettre à terre l’odieuse société de consommation), et, par conséquent, de l’appauvrissement généralisé. M. Malouf ne peut s’empêcher de lancer ce cri du cœur : «C’est ça la gauche de la gauche? Plus cave que ça, tu meurs!».

Je vous le redis, il faut lire ce livre. Après sa lecture, vous serez heureusement immunisés contre la gangrène socialiste, la folie islamiste et la peste écolo. Et surtout, vous n’aurez plus aucune envie de faire partie de la brigade des «idiots utiles» et des zélotes zombies d’Amir Khadir.

Aux dernières nouvelles, le député de Mercier était en crise de mégalomanie : il se prenait pour un Ghandi québécois. Manque de chance, Pierre K. «Malouf vient, avec son livre, de déboulonner sa statue!

Jacques Brassard














lundi 4 juin 2012

UNE JEUNESSE À LA DÉRIVE

(Chronique parue le premier Juin dans le Journal de Québec. Je suis en vacances comme chroniqueur, mais je publierai des billets à l'occasion...selon l'inspiration du moment!)
                                         

D’abord, une précision : il n’y a pas, au Québec comme ailleurs, UNE jeunesse, un bloc monolithique, uniforme, porteuse d’une seule vision des choses et inspirée par une seule idéologie. Il y a plusieurs jeunesses. C’est le cas maintenant et ce l’était aussi dans le passé.

Vous en doutez? La preuve est pourtant sous vos yeux : une nette majorité d’étudiants ont complété leur session et obtenu leurs diplômes. C’est d’ailleurs le cas de mes trois petits-enfants qui fréquentent le cegep et l’université. Et tous les trois sont au travail.

Il y a une autre jeunesse, celle des enfants-rois, qui considère que l’éducation universitaire est un droit absolu et non pas également une forme d’investissement dans son avenir et que, par conséquent, toute hausse des frais de scolarité est une scandaleuse aberration sociale. C’est d’ailleurs la gratuité pure et simple qui serait pour elle idéale. Cette jeunesse est notoirement soutenue par les grandes centrales syndicales qui voient en elle les troupes d’avant-garde dans les combats à venir ayant pour but de préserver intacts les privilèges issus de l’État-Providence.

Et nous découvrons qu’il y a une troisième jeunesse, celle qui a ingurgité et réussi à digérer tant bien que mal le ragoût idéologique pourtant bien indigeste de l’anti capitalisme, de l’anarchisme et du communisme. Cette jeunesse-là s’est manifestée avec bruits et fureurs à l’occasion du boycott des cours dans certains cegeps et universités. Et on a vu à l’œuvre sur la place publique plusieurs groupuscules anarcho communistes soutenus par des professeurs gauchistes.

C’est le cas, par exemple, de Normand Baillargeon, qui enseigne à l’UQUAM et qui annonce qu’il portera le carré noir de l’anarchisme. «Je le porterai, proclame-t-il, pour me rappeler l’immense et noble espoir que l’anarchisme n’a cessé de porter.»

On peut d’ailleurs découvrir toute la «noblesse» de la cause anarcho-communiste dans le Manifeste du Carré Noir. Quelques citations devraient vous en convaincre. «Nous n’infiltrons pas les manifestations, nous aidons à les organiser, nous les rendons vivantes. Nous ne sabotons pas la grève, nous en sommes partie intégrante, nous aidons à l’organiser, nous faisons battre son cœur.» Poétique en plus! Mais c’est clair : les anarchistes ne sont pas en marge du mouvement, ils en sont le cœur battant.

«Nous croyons que la violence du système qui attaque des classes économiques et des populations entières justifie l’usage de la violence qui cible du matériel et des agents politiques que sont les flics.» C’est également limpide : la violence n’est pas un déraillement, un dérapage, elle fait partie intégrante de leur stratégie d’action. Et les policiers n’ont pas le statut d’êtres humains, ce ne sont que des «individus armurés», mercenaires de l’ordre établi. Les attaquer et les blesser est tout à fait légitime.

Je suis toujours stupéfié de voir des jeunes et leurs mentors rêver encore d’une société communiste. Comment peut-on, en plein XXIe siècle, ignorer les ravages humains des régimes communistes qui se sont établis sur des meurtres de masse, des famines, des génocides, des goulags, la misère et la négation des libertés?

C’est à la fois angoissant et démoralisant d’observer le basculement d’une partie de la jeunesse québécoise dans un cloaque idéologique aussi malsain.

On sait tous qu’un poisson commence à pourrir par la tête. Il semble qu’une société amorce son pourrissement par sa métropole. Par vent d’ouest, nous en sentons les effluves!

Jacques Brassard