jeudi 24 décembre 2009

Réponse

On me demande où peut-on lire la lettre des 141 scientifiques adressée a uSecrétaire Général des nations Unies. Vous pouvez la lire sur le site: skyfal changement climatique. Et je vous conseille aussi le meilleur site francophone sur le climat: pensée unique pour les scientifiques. Il y a aussi Climat Sceptique, un site désormais inactif mais les informations qu'on y trouve sont toujours pertinentes ( en particulier des analyses rigoureuses du dernier rapport du GIEC ).

Et je souhaite à tous ceux qui visitent ce site un très JOYEUX NOËL et une BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2010.

mardi 22 décembre 2009

Réjouissons-nous devant un si bel échec!

Ne boudons pas notre plaisir! Le plus beau témoignage du splendide fiasco du maquignonnage de Copenhague, c'est une photo du conclave des chefs d'états occidentaux. C'est à faire brailler...de rire! On y voit Obama, le Messie à la Triste Figure, Sarkosy, renfrogné et enragé, Angela Merkel, résignée, et le président de la Commission européenne complètement ahuri. Et tout autour, des apparatchiks et le ministre français Borloo, maître en prêchi-prêcha écolo, qui sont tous au bord du désespoir. Quel réjouissant spectacle! Il fau dire qu'ils viennent d'accoucher d'une entente d'une incommensurable insignifiance: pas de cibles contraignantes et pas de superstructure technocratique de gouvernance mondiale. Vraiment, une grand-messe qui s'est terminée en tohu-bohu et en foire d'empoigne de marchands de tapis. Merveilleux! 

C'est vous dire la consternation chez les Verdoyants. Pour Greenpeace-France, l'accord a « la substance d'une brochure touristique ». Hilarant! Chez nous, le sous-pontife Guilbeault fulmine et les politiciens  ( ministres, telle Mme Beauchamp qui pérorait à Copenhague ou Premier Ministre comme Jean Charest qui faisait le matamore devant le Fédéral; députés comme celui du Bloc, Bernard Bigras, jeune curé écolo fanatique excommuniant les « criminels sceptiques » ) ont la mine tellement basse et tellement défaite qu'ils risquent une déprime carabinée.

En fait, le seul chiffre qui apparait dans « l'entente », c'est celui de 2 degrés celsius. Les chefs d'États ont décrété qu'il s'agit là de l'augmentation de la température globale de la Terre qu'il ne faut pas dépasser. Entre vous et moi, il faut vraiment être une ridicule phalange de prétentieux infatués pour s'imaginer contrôler le thermostat de la Planète. Et les médias en remettent. Le Journal de Québec, alimenté par l'Agence France Presse, nous avertit que « selon des études récentes, sans réduction des émissions de CO2, le réchauffement pourrait atteindre 6 degrés celsius et le niveau des mers s'élever de près d'un mètre. »  Quels études, me direz-vous? Mystère! La rédaction du Journal est-elle au courant que le réchauffement s'est arrêté depuis 10 ans? Sait-elle que ces prédictions réchauffistes de 6 degrés celsius sont concoctées par des modèles informatiques qui ne sont guère plus fiables que la météo de la semaine prochaine où l'astrologie des biscuits chinois? 

La même agence (AFP) signalait que la confrontation Chine-USA opposait « les deux premiers pollueurs de la Planète ». Il s'agit là d'une fausseté et ce n'est pas parce qu'elle est radotée ad nauseam qu'elle va se métamorphoser en vérité. Ce ne sont pas les deux premiers pollueurs de la Planète, ce sont les deux premiers émetteurs de gaz cabornique. Ce n'est pas du tout la même chose. Les réchauffistes confondent constamment et sans doute délibéremment pollution et émission de CO2. Les États-Unis émettent, il est vrai, le quart des rejets humains en CO2 de la Terre, mais c'est un pays qui a, depuis 30 ans, comme partout dans les démocraties occidentales, réduit de façon considérable les diverses pollutions de l'air et des eaux. Ceux qui en doutent n'ont qu'à lire l'Écologiste Sceptique de Lomborg pour s'en convaincre.

Je me permets de le répéter, le CO2, dioxyde de carbone, n'est pas un polluant. C'est un gaz inoffensif, non toxique et indispensable à la vie. Inscrire dans une loi où un règlement que le CO2 est un polluant, c'est une aberration sientifique. Le regretté Marcel Leroux, authentique climatologue, avait coutume de dire, pour illustrer l'absence de nocivité du CO2, que dans une salle de spectacle logeant 1000 spectateurs, le taux de CO2, à cause de la respiration des personnes présentes, pouvait passer de 380 PPM à 1500 PPM. Et ce triplement du taux ne causait aucun malaise à quiconque.

Quant à la Chine, son défi majeur, ce n'est pas de réduire ses émissions de CO2, c'est de s'attaquer aux diverses pollutions générées par une industrialisation échevelée qui s'est faite sans réel souci de l'environnement. Par ailleurs, quels habiles manoeuvriers que ces Chinois! Ils ont su allécher tout le monde en promettant une baisse de 40% de leurs émissions de CO2, mais l'engagement s'est envolé en fumée quand ils ont refusé ( ce qui était prévisible ) toute forme de contrôle international qui serait une atteinte intolérable à leur souverainété nationale. Obama le Rédempteur et Sarkosy le sermonneur se sont faits rouler dans la farine ( où plutôt dans la neige étant donné le temps qu'il faisait au Danemark ). Du grand vaudeville!

Que faut-il désormais espérer après cette réconfortante déconfiture?

D'abord, il faut de toute nécessité que notre classe politique, ici au Canada et partout ailleurs en Occident, entreprenne une cure pour se débarasser de l'hystérie carbonique qui la détraque depuis trop d'années. Cette hystérie est accompagnée d'une vilaine tendance schizoïde, ce qui fait en sorte que nos politiciens vivent dans une bulle infestées de cauchemars et d'élucubrations climatiques. Il convient donc de les rebrancher sur le Réel. 

Ensuite, la science du climat ( une jeune science au fond ) doit se guérir de l'infection idéologique qui la ronge de l'intérieur. Cet avilissement s'est produit en peu de temps. Dans les années 80 et 90, nous avons vu s'élaborer  la théorie du réchauffement d'origine anthropique ( c'est Hansen qui a déclenché le mouvement )  et, très rapidement, elle s'est ossifiée en dogme indubitable. Quand une science est « en bonne santé », les théories naissent, se développent, se modifient, s'enrichissent et, souvent, se révèlent infondées et disparaissent. Ce ne fut pas le cas en climatologie. Elle s'est largement dégradée en idéologie avec, d'une part, des orthodoxes despotiques et vénérés et, d'autre part, des hérétiques méprisés et marginalisés. Et tout autour de cette idéologie réchauffiste se sont agglutinés tous ceux ( écolos de toutes obédiences, socialistes, gauchistes de toutes catégories, communistes, alter-mondialistes, tyrannies de toute la Planète, idiots utiles de tous acabits ) qui rêvent de détruire l'économie de marché, le mode de production industrialo-capitaliste et la société de consommation qui en découle. Autrefois, cet anéantissement de la libre entreprise était souhaité pour libérer le prolétariat. Et là où c'est advenu, ce fut l'instauration du despotisme totalitaire et liberticide à la sauce marxiste et une société de pénurie en prime. Aujourd'hui, le même projet de destruction du mode de production industrielle est mis de l'avant pour sauver la Planète et libérer Mère-Nature d'une humanité qui dérègle le climat sans trop de repentance. Et comme dans le cas des révolutions marxistes, il en résulterait contraintes de toutes natures, surtaxation, intrusions dans la vie privée, autoritarisme et baisse du niveau de vie.  

Dans une lettre ouverte ( vous n'avez pas dû la lire dans votre journal ) adressée au Secrétaire Général des Nations Unies, 141 éminents scientifiques venant de tous les horizons ( et qualifiés dans des disciplines liées au climat ) affirment  « qu'il n'y a aucune raison valable d'imposer des décisions de politique publique coûteuse et restrictive sur les peuples de la Terre sans d'abord fournir des preuves convaincantes que les activités humaines causent de dangereux changements climatiques au-delà de ceux résultant de causes naturelles. Avant que toute action précipitée ne soit prise, nous devons disposer de solides données d'observations démontrant que les changements climatiques récents diffèrent substantiellement de changements observés dans le passé et sont bien au-delà des variations normales causées par les cycles solaires, les courants océaniques, les changements de paramètres orbitaux de la Terre et autres phénomènes naturels. »

En fait, ce que réclament ces scientifiques de renom, c'est, au fond, que la climatologie redevienne une véritable science. Le « climate gate », cette scandaleuse escroquerie -- faite de manipulations des données climatiques visant à effacer l'Optimum médiéval, période beaucoup plus chaude que maintenant, et « masquer le déclin » des  températures des dix dernières années-- a démontré le terrible dérapage idéologique de la science du climat. Signalons qu'il y a 20 Canadiens parmi les signataires de cette lettre ouverte. Pas un seul Québécois! Rien d'étonnant quand on sait que dans les officines universitaires du Québec, le réchauffisme anthropique est imposé comme la seule doctrine convenable et admissible. La seule aussi qui pompe le fric des subventions de recherche. À moins d'être retraité comme le professeur Reynald Du Berger, géologue et sismologue, les scientifiques québécois doivent donc marcher au pas. Il y a bien des sceptiques, mais ils ne sortent pas du placard. Au Canada anglais, l'omerta climatique n'est pas aussi totalitaire qu'au Québec.

Enfin , il faudrait que les médias traditionnels ( radios, TV, journaux ) cessent d'être engoncés dans la bigoterie climatique. C'est pas croyable la quantité d'âneries qui y circulent. Et l'ignorance crasse qui y sévit. Et la place démesurée qu'y occupent les gourous écolos.

J'ajouterais qu'il serait plus que souhaitable que le GIEC soit démantelé. Ce machin onusien est tellement discrédité que peu de monde pleurerait sa disparition.

Vaste programme, me direz-vous? Sans doute! Mais comme le « climate gate » a fait sauter les verrous de la chape de plomb idéologique qui pèse sur les sociétés occidentales, on peut raisonnablement espérer que ces dernières entreprennent de s'en libérer. Après tout, la geôle communiste dans laquelle tant de peuples ont été enfermés pendant tant d'années ayant été anéantie ( à part quelques vestiges ) et à la surprise de bien du monde en Occident, pourquoi ne pourrions-nous pas empêcher le surgissement de la geôle verdoyante?

Jacques Brassard

samedi 12 décembre 2009

LES GUERRIERS VERTS ( suite )

LES GUIGNOLS DE GREENPEACE

Une vingtaine d'activistes de Greenpeace --multinationale écolo radicale, experte en chantage, désinformation...et en alpinisme -- ont grimpé sur les toits du Parlement fédéral pour y arborer une banderole dénonçant le Gouvernement et l'Opposition officielle portant le slogant suivant: « Harper-Ignatieff: l'inaction climatique coûte des vies ». Tiens! Tiens! Des vies humaines? Expliquez-moi comment les émissions d'un gaz inoffensif, non polluant, non toxique et de plus indispensable à la végétation, soit le CO2, pourrait « coûter cher en vies humaines »? Combien , s'il vous plaît? Surtout qu'on sait désormais que les émissions de CO2 ne sont d'aucune façon la cause du réchauffement ( qui en plus s'est arrêté depuis dix ans ) et que la science climatique du GIEC est fondée sur une gigantesque fraude ( manipulation et traficotage des données ). Et  depuis quand les Guerriers Verts se préoccupent-ils des êtres humains? Ils s'en sont toujours souciés comme d'une guigne! Pour eux, l'espèce humaine est une espèce nuisible et malveillante. Quelle foutue bande d'hypocrites!

Par ailleurs, elle était où la GRC? N'importe quel activiste peut grimper sur les toits du Parlement et ridiculiser les services de sécurité censés protéger la Chambre des Communes et les élus. Bravo! Quel système efficace! En fait, ici comme ailleurs en Occident, la police est d'une complaisance affligeante et d'une indulgence navrante à l'égard des Guerriers Verts. Quant aux médias, c'est la bienveillance amusée et la passion immodérée de la cabriole verdoyante qui prédominent. Y a pas à dire, la grimpette écolo-gauchiste a encore un bel avenir devant elle!

ABITIBI-BOWATER CÈDE AU CHANTAGE

Ça y est! La grande multinationale du papier, Abitibi-Bowater, qui occupe une place prédominante dans l'industrie forestière québécoise,vient finalement d'obéir aux ordres de Greenpeace et va donc s'assujettir aux normes du Forest Steaward Council ( FSC ).

Est-ce à dire que l'entreprise est fautive et surexploite la forêt québécoise? Pas du tout! Elle respecte les lois, les normes et les réglements prévus par notre mode de gestion forestière. Et ces lois, normes et réglements assurent une régénération adéquate. Quoiqu'en disent le gourou Richard Desjardins et les Guerriers Verts. Et pourquoi la certification FSC? C'est tout simple, c'est parce que Greenpeace elle-même fait partie du club sélect qui a concocté cette norme et elle l'impose aux entreprises par le chantage et la diffamation. Et il va de soi qu'elle en retire des redevances! Ce sont des services payants. 

FSC n'est pas la seule certification forestière, mais c'est la seule qui s'implante par l'intimidation et la menace de représailles ( genre boycott de produits ). C'est en quelque sorte un rackett de protection : tu craches le fric, sinon on met un embargo sur tes produits. Abitibi-Bowater, qui traverse une période extrêmement difficile ( situation financière on ne peut plus précaire ) a donc cédé aux maîtres-chanteurs écolos. 

Et je trouve à la fois révoltant et répugnant que cette mafia verte inspire encore respect et bienveillance au sein de la sphère médiaco-politique.

JACQUES BRASSARD

LES GUERRIERS VERTS

Greenpeace--la Paix Verte-- devrait plutôt s’appeler Greenwar--la Guerre Verte--parce que c’est une multinationale qui fonctionne comme une armée en campagne. Ses commandos organisent des coups d’éclat, poursuivent les chasseurs de phoques sur la banquise, s’attaquent aux entreprises jugées malfaisantes envers la Nature, vandalisent un navire japonais de chasse aux cétacés et harcèlent son équipage (à Nouméa en 1998), occupent une plateforme de forage en mer du Nord, organisent des manifs agressives. Ces Guerriers Verts sont implantés dans 33 pays. Ils disposent de centaines de millions de dollars cAomme trésor de guerre pour financer leurs opérations. D’où viennent ces millions? Nul ne le sait. La journaliste Alexandrine Bouilhet qui a enquêté sur Greenpeace affirme que c’est « une multinationale verte dirigée par des financiers professionnels experts en donations anonymes et en paradis fiscaux ».






Et la démocratie n’est pas son fort. Elle fonctionne de façon autoritaire et centralisée. Ses porte-parole dans ses 45 bureaux à travers le monde sont des salariés, professionnels de l’activisme et de la désinformation. Au Québec, avez-vous déjà entendu parler d’une assemblée générale des membres de l’organisme et de l’élection d’une conseil d’administration? La réponse c’est : jamais. Le siège de Greenpeace se trouve à Amsterdam, dans un immeuble cossu, là où les grandes décisions sont prises par un état-major de quelques personnes. À Londres se situe la direction des communications. « L’organisme dispose, écrit Pierre Kohler dans son livre l’Imposture Verte, de ses propres équipes de télévision, de journaux, de librairies spécialisées, d’un studio vidéo et de laboratoires photo. L’organisation a d’ailleurs ses spécialistes en communication et sait pouvoir compter sur un très vaste réseau de journalistes sympathisants, acquis d’office à ses causes ». Enfin, à Hambourg, Greenpeace y a installé en quelque sorte son camp d’entraînement. Ses commandos, nous dit Pierre Kohler, « s’y entraînent aux techniques de l’abordage, à l’alpinisme, à la plongée sous-marine et même au port du masque à gaz ». Greenwar, vous dis-je!






Et quand Greenpeace est pris en flagrant délit de mensonge et de désinformation, elle se contente d’une lettre d’excuse et on passe à autre chose. Ce fut le cas en 1995 quand elle lança une campagne agressive contre Shell qui voulait saborder une plate forme désaffectée (appelée Brent Spar). Au dire de Greenpeace, la plate forme contenait 5000 tonnes de pétrole et 30 tonnes de matériaux radioactifs. Un commando occupa l’installation comme de vrais pirates. La réputation de Shell fut salement écorchée. Finalement, après des mois, un comité d’experts conclut que la plate forme ne renfermait aucun contaminant dangereux et que le sabordage était sans risque. Greenpeace s’en tira avec une lettre d’excuse. Signalons en dernier lieu que ces Guerriers Verts sont les mercenaires d’une idéologie radicale, selon laquelle, comme l’affirmait un des fondateurs de Greenpeace, Paul Watson ( devenu dissident), « l’Homme est le cancer de la Terre ». Il s’agit de « deap ecology », d’écologie profonde, qui divinise la Nature et qui voue aux gémonies l’humanité qui en tire des ressources.






Et voilà que « Greenwar » lance une offensive virulente contre les entreprises forestières du Québec accusées de déforestation, de pillage et de « destruction en chaîne » de la forêt boréale. Faire croire que la forêt boréale est « détruite » parce qu’objet de récolte de la part de l’industrie, est une fabulation d’une mauvaise foi et d’une malhonnêteté intellectuelle carrément abjecte. On retrouve dans cette agression tous les ingrédients de la tactique brutale de Greenpeace : des faussetés, comme d’affirmer qu’il y a déforestation au Québec alors que le taux de déforestation au Canada est de ZÉRO; des omissions, comme d’occulter la formidable capacité régénératrice de la forêt boréale; des sottises pseudo-scientifiques, comme d’ignorer que les forêts dites anciennes seront tout simplement détruites par le feu--élément déterminant dans le processus de renouvellement de cette forêt depuis ses origines il y a 10,000 ans--si elles ne sont pas récoltées; chantage de type maffieux dans le genre « vous faites ce qu’on vous dit, sinon on bousille votre réputation ».






Quiconque connaît le moindrement l’industrie forestière sait fort bien que de donner suite aux élucubrations idéologiques de Greenpeace entraînerait une baisse d’activité économique encore plus grave que celle qui résulte de la crise forestière actuelle. Le chômage s’aggraverait et les fermetures d’usines se multiplieraient dans les régions-ressources. Mais pour Greenpeeace , et pour Richard Desjardins, c’est le cadet de leurs soucis, ils s’en contrebalancent! Pour les Guerriers Verts, les travailleurs mis à pied ne sont que des dommages collatéraux d’une guerre sans pitié contre les vils exploiteurs de l’Épinette Sacrée.






Jacques Brassard -30-

lundi 7 décembre 2009

Chapeau! Les Suisses!

Quelle fabuleuse démocratie que la Suisse! Non, mais, rendez-vous compte! Les Suisses, dans une proportion de 57,5%, ont décidé d'interdire la construction de nouveaux minarets ( ces tours de mosquées du haut desquelles le muezzin appelle à la prière ) sur le territoire helvétique. Et cela, dans le cadre d'un référendum, fruit d'une initiative populaire. Comme dirait Jacques Demers: « Chapeau! les Suisses! »

J'ouvre une paranthèse sur la procédure référendaire d'initiative populaire. Ça n'existe pas chez nous. Au Québec, seule l'Assemblée Nationale, sur proposition du Gouvernement, peut déclencher un référendum. À l'occasion de certains débats sur le démocratie québécoise, certains intervenants ont déjà proposé de rendre possible, comme en Suisse et dans plusieurs États américains, le référendum d'initiative populaire. Le déclencheur pourrait être, par exemple, une pétition comportant un nombre déterminé de signatures. Je dois avouer que je n'étais pas, à l'époque, très chaud pour aller en ce sens. Or, je vous annonce que j'ai changé d'avis. Le Québec devrait adopter une pareille procédure. «Les Suisses nous démontrent, écrit Marc Lebuis dans son excellent site, Point de Bascule, quelque chose que les Québécois pourraient faire pour contrer leur déconnexion ave le leadership politique, institutionnel et académique du Québec: réclamer le droit de tenir des référendums de façon à retirer des mains de nos « décideurs » le pouvoir de prendre des décisions majeures affectant gravement le destin du Québec. Tout cela ne concerne pas uniquement l'islamisme en tant que tel, mais aussi la réforme de l'éducation, le cours Éthique et Culture religieuse, les politiques d'immigration et le principe même des accommodements.» D'après vous, les résultats seraient-ils semblables à ceux du référendum suisse sur les minarets? Personnellement, j'en suis convaincu. Et je suis aussi certain que la réaction de nos zélites bien-pensantes, multiculturalistes, intello-progressistes, prêcheuses du « vivre-ensemble » aplat-ventriste, seraient la même que celle des oligarchies européennes servilement islamophiles et hargneusement christianophobe: une indignation pleine de mépris à l'égard du peuple jugé ignare, intolérant et raciste. Ce divorce entre les zélites et le peuple est un phénomène très répandu en Occident.

Pourtant, est-ce un crime si ignoble que les Suisses ont commis? Allons donc! Le minaret n'est pas un élément essentiel de la mosquée. Celle de Jérusalem, par exemple, n'en a pas. Par conséquent, comme l'écrit Barbara Kay, du National Post, « la Suisse n'interdit pas les mosquées, qui sont le siège de l'activité et de la pratique religieuses. Elle a banni ce qui est parfaitement compris, dans les pays islamiques, comme un symbole de domination culturelle ». Multiplier les minarets en Occident, civilisation aux racines judéo-chrétiennes, c'est, pour les musulmans, une manifestation de leur volonté conquérante d'imposer, non seulement des signes religieux ostentatoires ( minaret, burka ), mais, plus gravement, des valeurs contraires aux nôtres. C'est ce qu'on appelle le djihad furtif qui est un processus d'islamisation des sociétés occidentales. À Paris, par exemple, il y a désormais des rues qui sont bloquées à l'heure de la prière pour permettre à des centaines de musulmans d'y étendre leurs tapis et de se prosterner. À Paris!!!

Le plus choquant dans toute cette affaire, c'est de voir des leaders musulmans s'offusquer et crier à l'oppression et à la discrimination en alléguant que la liberté de religion et de culte est honteusement bafouée. Il y a quelque chose de profondément répugnant dans cette attitude quand on sait que, dans le monde musulman, la liberté de culte, pratiquement et souvent légalement, n'existe pas. « Dans les pays musulmans, écrit Pierre-André Taguieff, les Chrétiens sont particulièrement discriminés et persécutés, lorsqu'ils n'en ont pas été chassés. C'est dans certains pays musulmans qu'au nom de l'islam sont perpétrés des massacres de civils, visés en tant que Chrétiens. » Il poursuit:« C'est dans les pays musulmans que les libertés religieuses sont le moins respectées: judaisme et christianisme y sont logés à la même enseigne. Lorsque l'islam est religion d'État, l'intolérance est institutionnalisée, les violences contre les non-musulmans autorisées, voire encouragées, le totalitarisme guette ou règne. »

Partout, dans le monde musulman, les Chrétiens sont persécutés, souvent massacrés, leurs églises incendiées, leurs prêtres assassinés. Au Nigéria, ce sont des centaines de Chrétiens qui ont été tués. Au Pakistan aussi, des islamistes ont tiré sur des fidèles rassemblés et brûlé leurs lieux de culte. En Irak, la communauté chrétienne est en voie de disparition. Et, en Occident, face à cette persécution, ce n'est que silence et indifférence. Les « bonnes consciences » qui s'indignent du vote suisse sur les minarets ( comme Foglia, par exemple ), se sont-elles jamais outrées du massacre des Chrétiens dans le monde musulman? Les progressistes bien-pensants et bien-parlants se sont-ils jamais scandalisés du statut d'infériorité des Chrétiens dans les pays musulmans ( ce sont des dhimmis, c'est-à-dire des êtres inférieurs disposant de moins de droits que les musulmans )? Pensez-vous! Pourquoi se soucier de ces ineptes croyants arriérés? Après tout, ce ne sont que des «cathos», comme les appelle dédaigneusement Mme Bazzo, incarnation de la gôche québécoise bon chic bon genre. Où, encore pire, ce ne sont que des vestiges de l'Âge des Ténèbres, comme les coptes d'Égypte. Alors, le sommeil de nos zélites médiatiques et intellectuelles n'est aucunement troublé parce qu'on les persécute, parce qu'on les brime et parce qu'on les assassine.



Mais interdire la construction de minarets, alors, là, vraiment, quel crime, quelle ignomonie, quelle bassesse! Pour nos zélites frileuses et poltronnes, c'est du racisme, du sectarisme, du fascisme. Pourtant, le vote suisse n'entrave en rien la liberté de religion des musulmans, le minaret n'étant pas essentiel à une mosquée. Mais il faut bien saisir et bien décoder le message des helvètes. Ce que les Suisses rejettent, par le biais de l'interdit de construction de minarets, c'est aussi un islam rétrograde, archaïque, hostile aux droits fondamentaux de la personne, anti-démocratique et attaché à un code juridique ( la charia ) incompatible avec les valeurs fondatrices de l'Occident.

Taj Hargey est l'imam de la congrégation de Summertown à Oxford. C'est ce qu'on appelle un « musulman modéré », une espèce plutôt rare qu'il faudrait sans doute déclarer espèce menacée. «Lorsque les musulmans européens, écrit-il, endossent sans réfléchir cette théologie pervertie en réclamant le respect d'une charia à caractère médiéval, en justifiant les crimes d'honneur, la lapidation et les mariages forcés, en défendant le caractère exceptionnel de l'islam et la formation de communautés séparées, ils suscitent la crainte et exacerbent l'hostilité envers les musulmans. Lorsque les musulmans européens font l'éloge de doctrines aussi peu coraniques que le port du niqap, ILS S'EXCLUENT EUX-MÊMES DE L'ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ. » Voilà des propos réconfortants de la part d'un imam musulman. Le problème, c'est que les imams de cette mouture sont peu nombreux et que les communautés musulmanes établies en Occident sont très largement dominées par l'islam radical et djihadiste et qu'elles sont, par conséquent, impliquées et compromises dans la guerre que livrent les islamo-fascistes contre la civilisation occidentale.

Et n'allons pas croire que c'est différent au Québec et au Canada. Chez nous aussi, les musulmans sont réfractaires à toute intégration à la société d'accueil. Et avec les niveaux d'immigration adoptés par l'État du Québec, la situation ne peut qu'empirer.

JACQUES BRASSARD